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L’analyse des trois documents nous amènera à déterminer la succession des évènements
qui permettent le maintien du corps jaune nécessaire à la poursuite d’une grossesse.
Le document 1 est un graphe montrant l’évolution de la concentration plasmatique de
deux hormones, la progestérone et l’HCG (hormone chorionique gonadotrophine), chez la
femme, lors d’un cycle sans grossesse puis lors d’un cycle avec début de grossesse.
Lors d’un cycle sans grossesse, on constate que la sécrétion d’HCG est inexistante. De
plus, la sécrétion de progestérone est nulle lors de la première partie du cycle c'est-à-
dire jusqu’à l’ovulation. Puis la progestérone est sécrétée de l’ovulation (jour 14)
jusqu’au jour 28 c'est-à-dire à la fin du cycle. On constate que la concentration de
progestérone est maximale vers le jour 21 environ. D’après nos connaissances et d’après
l’énoncé, le corps jaune formé après l’ovulation a une durée de vie de 14 jours. On peut
expliquer la chute du taux de progestérone en fin de cycle par la disparition du corps
jaune (cycle en absence de grossesse).
Lors du cycle avec début de grossesse, on note l’apparition d’HCG vers le jour 20 puis on
observe une augmentation de sa concentration jusqu’au jour 28, date de la fin de
l’enregistrement. L’évolution de la concentration de progestérone est semblable à celle
d’un cycle normal jusque vers le jour 21. La différence est que le taux de progestérone
ne chute pas à la fin du cycle mais ce taux augmente jusqu’à la fin de l’enregistrement.
On remarque sur le graphique que l’apparition de l’HCG précède l’augmentation
supplémentaire de progestérone. Ainsi, lors d’une grossesse, le corps jaune se maintient
ce qui lui permet de maintenir et même d’augmenter sa sécrétion de progestérone.
Ce document suggère un lien entre l’apparition de l’HCG et le maintien de l’activité du
corps jaune. Quel est ce lien ?
L’expérience relatée par le document 2 a pour but de tester l’influence de l’HCG sur la
sécrétion de progestérone. On utilise la même chronologie des phénomènes observés
dans le document précédent lors du cycle avec début de grossesse.
La première expérience consiste à injecter de l’HCG au 22ème jour du cycle. On observe,
suite à cette injection, une augmentation du taux de progestérone. Ce résultat montre
bien que c’est la présence d’HCG qui entraîne l’augmentation de la sécrétion de la
progestérone.
On observe une chute du taux de progestérone car il a été réalisé une unique injection
d’HCG.
La seconde expérience consiste à injecter, au 22
ème jour du cycle, un broyat de
trophoblaste. On constate que cette injection produit le même effet. L’énoncé nous
indique que ce trophoblaste est formé de cellules embryonnaires. On en déduit que ces
cellules contiennent une substance qui agit sur l’organe sécréteur de progestérone. On
peut supposer que cette substance est l’HCG.
Est-ce que cette HCG est indispensable au maintien du corps jaune donc à la
sécrétion de progestérone ?
Le document 3 nous relate des résultats d’expériences et de dosages effectués chez le
femelles Macaques gestantes. Tous les résultats ont été répertoriés dans un tableau.
L’expérience réalisée dans le document 3 est une expérience inverse du document 2. En
effet, on cherche à priver des femelles Macaques gestantes de l’HCG qu’elles sécrètent.
Pour cela, on utilise des anticorps anti-HCG qui vont se fixer sur les molécules d’HCG par
complémentarité spatiale et les empêcher de pouvoir se fixer sur leurs propres
récepteurs.
Chez le lot A, aucun anticorps n’est injecté, la concentration plasmatique en progestérone
augmente et la gestation se maintient. Le lot A est notre lot témoin.
Par contre, chez les femelles du lot B, l’injection des anticorps anti-HCG entraîne une
chute du taux plasmatique de progestérone (on passe de 5 ng.mL-1 à 1.9 ng.mL-1) et la
grossesse s’interrompt.
Cette expérience montre l’influence de l’HCG sur la sécrétion de progestérone. L’HCG est
indispensable au maintien du corps jaune.
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