PowerPoint Chapitre 2 - site de SES de Jean Latreille

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There are no great
limits to growth
because there are no
limits of human
intelligence,
imagination, and
wonder.
Ronald Reagan
(1911-2004)
Chapitre Deux
Licence ACE - L2 - Economie Générale Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 Année 2016-2017 – Jean LATREILLE
1°) Les fluctuations économiques :
quels constats ?
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Fluctuations de quoi ?
PIB : somme des valeurs ajoutées créées
par les entreprises résidentes (au prix du
marché, donc plus TVA et droits de douane)
 PIB : ensemble des revenus
 PIB : ensemble des dépenses (Demande
intérieure - Conso, Invest- et extérieure)


Taux de variation annuel du PIB
= taux de croissance économique
Mesure de la croissance
PIB 2015 = 2181,1 milliards €
 PIB 2014 = 2140,4 milliards €
 Evolution des prix 2015/2014 = + 0,5 %
 Taux de croissance 2015 en valeur (en €)
(2181,1/2140,4) x100 = + 1,9 %
Taux de croissance 2015 en volume (quantités)
+1,9 % - 0,5 % = + 1,4 %

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PIB mondial 1820-2000
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Le
diagnostic
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7
Premiers constats
1)
La croissance existe (augmentation soutenue,
sur une ou plusieurs périodes, du produit global)
2)
3)
4)
La croissance est de moins en moins forte
La croissance est instable
La croissance est-elle cyclique ?
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Cycle économique
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Les fluctuations de la croissance
Source : « France : la reprise, enfin ! »,
Revue de l’OFCE, avril 2015
Les fluctuations de la croissance
Source : « France : la reprise, enfin ! »,
Revue de l’OFCE, avril 2015
Après la crise, la reprise ?…
Source : « France : la reprise, enfin ! »,
Revue de l’OFCE, avril 2015
Après la crise, la stagnation ?…
Source : « Exit la croissance »,
Revue de l’OFCE, avril 2016
2°) Les théories de la croissance
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Robert Solow
(1903-1983)
Growth theory did not
begin with my articles
of 1956 and 1957, and it
certainly did not end
there. Maybe it began
with 'The Wealth of
Nations'; and probably
even Adam Smith had
predecessors.
Les modèles de croissance
Ils répondent à trois questions simples :
 De quoi dépend la croissance ?
 Quelles sont les conditions pour qu’elle
se perpétue ?
 Combien investir et épargner sans
pénaliser la consommation ?
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L’apport des modèles de croissance
La croissance dépend de deux facteurs
exogènes et un facteur endogène :
 La croissance démographique (qui n’est
plus un problème mais un atout, car elle
augmente le facteur travail)
 Le progrès technique (qui permet
d’améliorer les facteurs de production)
 L’épargne (qui finance l’investissement)
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Les présupposés
des théories de la croissance
La population et la technologie avancent tous
seuls : on fait des enfants dans une société
apaisée, et on n’arrête pas le progrès.
 L’épargne, si elle est insuffisante, augmentera
grâce aux excédents commerciaux : en
exportant, on financera nos investissements
par l’épargne des étrangers.
 Donc les modèles croissancistes sont
favorables à l’immigration et au libre-échange.

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Et l’évolution des inégalités ?
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Et l’environnement ?
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La croissance et le progrès
sans limite étaient possible,
chaque génération allait
vivre mieux que la
précédente : ces idées
convenaient parfaitement à
un peuple optimiste en
période de succès.
James Galbraith
(1952-
)
Source : « La grande crise, comment en sortir
autrement », 2015
Les sentiers de la croissance…
Sentier de croissance : dans le modèle de
Solow, les trajectoires de l’économie
convegent toutes vers un sentier unique où
P°, C°, Kl et E (emploi) croissent toutes au
rythme de la croissance démographique.
 Croissance potentielle : croissance
maximale possible comptes tenu des facteurs
de production disponibles.

Des crises improbables…
Choc exogène : modification des conditions
de production et d’échange qui provoque un
écart par rapport au PIB potentiel.
 Les interventions de l’Etat sont
considérées comme des causes de chocs
d’offre négatifs. Le seul choc de compétitivité
que peut provoquer l’Etat est en réduisant
les prélèvements et les normes.

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Une croissance indispensable
Marx : le capitalisme ne peut subsister
que tant qu’il y a croissance, sinon la
concurrence provoque une baisse
tendancielle du taux de profit jusqu’à
l’état stationnaire.
 Sans croissance, la seule façon d’améliorer
le sort des pauvres est de prendre aux
riches. La croissance est un jeu à somme
positive.

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Les modèles de croissance
Ne se demandaient pas :
 La croissance a-t-elle des limites ?
 Quelles conséquences à long terme ?
 Y’a-t-il un risque futur de baisse de la
croissance ?
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3°) Les étapes de la croissance
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Les étapes (idéales)
de la croissance économique
En 1960, W.W. Rostow décrit 5 étapes
 La société traditionnelle
 Les conditions préalables au démarrage
(révolution agricole, éducation, laïcisation)

Le décollage (take off) -1830-1860 en France
(hausse de l’épargne et de l’investissement)
Le progrès vers la maturité
 La consommation de masse

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America's peak years of
indigenous innovation ran from
the 1820s to the 1960s. There
were a few financial panics and
two depressions, to be sure.
Edmund Phelps
(1933-
)
But in this period, a frenzy of
creative activity, economic
competition and rapid growth in
national income provided
widening economic inclusion,
rising wages for all, and engaging
careers for most.
Les étapes (réelles)
de la croissance économique

La croissance extensive
(hausse des quantités de facteurs de facteurs de P°
mobilisés – Population + Capital fixe)

La croissance intensive
(hausse de l’efficacité des facteurs de P°, donc des
innovations)

La croissance monétaire
(hausse du crédit qui augmente la consommation et
l’investissement)
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Croissance extensive et intensive :
le temps des limites
Limites des ressources non renouvelables
 Limites énergétiques
 Limites climatiques
 Limites psychologiques (on ne peut pas
vivre au-dessus de ses moyens psychiques)
 Limites monétaires

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Effets de la croissance
de l’intensité
énergétique
Jean LATREILLE - 2016
32
Les crédits à l’économie en France
Source : « Exit la croissance », revue de l’OFCE, 2016
Montant total des dettes mondiales
(200.000 milliards de $)
Source : d’après le rapport McKinsey,
Février 2015 « Debt and (not much) deleveraging. »
Jean LATREILLE - 2016
34
Libéralisation financière
et phases d’expansion
La libéralisation financière permet aux banques tout à la
fois de faire appel plus facilement à des emprunts
extérieurs et d’accorder des crédits plus risqués chez
elles
 Au bout d’un moment, après un boom du volume des
prêts et des prix des actifs, les faiblesses des bilans
bancaires deviennent manifestes et les problèmes
commencent.
 La phase suivante de la crise s’engage quand la banque
centrale commence à secourir ces institutions en leur
accordant des crédits.
 A ce stade, soit la crise bancaire atteint son ic à la suite
du krach monétaire, soit elle continue à s’aggraver tandis
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que l’économie se dirige vers un défaut
souverain.
- Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

- Année 2016-2017 – Jean LATREILLE
C.M. Reinhart & K.S.Rogoff,
« Cette fois, c’est différent », 2010, p.294
Libéralisation
financière
Début des crises
bancaires
Krach monétaire
Montée de l’inflation
Défaut sur la dette
Pic de la crise
bancaire
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La croissance, une mauvaise question ?
Le chômage est un problème d’inégalités face
au travail (inégalités internes)
 La mondialisation est un problème d’inégalités
internationales (inégalités externes)
 La pollution et le dérèglement climatique est
un problème d’inégalité intergénérationnelle
 La dette est un problème d’inégalité entre
détenteurs de la dette et contribuables

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Les inégalités, la vraie question…
Tout désir de croissance désigne un désir et
une volonté d’agir sur les inégalités,
• soit pour les réduire (les pauvres veulent
devenir riches)
• soit pour les augmenter (les riches
veulent être plus riches que leurs
concurrents)
« L’homme inutile. Du bon usage de l’économie »,
Pierre-Noël Giraud, Odile Jacob, 2015
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Economie politique : ou l’étude
de la répartition des richesses
« L’économie politique est selon vous une enquête
sur la nature et les causes de la richesse. J’estime
au contraire qu’elle doit être définie comme une
enquête au sujet de la répartition du produit de
l’industrie entre les classes qui concourent à sa
formation. On ne peut rapporter à aucune loi la
quantité de richesses produites, mais on peut en
imaginer une assez satisfaisante à leur
répartition »
David Ricardo, lettre à Thomas Malthus, 1820
FIN DU CHAPITRE
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- Année 2016-2017 – Jean LATREILLE
Richard HEINBERG
Pour en savoir plus...
42
BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE


« Mon cours d’économie idéal », ou « Et les pauvres subissent ce qu’ils doivent », Yanis Varoufakis
« Economie politique », Tome 3. Macroéconomie, ou « La déconnomie », Jacques Généreux

« Le triomphe de la cupidité » ou « Le prix de l’inégalité » Joseph Stiglitz, Ed. Babel, 2010

« Le cygne noir. La puissance de l’imprévisible ». Nassim Nicholas Taleb, Les belles lettres, 2010

« Le pouvoir de la finance » ou « l’empire de la valeur », André Orléan, Ed. Odile Jacob, 1999

« L’Etat prédateur. Comment la droite a renoncé au marché libre », James Galbraith, 2009

« Ce qui est à toi est à moi. Contre les avatars de l’économie du partage », Tom Slee, Ed. Lux, 2016

« Sacrée croissance » ou « Notre poison quotidien », Marie-Monique Robin, Arte Editions, 2014

« L’homme inutile. Du bon usage de l’économie ». Pierre-Noël Giraud, Ed. Odile Jacob, 2015

« Le dernier qui sort éteint la lumière », Paul Jorion, Fayard, 2016

« Dormez tranquille jusqu’en 2100 » ou « C’est maintenant », de Jean-Marc Jancovici

« Les dettes illégitimes », François Chesnais, Raisons d’Agir, 2011

« La fin de la croissance », Richard Heinberg, Ed. Résistances, 2012

« On achève bien les Grecs », ou « La malfaçon », par Fédéric Lordon

« Ce cauchemar qui n'en finit pas. Comment le néolibéralisme défait la démocratie » Pierre
DARDOT, Christian LAVAL, 2016

« La folie des banques centrales: Pourquoi la prochaine crise sera pire », P. Artus, M-P Virard, 2016

« En tout espoir de cause (Le monde de demain a déjà commencé) » Philippe Dessertine (2014)
Wassily Leontief
Deparments of
Economics are
graduating a
generation of idiot
savants, brilliant at
esoteric mathematics
yet innocent of actual
economic life.
(1906-1999)
Source : Eminent Economists, Their life philosophies,
Michael Szenberg, Cambridge University Press, 1992
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