les Grecs. Ces récits leur servaient de référence dans l'organisation de leur
pensée religieuse. L'ensemble de ces mythes constitue la mythologie.
Evolution des mythes
Les mythes, au fil du temps, se sont enrichis et compliqués. Les poètes ont joué
un grand rôle dans cette évolution, et l'art grec (scènes sur les vases, les fron-
tons, etc.) montre l'importance accordée par les Grecs à la mythologie.
Leur signification
Le plus important : les mythes ont une signification profonde et symbolique.
Derrière ces histoires irrationnelles on peut retrouver les références à un cer-
tain nombre d'évènements historiques : le mythe serait donc le moyen pour les
Grecs de "figer" l'histoire. L'histoire est faite d'une succession de moments
fuyants (le temps passe ! ), le mythe représente une référence stable dans un
monde où la communication orale était la plus développée.
LES ACTES RELIGIEUX
L'inquiétude devant la mort
Ce sentiment que les Grecs éprouvaient devant la mort explique en grande
partie l'importance de l'art funéraire monumental (ex : les tholos de Mycènes)
et les nombreuses pièces remarquables que les archéologues ont découvertes
dans les tombes.
Cela explique aussi l'importance de certaines cérémonies secrètes (les "mys-
tères"), permettant aux Grecs de "dédramatiser" le passage de la vie à la mort.
Le culte
Avant chaque acte religieux, il est important de se purifier.
La prière est souvent accompagnée d'une offrande (pour la rendre plus efficace)
: importance des sacrifices d'animaux offerts aux dieux.
Le père de famille joue le rôle de prêtre au sein de sa propre maison; des céré-
monies religieuses accompagnent les évènements familiaux (naissance, mariage
…)
Les lieux de culte
Le sanctuaire (ou hieron) est un enclos "découpé" sur la terre des hommes
pour devenir la "propriété" d'un ou plusieurs dieux. A l'origine, il ne comportait
pas de temple. Le temple a été construit pour abriter la représentation du dieu.
Le fidèle n'y pénètre pas : il n'aperçoit la statue du dieu que par la porte
entrouverte, lors de certaines cérémonies.
L'aspect "artistique" (architecture, peintures, sculptures) est loin d'être négli-
geable pour les Grecs, mais la valeur "religieuse" de ces monuments est la plus
importante : la recherche de la beauté n'est qu'une preuve du respect qu'ils
accordent à leurs dieux.
Signalons aussi l'importance des
autels,
placés devant le temple, qui ser-
vaient aux sacrifices, et qui avaient donc un rôle plus important dans la pratique
religieuse que le temple lui-même.
Les grands sanctuaires
Certains cultes "panhelléniques" ❖réunissaient les fidèles grecs venus de tous
les horizons. C'était un moyen pour les Grecs de retrouver, à l'occasion de ces
moments privilégiés, le sentiment de leur unité (sentiment bien lointain dans
leur vie de tous les jours !).
Ces cultes se déroulaient dans de grands sanctuaires qui comportaient de nom-
breux bâtiments dont la fonction n'était pas toujours religieuse. Les manifesta-
tions qui s'y déroulaient étaient toujours issues d'un profond sentiment reli-
gieux, même si, à priori, elles ne semblent pas toujours avoir de rapport avec la
religion, par exemple Olympie où se déroulaient les Jeux Olympiques, Delphes
où se déroulaient les Jeux Pythiques.
Texte : Bernard VALETTE - Conception et réalisation : Michèle GOZARD - Edition 2002
La course à pied, l'une des épreuves des Jeux
Olympiques a une origine religieuse
Le sacrifice d'un taureau, d'après un vase grec.
A chaque dieu, un animal sacrifié différent.
❖ qui concernent tous (pan) les Grecs