« Nous espérons que nos alliés vont enfin voir que le YPG est la continuité
de l’organisation terroriste [toujours le PKK]. Il n’est pas question que
nous excusons ceux qui considèrent ‘innocente’ l’organisation terroriste
qui menace notre peuple. Nous allons continuer à frapper les
positions YPG ».
L’attentat d’Ankara : d’autres sons de cloches…
Le PKK n’a pas revendiqué l’attentat et a souligné qu’il peut être « une
réaction aux massacres », mais pas de son fait.
Le PYD de son côté a déclaré que le YPG, leur force combattante, n’a
aucun lien avec l’attentat. Le leader du PYD, Salih Muslim, a parlé à
Reuters et a déclaré ce matin, « Je vous assure que pas une seule balle
n’a été tirée vers la Turquie de la part du YPG. Le YPG ne considère pas la
Turquie comme son ennemi. »
Le YPG, à son tour, a appuyé les propos de Salih Muslim, et a déclaré «
Davutoglu essaye de préparer le terrain pour les attaques éventuelles qui
cibleront le Rojava. »
Quant à la Maison Blanche, elle a dénoncé l’attentat et a annoncé par la
bouche de Ben Rhodes, un de ses conseillers à la sécurité : « Nous
n’avons pas pu définir encore qui sont les responsables de cet acte. » Le
conseiller a exprimé également que, lors de toutes les communications
avec le YPG et d’autres organisations kurdes, la Maison Blanche a souligné
l’importance de l’alliance et que la seule menace sur laquelle il fallait se
focaliser était Daech.
Le député d’Istanbul du CHP (kémaliste), Eren Erdem, avance la thèse que
selon un rapport des services de renseignements, il y avait des
informations sur d’éventuelles infiltrations des membres du PYD en
Turquie. Ce rapport ayant été établi 17 jours avant l’attentat, il pose la
question :
« Pourquoi alors aucune précaution n’a été prise ? Après, ils vont dire qu’il
n’y a pas de faille de sécurité. Il faut avouer la réalité : les
renseignements n’ont plus le temps de protéger le pays, à force de
s’occuper de surveiller l’opposition. »
Murat Yetkin publie une chronique dans le journal Radikal, et avance, en
s’appuyant sur ‘des sources dont il ne peut pas révéler l’identité’ que
l’assaillant serait une personne liée aux renseignements militaires syriens
et proche de la famille Bachar. « Si l’identité révélée est véridique, la
famille Neccar, est liée à Al-Amn al–Askari, les renseignements militaires
du régime Baas, dirigés comme on sait par Bachar el-Assad. » Il ajoute
que d’après ses sources la cible première de cet attentat serait le siège de
l’Armée de l’air qui se trouvait à 300 mètres du lieu de l’explosion.