Epeire fasciée (Scopoli, 1772)
Argiope bruennichi
Argiope frelon, argiope rayée, argiope fasciée
Description
Les Argiope bruennichi portent typiquement des
dessins abdominaux de couleurs dominantes noire et
jaune. Le mâle est d'ordinaire beaucoup plus petit
que la femelle et moins coloré. Leurs couleurs leur
permettent d'échapper aux prédateurs (oiseaux,
lézards...)
Pour rester discrètes sur leur toile (où elles passent
d'ailleurs la majorité de leur temps), une de leurs
particularités est de replier les pattes par groupes de
deux, le plus souvent les deux paires avant, mais
quelquefois aussi les deux paires arrière. Cela lui
donne la forme d'un "X", ce vernaculaire anglais de
cross-spider (« araignée en croix »).
Elles peuvent consommer des proies jusqu'à deux
fois plus grosses qu'elles.
Elles ont au bout des pattes de petits crochets, ce qui
leur permet de s'accrocher partout.
Elles possèdent huit yeux, huit pattes, deux crochets
(chélicères), ainsi qu'une paire de pédipalpes. Et
pourtant, elles sont sourdes, aveugles et n'ont aucun
odorat. Leurs seuls sens sont le goût (des
pédipalpes) et le toucher (des pédipalpes et de leurs
poils).
Toile
L'argiope est une araignée orbitèle. Pour chasser,
elle bâtit une toile géométrique (orbiculaire, forme
proche du cercle) dans la végétation, à moins d'un
mètre de hauteur du sol. Cette toile comporte de 19 à
41 rayons (généralement 30) dont l'élaboration prend
environ une heure à l'aube ou au crépuscule. Elle
construit à l'aide d'un fil solide et collant excepté au
centre de la toile (la place de l'araignée) où le fil n'est
pas collant. La toile est munie d'un stabilimentum,
motif blanc de soie plus ou moins en zigzag qui se
trouve sur la toile. Elle attend ainsi jusqu'à ce qu'un
insecte saute, tombe et se prenne dessus. Dans ce
cas, à l'aide de ses pédipalpes (le toucher) elle
repère immédiatement où est l'insecte et va le saisir.
Venin
L'araignée immobilise sa proie grâce à un venin
paralysant. Il est inoculé par l'intermédiaire des
crochets portés par les chélicères au sommet
desquels s'ouvre un minuscule orifice. Comme chez
les autres araignées, Argiope bruennichi digère les
chairs de sa proie, grâce à son venin et surtout aux
sucs digestifs qu’elle régurgite. Elle se nourrit
principalement de sauterelles, de mouches et
d'abeilles, et peut dévorer jusqu'à quatre sauterelles
par jour.
Son venin - non dangereux pour l'Homme aux doses
émises lors d'une morsure - contient une toxine,
l'argiotoxine. Les araignées ne mordent pas l'homme,
sauf pour se défendre en dernier recours, dans ce
cas, l'homme ressentirait une douleur. Mais au bout
de quelques heures, il n'y aurait ni boutons ni
douleur, à moins d'avoir une allergie.
Reproduction
Argiope bruennichi fait partie des espèces
d'araignées pratiquant le cannibalisme sexuel