BBonnin
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2- Une société hiérarchisée
Le Pharaon est aidé dans l’exercice du pouvoir par une administration comprenant de
nombreux fonctionnaires. Celle-ci est dirigée par un grand ministre, le Vizir. En dessous du Vizir, les
gouverneurs s’occupent de diriger les provinces. Puis viennent les prêtres et les scribes.
Tous ces fonctionnaires doivent faire exécuter les décisions du Pharaon : ils rendent la justice en son
nom, lèvent les impôts et dirigent les grands chantiers publics. N’importe quel Egyptien peut devenir
fonctionnaire à condition d’être travailleur, et peut même parvenir à des postes élevés.
Les paysans constituent l’immense majorité de la population égyptienne. Ils ont appris à tirer profit
de la crue du Nil. Ils cultivent des céréales (blé, orge) mais aussi des légumes et du lin pour fabriquer
des vêtements. Ils récoltent aussi le papyrus, pêchent et chassent sur les berges du fleuve. Les
paysans doivent verser au Pharaon et aux prêtres des impôts et des corvées.
3- Les Dieux des Egyptiens
Les Egyptiens sont polythéistes : ils croient en un grand nombre de dieux (entre 600 et 1 000
selon les régions et les époques), représentés sous une forme humaine ou animale. Les Egyptiens
prêtent à leurs dieux des aventures extraordinaires appelés mythes. Ils pensent que les dieux
protègent l’Egypte. Chaque localité a les siens, mais quelques-uns sont devenus très populaires et
adorés dans toute l’Egypte : Rê donne la lumière et la chaleur ; Osiris défend les lois, règne sur le
royaume des morts, permet la renaissance de la végétation et de la crue ; Isis est la gardienne de la
fécondité et de la vie ; Horus combat les forces maléfiques.
Afin que les dieux continuent à assurer leur protection, les Egyptiens leur rendent un culte. Ils leur
font des offrandes, récitent des prières et respectent de nombreuses interdictions, comme celle qui
consiste à ne pas faire du tort à l’animal préféré du dieu. Ils portent également sur eux, et mettent
sur leurs morts, des amulettes pour s’assurer le soutien des dieux.
III- La naissance de l’Ecriture
Problématique : Comment est née l’Ecriture ?
L’écriture est inventée vers 3500 avant JC en Mésopotamie, dans une des cités de la vallée de
l’Euphrate, sans doute Uruk. Elle se révèle indispensable pour les rois, les prêtres et les marchands
pour faire l’inventaire des biens en leur possession.
Cette première écriture est composée de dessins qui ressemblent à des rébus et que l’on appelle des
pictogrammes. Chacun correspond à un objet, à un animal ou à une personne. On dénombre 1 200
signes. Les dessins sont formés à l’aide d’une pointe (calame) sur des tablettes d’argile humide.
Vers 3300 avant JC, les dessins de cette écriture primitive se transforment en signes cunéiformes.
Plus schématique, ils sont plus rapides à écrire et correspondent à un objet mais aussi à un son. On
passe de 1 200 à 600 signes. L’écriture peut dès lors tout exprimer. L’écriture cunéiforme va être
adoptée dès le IIIe millénaire avant JC par tous les peuples de la région du Croissant Fertile à
l’exception des Egyptiens qui utilisent leur propre écriture : les hiéroglyphes.
L’écriture cunéiforme sera simplifiée vers 1200 avant JC par les Phéniciens qui vont ainsi créer le
premier alphabet. Ce nouveau système de 22 signes représente un son et leur combinaison permet
de tout écrire. Peuple de marchands et de navigateurs, les Phéniciens vont diffuser leur écriture tout
autour de la Mer Méditerranée. Les Grecs y ajoutent leurs voyelles et c’est cette écriture, transmise
aux Romains, que nous utilisons encore aujourd’hui.
C’est en Mésopotamie qu’apparaissent les premières villes de l’histoire de l’Humanité mais
aussi l’Ecriture. Avec elle s’ouvre une nouvelle période : celle de l’Histoire, la mémoire des hommes.