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nationale et la laïcité de la république, on a assisté au contraire à un certain repli sur soi de la
population musulmane qui s’est sentie stigmatisée à travers cette mesure politique. Cela a
contribué à la difficulté de l’intégration des musulmans en France (Lévy).
Résultant de la loi de 2004, entre en vigueur en 2010 la loi numéro 2010-1192. Cette loi
interdit la dissimulation du visage dans l’espace public. Même si elle ne nomme pas le voile
intégral ou la « burqa », elle est clairement visée aux femmes qui les portent. La loi n’est pas
basée sur la laïcité de la France cette fois-ci, mais sur la prémisse que le port de la « burqa »
manifeste « un refus de l’autre et du vivre-ensemble ». On voit également certains politiciens
justifier la loi par la notion d’ « ordre public » (De Galembert, 647).
On estime que le voile intégral représente un obstacle à l’intégration de ces musulmans à
la république française. Les Français sont choqués par cet habit qui couvre tout le corps sauf les
yeux. On ne veut pas voir les femmes être « traitées » comme cela en France. Cela constitue un
risque au niveau de la sécurité également. Il est facile de dissimuler son identité en cachant son
visage. Au même titre qu’on ôterait un casque de moto de sa tête dans les espaces publics, on
veut pouvoir voir le visage des gens pour pouvoir les identifier plus facilement (De Galembert,
647).
Cependant, cette pratique n’a pas disparue en France. On a vu de nombreuses
critiques de cette loi paraitre. Les Etats-Unis, par exemple, ont condamné la France pour cette loi
contre la « burqa ». Elle fait « marche arrière » dans la protection de la liberté religieuse dans le
monde et elle contribue à l’hostilité grandissante à l’égard des musulmans en Europe, selon
Hillary Clinton (« Les Etats-Unis Critiquent… »). On voit que, à nouveau, c’est une mesure qui