Décembre 2002 Partie 1 Renseignements de base LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : Ce qui se passe et ce à quoi nous pouvons nous attendre Qu’est-ce que le ‘climat’? • Conditions météorologiques moyennes - variabilité des conditions - dans une région particulière - durant une période donnée • Comprend plusieurs éléments différents Qu’est-ce que le ‘changement climatique’? • C’est un changement de climat comparativement au climat d’une période servant de référence, causé par : Des facteurs naturels - la variabilité solaire - les concentrations des cendres volcaniques - la variabilité interne - les changements géologiques Des facteurs humains - les gaz à effet de serre - les aérosols - l’appauvrissement de la couche d ’ozone - les changements dans l’utilisation des sols Les multiples couches de l’atmosphère de la Terre L’atmosphère terrestre a plusieurs fonctions importantes qui entretiennent la vie Protection contre le rayonnement UV-b en provenance du Soleil (ozone stratosphère stratosphérique) Climat et conditions météorologiques appropriés et stables surface troposphère L’air que nous respirons (21 % d’oxygène) orage Bilan énergétique de l’atmosphère Énergie thermique ascendante Énergie réfléchie ~31 % Énergie solaire incidente Énergie piégée par les gaz à effet de serre •CO2 0,028 % •CH4 0,0007 % •N2O 0,0003 % Estimation de l’ampleur de l’effet de serre naturel Énergie solaire incidente nette (S0 (1-A) R2) = où S0 est la constante solaire énergie thermique perdue dans l’espace (4R2kTe4) A est l’albédo moyen, ou réflectance R est le rayon de la Terre k est la constante de Boltzmann Te est la température apparente de la Terre (vue de l’espace) Te est égale à -19C Toutefois, la température moyenne à la surface de la Terre est de + 14 C L’effet de serre naturel réchauffe la surface de 33 C Participants primaires à l ’effet de serre naturel Dioxyde de carbone Autres ~25% ~10% ~65% Vapeur d'eau L’effet de serre existe aussi sur d’autres planètes, où aucune vie n’est possible Soleil Vénus Atmosphère : masse 90 x Terre GES : >90 % CO2 Temp. surf. : 477 C Effet GES : 523 C BEAUCOUP TROP CHAUD! GES : Terre Temp. surf. : Effet GES : ~0,04 % CO2 ~ 1 % H2O 14 C 33 C PAS SI MAL! Mars Atmosphère : masse <1 % Terre GES : >80 % CO2 Temp. surf. : -47 C Effet GES : 10 C BEAUCOUP TROP FROID! Les différences latitudinales du bilan énergétique net causent les courants atmosphériques et océaniques Le système climatique est également influencé par de nombreuses autres interactions et rétroactions complexes Les eaux plus denses des océans aux grandes latitudes créent un système de circulation thermohalin qui a un impact important sur les climats régionaux Points saillants des recherches historiques sur l’effet de serre naturel • 1827 : Fourier émet l’opinion que les gaz à effet de serre réchauffent la planète. • 1896 : Arrhénius émet l’opinion que les changements dans les concentrations du CO2 atmosphérique causés par les éruptions volcaniques peuvent entraîner un changement climatique. • 1938 : Callendar est le premier à noter que les émissions anthropiques de CO2 peuvent faire augmenter de façon importante les concentrations naturelles de ce gaz dans l’atmosphère. • 1957 : Revelle et al. sont les premiers à donner l ’alerte que les émissions anthropiques ont commencé un processus géophysique planétaire et lancent un programme de surveillance de la concentration du CO2 atmosphérique. Une alerte précoce à propos du changement climatique « Plusieurs décisions économiques et sociales sont prises pour des projets à long terme en s’appuyant sur l’hypothèse que les données climatiques passées sont un guide fiable pour l’avenir. Cette hypothèse n’est plus tenable. » PNUE/OMM/Conférence du CIUS Villach (Autriche), 1985 « L’humanité est engagée dans une expérience non dirigée et non contrôlée à l’échelle planétaire dont les conséquences ultimes pourraient n’être dépassées que par celles d’une guerre nucléaire. » Conférence mondiale sur l ’évolution de l’atmosphère, Toronto, juin 1988 Tout le monde semble s’occuper du changement climatique… et c’est la confusion! Effect de serre « Notre confiance dans la validité d’une loi naturelle particulière ne peut avoir de meilleure assise que les échecs de nos tentatives pour la réfuter. »* Sir Karl Raimund Popper, philosophe des sciences Le GIEC est la principale source fiable sur la science du changement climatique Prudence 1990 Premier rapport 1992 1995 Deuxième rapport 1997 Plus grande 2001 certitude Troisième rapport L’approche du GIEC comme consultant scientifique • • • • Sélection des auteurs principaux – basée sur une expertise mondialement reconnue Évaluation basée sur la littérature publiée – contributions sollicitées auprès d’autres experts Contenus examinés deux fois par des pairs – seconde version également examinée par les gouvernements Les textes finals sont la responsabilité des auteurs principaux – acceptés (ou non) par le GIEC • Le Sommaire est élaboré et approuvé en collaboration par le GIEC et des auteurs principaux • 1 078 experts ont participé au rapport du Groupe de travail I de 2001 La progression de la certitude du GIEC 1990 : « Il nous semble qu’en général l’ampleur du réchauffement [planétaire] est conforme aux prévisions des modèles climatiques, mais que cette ampleur est comparable à celle de la variabilité naturelle du climat. » 1995 : « Dans l’ensemble, les observations portent à croire à une influence humaine sur le climat planétaire. » 2001 : « Des observations récentes plus convaincantes indiquent que le réchauffement constaté au cours des cinquante dernières années est attribuable à des activités humaines. » Positions opposées « Je n’ai jamais eu connaissance d’une déformation plus inquiétante du processus d’examen par des pairs que les événements à l’origine du rapport du GIEC. » Dr. Fred Sietz, Ancien président, NAS des Etats-Unis Wall Street Journal, 17/6/1996 «En ne communiquant pas d’exposé équilibré des éléments scientifiques présentés dans les rapports détaillés, les résumés à l’intention des décideurs (RID), ainsi que les communiqués du GIEC, sont devenus un outil qui contribue à l’hystérie du public.» Chris De Freitas, climatologue à l’université d’Auckland, Bull. Can. Petroleum Geologists, juin 2002 «En matière de changement climatique, les êtres humains ne sont pas les coupables.» Sally Baliunas, astrophysicienne Harvard-Smithsonian; Tim Patterson, géologue de Carleton; Allan McCrae, ing. G&M 19/11/02 Réponse au président Bush du comité de la NRC des États-Unis • Le rapport complet du Groupe de travail I du TRE du GIEC est « un résumé remarquable des activités de recherche dans la science du climat ». • On trouvera un résumé adéquat du rapport dans le Sommaire technique. • Comparativement au rapport complet, le Sommaire attache plus d’importance aux préoccupations qu’aux incertitudes : – tous les changements ont été effectués avec le consentement des auteurs principaux – la plupart des changements ont eu peu de répercussion sur le contenu Déclaration commune des Académies des sciences de 17 autres pays - Mai 2001 «Le travail du … GIEC représente le consensus des milieux scientifiques internationaux sur la science du changement climatique. Nous voyons dans le GIEC la source la plus fiable d’information … et nous appuyons sa mé thode d’obtention de ce consensus.»