Touche souvent des plongeurs de plus de 40 ans avec un risque élevé de récidive. L’augmentation de cet accident est
en partie du à l’augmentation de l’âge moyen des plongeurs.
Symptômes : Peut arriver à tout moment de la plongée : grosse gêne respiratoire (dyspnée), grosse toux, crachats
rosés- sanglants (hémoptysie), éventuellement perte de connaissance avec risque de noyade. En immersion la victime
fera surement le signe « essoufflement » avec augmentation de la conso. Les signes persistent et s’aggravent tant que
la victime est dans l’eau. Si elle tarde à sortir de l’eau on peut craindre un arrêt cardiaque.
CAT : - Lui faire cesser tout effort et la remonter immédiatement à vitesse contrôlée - Larguer les plombs pour
minimiser les efforts et la sortir de l’eau plus rapidement - Mise sous O2 100% 15L/min - La mettre en
position semi assise - Alerter le cross au 196 depuis un portable et canal 16 sur une VHF avec une
description précise de l’accidents et des traitements donnés
Prévention : -Une visite médicale chez un médecin fédéral sensibilisé à la question
-Une surveillance constante entre équipier durant la plongée car un plongeur en détresse peut ne pas faire de signes
conventionnels.
-La noyade
La noyade est le fait que de l’eau pénètre dans les voies aériennes supérieures entrainant une asphyxie aigue avec ou
sans inondation des alvéoles pulmonaires. Il en résulte une hypoxie générale pouvant conduire à un e arrêt cardiaque
et à la mort. Il en existe 2 types :
- La noyade primaire : la victime inhale ou avale de l’eau en surface ou en immersion mais ne perd pas connaissance
(boire la tasse)
- La noyade secondaire : la victime est tout d’abord en syncope, elle ne ventile donc plus. Puis le réflexe inspiratoire
réapparait au bout de quelques dizaines de secondes. Si elle a toujours les voies aériennes dans l’eau à ce moment là,
l’eau va pénétrer dans les poumons et la victime se noyer. Pour un apnéiste il s’agira d’une syncope hypoxique et pour
un plongeur scaphandre cela peut être due à une douleur (piqure ou tympan) ou un malaise vagal ou hypoglycémique.
Il est donc urgent de maintenir les voies aériennes d’un syncopé hors de l’eau ou de lui remettre son détendeur.
Les noyades sont classées en 4 types selon les l’état de conscience et les capacités respiratoires (classification de
Bordeaux).
Stade 1 : l’aquastress : bon état de conscience mais sous le choc, a bu la tasse , pas d’inondation des poumons
Stade 2 : petit hypoxie : conscient, faible quantité d’eau inhalée, difficultés respiratoires
Stade 3 : grand hypoxique : perte de connaissance, noyade avérée, gros troubles respiratoires
Stade 4 : grand anoxique : état critique , en arrêt cardio-respiratoire.
Pourquoi se noyer alors que l’on est équipé d’un scaphandre ?
- une panne d’air : mauvaise gestion autonomie, équipiers trop éloignés , un essoufflement qui réduit
considérablement l’autonomie, une narcose avec réaction inadaptée, un givrage de détendeur en eaux très froides.
- un sur lestage : difficulté à se maintenir en surface ou à porter assistance
- rester piégé dans une épave ou des filets
- perte de connaissance sous l’eau
- mauvais comportement en surface : retrait du masque et détendeur surtout si la mer est agitée
CAT :- Secourir la personne, les voies aériennes hors d’eau, surveiller les autres membres de la palanquée
- Alerter les secours : signes en surface au bateau, appel cross au196 ou VHF canal 16
- Mettre sous O2 en inhalation ou insufflation, en position semi-assise
Prévention : - Evaluer le lestage avant la mise à l’eau - Dire de gonfler le gilet avant le saut - se
mettre à l’eau en premier et être prêt à intervenir masque et détendeur en bouche - avoir le réflexe de larguer
les plombs si problème en surface -surveiller la consommation et adapter le parcours en fonction -veiller à la
cohésion de la palanquée - garder et faire garder masque et détendeurs en bouche jusque sur le bateau