Fille du roi d'Écosse Jacques V et de Marie de Lorraine, sœur des Guise, elle naît
le 8 décembre 1542. Elle devient reine d'Écosse à la mort de son père ; elle n'a
alors que six jours.
Elle devient l'objet de convoitises du roi Henri VIII d'Angleterre qui désire lui
faire épouser son fils Édouard, dans le but d'annexer l'Écosse à son royaume.
Marie de Guise refuse et prend la décision de l'envoyer en France avec laquelle
elle passe un accord : pour resserrer l'alliance entre les deux gouvernements,
Marie Stuart devra épouser le futur roi de France, François, de deux ans son cadet.
Dès lors, Marie (elle a 6 ans) fut instruite dans les matières
importantes pour les divertissements en vogue à la cour de
France, tels que la fauconnerie et l'équitation, Elle reçut
également des cours de littérature française, géographie et
histoire, et fut versée dans plusieurs langues vivantes (espagnol,
anglais, italien) qui viennent compléter sa langue maternelle, le
scots et le français.
Elle épouse François le 24 avril 1558 (ils sont respectivement âgés de 16 et 14 ans) et ce
dernier reçoit la couronne matrimoniale d'Écosse. En vertu d'une clause secrète, il fut convenu qu'au
cas où Marie Stuart mourrait sans enfants, elle léguait son royaume à la France (et non à son mari).
Quelques mois seulement après le mariage, Marie Tudor, reine d'Angleterre meurt sans
postérité. Sa demi-sœur cadette Elisabeth est aussitôt proclamée reine. Mais issue d'une union jugée illégitime par les
catholiques (elle est la fille d'Henri VIII et Anne Boleyn), son avènement prêta à contestation et Marie Stuart (qui était
l'héritière légitime) put revendiquer le trône d'Angleterre.
L'année suivante, la mort accidentelle d'Henri II fit accéder François au trône. Marie Stuart devint reine de
France. Mais du côté de l'Écosse, les nouvelles étaient très mauvaises : sa mère Marie de Guise venait de mourir et le
parlement écossais, très favorable au protestantisme, décida aussitôt de mettre fin à la guerre avec l'Angleterre, de
reconnaître Elisabeth pour reine et d'instaurer la nouvelle religion comme culte officiel. C'en était fini de l'alliance
avec la France.
En France, la fin de l'année 1560 fut tout aussi dramatique : François II, malade, succomba 18 mois après son
accession au pouvoir. Marie Stuart était veuve. En froid avec sa belle-mère, Catherine de Médicis, elle décida de
retourner en Écosse où elle arriva en août 1561. Elle trouva son royaume agité par les révoltes mais assez rapidement,
Marie parvint à séduire ses sujets, à rétablir son autorité et à imposer la tolérance religieuse réciproque.
En 1565, elle épousa son cousin lord Henri Darnley pour qui elle s'était prise d'affection assez subitement.
Celui-ci se montra très médiocre, maladroit dans l'exercice du pouvoir et vaniteux. Il fréquentait les bars et les
prostituées. Marie ne le quitta pas : enceinte, elle voulait protéger son enfant d'un scandale. Il finit néanmoins
assassiné par lord Bothwell, amant qu'avait pris Marie, afin de l'épouser et d'accéder au trône d'Écosse.
En 1567, Marie Stuart l'épousa. La liaison fut jugée outrageuse dans toute l'Ecosse. Elle fut tout d'abord
sommée de se séparer de Bothwell, mais devant son refus, elle fut conduite en prison où
on lui demanda d'abdiquer en faveur de son fils Jacques. Pendant ce temps, Bothwell
pris la fuite avant de mourir incarcéré. Quant à Marie, elle trouva refuge auprès
d'Elisabeth d'Angleterre (1568) pour qui elle fut une refugiée très embarrassante. Elle fut
alors placée en résidence surveillée où elle resta 18 ans. Elle devint alors malgré elle
l'instrument de tous les ennemis d'Elisabeth, qui devenaient de plus en plus nombreux,
en Angleterre comme en Europe. Elisabeth se sentit menacée, tandis que Marie
complotait des insurrections. Finalement, elle fut jugée et condamnée à la décapitation,
le 8 février 1587. L'exécution fut terrible : elle n'eut pas le droit au glaive (pourtant
réservé aux nobles) mais à la hache. On lui arracha sa croix catholique ; le premier coup
s'abattit sur l'occiput. Pas encore morte, on lui en asséna un deuxième sur la nuque qui
ne l'achèva toujours pas. Il faudra scier ce qu'il reste pour que son calvaire cesse enfin.
les femmes comptent pas pour des prunes !