LES GRENOUILLES
Tout d’abord une petite devinette
Je suis un amphibien insectivore ou carnivore suivant
mon espèce, et je me nourris de petites proies vivantes :
insectes, limaces... Je suis obligée de les avaler toutes
entières car je ne peux pas les mâcher. J'attrape le plus
souvent mes proies grâce à ma langue visqueuse que je
lance. Je ne suis pas un chasseur. Je suis très patiente,
j'attends sur un nénuphar ou tout autre endroit qu'une
proie vienne à moi ! J'apprécie les milieux humides. A la
mauvaise saison, je m'enterre dans la boue, la vase ou
sous des pierres en attendant des jours meilleurs. Dans
une fable écrite par Jean de La Fontaine, je veux me
faire aussi grosse que le boeuf. QUI SUIS-JE ?
Généralités
Ce sont les amphibiens qui constituent le groupe animal le plus intéressant en paléontologie, car ils
représentent l’exemple parfait du passage du monde aquatique au monde terrestre et de l’adaptation
physique et morphologique à la vie sur la terre ferme. En effet, ils sont les premiers vertébrés à être
sortis de l’eau, il y a 370 millions d’années. Certains d’entre eux ont pu atteindre des tailles importantes,
au-delà de 5 mètres. Ce sont les batraciens qui ont donné naissance aux reptiles, il y a environ 340
millions d’années.
Ce petit animal étrange et familier, insolite et mal connu, a une longue histoire ; grenouilles vertes ou
rousses, rieuses ou monstrueuses, crapauds et rainettes ont été longtemps confondus. Il a fallu des
siècles pour que savants, zoologistes et paléontologues comprennent l’évolution de ces espèces, les
distinguent les uns des autres et parviennent à les restituer dans le règne animal en procédant aux
classifications actuelles.
Les batraciens représentent 35 familles, 398 genres et environ 4.015 espèces.
Le mot "amphibien" du grec "amphibios" définit une créature ayant un double mode d'existence, à
savoir qui vit indifféremment sur terre ou dans l'eau. Cette dualité est de règle chez les amphibiens.
Mais il y a des exceptions : certaines espèces sont uniquement aquatiques tandis que d'autres sont
exclusivement terrestres. Les unes comme les autres sont dites "hétérothermes", c'est-à-dire que la
température de leur corps varie en fonction de la température ambiante.
Classification
Les batraciens ou amphibiens comprennent 3 ordres :
CAUDATA ou URODELA (qui possèdent une queue) tels les salamandres et tritons
GYMNOPHIONA ou APODA (qui ne possèdent pas de patte) représentés par les cécilies et les
typhlonectes. Qu’est ce que les cécilies et typhlonectes ?
Ce sont donc des batraciens qui
ressemblent à des orvets. Les
cécilies sont des fouisseurs qui
vivent sous terre essen-
tiellement dans les régions
tropicales, les typhlonectes sont,
en abrégé, des cécilies aquati-
ques. Ce troisième ordre des
batraciens est le moins connu.
ANURA ou SALIENTIA (qui ne possède pas de queue) que sont les grenouilles et crapauds
o Famille : RANIDAE ce sont nos grenouilles
Genre : il y en a 45 avec un total de 586 espèces
Anatomie
La tête : Elle est aplatie et attachée au corps par
un cou large et court ce qui fait que la grenouille
ne peut pas tourner la tête. Une bouche
largement fendue, au dessus de laquelle on
trouve une paire de narines. Les yeux sont
saillants et globuleux. Ils sont protégés par 3
paupières:
o Une paupière inférieure mobile qui
recouvre l'œil et est plus développée que
la paupière supérieure.
o La troisième paupière (nictitante),
transparente se place devant l'œil
lorsque la grenouille est sous l'eau.
Les oreilles font défaut, mais on trouve chez la grenouille une oreille moyenne, c'est juste un tympan à
fleur de peau situé en arrière des yeux. Cette oreille moyenne où la chaîne bien connue des osselets
est remplacée par un osselet unique : la columelle.
Chez la grenouille mâle et uniquement chez eux, de chaque côté de la tête, on pourra observer les sacs
vocaux. Ils se gonflent avec l'eau provenant des poumons, communiquent avec la bouche et amplifient
le coassement. Ces sacs pouvant devenir gros comme une cerise, agissent comme une caisse à
résonance.
Le tronc et les membres : Sur la partie postérieure du tronc de forme massive, s'ouvre l'orifice cloacal,
où débouchent le rectum, les conduits génitaux et urinaires. Les membres antérieurs sont courts. La
main ne possède que quatre doigts apparents, le cinquième est atrophié et recouvert par la peau. La
main n’est pas palmée. Les membres postérieurs sont puissants et adaptés au saut et à la nage. La
musculature de la cuisse est fortement développée (pour ceux qui aiment les cuisses de grenouilles).
La cuisse, la jambe et le pied ont une longueur presque identique ce qui fait qu’au repos ils sont repliés
en Z. Une membrane palmaire réunit les 5 longs doigts inégaux. Comme pour la main le pied porte un
doigt qui est atrophié et recouvert par la peau.
La peau : Son corps est recouvert d'une peau nue, froide, humide. Cette peau peu kératinisée l’oblige à
vivre dans des milieux humides. Elle est aussi peu performante pour garder la chaleur, cela n’est
cependant pas un handicap puisque la grenouille est ectotherme.
En recueillant dans l'eau des bacs d'élevage
de petits fragments membraneux on a
constaté, en les observant au microscope,
qu’il s’agissait d’un ensemble de cellules
juxtaposées et de formes irrégulières dont le
noyau est bien visible. Ce sont les cellules
épithéliales qui proviennent de la couche
superficielle de la peau. La couche de la
peau se détache périodiquement par
morceaux : c'est la mue.
De nombreux petits pores, orifices
des glandes à mucus, situés sous la
peau, sécrètent un venin plus ou
moins toxique selon les espèces.
Les grenouilles n'ont cependant pas
d'organe inoculateur. Toutefois, vous
avez sans doute déjà entendu la
phrase suivante : "Lavez-vous les
mains après avoir touché un
batracien car c'est dangereux !"
A propos des couleurs, on sait que la rainette a la faculté de changer de couleurs en rapport avec son
support et avec la température. Ce sont les cellules pigmentaires situées sous l'épiderme qui
réagissent. Elles sont différemment colorées, en jaune et rouge par les caroténoïdes, en noir par la
mélanine et en blanc par la guanine.
Le squelette : La taille de la grenouille varie de 0,5 à 1,5 cm de long (rainette bicolore du Queensland)
jusqu’à 40 cm (grenouille goliath du Cameroun). Le squelette comporte de 7 à 10 vertèbres. Les côtes
sont courtes, très rudimentaires et non soudées au sternum, ce qui supprime la cage thoracique. Rien
ne sépare la cavité intestinale des côtes : le diaphragme n’existe pas.
La boîte crânienne est large mais courte. Le cerveau est simple. Comme les actes principaux (la nage
et le saut) sont des mouvements simples, le cervelet qui les commande est rudimentaire. Les
grenouilles occupent l’avant-dernière place dans léchelle d’intelligence des vertébrés, précédant
seulement les poissons.
L’appareil respiratoire : L’équilibre physiologique de la grenouille se réalise dans un environnement à
forte hygrométrie. Dans une atmosphère peu humide, elle se déshydrate par évaporation et commence
à haleter.
Les poumons sont de simples sacs aux parois très minces et bien pauvres en vaisseaux sanguins.
Contrairement aux mammifères, la grenouille ne peut ni dilater ni contracter ses poumons car elle est
dépourvue de cage thoracique. Pour faire entrer l’air dans ses poumons, elle «respire » en deux temps :
les narines s’ouvrent et la glotte s’abaisse, ce qui fait entrer l’air dans la glotte mais pas dans
les poumons
ensuite les narines se ferment et la glotte remonte ce qui pousse l’air dans les poumons et ainsi
de suite …
Elle fait environ 40 à 100 inspirations par minute.
La respiration cutanée est plus importante que la pulmonaire. Sa peau très
vascularisée renferme un grand nombre de glandes qui sécrètent du mucus, dont le
rôle est de lui conserver humidité et élasticité favorisant ainsi cette respiration.
Ci-contre une grenouille est placée dans un récipient rempli d'air chloroformé. Sa
tête passe à travers une membrane fermant hermétiquement le bocal. La grenouille
peut donc respirer de l'air pur. Pourtant, au bout de quelques minutes, elle est
anesthésiée. L'air chloroformé a traversé sa peau.
C’est d’ailleurs en respirant uniquement par la peau qu’elle arrive à passer l’hiver
enfouie dans la vase sous l’eau.
La circulation sanguine : La grenouille adulte possède deux
circulations : une petite assurant le circuit coeur-poumons
et une grande qui assure le circuit coeur-organes. Le sang
qui vient d'être oxygéné dans les organes respiratoires
retourne au coeur pour être pompé à nouveau et être
envoyé vers la tête et le reste du corps. Le cœur, plus
évolué que celui des poissons, comprend deux oreillettes
et un ventricule : la séparation entre sang oxygéné et sang
désoxygéné n'est pas encore totale, comme chez les
mammifères dont le cœur possède deux oreillettes et deux
ventricules cloisonnés.
La température ambiante peut moduler le rythme cardiaque. La grenouille a un système lymphatique
développé comportant des " coeurs " pulsatiles (au minimum deux paires) qui font circuler la lymphe.
A la température de 20°C, ces coeurs atteignent 75 battements par minute, tandis que le coeur vrai a une
fréquence de 29 pulsations par minute.
L’appareil digestif : La plupart des amphibiens adultes ont des dents qu'ils utilisent principalement pour retenir
leurs proies qui sont avalées entières. Les grenouilles capturent leurs proies, généralement des insectes, à
l'aide de leur langue qui est attachée à l'avant de la bouche et repliée vers l'arrière au repos. Lorsque la proie
passe à proximité, la langue se déplie rapidement, et se colle à l'insecte qui est ramené dans la bouche. Les
grenouilles avalent leurs proies en comprimant les muscles de leur gorge et en enfonçant leurs globes
oculaires dans la cavité buccale, ce qui force la proie à pénétrer dans l'œsophage puis dans l’estomac ou elle
est digérée par les sucs gastriques.
Les sens
La vue : Situés sur le sommet de la tête, les yeux de la grenouille lui permettent de voir sans être vue
lorsqu’elle se trouve dans l’eau.
La vision de la grenouille est moins bonne sur terre car l’accommodation se fait par déplacement du cristallin.
Elle discerne la plupart des couleurs, avec une sensibilité plus importante au bleu et aux couleurs sombres.
La vision crépusculaire est vraisemblablement partielle. Cet oeil ne détecte que des objets en mouvement.
Est-ce parce que la grenouille ne vit que de proies vivantes ? Ou est-ce que la grenouille a adopté ce goût
bizarre parce que son oeil s'accommode seulement aux proies mouvantes ? Dans tous les cas, l'animal
semble complètement ignorer l'existence de tout objet immobile. Lorsqu’un objet (ou son ombre) est gros et
se rapproche, la grenouille le perçoit comme un prédateur éventuel et s’enfuit. Lorsqu’un petit point sombre
ou brillant s’éloigne ou se rapproche, la grenouille projette sa langue pour le happer. Elle ne s’intéresse donc
à des proies potentielles que quand celles-ci sont en mouvement.
L’ouïe : Les grenouilles sont capables d'entendre et disposent de tympans ressemblant à de petits disques de
peau tendue, situés juste derrière les yeux. Elles perçoivent les vibrations sonores aussi bien dans l'air que
dans l'eau. Elles possèdent une ouïe fort développée. La gamme de leurs coassements est très variée et
permet la communication entre individus : elles peuvent émettre un type de coassement pour appeler leur
partenaire, un autre pour mettre en garde leurs rivaux, un autre encore pour avertir leurs congénères d'un
danger, et elles profèrent même un cri particulier lorsqu'il pleut.
L’odorat : L’odorat est rudimentaire. Les narines s’ouvrent à l’intérieur, directement dans la partie intérieure
du palais. Seul un fin revêtement humide à l'intérieur de leurs narines dissout les minuscules particules de
l'air lorsque l'animal respire par le nez. Des capteurs spéciaux envoient alors des signaux au cerveau qui
cherchera à déterminer la nature de l'odeur.
Le goût : Les grenouilles ne mâchent pas mais peuvent écraser leur victime avec leurs maxillaires. Leur
langue est dotée de papilles gustatives qui envoient des informations au cerveau qui détermine si le goût
rencontré est bon ou mauvais. On ne sait cependant pas si ce sens est très développé.
Le toucher : La peau est totalement nue : ni poils, ni plumes, ni écailles ; elle est sensible aux agressions
physiques ou biologiques.
Certaines espèces de grenouilles ont des pattes arrière velues, mais ces poils leur servent pour respirer.
Chez les espèces arboricoles, le bout des doigts est composé de pelotes adhésives molles qui leur
permettent de s’accrocher aux arbres. D’autres, qui vivent en permanence dans l’eau, disposent d'une série
de capteurs, positionnés sur le dos, appelée ligne latérale.
La locomotion
Grâce aux puissants muscles extenseurs de ses pattes postérieures, la grenouille peut sauter haut et loin. Le
pied prend appui sur le sol, les muscles se contractent, l’effort est transmis à la ceinture pelvienne,
l’atterrissage est amorti par les pattes antérieures.
Les grenouilles atteignent tous les records : la grenouille taureau peut sauter de 9 à 20 fois sa longueur, la
rainette, championne toutes catégories, atteint 36 fois sa longueur.
La grenouille et le froid
La grenouille résiste bien au froid mais elle ne vit activement que si la température n’est pas trop basse. Dès
qu’il commence à faire froid, elle perd beaucoup de sa vitalité et devient comme à demi endormie. Elle se
terre alors dans le sol, dans la boue des rivières, où elle n’a, jusqu’au retour du printemps, qu’une vie latente.
Dépensant très peu d’énergie, cet animal à sang froid peut jeûner très longtemps (2 ans environ), les corps
gras qui sont des réserves de graisse qu’elle se constitue pendant la bonne saison sont consommés par le
métabolisme de l'animal pendant l'hivernation.
On peut suspendre les fonctions vitales d’une grenouille en la congelant. Il faudra ensuite une dizaine de
minutes, une fois décongelée, pour la faire revenir à la vie. Dans son environnement naturel, l’animal peut
être pris par la glace lorsqu’il hiberne dans la vase du fond des mares. Après la fonte de celle-ci, il ne sortira
de sa torpeur qu’au bout de plusieurs heures. Les organes internes utilisent un antigel naturel (le glucose,
parfois le glycérol).
Quelques mots sur la migration des amphibiens
Nos amphibiens migrent 2 fois par an entre les lieux de ponte et leur habitat d'hiver ou d'été. Les distances
varient d'une espèce à l'autre: Le crapaud accoucheur parcourt moins de 100m, les tritons environ 400m, la
rainette peut se déplacer de 600m, la grenouille rousse monte la barre à 800m, la grenouille agile dépasse le
kilomètre et la palme revient au crapaud commun qui franchit les 2 kilomètres !
Les migrations sont concentrées sur quelques semaines, de février à avril en général, et peuvent devenir très
meurtrières si elles traversent une route. A cet effet, différentes associations installent des barrages à
batraciens constitués de barrières en plastique de 50 cm de haut, et, tous les 30 mètres des seaux sont
disposés au ras du sol et les animaux tombent dedans ; il suffit alors de les récupérer et de leur faire franchir
l'obstacle à la main. Dans certaines régions, les pouvoirs publics se sont enfin décidés à faire creuser des
tunnels sous les routes, ce qui limite les dégâts et évite la disparition d'une espèce à moyen terme.
L’animal de laboratoire
Il n’est guère de domaines de la biologie qui ne soient redevables à la grenouille. Pourquoi la grenouille ? Je
pense que cela provient surtout de ce que le batracien est très commun, très facile à se procurer et que dans
les nombreuses opérations auxquelles on le soumet de son vivant, il ne manifeste pas sa douleur par des cris
Le développement et les progrès de la science n’ont pas fait disparaître les batraciens des laboratoires, bien
au contraire. Les expériences d’électrophysiologie nous font découvrir des propriétés jusque-là inconnues, les
grenouilles gardent toujours un peu de leur mystère.
L’animal symbole
La relation que la grenouille entretient avec l’eau et la terre, avec l’humide et le sec, le caché et le visible,
l’associe dans de nombreuses sociétés à la fertilité et à la fécondité. Disparaissant au fond des eaux pendant
l’hiver, elle réapparaît au printemps multipliée à l’extrême, adoptant des formes variées, têtard puis grenouille,
elle est de ce fait assimilée à la multitude d’une part, à la résurrection d’autre part. Symbole de fertilité lié à la
mère fécondante et à la terre source de vie, animal bénéfique, elle est au cœur de nombreux mythes de la
création, quelle qu’en soit l’origine géographique.
Tout symbole engendre son contraire et la grenouille devient dans la pensée judéo-chrétienne (qui ne la
distingue plus alors du crapaud) l’animal maléfique par excellence. Appartenant au monde des reptiles,
associés à Satan et au serpent, les « monstres » s’attaquent au genre humain et dévorent certaines parties
du corps de la femme. La grenouille engloutissant le sein d’une femme symbolise la luxure ; s’attaquant aux
mains, elle symbolise l’avarice ; à l’estomac c’est la gourmandise, et aux pieds la paresse.
C’est alors que la grenouille et le crapaud deviennent l’attribut des sorcières. Ils tiennent une place importante
dans les traités et rituels de sorcellerie. Quelques exemples :
o Pour faire dire à une femme tout ce qu’elle a fait, on prend un cœur de pigeon avec la tête d’une
grenouille et après les avoir fait sécher, on les réduit en poudre. Répandue sur le ventre de celle qui
dort, cette poudre lui fera avouer tout ce qu’elle a dans l’âme.
o Pour faire avouer à une femme ce qu’elle a fait, on prendra une grenouille en vie, on lui arrachera la
langue et on la remettra dans l’eau. Puis on appliquera cette langue sur le cœur de la femme quand
elle dormira et elle répondra à toutes les demandes qu’on lui fera.
o Pour se faire aimer d’une femme, prenez une boîte percée de trous, enfermez-y une grenouille
vivante et placez le tout dans un nid de fourmis. Après avoir attendu treize jours, venez reprendre la
boîte et retirez le squelette de la grenouille. Dans ses os, on trouve la « passion du bon Dieu » un os
dont la forme rappelle l’échelle, les clous et le marteau qui ont servi aux sévices subis par le Christ.
Avec l’un de ces os en forme de fourche, pincez le vêtement de la femme dont vous voulez vous faire
aimer. Son amour se fera sentir sans tarder.
o Pour évoquer le diable, on enfouit une grenouille dans le nid de grosses fourmis noires. Lorsque la
chair du batracien a été dévorée, on retire son squelette, dont on choisit trois os. Porteur de ces os,
d’une poule noire et d’un chat noir, on se rend la nuit à un carrefour et à minuit on prononce les
paroles suivantes : « Au nom du diable, je viens lui parler » Il apparaît aussitôt et l’on obtient ce que
l’on demande ».
L’animal météorologue
« Il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille. Il pleut, il fait beau temps, c’est la fête du paysan. »
« Quand les grenouilles chantent dans la nuit, le lendemain le soleil luit. »
La grenouille passe depuis longtemps pour être l’animal le plus météorologue de tous. Ainsi son coassement,
d’après les anciens, prédit le temps futur : plus la pluie approche, plus les coassements du batracien
s’intensifient.
Les grenouilles prennent de bruyants ébats dans les mares lorsque la pluie arrive d’où les dictons « Si la
grenouille coasse, le temps se déboîte. » et « Grenouilles qui coassent le jour, pluies avant trois jours. »
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