Exposé présenté par : Abdoumoumine CONGO et T Bertrand OUEDRAOGO Thème : les changements climatiques Plan I- INTRODUCTION II- Définitions des concepts III- IV- V- VI- - L’atmosphère terrestre - Le temps - Le climat - Les changements climatiques - L’effet de serre - Le mécanisme de l’effet de serre. Les causes. - Causes naturelles - Causes humaines Les conséquences - Conséquences sur les systèmes naturels et humaines - Opportunités liées aux changements climatiques Solutions - Au plan politique - Au plan social - Au plan environnemental - Au plan culturel Conclusion 1 I- Introduction L’une des préoccupations majeures actuelles de la communauté internationale est la modification du climat, en témoignent les multiples sommets et fora organisés à l’échelle internationale et nationale ces dernière années. En effet le climat à une influence importante sur les systèmes écologiques et son dérèglement pourrait renforcer les menaces qui pèsent déjà sur le bien être des populations du monde en général et celles du Burkina Faso en particulier. Au cours de notre exposé, nous tenterons d’abord de définir quelques concepts pour une meilleure compréhension, ensuite nous essayerons de mettre en exergue les facteurs explicatifs des changements climatiques et son impact sur la planète et enfin nous proposerons des solutions pour leur atténuation II- Définitions des concepts Quelques concepts de base sont nécessaires à la compréhension de l’effet de serre et au phénomène du réchauffement de la terre. Ce sont entre autres les notions de temps, du climat, d’atmosphère terrestre Ainsi la communauté scientifique s’accorde à définir l’atmosphère terrestre comme étant la couche gazeuse qui enveloppe la terre. Elle est essentiellement composée de 78% d’azote, et 21% d’oxygène, de 1% d’argon et des proportions infimes de gaz comme le méthane, le dioxyde d’azote, la vapeur d’eau, l’ozone et le dioxyde de Carbonne. Quant au temps, il décrit l’état de l’atmosphère terrestre en un lieu donné et en un instant donné. Cet état est fonction des valeurs des paramètres atmosphériques comme la température, la pressions, le vent, l’humidité, l’évaporation, l’évapotranspiration, les précipitations S’agissant du climat, il décrit l’état moyen de l’atmosphère en un lieu donné et pour une période plus ou moins longue qui va du mois à des dizaines d’années. Le climat est déterminé par les conditions moyennes de température, de vent, de précipitations de pression. Le climat peut être aussi déterminé à travers les inondations, les sécheresses, les vents violents, les cyclones, les tornades, les tempêtes de sable, les vagues de chaleur, les grêles de sable. . . 2 Il faut noter que de tout temps le climat a toujours varié. C’est ce qu’on peut appeler la variabilité climatique ou encore la variation naturelle du climat. Qu’en est-il des changements climatiques ? Les changements climatiques se définissent aux termes de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (C.C.N.U.C.C) comme une modification des compositions de l’atmosphère terrestre dues aux activités humaines notamment les activités émettant les gaz à effet de serre. L’effet de serre est un phénomène naturel par lequel l’atmosphère terrestre à travers certains de ces constituants, piège à la surface de la terre le rayonnement de chaleur émis par celle-ci. Dès lors comment peut- on expliquer le mécanisme de l’effet de serre ? Une des explications à de tels changements est l’accentuation d’un phénomène naturel essentiel à la vie l’effet de serre. Environ 70% de l’énergie, du soleil qui atteint la terre réchauffe d’air, le sol et la mer. Sans ce processus la température moyenne à la surface du globe serait d’à peu près 18°C au dessous de zéro. La chaleur ainsi absorbée est ensuite libérée dans l’espace sous forme d’infrarouges, ce qui préserve la planète de la surchauffe. Cependant lorsque des polluants modifient la composition de l’atmosphère, la quantité, de chaleur évacuée est moindre, ce qui peut provoquer une élévation des températures de la terre. Parmi les gaz à effet de serre citons le dioxyde de carbone, l’oxyde d’azote et le méthane, ainsi que la vapeur d’eau. La concentration de ces gaz dans l’atmosphère a augmenté sensiblement au cours des 250 dernières années, depuis le début de la révolution industrielle et l’utilisation accrue de combustibles, fossiles comme le charbon et le pétrole. En outre, la population grandissante des animaux d’élevage, qui produisent du méthane et de l’oxyde d’azote en digérant, serait un autre facteur accentuant l’effet de serre. Enfin que peut-on entendre par développement durable ? Selon le rapport BRUNDTLAND, le développement durable est un développement qui satisfait les besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. C’est donc une approche du développement où l’on doit s’abstenir de toutes actions ou de toutes entreprises qui bien que assurant un mieux être à ses populations nationales risquent de causer le malheur ou la pauvreté d’un Etat ou du monde à court, moyen et long terme. Après une tentative de définitions des concepts liés aux changements climatiques voyons à présent quelle en sont les causes 3 III- Les causes Les causes des changements climatiques peuvent être situées à deux niveaux : 1- Les causes naturelles Les changements du climat sont dus en premier lieu à des phénomènes purement naturels ; en fait les climats, n’ont cessé d’évoluer à travers les paléo climats successifs depuis la formation de la terre il y a environ 4,5 milliards d’années ; les variations sont toutefois produites avec une extrême lenteur sur les périodes de plusieurs milliers d’années. Ces conditions climatiques relativement stables à l’échelle terrestre ont ainsi permis la présence permanente d’eau liquide à la surface de la terre, condition indispensable à l’apparition puis à l’évolution des organismes vivants. Alors que les changements d’ordre naturels se font sur de très longues périodes, les changements anthropiques c'est-à-dire liés à l’activité humaine sont très rapides et par conséquent menacent énormément les écosystèmes souvent fragiles. 2- Les causes humaines Les causes anthropiques sont entre autres la destruction de la biodiversité et l’émission des gaz à effet de serre. 2-1- La destruction de la biodiversité La biodiversité est indispensable à tous les équilibres naturels ; cependant elle fait l’objet de destruction massive due de façon directe ou indirecte aux activités humaines On peut citer entre autres : - La coupe abusive du bois Les feux de brousse L’extension des terres cultivées L’utilisation abusive des pesticides 2-2- l’émission des gaz à effet de serre. Les gaz à effet de serre sont des gaz atmosphériques qui ont la capacité d’emprisonner la chaleur du soleil et de réchauffer la surface de la terre. La présence d’une certaine quantité de ces gaz rend la planète habitable car autrement elle serait recouverte de glace. En revanche l’augmentation de ces gaz à effet de serre dans l’atmosphère due principalement à l’usage de l’énergie fossile par l’homme est l’une des causes des changements climatiques. 4 Si tels sont les facteurs explicatifs des changements climatiques quelles peuvent en être les conséquences. IV- Les conséquences Le climat a une influence importante sur les systèmes écologiques socio-économiques et son dérèglement pourrait avoir des conséquences néfastes plus ou moins prononcées sur l’humanité. De ces conséquences nous retiendrons entre autres les conséquences sur les systèmes naturels et humains. 1- Les conséquences sur les systèmes naturels et humains Ces conséquences sont entre autres le réchauffement de la planète et l’élévation de la température. - Le réchauffement de la planète. Le réchauffement de la planète présente des conséquences catastrophiques sur le climat et l’environnement. Ainsi, la fonte massive des calottes glacières et la dilation des océans sous l’effet du réchauffement de l’eau pourraient, provoquer une montée phénoménale du niveau des mers. Par exemple les îles de basse altitude telles que celles de Tuvalu seraient rayées de la carte, tout comme des portions entières des pays bas et de la Floride, pour ne citer que deux. Aussi des millions de personnes seraient délogées de territoires comme Shanghai, Calcutta et différents endroits du Bangladesh - L’élévation de la température. L’élévation de la température pourrait amplifier les tempêtes, les inondations et les sécheresses-Ainsi, la disparation des glaciers Himalayens qui alimentent sept réseaux fluviaux, pourrait entrainer une pénurie d’eau douce pour 40% de la population mondiale. Sont également en danger des millions d’espèces animales comme l’ours polaire dont le principal terrain de chasse est la glace. En effet des rapports signalent déjà que de nombreux ours perdent du poids et que certains même meurent de faim. L’élévation des températures pourrait favoriser également la propagation de maladies en permettant aux moustiques, aux tiques et à d’autres organismes vecteurs comme des champignons d’atteindre de nouvelles régions. En outre les facteurs de risque liés au climat comptent déjà parmi les principaux facteurs qui contribuent à la charge de morbidité mondiale notamment la sous nutrition (qui serait à l’origine de 3,7 millions de décès chaque année. . .) la diarrhée. (1,9 million) et le paludisme (0,9 million) selon l’OMS. 5 Toujours aux titres des conséquences et selon les études citées le groupe d’expert intergouvernemental sur l’évaluation du climat (G.I.E.C) et par d’autres agences des Nations Unies, ainsi que la convention cadre des Nations Unies sur les chargements climatiques (C.C.N.U.C.C), à mesure que la fréquence et l’intensité des sécheresses augmenteront, l’Afrique se trouvera confrontée à un stress hydrique croissant et à une diminution progressive des ressources en eau, ce qui risquera de provoquer davantage de conflits liés à l’exploitation de ces ressources. Dans de nombreux pays d’Afrique la production agricole qui dépend essentiellement des précipitations, source d’irrigation diminuera. Les récoltes risquent de diminuer de 50%d’ici à 2020 dans certains pays, et les revenus nets générés par celles-ci de par moins de 90% d’ici à 2100. Des terres agraires seront également perdues. Les nombreux petits exploitants agricoles d’Afrique seront les plus durement frappés, ce qui nuira à la sécurité alimentaire des populations sur le continent. Selon les évaluations nationales le changement climatique aboutira à une réduction des cultures de subsistance notamment du sorgho au Soudan, en Ethiopie, en Erythrée et en Zambie ; du maïs au Ghana, du millet au Soudan et des arachides en Gambie. Dans le domaine de l’élevage, on peut enregistrer une baisse de la disponibilité et de la qualité des ressources alimentaires (pâturage, eau), la propagation des maladies animales, la perte de cheptel par mort (sécheresse) ou noyade (inondation) et la baisse globale de la productivité des animaux. Enfin ces conséquences ont un impact néfaste dans l’économie des pays car la destruction des infrastructures engendrent des dépenses supplémentaires et conduit au surendettement. C’est le cas par exemple du Burkina Faso lors des inondations du 1 er septembre 2009 Comme nous le constatons les dangers que représente le changement climatique sont presque aussi terrifiants que ceux que représentent les armes nucléaires affirme le bulletin of the Atomic scientists. Toutefois, reconnaissons que les changements climatiques ne présentent pas que des inconvénients, ils comportent aussi des opportunités. 2- Les opportunités en rapport avec les changements climatiques. La convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques tout comme le protocole de Kyoto ont prévu un certain nombre davantage en rapport soit avec les mesures d’adaptations soit avec les politiques d’atténuation. On peut citer entre autres les transferts de technologie, les financements des projets de Mécanisme pour un développement propre (M.D.P), l’appui financier accordé aux pays du sud pour leur permettre de faire face aux effets néfastes des changements climatiques en cours. 6 Dans certaines régions du monde comme le Canada et la Sibérie la fonte des glaciers lié à l’augmentation de la température à la surface de la terre a libéré des surfaces aussi exploitable à des fins d’activités diverses. Dans le domaine agricole, des acteurs trouvent de plus en plus des techniques culturales plus rentables ou à même d’augmenter la production et les paysans bénéficient de plus en plus d’encadrement ; c’est en ce sens qu’on observe ces dernières années une augmentation des rendements céréaliers. Exemple : Ouahigouya, Tinakoff. Certaines îles grâce aux partenariats avec les divers fonds dans le domaine des changements climatiques ont pu initier dans le cadre d’un partenariat public privé des systèmes de protection de leur population contre les catastrophes naturelles. Les risques liés aux changements climatiques constituent de nouveaux risques et donnent un vaste marché pour le secteur des assurances, des compagnies d’assurance à travers le monde ont pu obtenir des chiffres d’affaires à coût de milliards. En Afrique des assurances dans le secteur agricole sont déjà opérationnelles dans certains pays comme le Malawi et en cours dans d’autres pays comme le Sénégal et le Burkina Faso. Au Burkina Faso, des études de faisabilité sont faites dans le domaine de l’assurance climatique. Malgré ces quelques opportunités en rapport avec les changements climatiques il s’avère nécessaire de trouver des solutions pour leur atténuation. V- Solutions pour l’atténuation des changements climatiques Pour atténuer les changements climatiques, des solutions peuvent être envisagées à plusieurs niveaux o Au plan politique Pour réduire le plus possible le changement climatique et, par conséquent éviter une perturbation, difficilement mesurable de l’environnement à l’échelle planétaire, les populations du globe ont pris des initiatives dans le but ultime de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre (G.E.S) et de stabiliser la hausse des concentrations atmosphériques de 𝐶𝑂2 . En effet en 1992, la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques a été signé par plus de 160 pays. En 1997, un protocole à cette convention, le protocole de Kyoto a reçu l’accord de plus de 160 pays. 7 En juillet 2001, à Bonn plus de 180 pays ont conclu une entente visant à mettre en œuvre le protocole de Kyoto. Cet instrument légalement contraignant engage les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2% en moyenne aux niveaux de 1990 d’ici à 2008 à 2012. Toujours au plan politique, il s’avère impérieux d’adopter et d’appliquer les décisions internationales en matière de pollution, de mobiliser des fonds en créant de taxes pour la protection de l’environnement et de mettre en application le principe du pollueur payeur. Taxe carbone par exemple. o Au plan social L’éducation apparait comme l’unique canal de vulgariser des concepts pour l’engagement volontaire de tous les acteurs du processus du développement. En effet l’éducateur aiguise le jugement de l’individu élève son niveau de conscience et l’amène à abandonner toute attitude tout comportement, tout mode de vie nocif à son existence, à celle de son entourage et des générations à venir pour un comportement nouveau plus conscient et plus responsable. C’est pourquoi la solution à la déforestation, à l’insalubrité, à la pollution grandement destructrice de la couche d’ozone réside dans l’éducation et la sensibilisation. Il est donc impérieux de repenser les systèmes éducatif actuels en intégrant la question environnementale qui apparaît comme une nécessité dans la problématique du développement o Au plan gouvernemental La responsabilité écologique étant l’un des piliers du développement, la protection de l’environnement s’impose comme une nécessité dans tous les pays du monde. Et cela peut se traduire par : - Une campagne de reforestation dans toutes les contrées Une protection des écosystèmes en luttant efficacement contre l’exploitation abusive du bois et les feux de brousse Une réduction des émissions de gaz à effet de serre par un recours aux énergies renouvelables qui polluent moins l’atmosphère. Une gestion plus saine des déchets qui limiterait la propagation de certaines maladies. o Au plan culturel La prise en compte de la dimension culturelle pourrait constituer un pilier à la protection de la biodiversité. En ce sens que certaines forêts sont le domicile de divinité donc sacrées, et toute personne qui couperait du bois dans ces lieux pourrait recevoir une punition des 8 ancêtres. Il en est de même pour certains animaux qui sont protégés parce que reconnus sacrés selon les ethnies et les régions Conclusion Aujourd’hui l’humanité se trouve à un moment crucial de l’histoire. Nous assistons à la détérioration continue des écosystèmes dont nous sommes tributaires pour notre bien être. Selon le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat il est évident que l’homme est le principal acteur du changement climatique à travers ses émissions de gaz à effet de serre et à la destruction massive de la biodiversité. Au regard des conséquences attribuables aux changements climatiques et humain, la nécessité de leur prise en compte dans les politiques de développement s’avère indispensable si nous voulons aspirer à un développement durable. Cela exige des différents Etats de la solidarité cette obligation morale et même juridique de solidarité pèse plus sur les pays développé car ceux-ci ont bâti leur développement sur plusieurs années en utilisant les techniques les plus polluantes. Cela n’était-il pas l’enjeu de Copenhague ? 9