LA SUBORDONNEE COMPLÉTIVE
Leçon
1. Définition
Il existe trois types principaux de subordonnées:
les propositions subordonnées relatives, introduites par un pronom relatif, et qui
complètent un nom ou un groupe nominal.
Ex.: Yvain/voit/un lion et un serpent qui le tenait par la queue.
les propositions subordonnées complétives qui sont complément du verbe de la
proposition principale. Elles sont introduites par la conjonction que.
Ex.: Messire Yvain pense qu’il commencera par tuer le serpent.
les propositions subordonnées circonstancielles introduites par une conjonction ou une
locution conjonctive: quand, puisque, dès que.
Ex.: Quand il eut délivré le lion, il se reposa.
2. La proposition subordonnée complétive introduite par que
La proposition subordonnée complétive introduite par que est un élément essentiel de la
phrase.
Fonctions
Elle peut avoir les mêmes fonctions que le groupe nominal dans la phrase de base. Le plus
souvent, elle occupe la fonction de complément d’objet direct du verbe de la proposition
principale.
Ex.: Messire Yvain/pense/qu’il doit porter secours au lion.
Sujet /verbe/ COD
Elle peut, plus rarement, être attribut du sujet:
Ex.: Le fait/est/que le lion est en danger.
Sujet/verbe d’état/attribut du sujet
Plus rarement encore, elle peut être le sujet de la phrase; dans ce cas, le verbe principal se
met à la troisième personne du singulier.
Ex.: Que le lion soit en danger[cela]/n’étonnera personne.
Sujet / GV
CARACTÉRISTIQUES
1. Transformations
La subordonnée complétive ne peut pas être supprimée:
Ex.: *Messire Yvain pense.
Elle ne peut pas être déplacée:
Ex.: *Qu’il doit porter secours au lion. Messire Yvain pense.
Elle peut être remplacée par un pronom: le si la complétive est complément direct du
verbe, en ou y si la complétive est complément indirect du verbe:
Ex.: Messire Yvain souhaite que le lion triomphe. Messire Yvain le souhaite.
Messire Yvain doute que le lion triomphe. Messire Yvain en doute.
Messire Yvain pense qu’il doit porter secours au lion. Messire Yvain le pense.
Messire Yvain s’attend à ce que le lion triomphe. Messire Yvain s’y attend.
Messire Yvain se souvient de ce que le lion préfère. Messire Yvain s’en souvient.
2. Le mode des verbes dans les complétives complément d’objet
Le verbe de la proposition subordonnée conjonctive introduite par que est soit à l’indicatif (ou
au conditionnel), soit au subjonctif. C’est le sens du verbe de la principale qui impose le mode
du verbe de la subordonnée.
PROPRIÉTÉS DE LA SUBORDONNÉE COMPLÉTIVE
Types de phrases
Seule la phrase de type déclaratif peut être transposée en une subordonnée complétive
introduite par que.
Le fait de subordonner une phrase à une autre élimine la phrase interrogative et la phrase
impérative:
la phrase interrogative passe du discours direct au discours indirect:
Ex.: Lancelot demande au roi: « Me ferez-vous chevalier? »/ Lancelot demande au roi s’il le
fera chevalier.
la phrase impérative subit la même transformation ou elle est réduite à l’infinitif:
Ex.: Le roi ordonne à Lancelot: « Allez combattre mes ennemis! »/Le roi ordonne à
Lancelot d’aller combattre ses ennemis.
La subordonnée complétive par que joue donc un le fondamental dans le passage du
discours direct au discours indirect.
Remarque
La subordonnée interrogative indirecte est complément d’objet direct d’un verbe de sens
interrogatif:
Ex.: Yvain/se demande/si le lion a besoin d’aide.
Sujet/ Verbe / COD
La proposition interrogative indirecte est un élément essentiel de la phrase. Elle appartient au
discours indirect. Au discours direct, on dirait:
Ex.: Yvain se demande: « Est-ce que le lion a besoin d’aide? »
Formes de phrases
La subordonnée complétive accepte toutes les formes de phrases:
négative: Yvain sait que le serpent n’est pas une bête loyale.
passive: Yvain voit que le lion est attaqué par le serpent.
impersonnelle: Yvain dit qu’il est difficile de se battre dans ces conditions.
emphatique: Yvain pense que c’est le lion qui gagnera le combat.
Pour l’expression écrite
Il est parfois possible de transformer la proposition subordonnée complétive en la réduisant:
à un groupe nominal:
Ex.: Le médecin souhaite qu’Estelle guérisse./Le médecin souhaite la guérison
d’Estelle.
On obtient une phrase simple. Celle-ci est d’un niveau de langue plus soutenu, et d’un
usage moins courant, que la phrase complexe correspondante.
à un groupe comportant un verbe à l’infinitif:
Ex.: J’entends que les enfants crient dans le jardin. / J’entends les enfants crier dans le
jardin.
RETENONS
I. Il existe trois sortes de subordonnées: les relatives, les complétives, les
circonstancielles.
II. La subordonnée complétive est essentielle à la phrase: elle ne peut être ni
supprimée ni déplacée.
III. Elle est le plus souvent COD du verbe de la proposition principale. Dans ce
cas, le mode de la complétive dépend du sens du verbe de la principale.
IV. Elle joue un le important dans la transposition du discours direct au
discours indirect.
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