Patrimoine culturel et régional de la Guyane Fleuret Laetitia BTS AGTL Lycée Gaston Monnerville 2010 / 2012 Sommaire Introduction Définition du mot « faune » La faune guyanaise I / Les Mammifères Définition du mot « mammifère » A. Les Primates B. Les Edentés 1. Famille des Dasypodités 2. Famille des Myrmécophagidés 3. Familles des Mégalonychidae et des Bradypodidae C. Les Carnivores 1. 2. 3. 4. Famille Famille Famille Famille des des des des Félidés Mustélidés Canidés Procyonidés D. Les Rongeurs 1. 2. 3. 4. 5. Famille Famille Famille Famille Famille des des des des des Hydrochaeridae Dasyprotidae Agoutidae Erethizontidés Muridae E. Les Ongulés 1. Famille des Tayassuidés 2. Famille des Cervidés 3. Famille des Tapiridés F. Les Marsupiaux Conclusion II / Les espèces protégés. Introduction Définition du mot « faune » : C’est le dieu latin Faunus, protecteur des champs et de la nature, qui a donné son nom à la faune. Elle désigne ainsi l’ensemble des animaux présents sur un territoire donné. Elle caractérise donc le milieu naturel alors considéré, comme le climat ou la flore. La faune terrestre est présente sur les continents, mais aussi dans les océans. Elle regroupe alors toutes les espèces de vertébrés et invertébrés, mammifères, oiseaux, poissons, etc. La faune rassemble des animaux sauvages et domestiques de toutes les tailles. D’un côté, la microfaune est l’ensemble des organismes animaux dont la taille ne dépasse pas le demimillimètre. Elle englobe la pédofaune, animaux microscopiques présents sur le sol ou dans les litières. D’un autre côté, la macrofaune est constituée d’animaux dont la taille est comprise entre 4 mm et 8 cm. Ce sont de petits animaux visibles à l’œil nus. Finalement, la mégafaune est la plus visible, puisqu’elle est formée de tous les animaux de grande taille. Toutefois, les études biologiques sur la faune ont permis d’établir que les espèces animales les plus représentées sur Terre sont les plus petites. De plus, plus la taille des organismes est importante, plus le nombre d’espèces recensées diminue. Au sein de la biodiversité, la faune et la flore sont complémentaires. Chez certaines plantes, la reproduction est assurée grâce au transport du pollen par des insectes dont la disparition entraînerait celle de l’espèce végétale. De la même façon, les animaux herbivores se nourrissent exclusivement de végétaux. Ils constituent des proies pour des animaux carnivores, et l’extinction des espèces, animales ou végétales, provoquerait une rupture destructrice dans la chaîne alimentaire. C’est à cause de cette interdépendance que l’Homme doit prendre soin de son environnement et assurer la richesse de la biodiversité. Par ailleurs, la faune est une source d’inspiration inépuisable pour la culture humaine. En effet, elle est notamment présente dans les arts graphiques et littéraires. La faune constitue aussi un vivier de croyances, source de rites religieux pour de nombreuses civilisations anciennes et contemporaines. La totalité des animaux habitant naturellement une certaine contrée ou région, ou qui y ont vécu pendant une période géologique quelconque. La Faune Guyanaise : Riche d’un patrimoine naturel exceptionnel, la Guyane possède une forêt tropicale encore intacte sur de vastes zones et peuplée par une faune d’une extraordinaire diversité. Elle s’est dotée d’un patrimoine culturel lié à l’exploitation des ressources naturelles, acquis par des générations de peuples forestiers qui ont su vivre en harmonie avec le milieu. On dit que la Guyane est pleine d'insectes et autres animaux très dangereux. C'est vrai, des animaux, il y en a beaucoup, la Guyane étant un des plus grands réservoirs animalier du monde avec énormément d'espèces différentes. Seulement, on ne les voit jamais ou très rarement, ils se cachent en forêt et savent particulièrement bien se camoufler. De plus, ces animaux (dont jaguars, serpents...) ont peur de l'homme et préfèrent se sauver plutôt que l'attaquer. Donc en forêt, à part des papillons (ils sont magnifiques ici), des iguanes et quelques singes, on ne voit malheureusement pas grand chose. De plus, la densité de la forêt amazonienne n'est pas faite pour faciliter l'observation. Par contre, vous rencontrerez une multitude d'oiseaux. Témoins de son immense richesse naturelle, grand nombre d'oiseaux tels que les ibis rouges et les hérons ont choisi de vivre et de nicher en permanence sur le sol de la Guyane. Ses vasières jouent de plus un rôle primordial pour l'accueil de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs comme les bécasseaux et les courlis, venus du grand nord. Avec un peu de patience, il est facile de les découvrir ! La faune guyanaise est constituée de plus de 190 espèces de mammifères. I/ Les Mammifères Définition du mot « mammifère » : Classe de vertébrés comprenant plus de 4000 espèces. Ils se caractérisent entre autres par : une température corporelle constante la possession de poils le fait d'allaiter leurs petits la présence d'une demi-mâchoire inférieure formée d'un seul os. Ils sont dits vivipares par opposition aux ovipares qui pondent des œufs. Les mots ovipare et vivipare dérivent du latin : vivus = vif, ovum = œuf et parere = enfanter. Les premiers mammifères apparaissent au début de l'ère secondaire, ils sont peu diversifiés pendant le règne des dinosaures. C'est après la crise Crétacé Tertiaire qu'ils vont proliférer et dominer le monde animal. Les mammifères forment le groupe auquel appartient l’homme. Ce sont des vertébrés (animaux à colonne vertébrale) qui allaitent leur(s) petit(s). La plupart ont quatre pattes et des poils. Les mammifères marins comme les baleines se sont adaptés à la vie aquatique en perdant leurs poils et leurs pattes arrière et en transformant leurs pattes en nageoires. Les mammifères sont des animaux à sang chaud. Cela signifie qu’ils peuvent contrôler leur température. Leur peau et leurs poils tiennent chaud quand il fait froid et évacuent la chaleur quand il fait chaud. Ils ont un cerveau important et des systèmes sensoriels et circulatoires complexes. Les femelles mammifères possèdent des glandes mammaires qui produisent après la naissance de leur(s) petit(s) un lait qui contient tous les éléments nutritifs dont les jeunes ont besoin. (Source : « Le monde en image » édition succès du livre) Quelques chiffres : Dans le monde on compte entre 4000 et 5000 espèces de mammifères. En France métropolitaine, 139 espèces, et en Guyane 190 espèces dont : a) Les Primates Qu’est ce qu’un primate ? Les primates constituent un ordre dans les mammifères placentaires. C’est un mammifère aux ongles plats et possède un cerveau très développé. En forêt guyanaise, les singes sont les animaux que le promeneur rencontre le plus fréquemment car, contrairement à la majorité des autres mammifères, et tout comme l’Homme, ils sont tous diurnes. La Guyane ne compte que 8 espèces de singes. C’est relativement peu comparé au Brésil voisin mais les plus grandes familles sont représentées, assurant une diversité fascinante de comportements. Les hurlements nocturnes des babounes, les rondes rapides d’un groupe de kwatas, la confiance discrète de maman guinans nous laissant approcher à moins de deux mètres, restent de grands moments de la vie de naturaliste. Certains comme les kwatas et parfois même les macaques sont relativement bruyants et même étrangement familiers ; ils n’hésitent pas à faire front et envoyer une pluie de branchage en direction des intrus. Tamarin à mains dorées Etymologie : Le nom d’espèce « midas » donné au tamarin à mains dorées vient du nom du roi Midas, qui selon la mythologie grecque, demanda que tout ce qu’il touchait se transforme en or. Tout d’abord ravi, sa joie se transforma en horreur lorsqu’il se rendit compte que nourritures et boissons étaient aussi transformées. Pour se débarrasser de ce don, il dut se laver les mains dans l’eau du fleuve Pactole dont le sable, depuis ce temps, resta chargé de paillettes d’or. Bien fréquents dans toutes les forêts guyanaises, il est aussi présent au nord du bassin amazonien du Guyana à l’Etat du Para au Brésil. Les tamarins à mains dorées ont été encore peu étudiés. L’aisance et la rapidité avec lesquelles ils se déplacent dans des milieux très denses rendent en effet bien difficiles les travaux d’observations sur leur mode de vie. Ils sont omniprésents en forêt mais marquent toutefois une nette préférence pour les milieux denses, comme les forêts de lisière et les forêts dégradées : alors qu’en forêt primaire, les densités sont plus souvent inférieures à 20 individus par km². Ces petits primates sont également fréquents sur l’Ile de Cayenne où ils s’accommodent très bien des petits fragments forestiers. Les tamarins utilisent tous les étages de la végétation. Ils descendent au sol pour traverser les pistes ou les routes, se déplacent dans le sous-bois en sautant de tronc en tronc pour chasser les insectes et montent jusqu’à la cime des arbres émergents. Ils vivent en petits groupes familiaux de 2 à 10 individus, dont la structure est variable et semble être une adaptation à la disponibilité des ressources alimentaires. Le régime alimentaire très varié des tamarins est qualifié d’omnivore. Les fruits et les insectes représentent la majeure partie de leur alimentation, mais les graines, fleurs, nectars, gommes, sèves, les petits vertébrés (grenouilles, lézards) et les œufs d’oiseaux complètent ce régime. Leur poids moyen est de 500g, la longueur de la tête et du corps fait 27 cm et la longueur de leur queue atteint les 43 cm. Les Atèles Noir / Singe-araignée noir ou Kwata L’Atèle ne fréquente que la forêt haute. Les domaines vitaux sont grands, de 200 à 300 hectares. Ils ne persistent pas en forêt fragmentée. Les faibles densités - de 4 à 8 individus par km² - diminuent très rapidement dès lors que la forêt subit une quelconque perturbation. L’exploitation forestière et la chasse peuvent ainsi conduire jusqu’à l’extinction locale de l’espèce. Ils sont considérés comme les ambassadeurs des forêts d’Amérique du Sud. Ils se déplacent souvent de manière caractéristique en suspension par les bras et balancements. Les Atèles se servent beaucoup de leur queue comme d’un cinquième membres. Ils s’économisent et présentent des temps de repos plus longs et des déplacements courts et lents. Les Atèles vivent en groupes de 15 à 20 individus, toujours fragmentés en « sousgroupes ». La taille, et donc le nombre de ces sous-groupes, varie en fonction de la disponibilité des ressources alimentaires. Ces sous-groupes sont toujours conduits par des femelles qui montrent une connaissance étonnante du domaine vital : localisation des arbres, périodes de fructification des espèces, et même suivi de l’état de maturation des fruits. Les mâles interviennent surtout dans la défense du territoire. Le jeune, qui tète jusqu’à l’âge de 3 ans, reste dépendant de la mère pendant plusieurs années. Ils communiquent avec une vingtaine de vocalisation mais aussi par des expressions faciales nombreuses. Leur colère exprimée par des jets de branches cassées dans les arbres, quand les intrus rentrent sur leur territoire, s’observe le plus souvent à l’encontre des hommes, mais ce comportement a aussi été observé vis-à-vis de jaguars. L’Atèle se nourrit principalement de fruits. Il complète son régime de graines, feuilles, fleurs et bourgeons et a même été observé en train de se nourrir de miel. C’est plus de 200 espèces de plantes qui sont consommées, dont 170 pour les fruits uniquement, ce qui fait de l’atèle l’unique disséminateur pour de nombreux arbres. Le poids d’un Atèle peut aller de 6,5 kg à 13,5 kg. La longueur de la tête et du corps varie entre 43 et 66 cm, et leur queue de 64 à 90 cm. Le Saki à face pâle / Maman Guinan Les Sakis à face pâle ont un dimorphisme sexuel très net : cela signifie que les mâles et les femelles ont une coloration du pelage différente. En effet, le pelage du mâle est entièrement d’un noir brillant, excepté la face qui est blanc pur. Le museau, le nez et les yeux sont sombres. Le pelage de la femelle est d’un marron grisonnant, avec sur la face deux lignes claires de part et d’autre du museau. Leur ventre est marron-roux. Les Sakis à face pâle fréquentent essentiellement la forêt primaire, ils sont présent que sur le plateau des Guyanes. Ils peuvent persister dans de petits fragments forestiers de 10 ou 15 hectares alors qu’en forêt primaire continue, les domaines vitaux sont beaucoup plus grands, de l’ordre de plusieurs dizaines d’hectares. Les densités observées en Guyane sont très variables, de 1 à 10 individus / km², et les sakis peuvent même être quasiment absents de certaines zones. Quoique relativement abondants et largement répartis sur le territoire guyanais, ils restent finalement encore assez méconnus. Le plus souvent ils sont observés seuls ou en couple, mais rarement à plus de 4 individus. Le Saki est à la fois granivore et frugivore, préférant, à la différence des autres espèces. Sa denture et son système digestifs sont adaptés à ces aliments durs et a priori peu digestes. Les feuilles, fleurs, bourgeons et insectes complètent ce régime. Le poids d’un saki est de 1,3 kg à 2,35 kg. La longueur de la tête et du corps peut atteindre les 48 cm et celle de la queue, les 45,5 cm. Les Saki Satan / Macaque Mon Pè En Guyane, la présence du Saki Satan est limitée dans le tiers sud du département. La limite septentrionale de distribution se situe au sud de Saül. Le Saki Satan n’est présent qu’en forêt haute, intacte, non perturbée et fréquente plutôt les hautes strates, avec un mode de locomotion privilégiant la marche quadrupédale ou des sauts puissants sur les grosses branches. Les groupes sont plutôt de grande taille, entre 5 et 30 individus, comprenant plusieurs mâles adultes. Le Saki Satan est un frugivore et un prédateur de graines. Les Sakis Satan sont particulièrement bien adaptés à la consommation de ces aliments durs, notamment au niveau de leur denture et de leur système digestif qui limite la toxicité de certaines graines. Leur poids moyen est de 3 kg, la longueur de la tête et du corps, 39 cm et la longueur de leur queue atteint les 37 cm. Les Hurleurs Roux / Baboune Les hurleurs roux fréquentent une large palette d’habitats forestiers : - La forêt haute, dans laquelle les densités les plus fortes sont observées. - Les forêts secondaires - Les fragments forestiers - Les mangroves Discrets et timides, ils restent dans les hautes strates de la canopée. Bien qu’on les entende souvent, on les voit finalement assez peu. Ils vivent en groupes, en moyenne de 4 à 6 individus avec le plus souvent un mâle adulte, une ou deus femelles adultes, leur bébé et des jeunes. Les femelles mettent au monde un petit tous les deux ans, le plus souvent en fin de saison des pluies, après une gestation de 6 mois. A l’âge adulte, les mâles et la plupart des femelles quittent le groupe dans lequel ils sont nés et migrent vers d’autres groupes. Les hurlements sont les caractéristiques des singes hurleurs. Ces hurlements sont rendus possibles par une modification de la région de la gorge, en particulier de l’os hyoïde, davantage accentuée chez les mâles. La principale fonction de ces hurlements est défense à distance du territoire, permettant ainsi d’éviter les contacts physiques entre animaux de groupes différents. Les singes hurleurs sont peu actifs, ils passent 70% de leur temps au repos. Cela s’explique par leur régime alimentaire peu énergétique composé essentiellement de feuilles. En revanche, pendant la période de fructification, ils sont cependant plus actifs, consommant davantage de fruits, ainsi que des fleurs, des bourgeons foliaires et floraux. En dispersant les graines de nombreux fruits, ils jouent un rôle important dans la régénération de la forêt. Le poids d’un singe hurleur mâle n’est pas le même que celui de la femelle. Le mâle peut peser jusqu’à 8,3 kg alors que la femelle elle peut peser jusqu’à 5 ,7 kg. Longueur tête et corps : 64 cm pour les mâles et 55 cm pour les femelles. Longueur de la queue : 67 cm pour les mâles et 65 cm pour les femelles. Capucin brun / Macaque Noir Les Capucins bruns occupent pratiquement tous les types de forêts, des mangroves et forêts inondables. Leurs densités peuvent être importantes, jusqu’à 25-30 individus par km². Les grands domaines vitaux s’étendent, en fonction de la richesse de l’habitat, sur 100 à 400 hectares. Les groupes de capucins comprennent de 10 à 20 individus, dominés par un ou deux mâles adultes. La dominance est très évidente pendant les séances de toilettage au cours desquelles les mâles et les adultes âgés sont souvent épouillés par leurs congénères. Très communicatifs, les capucins ont un large répertoire de mimiques et de sifflements. Le régime alimentaire des capucins, très diversifié, inclut des fruits mûrs, des noix de palmiers, des insectes, des feuilles et des fleurs. Occasionnellement, ils peuvent chasser les petits vertébrés comme les lézards, grenouilles, oisillons et même petits mammifères. En saison de pleine fructification, de février à juin, la nourriture est surabondante. Ils sont parmi les très rares singes d’Amérique de Sud à utiliser des outils, comme des cailloux et des morceaux de bois, pour accéder à la nourriture. Lorsque les fruits se font rares, les capucins se rabattent sur des aliments moins énergétiques comme la consommation de feuilles et de fleurs. Ils peuvent également recourir à certaines plantes pour des usages « médicaux » : ils peuvent notamment se frotter avec certaines feuilles pour chasser les insectes, et même se nettoyer des plaies. Poids moyen : 3,4 kg Longueur de la tête et du corps : 41 cm Longueur de la queue : 43cm Capucin à tête blanche / Macaque Blanc Le capucin à tête blanche est essentiellement inféodé à la forêt haute et tolère assez peu les perturbations du milieu naturel. Leurs domaines vitaux sont grands, c’est-à-dire de 200 à 300 hectares. A l’échelle de la Guyane, sa répartition et ses densités sont très hétérogènes car il peut être complètement absent de certaines zones, et au contraire plus abondant que le capucin brun sur d’autres. Les groupes sont de taille comparable à celle des groupes de capucins bruns, avec en Guyane une quinzaine d’individus, le plus souvent deux mâles adultes, plusieurs femelles adultes et des jeunes. Comme le capucin brun, le capucin à tête blanche a un régime alimentaire de type omnivore. Il se nourrit aussi bien de végétaux (fruits, graines, fleurs, bourgeons) que de petits animaux. Poids moyen : 2,9 kg Longueur de la tête et du corps : 42 cm Longueur de la queue : 47 cm Saïmiri / Singe Ecureuil Les singes écureuils fréquentent des habitats divers, comme les forêts primaires, secondaires, perturbées, forêts marécageuses, mangroves et proximité des zones urbanisées. En Guyane, ils sont présents dans les forêts de la plaine côtière et les forêts ripicoles mais sont quasiment absents des forêts hautes de terre ferme de l’intérieur du pays. Dans les forêts primaires, les domaines vitaux sont très grands, avec des densités de 20 à 40 individus par km², alors que dans les forêts secondaires, les domaines vitaux sont plus petits, soit 10 hectares et les densités sont toujours plus fortes, pouvant dépasser 100 individus par km². Le répertoire des moyens de communication, bien étudié, est assez limité : vocalisation assez peu diversifiées, quasi-absence de mimiques faciales et quelques comportements stéréotypés (exhibition sexuelle chez les mâles, étalement d’urine sur les paumes, engraissement des mâles lors de la période de copulation, mouvements d’oreilles). Les Saïmiris se nourrissent de petits fruits charnus et sucrés, de bourgeons, de feuilles, de fleurs, d’arthropodes, d’œufs et de petits vertébrés (oisillons, lézards, chauves-souris). Poids moyen : 700 g Longueur de la tête et du corps : 29 cm Longueur de la queue : 39 cm b) Les Edentés Qu’est ce qu’un édenté ? Mammifère généralement insectivore dépourvu de dents ou à dents réduites, tel que les xénarthres (fourmiliers, tatous, paresseux). 1. Famille des Dasypodidés Tatou géant / Cabassou géant / Gran Cabassou Le tatou géant, encore appelé cabassou en Guyane est l'espèce la plus grande parmi les tatous On le trouve dans la forêt tropicale de l'est de l'Amérique du Sud et dans divers autres habitats assez éloignés comme le nord de l'Argentine. Il vit à proximité des cours d'eau et des lacs. En dehors de la période d'accouplement, les deux sexes vivent séparés, habitant des terriers distincts. Le tatou géant est un très gros tatou, au dos recouvert d’une carapace (armure osseuse) ayant l’air trop petite, ne recouvrant pas complètement les flancs ni les pattes. Sa carapace est d’une couleur grise et jaunâtre vers le bord inférieur, recouverte de petites écailles formant des bandes transversales dont 11 à 13 sont articulées. Les pattes, dotées de longues griffes lui permettent de construire d'énormes cavités en guise de terrier, de fouiller et de détruire les fourmilières et les termitières. Sa langue sécrète une substance visqueuse pour capturer les insectes. Il possède un très grand nombre de dents (80-100), mais variable, et qui sont perdues au fur et à mesure que l’animal vieillit. Il a un très bon odorat lui permettant de détecter où se trouvent ses proies. Les autres sens ne sont guère développés : il ne distingue pas les couleurs, mais c'est peu important, vu qu'il est un animal nocturne. Inquiet, il se dresse sur ses pattes arrière en prenant appui sur la queue. Il passe la journée tapi dans son terrier. Il vit en moyenne 12 à 15 ans. Nocturne, terrestre et solitaire, le tatou géant est insectivore, il se nourrit de termites et de fourmis et peut, contrairement aux autres tatous, détruire la totalité d'une de leurs colonies. Il s'alimente également d'araignées, de petits serpents et de charogne qu'il trouve en retournant le sol. Tatou à neuf branches / Tatou Le tatou neuf bandes est une espèce essentiellement nocturne, occasionnellement diurne, solitaire et terrestre. On le retrouve dans des milieux variés comme les forêts primaires et secondaires mais aussi les savanes et milieux bas et brousailleux. Il creuse des terriers possédant plusieurs entrées, d’un diamètre moyen d’environ 17 cm, pour une profondeur de 50m. Son dos est recouvert d’une armure osseuse recouvrant complètement les flancs, formée de deux parties fixes à l’avant et à l’arrière. Sur cette armure osseuse, se trouve 8 à 10 bandes transversales mobiles au milieu du corps (le plus souvent 9). Sa carapace est de couleur grisbeige, plus pâle sur les flancs. Sa queue est longue et fine, recouverte d’écailles agencées en anneaux. Les pattes arrière sont dotées de 5 griffes alors que ses pattes avant ont possèdent 4. Le Tatou à neuf bandes pèse environ 10 kg pour une longueur de 60 cm sans la queue, qui elle mesure 45cm. Il se nourrit de fourmis et de termites, parfois aussi de fruits, de reptiles ou d'amphibiens. 2. Famille des Myrmécophagidés Fourmilier Géant / Grand Tamanoir / Manjo fronmi Le Grand Tamanoir fréquente la savane, les forêts sèches, les plaines, les marais, les berges des cours d’eau, les forêts tropicales humides. La taille de son territoire varie de 3 à 25 km² en fonction de l’abondance de la nourriture. C’est un animal terrestre, bon nageur, plutôt solitaire, lent, pouvant parcourir jusqu’à 5 ou 6 kilomètres par jour pour rechercher sa nourriture. Il passe beaucoup de temps à se reposer et à dormir. Le Grand tamanoir ne possède pas de tanière mais s’installe dans des terriers abandonnés ou de simples dépressions dans le sol. Pour dormir il rabat sa longue queue en panache sur son corps. C’est un animal généralement diurne mais qui peu adopter un mode de vie nocturne à proximité des zones habitées. Le Grand tamanoir possède un museau long et fin avec des petites oreilles arrondies et de petits yeux. Il a une grande queue très touffue, droite et non préhensible, aux longs poils rudes. La coloration de son corps est d’un marron-gris, avec une large bande noire, bordée de blanc, couvrant le cou, la poitrine et l’épaule, se terminant en pointe. Le milieu du dos présente une crinière de poils de plus en plus longs vers l’arrière du corps. Ces poils sont épais, grossiers et ternes, rayés noir, marron et blanc.ses pattes avant sont claires, avec une bande noire marquée au poignet, se terminant par 3 grosse griffes et 2 plus petites. Les pattes arrière ont 5 petites griffes.il possède peu de prédateur en dehors du jaguar et du puma. Cependant il peut se dresser sur ses pattes arrière et menacer ou frapper avec ses puissantes pattes et griffes antérieures. Le Grand tamanoir est myrmécophage et termitophage, c’est-à-dire qu’il se nourrit de fourmis et de termites. Pour attraper ses proies, il creuse les fourmilières ou les termitières avec ses puissantes griffes, y introduit son museau et promène sa langue vermiforme et gluante à l’intérieur. Il est capable d’effectuer cette manœuvre plus de 120 fois par minute.il consommerait environ 30 000 fourmis et/ou termites dans une seule journée. Il mesure entre 180 à 240cm de long. Sa queue quand à elle mesure entre 90 à 120cm. Son poids à l’âge adulte est compris entre 35 et 65kg. Tamandua / Fourmilier / Ti tamanwar Le Tamandua, l'un des trois fourmiliers de Guyane. Contrairement au Tamanoir qui vit sur le sol, le Tamandua vit dans les arbres mais aussi sur le sol, il est à la fois diurne et nocturne. Comme le Myrmidon, l'autre fourmilier qui est bien plus petit, il partage la faculté d'avoir la queue préhensile, poilue à la base et à peau nue et tachetée à l’extrémité. Ses pattes avant sont pourvues de 4 griffes puissantes, lui donnant une démarche au sol caractéristique avec les griffes vers l’intérieur. En Guyane, son pelage est à dominante beige-marron clair, plus ou moins marquée de poils plus foncés, couvrant le bas du dos, le ventre et autour des épaules jusqu’à la poitrine, ce qui donne l’impression qu’il porte une « veste ». Comme tous les fourmiliers, il se nourrit de fourmis et de termites, qu’il attrape avec sa longue langue fine et extensible, recouverte de salive collante. Son corps mesure de 53 à 88 cm auquel il convient de rajouter une queue longue pouvant mesurer de 40 à 59 cm.son poids peut atteindre les 9kg. Myrmidon / Lèche-Main Le Myrmidon est la plus petite espèce de fourmilier. Comme son cousin le Tamandua, c’est un fourmilier arboricole. En raison de son mode de vie (arboricole et nocturne) et de sa petite taille, il est rarement observé. Son pelage est doux et soyeux, doré avec des reflets chatoyants argentés. La forme de sa tête est tronquée au bout, avec de tout petits yeux noirs et de petites oreilles généralement invisibles sous la fourrure. Sa queue longue et préhensible est a la face dorsale, contrairement au Tamandua, entièrement recouverte de fourrure, mais à la peau nue sur le dernier tiers de la face inférieur. A la différence des deux autres espèces de fourmiliers présentes en Guyane, les deux parents portent à tour de rôle le jeune, et l'alimentent après quelques semaines avec de la nourriture régurgitée. Il grimpe lentement sur des lianes et petites branches, agrippé par les pattes arrières, et fend les branches creuses avec la griffe des pattes avant et lèche les fourmis et autres petits insectes dont il se nourrit. Il mesure entre 15 à 20 cm, sa queue entre 16 à 29 cm, pour un poids pouvant aller jusqu’à 300g. 3. Familles des Megalonychidae et Bradypodidae Bradypus tridactylus / Aï et Choloepus didactylus / Parsou moutou Le Bradypus tridactylus est un mouton paresseux à trois griffes alors que le Choloepus didactylus en possède deux. Les paresseux sont réputés pour être l'animal le plus lent au monde. C’est un animal arboricole. On le rencontre dans la canopée de la forêt tropicale, en Amérique centrale et au nord de l'Amérique du Sud. Ils passent près de 80 % de leur temps à dormir Ils dorment, mangent, s'accouplent, donnent naissance et élèvent leurs petits sans jamais descendre de leur arbre, dans lequel ils restent accrochés aux branches, la tête en bas. Ils ne vont que très rarement à terre, pour changer d'arbre quand la nourriture s'y fait rare ou pour déféquer, une fois par semaine car ils ont un métabolisme très lent et la nourriture reste environ un mois dans leur tube digestif relativement court. Ils se déplacent avec facilité dans les arbres, entre 0,5 et 1,5 km/h, mais au sol il est malhabile. En revanche, ils sont bons nageurs, avec un corps fuselé et une fourrure adaptée au climat tropical humide. Ce sont des animaux nocturnes et plutôt solitaires, bien que parfois des femelles occupent le même arbre et que les jeunes héritent du territoire de leurs parents. A moins d'être en état de détresse, ils sont silencieux. La tête est courte et plate, avec un nez retroussé, des oreilles rudimentaires et de grands yeux. Leurs griffes incurvées à l'avant et trois à l'arrière peuvent mesurer jusqu'à 7 cm de long Le corps est recouvert de longs poils brunâtres dont la racine pousse du ventre vers le dos, à l'inverse de la plupart des mammifères. Cette fourrure a la particularité d'héberger des algues microscopiques qui favorisent un meilleur camouflage. Grâce à ces algues, pendant la saison des pluies, sa fourrure devient verdâtre alors que durant la saison sèche, elle tourne au jaune. Sa fourrure est aussi un véritable refuge pour les insectes. Le paresseux peut abriter jusqu'à neuf espèces de papillons et quatre espèces de scarabées. Les dents sont dépourvues d'émail, petites et poussent continuellement comme celles des rongeurs. Leur estomac compartimenté contient des bactéries digérant la cellulose des plantes, consommant ainsi des végétaux que les autres animaux ne digèrent pas. L'adulte pèse en moyenne 4 à 8 kg, mesure entre 60 à 85 cm de long avec une queue de 1,4 à 3,3 cm. Le paresseux deux doigts vit en forêt. C'est une espèce arboricole et solitaire, active la nuit, et que l'on trouve en forêt primaire et secondaire. Il semble plus rare que le paresseux à trois doigts avec lequel il ne peut toutefois être confondu : le deux doigts a un comportement agressif contrairement au trois doigts dont le comportement est très indolent. De plus, le deux doigts possède de plus un museau comparable à un groin et un pelage long tandis que le trois doigts présente une face plate et un pelage court. c) Les Carnivores Qu’est ce qu’un carnivore : Le mot carnivore signifie « qui mange de la viande ». Pourtant, tous les animaux qui en mangent n’appartiennent pas au groupe des carnivores et vice versa. Les carnivores englobent les félins et les ours mais aussi les belettes et les ratons laveurs. La plupart sont carnivores mais se nourrissent d’insectes et de fruits. D’autres sont végétariens. Tous descendent de mammifères pourvus de carnassières, dents tranchantes déchirant la chair. Beaucoup de ceux qui mangent de la viande ont encore ce genre de dents qui, chez d’autres, se sont transformées pour broyer les plantes. Les carnivores ont les sens, et en particulier l’odorat, très aiguisés 1. Famille des Félidés Les félins se divisent en grands félins comme les lions et les tigres, et en petits félins comme l’ocelot, le lynx et le chat domestique. Ils se nourrissent de viande et sont bâtis pour la chasse. Ils ont une ouïe et une vision excellentes et voient dans le noir. Leurs pattes sont pourvues de coussinets moelleux qi leur permettent d’approcher de leur proie en silence. La plupart des félins sont discrets, vivent et chassent généralement seuls. Jaguar C'est l'un des quatre « grands félins » du genre Panthera, avec le tigre, le lion et le léopard. Son aire de répartition actuelle s'étend du Mexique à la majeure partie de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud, jusqu'au nord de l'Argentine et du Paraguay. Il est appelé « Tig » en Guyane et cette appellation proviendrait du nom qui avait été donné par les premiers conquistadors espagnols « EL TIGRE », le Tigre. Bien que la forêt tropicale dense constitue son habitat de prédilection, le jaguar s'accommode d'une large variété de milieux ouverts et boisés. La présence d'eau (marécages, lacs, mangroves) est un paramètre important de son installation dans une région et, comme le tigre, il aime nager. C'est un prédateur solitaire qui chasse à l'affût, tout en étant opportuniste dans la sélection des proies. C'est aussi un super prédateur qui joue un rôle important dans la stabilisation des écosystèmes et la régulation des populations qu'il chasse. Son domaine vital est reparti sur une centaine de km2 en moyenne. La tête est robuste et la mâchoire extrêmement puissante. Les oreilles sont rondes, de couleur noire au revers avec une tache blanche au milieu. Félin trapu et plutôt court sur pattes. Les jaguars ont également une tête plus arrondie et courte et un aspect bien plus massif. Le pelage du jaguar est généralement jaune tacheté, mais peut aller du brun au noir. Le dessous de l'animal, la gorge et la surface extérieure de la jambe et le bas des flancs sont de couleur plus claire, proche du blanc. L'animal est couvert de rosettes de camouflage pour la forêt amazonienne, son habitat. Les taches varient sur l'individu même et entre les individus : les rosettes peuvent inclurent un ou plusieurs points, et la forme des points varie. Les taches sur la tête, le cou et la queue sont généralement bien distinctes des autres taches, pleines (sans rosette) ; sur le cou, elles se rejoignent pour former des rayures Il se nourrit essentiellement de pécaris, cabiaïs, pacs et autres animaux de toutes tailles, du tapir aux grenouilles, terrestres et arboricoles, incluant des reptiles divers et des oiseaux. C’est le plus grand félin des Amériques, il peut atteindre 16O kilos mais pèse en moyenne 40 à 80 kg. Puma C’est le félin du nouveau monde, il ressemble à un gros chat sauvage que l'on peut rencontrer en Amérique du Nord et du Sud. Le puma est un animal difficile à observer et solitaire. Le Puma peut courir jusqu'à 50 km/h. Son domaine vital est de l’ordre d’une cinquantaine de km2. Il émet un gémissement aigu pour menacer les intrus osant s'aventurer sur son territoire. Le puma possède une petite tête de forme arrondie munie d'oreilles courtes et écartées qui lui donnent une acuité auditive exceptionnelle. La puissance de ses mâchoires est plus grande que celle de n'importe quel chien. Sa truffe est rose et son odorat est très développé. Le puma est capable de bien voir dans l'obscurité. Il a une robe uniforme de couleur variable. Les individus de Guyane étant généralement brun roux. Son poids pouvant dépasser la cinquantaine de kilos, il se nourrit de pécaris, cervidés, cabiaïs, agoutis, pacs, et nombreuses autres proies plus petites, plus rarement arboricoles. Il conserve parfois sa proie plusieurs jours en la recouvrant de feuilles, en guise de garde-manger. Ocelot / Chat tig L’ocelot est un chat sauvage qui vit en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Il vit dans différents biotopes : marais, palétuviers, prairies, buissons, forêts tropicales. Il chasse la nuit au sol et parfois dans les arbres. Comme la majorité des félins, le mâle Ocelot a un territoire qui englobe celui de plusieurs femelles : 10 kilomètres carrés en moyenne pour un mâle et 5 kilomètres en moyenne pour une femelle. L’Ocelot est un animal solitaire, sauf en période de reproduction. Il peut vivre dans de nombreux habitats différents, surtout si ceux-ci ont un couvert végétal important. L'ocelot dort la tête reposant sur ses pattes antérieures étendues, comme un chien. C'est le seul félin à dormir ainsi. C'est un bon grimpeur, comme le Puma, plus grand, avec lequel il partage la majorité de son aire de répartition. Son odorat est très développé. Son pelage est tacheté de taches sombres sur fond jaunâtre à fauve, formant pour la plupart des rosettes, plus ou moins alignées longitudinalement sur le corps, et des bandes noires sur la nuque. L'Ocelot chasse dès le début de la nuit, de la même manière que de nombreux petits félins. Sa nourriture est composée principalement de proies d'un poids inférieur à 1 kg : petits rongeurs et mammifères, oiseaux, reptiles (surtout iguanes), poissons et crustacés. Son poids moyen peut aller jusqu'à 16 kg. Il est nettement plus gros que le Chat Marguay. Sa taille varie, entre les 56 à 90cm et il possède une queue beaucoup plus courte, de 28 à 41cm, généralement inférieure ou égale à la longueur des pattes arrière). Chat margay / Chat tig Le Margay vit principalement dans les zones forestières bien abritées. Il évite aussi la plupart du temps les zones habitées par l'Homme. Selon sa situation géographique, un territoire peut varier de 10 à moins de 20km². Secret et fuyant, le margay passe une grande partie de son temps dans les arbres car c’est un excellent grimpeur. Il peut descendre d’un arbre la tête la première. Petit félin tacheté, à peine plus grand qu’un chat domestique. Son pelage est d’un gris-brun avec des taches noires plus ou moins alignées, pouvant former des rosettes. Le chat margay à de très grands yeux ainsi qu’un museau bombé au niveau de l’implantation des longues moustaches. Sa fourrure est douce, pouvant former des touffes séparées par endroits, et orientée vers l’avant au niveau de la nuque. Anatomiquement adaptés à la vie dans les arbres, ils chassent aussi au sol. Les chasses sont nocturnes et l'amènent à consommer des rongeurs, oiseaux, reptiles et insectes. Beaucoup plus petit que l’Ocelot, le Chat Marguay pèse 3 à 9 kg. Sa queue est plus longue que celle de l’Ocelot, 35 à 49cm (supérieure à la longueur des pattes arrière). Sa taille varie, entre les 50 à 72cm. Oncilla / Chat tig L’oncilla montre une forte préférence pour les forêts nébuleuses de montagne, en ce qu'il se trouve à des altitudes plus élevées que les ocelots et margay. C’est une espèce très rare et très discrète qui n’a pratiquement jamais été étudiée à l’état sauvage. Il aime grimper aux arbres et sait très bien nager. C’est le plus petit des félins de Guyane et l’un des plus petits félins du monde, légèrement plus petit qu’un chat domestique (environ 2 kg). La coloration du pelage est très proche du Marguay ou de l’Ocelot, avec les taches du pelage plutôt en points qu'en rosettes, et les extrémités des pattes plus fines. Il de nourrit de petits mammifères, passereaux. La longueur de son corps est entre les 45 à 65cm et sa queue, entre les 26 à 33cm. Jaguarondi / Tig nwe / Ayra Le jaguarondi se rencontre dans les forêts primaires, les savanes et les prairies. Il se déplace volontiers dans les marécages, mais est plus rare dans les forêts humides. On peut le trouver du niveau de la mer à 3 200 mètres d'altitude, mais il n'est que rarement présent au-dessus de 2 000 mètres. Son aire de répartition s'étend du sud des États-Unis au nord de l'Argentine. Son Domaine vital est de 20 à 100 km2. Il s'agit d'une ancienne population domestiquée relâchée dans la nature dans les années 1940. Le jaguarondi est essentiellement diurne bien qu'il lui arrive de chasser après le coucher du soleil. Son corps longiligne lui permet de se faufiler dans les sous-bois, mais aussi d'être un bon nageur. À l'inverse des autres félins d'Amérique du Sud et centrale, le jaguarondi n'est pas arboricole, cependant ça lui arrive de grimper aux arbres. Des félidés, seuls les lions ont une vie réellement de clan. Cependant, plusieurs observations ont fait état de jaguarondis se déplaçant et chassant en couple mais on ignore encore s'il s'agissait d'un couple reproducteur ou non. Le jaguarondi vit en moyenne huit ans et jusqu'à quinze ans en captivité. Le Jaguarondi, ressemble à un Puma mais en miniature. Il est bas sur pattes avec un corps mince et allongé, ce qui est assez inhabituel chez un félin. Il a plus l'aspect d'une belette que d'un chat. Sa queue est très longue et son pelage est d'un brun roux uni, noir ou gris. Les jeunes naissent tachetés. Sa tête est assez petite, son museau est allongé, pouvant être légèrement plus claire que le corps.les pattes d’un jaguarondi sont relativement courtes, aux extrémités petites, ressemblant à celles d’un chien. Nocturne et diurnes, ils passent la journée à chasser des animaux comme les oiseaux et petits rongeurs sans négliger les tatous, singes et petits invertébrés. Il paraîtrait aussi qu'ils mangent certains fruits. Les Jaguarondis sont petits, ils pèsent de 5 à 10 kg. Un peu plus grand qu’un Oncilla, il peut mesurer entre les 50,5 cm à 65cm. La longueur de sa queue quand à elle, atteint les 70cm. 2. Famille des Mustélidés La plupart des mustélidés se nourrissent de rongeurs mais certains ne dédaignent ni les vers, ni les fruits, ni les insectes. Les loutres dévorent des animaux aquatiques. En dehors des loutres et des blaireaux, les mustélidés sont des mammifères solitaires qui restent sur leur territoire et se battent entre eux. Mâles et femelles ne se rencontrent pas habituellement que pour se reproduire. Loutre commune / Saro ou Tig dilo Elle vit au bord des cours d'eau et sur les berges (rivières et même fleuves), dans les marais et parfois sur les côtes marines. Elle est habituellement solitaire, occupant un territoire de 5 à 15 km de rives le long d'un cours d'eau (parfois davantage) ou de 20 à 30 km² en zone de marais. Elle emprunte régulièrement les mêmes passages sur la berge pour se mettre à l'eau : les « coulées », elle plonge et nage très bien. Lorsqu’elle sort de l’eau, elle se roule dans l’herbe pour essuyer sa fourrure, sur des zones reconnaissables à l’herbe couchée et appelées « places de ressui ». Elle fait sa tanière (qu’on appelle une « catiche », de l'ancien français "se catir" = se blottir, se cacher) entre les racines des arbres des berges des cours d'eau ou dans d'autres cavités (cavité rocheuse, tronc creux, terrier d'une autre espèce). La catiche contient souvent une entrée plus ou moins dissimulée au-dessous du niveau d'eau et un conduit d'aération. La loutre commune a le dos et les flancs brun foncé brillant, recouverts d’une fourrure courte mais dense. Sa lèvre supérieure, sa gorge et le ventre sont uniformément plus pâles, allant jusqu’au jaune clair à blanc argenté. Sa démarche est maladroite et dandinante. Le poids d’une loutre commune peut atteindre les 14 kg. La longueur de son corps est entre les 53-83cm alors que ça queue peut mesurer jusqu’à 57 cm. Loutre géante d’Amazonie / Tig dilo ou Lout La Loutre géante est une espèce de mustélidé qui se rencontre dans les terres basses tropicales de presque tous les pays sud américains. Les loutres géantes affectionnent particulièrement les cours d’eau peu profonds à faible débit. Sur le plateau des Guyanes, les petites criques forestières constituent donc un habitat privilégié pour l’espèce. Certains lacs peu profonds sont aussi fréquentés par les loutres géantes.C’est donc dans ces habitats humides que l’animal établit son territoire, qui s’étend sur plus de 100 km², sur de tronçons de rivière d’une vingtaine de kilomètre de longueur.les loutres géantes marquent activement leur territoire. C’est au cœur du domaine vital que se trouvent les terriers appelés catiches. Chez la loutre géante, la famille, c’est important. Elle vit donc en groupes familiaux organisés autour du couple fondateur. Les groupes sont généralement composés de 3 à 8 individus. Pour communiquer, les loutres géantes ont développé un répertoire vocal assez complexe. La loutre géante à un corps entièrement marron foncé, portant sur la lèvre supérieure et la gorge des taches irrégulières marron clair à crème. Sa fourrure est courte et dense. Arrondis sont sa tête et son museau, habillés de grosses moustaches. Elle possède une queue très large à la base, se réduisant à l’extrémité aplatie dorso-ventralement. Ses pattes sont larges, aux pieds totalement palmés jusqu’au bout des orteils. Elle se nourrit de poissons, petits caïmans, serpents. Elle peut mesurer jusqu’à 180 cm avec la queue, et peser entre 25 et 30 kg. Tayra / Ayra ou Martre On rencontre le tayra dans les forêts tropicales et plaines herbeuses parsemées d’arbres depuis le sud de l’Amérique centrale jusque dans les pampas d’Argentine et du Chili. Ils peuvent vivent dans des habitats perturbés près des hommes. Le tayra voyage sur de longues distances de 2 à 8 km chaque jour au cœur de son immense habitat de 10 à 24kms2. Tayra est un animal puissant, terrestre et arboricole, plutôt diurne. C’est un très bon nageur et un très bon grimpeur. Il se rencontre en solitaire ou en couple. Le Tayra a un pelage noir sur la plus grande partie du corps avec une queue assez longue et touffue (2/3 de la longueur du corps). La tête et le cou sont généralement plus clairs, grisonnant de manière très variable selon les individus. Sur le poitrail, est dessinée une tache jaune orangé. Sa fourrure est plus courte et raide sur la tête, longue et douce sur le reste du corps. Il se nourrit de petits vertébrés et de fruits. Il peut mesurer de 60 à 71cm sans sa queue, qui elle mesure entres les 36-49 cm, pour un poids adulte de 4 à 6,5 kg. Grison / Huron Le grison est une espèce diurne et nocturne, terrestre, fréquentant la forêt et les savanes guyanaises. Il vit habituellement seul, ou en couple pour élever les jeunes (2 petits par portée). C’est vraisemblablement un bon nageur. Il est rarement observé en Guyane. Il possède une silhouette caractéristique, au corps et au cou très allongés avec de très courtes pattes. Son dos est recouvert d’une fourrure grise claire chiné, avec une queue de même couleur, courte, bien poilue et traque. Sur son front, apparaissent de larges bandes blanches. Son museau, menton, cou, poitrine ainsi que ses pattes, sont noirs, à l’inverse de son ventre qui est noir devant et gris à l’arrière. Il mesure dans les 55cm pour un poids de 3 kg. Carnivore, son régime alimentaire est à base de poissons, de reptiles, d’amphibiens, de petits oiseaux et de rongeurs. Sa lui arrive de se nourrir de fruit. 3. Famille des Canidés Les canidés regroupent les loups, les renards et les chiens sauvages. Particulièrement adaptés à la chasse, ils possèdent de longues pattes musclés et peuvent parcourir d’énormes distances pour trouver leur nourriture. Les canidés s’adaptent facilement à de nouvelles conditions et peuvent supporter les climats les plus extrêmes. Ils ont un régime varié et mangent pratiquement tout ce qu’ils trouvent (poisson, fruits, insectes, ect…) Chien bois Présent dans la forêt guyanaise où il est appelé chien-bois en créole guyanais, il vit seul ou en troupes de 4-10 individus et ne s'éloigne pas des abords du bois. Le groupe, d'une dizaine d'individus, fortement hiérarchisé, est formé de plusieurs couples monogames et des petits du couple dominant. Leur activité est diurne et la nuit ils dorment dans des terriers ou dans les cavités des arbres. C'est un animal semi-aquatique qui plonge et nage avec une grande facilité. Ce petit carnivore terrestre, court sur pattes, possède un pelage marron clair à l’avant du corps, s’assombrissant vers l’arrière. Sa fourrure est longue et douce, son museau est court. Sa queue est courte et trapue, bien fournie et très sombre. Ses pattes sont de couleurs sombres et courtes, aux pieds palmés. Il mesure environ 30 cm de haut, 60 cm de long et pèse de 5 à 7 kg. Il se nourrit principalement de rongeurs de grande taille comme l'agouti, mais consomme également des oiseaux, des amphibiens et de petits reptiles Renard des savanes Bien que la Guyane fasse théoriquement partie de son aire de répartition, la présence de cette espèce plutôt inféodée aux milieux de savane n’est pas confirmée dans ce département. Cependant des observations auraient été faites dans la région de Mana. Il vit en paire monogame, avec les jeunes de l’année. Le renard des savanes à la taille et l’allure générale d’un renard. La couleur du pelage est assez variable, mais généralement grise sur le dos, plus ou moins strié de noir, et avec une bande sombre au milieu. Selon le milieu et la saison, son alimentation est variée, incluant la prédation de petits mammifères, crabes, invertébrés et des fruits. 4. Famille des Procyonidés Les procyonidés sont des petits avec une longue queue, à l’exception du panda géant. Ce sont de bons grimpeurs qui, pour certains, mangeant et nichent des les arbres. La plupart vivent seuls et sont nocturnes, excepté les coatis dont les femelles vivent ensemble et se nourrissent le jour. Raton Crabier L’espèce est présente dans une bonne partie de l’Amérique centrale et du Sud. Son aire de répartition s’étend du sud du Costa Rica jusqu’au nord de l’Argentine. Il est aussi présent sur quelques îles de la mer des Caraïbes. Le raton crabier se rencontre dans une grande quantité d’habitat allant de la forêt primaire à la forêt secondaire. Leur habitat de prédilection restant les zones autour des plans d’eau, des marais, des lacs mais aussi les lagunes et les plages au bord de l’océan. Il arrive que son habitat se chevauche avec celui du raton laveur. Se sont des petits animaux nocturnes omnivores et frugivores. C’est un animal nocturne, terrestre et un peu arboricole, il est inféodé aux milieux aquatiques comme les mangroves, fleuves. Le Raton crabier ressemble un peu au raton laveur américain. Sa fourrure est marron-grise, assez courte et raides. Il a une tête au museau pointu et sa face est d’un gris clair avec un masque noir, autour et entre les yeux. Sa queue est assez longue (26-42cm soit 1//2 du corps), peu touffue, rayée sombre et clair. Il peut mesurer jusqu’à 88 cm. Il se nourrit de crabes, poissons, mollusques et insectes. Kinkajou On retrouve le kinkajou au Mexique, au Brésil et dans les forêts tropicales et vierge d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale. Il vit seul ou en couple. Durant le jour, cet animal se repose dans un trou d’arbre et la nuit, il sort de sa cachette pour chasser. Cette bête est sociable mais aussi solitaire. Il peut vivre 20 ans maximum. Il est de couleur brune, beige et noire. Les mâles sont généralement plus lourds et plus longs que les femelles. Régime alimentaire : le kinkajou est omnivore mais il mange quand même beaucoup de fruits. Animal nocturne, il chasse des insectes et cueille des fruits. Il se nourrit particulièrement de nectar de fleurs, de miel et d’abeilles. Il lui arrive aussi de dévorer de petites grenouilles, des oisillons et des œufs. Le kinkajou se sert de sa longue langue pour faire sortir les abeilles de leur ruche et ensuite pouvoir manger leur miel. Il va dans les mêmes arbres fruitiers que les singes. Il mesure dans les 140 cm (queue comprise), pour un poids de 3000g. Longueur de la langue est de 12 cm. Coati roux Ce petit animal agile à la longue queue annelée habite l'Amérique du Sud. On le trouve principalement dans les forêts ou en tout cas les zones boisées. Ses longues randonnées journalières varient de 1,5 à 7 km. C’est un animal forestiers de petite taille, probablement arboricoles car il est bon grimpeur. Les coatis possèdent un répertoire de communication à la fois auditif, visuel et olfactif. Diurne, le coati roux est actif du lever du jour à la tombée de la nuit. Il se retire le soir dans des gîtes situés dans des arbres. Sa fourrure est épaisse et soyeuse, et sa coloration est fréquemment brun-roux sur le dos, mais peut aussi être brune, grise ou noire. Le coati peut changer de coloration entre deux mues. Aussi longue que le corps, la queue est ornée d'anneaux clairs, quelquefois pratiquement invisibles. Son corps est plutôt mince et il possède une petite trompe mobile à l'extrémité de son museau. Le coati a des dents d'omnivore, nombreuses (40) et peu spécialisées. Ses doigts des quatre pattes sont munis de griffes puissantes. Celles des pattes avant, allongées, servent au coati à gratter le sol ou à retourner pierres et bois mort. Celles des pattes arrière, recourbées, fournissent un point d'appui solide quand le coati descend le long des troncs d'arbres, la tête la première. Il mesure entre 45 et 70 cm de long et possède une queue aussi longue que son corps. Il peut peser jusqu'à 12 kg. Le coati roux se nourrit d'insectes, de crustacés, d'œufs de tortues. Il arrive qu'il mange des souris. d) Les rongeurs Qu’est ce qu’un rongeur ? Un rongeur est un animal appartenant à l'ordre des Rodentiens (nom scientifique Rodentia). Se sont des mammifères végétariens ou omnivores dont la denture caractéristique est dépourvue de canines et comporte qu'une seule incisive à croissance continue, taillées en biseau et tranchantes. Les rongeurs ont une articulation de leur mâchoire qui permet à celle-ci de se mouvoir dans le sens vertical comme les carnassiers, mais aussi dans un mouvement horizontal d'arrière en avant, propre à limer les substances dures entre les incisives, et à les broyer entre les molaires. Les espèces de rongeurs se sont déployées dans de nombreuses niches écologiques et ils sont présents des milieux terrestres les plus arides aux milieux dulcaquicoles. Il existe des rongeurs arboricoles, terrestres, fouisseurs, amphibies, voire planeurs. En agriculture, ils sont considérés comme des nuisibles. 1. Famille des Hydrochaeridae Cabiaï C’est le rongeur, le plus gros du monde. Il est présent partout en Guyane, en bord de rivière et dans les zones marécageuses. On le trouve en savane et dans les pris-pris à proximité des rivières. Il vit en groupe familiaux d’environs 5 à 10 individus dont l'un fait office de guetteur. C’est un animal terrestre diurne et nocturne qui se rencontre toujours à proximité de l’eau. Excellent nageur et plongeur, il parcourt de longues distances immergés, en piétinant sur le fond. Parfois, comme des hippopotames, il remonte respirer au ras de l'eau, à peine visibles : seuls affleurent les yeux, les oreilles et les narines, disposés au sommet de la tête. Il broute des végétaux en plongée. Les cabiaï sont en fait des mammifères semi-aquatiques. Son corps est très massif, entièrement marron feu. Son pelage est rude et peu fourni, et assez long sur le dos. Il a une grosse tête rectangulaire, un museau carré et des petites oreilles sur le haut du crâne. Lui donnant une allure qui rappel généralement celle du cochon. Sa queue est rudimentaire et invisible. Il possède des pattes robustes, avec 4 doigt aux pattes avant et 3 aux pattes arrière qui sont partiellement palmés. Un cabiaï adulte mesure entre 105 et 135 centimètres de long et pèse de 35 à 65 kilogrammes. 2. Famille des Dasyprotidae Agouti L’Agouti est un mammifère rongeur vivant dans les forêts des régions humides. Cet animal habite en Amérique Centrale. Il habite plus principalement en Guadeloupe, en Guyane et en Désirade. Les agoutis vivent dans des terriers dont ils sortent en général dans la journée, bien que, dans les zones d'activité humaine intense, ils puissent être nocturnes. Ils dorment aussi parfois dans le creux d'un tronc, dans une végétation épaisse ou entre les racines des arbres. Diurne, il est la plupart du temps observé en solitaire, bien que vivant en unités familiales de 3-4 animaux. L’Agouti est un assez gros rongeur terrestre, assez haut sur pattes fines. Son arrière-train est assez haut et recouvert de poils roux vifs assez longs et raides, érectiles. Sa queue est minuscule, invisible. Il possède 3 doigts aux pattes arrière et 3 aux pattes avant. Il se déplace en sautillant, la tête basse. Frugivore, il se nourrit de fruits et de graines tombés au sol, qu’il transporte et enterre parfois, participant ainsi activement à la dissémination et à la germination de nombreuses espèces d’arbres. Il mesure généralement entre les 39 à 65 cm pour un poids de 3 à 6 kg. Acouchi L'acouchi est très souvent confondu avec l'une ou l'autre des espèces d'agoutis. Il ressemble beaucoup à ces rongeurs, il n'en diffère que par sa queue un peu plus longue. L'acouchi commun est assez largement distribué dans les régions tropicales de la moitié nord de l'Amérique du Sud. L'acouchi semble étroitement inféodé à la jungle. Il occupe un territoire assez étendu et s'y déplace sur des sentiers qui finissent par être bien imprimés dans le sol, après des mois ou des années de fréquentation plus ou moins régulière. Assez sociable, l'acouchi se tient en groupes familiaux ou en petites colonies assez dispersées. Si le mode de vie des agoutis est relativement bien connu, on ne saurait en dire autant pour les acouchis. Le pelage de l'acouchi varie du roussâtre au gris très foncé ; certaines formes ont un poil olivâtre, tirant parfois même sur le verdâtre, avec des reflets dorés. La longueur de son corps varie entre les 32 à 38 cm et celle de la queue les 4 à 7 cm. 3. Famille des Agoutidae Paca Le Paca vit en dans la forêt Amazonienne, en Amérique du Sud. Il vit à proximité des cours d'eau des forêts tropicales. Il passe la journée dans son terrier construit avec de multiples sorties dissimulées par le feuillage. Il a des habitudes nocturnes. Ce gros rongeur au corps massif, est de couleur brun-roux à brun foncé, portant sur toute la longueur des flancs de taches blanches alignées en 3 ou 4 bandes. Les traits blancs se rejoignent parfois et forment des raies par endroits. Son pelage est rude et plutôt clairsemé. La tête du paca est large, avec des joues très creusées, de petites oreilles, et de grands yeux espacés, aux reflets jaune orangé. Les parties inférieures du corps sont blanches. Contrairement à l’agouti, les pattes avant ont 4 doigts, et les pattes arrière 5, dont trois gros et deux réduits ne touchant pas le sol. Un paca peut atteindre une longueur de 77 cm et un poids de 15 kg. Le paca se nourrit de fruits tombés au sol, végétaux et tubercules divers. 4. Famille des Erethizontidés Porc-épic arboricole / Coendou prehensilis et le Coendou melanurus Ces rongeurs bien particuliers sont lents, et très discrets, mais ne sont cependant pas rares. Les Coendou melanurus vivent vraisemblablement en couple, alors que les Coendou prehensilis semblent être plutôt solitaires. Comme les autres coendous, le prehensilis vit dans la forêt. On ne l'aperçoit que très rarement en raison de la densité des feuillages de la jungle amazonienne où il vit. Le coendou vit aussi près des marais. Ces animaux sont nocturnes, et arboricoles. Il possède une queue préhensile. Les pieds et les mains possédant un pouce opposable, sont des caractéristiques anatomiques qui leur permettent de se déplacer avec aisance sur les branches et le long des lianes. Mais ils ont parfois besoin de descendre au sol pour changer d'arbre, quand ils ne trouvent pas de continuité dans la canopée. Leur régime se compose essentiellement d'aliments durs, comme les graines, les fruits verts, et occasionnellement les écorces, sans doute également des feuilles. 5. Famille des Muridae Neusticomys oyapocki Ce rongeur est un insectivore semi-aquatique vivant à proximité des rivières en forêt dont l'écologie est encore peu connue, car il n'a été rencontré que de manière exceptionnelle. La longueur de sa queue atteint les 11cm. Il mesure entre les 10 et 13 cm pour un poids de 80g environ. Rhipidomys nitela Les Rhipidomys sont des petits rongeurs arboricoles, nocturnes et solitaires qui fréquentent toutes les strates forestières, mais que l’on trouve plus généralement en canopée. Ils semblent préférer les zones de végétation denses et lianescentes mais peuvent occuper des milieux variés comme les forêts primaires et secondaires, milieux brousailleu, les abattis et même les carbets isolés. e) Les Ongulés Qu’est ce qu’un ongulé ? 1. Les ongulés (Ungulata) — du grec onykos, puis du latin ungula, « ongle » — forment un taxon traditionnel de mammifères, définis comme ceux qui possèdent un ou plusieurs sabots à l'extrémité de leurs membres. Chez les ongulés, le sabot est une formation cornée (telle que l'ongle chez les primates) très développée, et qui enveloppe le ou les doigts reposant sur le sol lors de la marche. Chez les ongulés, les griffes ont été fréquemment remplacées par des sabots, car ceux-ci résistent mieux à l'usure et donnent un meilleur appui au sol. Cela représente un avantage certain pour ces animaux astreints à de longs déplacements à la recherche de nouveaux pâturages et dont la vitesse de fuite devant les prédateurs est un gage de longévité. La protection contre les prédateurs est principalement réalisée par une bonne adaptation à la course qui mettra hors de danger l'animal pourchassé. La réduction du nombre des doigts et le redressement du basipode (segment distal) constituent, sur le plan squelettique, les faits majeurs de cette adaptation à la course. 2. Le sabot, qui donne son nom au super-ordre, est un phanère très spécial, constituée par un ongle épais enchâssant l'extrémité distale de la dernière phalange. La présence du sabot n'est d'ailleurs pas tout à fait générale : les éléphants ont de véritables ongles et les damans portent une véritable griffe au deuxième doigt de la main. Cependant on ne retrouve pas, chez les Mammifères autres que les Ongulés, de formations semblables au sabot. Certains Ongulés comme l'éléphant ont cinq doigts, d'autres comme le cheval n'en ont qu'un seul et tous les nombres intermédiaires de doigts existent chez les formes actuelles. Au cours du processus évolutif qui aboutit à cette réduction, deux lignées divergentes peuvent être tracées. 1. Familles des Tayassuidés Pécari à lèvres blanche / Tayassu pecari / Cochon bwa Le pécari à lèvres blanches est une sous-espèce du pécari à museau blanc que l'on rencontre autant dans les forêts tropicales que les prairies, toujours en plaine. Son aire de répartition englobe le sud de l'Amérique centrale et l'ensemble de l'Amérique du sud à l'exception des zones montagneuses. Le pécari à lèvre blanche est un animal terrestre, nocturne ou crépusculaire, vivant dans la savane et la forêt guyanaise. Son comportement social semble assez complexe. Il vit en troupes pouvant atteindre plusieurs centaines d’individus, et se déplace sur de grandes distances. Une troupe peut occuper des domaines allant jusqu’à 200 km². Au sein d'une même harde, les relations entre les individus sont maintenues en flairant la glande odorante qui sert à marquer un territoire, et en poussant des grognements ou en claquant des dents. D’une famille apparentée à celle du sanglier, assez proche du Pécari à collier, mais de taille plus importante, avec un corps plus sombre, il possède une tache blanche au niveau de la zone de mandibule (sous le menton jusqu’à la gorge). Le pelage du pécari à lèvre blanche est rude. Ses poils sont longs et raides, érectiles. Il se nourrit de fruits, plus particulièrement de cœurs de palmier, de feuilles, racines. Sa biométrie : Hauteur au garrot : de 40 à 60 cm Longueur de la queue : de 2 à 6 cm Longueur tête-corps : de 90 à 1,40 cm Poids : entre 30 à 45 kg Pécari à collier / Tayassu tajacu / Pakira C'est le pécari le plus commun en Guyane et on peut le croiser dans des milieux très variés comme les forêts primaires et secondaires ou encore en savane. Animal diurne qui marque son territoire et ses lieux de passage, il laisse derrière lui une odeur caractéristique, mais reste cependant difficile à approcher car les groupes fuient en débandade dès qu'ils ont senti la présence humaine. On rencontre parfois des mâles solitaires, mais c'est plus généralement un animal social qui vit en groupe d'une petite dizaine d'individus, parfois plus, la taille des groupes étant dépendante du milieu dans lequel on les rencontre (moins nombreux en forêt dense). Ces groupes se déplacent en file indienne et se dispersent pour rechercher leur nourriture. Le corps du Pécari à collier est gris-noir marqué d’une ligne plus claire allant de l’épaule audessus de menton, ce qui donne l’impression qu’il porte un collier. Ses poils sont grossiers, rugueux, striés de noir et clair, implanté assez clairsemés et forment le long de l’épine dorsale une crête plus longue et érectile. Son corps est assez massif, avec un cou et une tête larges à la base, se terminant en coin par un museau étroit. Les canines du pécari à collier sont puissantes, visibles sous les lèvres mais, n’en dépassant pas l’extérieur. Sa nourriture est composée principalement de fruits, graines de palmiers et noix trouvés au sol, de tubercules qu'il déterre, mais aussi d'invertébrés (escargots,…) et même parfois de petits vertébrés. Disséminant des graines par l'intermédiaire de ses fèces, c'est un animal qui tient un rôle important dans la régénération forestière. Sa biométrie : Hauteur au garrot : de 30 à 50 cm Longueur de la queue : de 2 à 5 cm Longueur tête + corps : de 80 cm à 1 mètre Poids : entre 15 et 30 kg 2. Famille des Cervidés Cerf à queue blanche / Cerf de Virginie / Biche-pativié Il vit principalement dans les régions côtière, les marais ou en habitat secondarisé. Le cerf à queue blanche est diurne et nocturne, on peut le rencontrer en solitaire ou en petites unités sociales. C’est un animal qui rumine, broute les feuilles et les herbacées. Son corps est gris-brun. Son menton est de couleur blanche, son nez et son museau sont foncés bordés d’une bande pâle sur le dessus jusqu’à la commissure des lèvres. Son œil est bordé de blanc. Chez les mâles, les bois sont en simples pointes mais deviennent ramifiés chez les mâles adultes. Pas de bois pour les femelles. Le dessous de la queue est blanche avec de long poils dépassant de chaque coté, relevée en alarme, la zone blanche est bien visible. Le jeune est tacheté, avec une robe à nuance plus rouge. Sa biométrie Hauteur au garrot : 95 cm Longueur tête + corps : de 113 à 226 cm Longueur queue : 10 à 25 cm Poids : 35 kg chez la femelle / 55 kg chez le mâle Daguet gris / Ti cariacou Le Daguet gris habite normalement dans des zones boisées, ouvertes ou semi-ouvertes. Habituellement il vit en solitaire ou en couple et est très territorial, marquant le périmètre de sa zone avec des fèces, de l'urine et une sécrétion à forte odeur qui provient de petites glandes antéorbitales, interdigitales et frontales. Le territoire d'un Daguet gris s'étend au minimum sur un hectare. C'est un animal que l'on peut avoir croisé sans le savoir, car s'immobilisant au lieu de fuir, il se fond parfaitement dans son milieu naturel. Il passe ses nuits à l'abri d'un fourré. La couleur du ventre du daguet gris d’un est blanc-gris. Particulièrement actif le matin, ce ruminant a une alimentation constituée principalement de graines et de fruits (noix de palmier…), complétée de champignons, de fleurs ainsi que de feuilles (ces dernières représentent l'essentiel de son alimentation durant la saison sèche lorsque les fruits sont rares). Sa biométrie : Hauteur au garrot : de 50 à 60 cm Longueur de la queue : de 10 à 15 cm Longueur tête + corps : de 85 cm à 1 m Poids : entre 10 et 15 kg Daguet rouge / Biche / Cariacou Le daguet rouge est un animal solitaire, actif de jour comme de nuit, que l'on peut rencontrer un peu partout dans la forêt guyanaise où il semble cependant préférer des zones de végétation dense, riches en herbacées. On le croise également dans des zones inondées telles que pri-pris ou forêt inondée, le long des rivières, mais aussi en savane voire même dans les jardins et plantations en lisière de forêt. C'est un animal parfois confondu avec le daguet gris (Mazama gouazoupira). Outre leur taille (inférieure chez le daguet gris), un critère de différenciation important - qui est aussi à l'origine de leur nom - est la couleur du ventre : celui-ci est marron-rouge à peine plus clair que le reste du corps chez le daguet rouge, alors qu'il est blanc-gris chez le daguet gris. Seuls les mâles ont des bois court. Le Daguet rouge est un ruminant dont l'alimentation est constituée principalement de graines et de fruits (noix de palmier, ...). Il complète ce régime alimentaire avec des champignons et des fleurs, ainsi que des feuilles. Sa biométrie Hauteur au garrot : de 60 à 80 cm Longueur de la queue : de 12 à 15 cm Longueur tête + corps : de 1 à 1,45 m Poids : entre 25 et 50kg 3. Famille des Tapiridés Tapir / Maïpouri Le Tapir est le plus gros des mammifères de Guyane. C'est un herbivore terrestre et solitaire, essentiellement nocturne mais occasionnellement diurne qui affectionne particulièrement les bords de criques ou de fleuves et les zones marécageuses où il trouve la végétation herbacée dont il se nourrit. Généralement solitaire, il se déplace beaucoup en forêt, fréquente tous les milieux et est capable d'escalader des pentes escarpées. Les tapirs sont généralement assez farouches ; en cas de danger ils n'hésitent pas à plonger dans l'eau où ils s'immergent entièrement. De taille massif, sa couleur est assez uniforme, gris sombre à brun. Ses lèvres supérieures forment une sorte de petite trompe. Le long de l’échine dorsale, est posée une crinière étroite de poils sombres et longs. Le jeune naît fortement tacheté et rayé longitudinalement de jaune ou blanc. Ses pattes postérieures, à trois doigts, laissent une empreinte caractéristique en trèfle. Sa biométrie : Hauteur du garrot : de 80 cm à 1,10 m Longueur de la queue : de 5 à 10 cm Longueur tête + corps : de 1,70 à 2,20 mètres Poids : entre 170 et 250 kg f) Les Marsupiaux Le groupe des marsupiaux (Marsupialia), du grec marsipos « sac », est une sous-classe de mammifères, chez lesquels la femelle possède une poche abdominale, sauf exception, appelée aussi marsupium, dans laquelle elle porte son petit après sa naissance. Le petit naît dans un état de développement très incomplet, proche du fœtus, on le nomme larve marsupiale. Il reste dans cette poche, attaché à une mamelle de sa mère, de longs mois jusqu’à ce qu’il puisse se nourrir par lui-même. Ce processus très lent de reproduction et de développement rend toute espèce marsupiale extrêmement vulnérable face au développement des mammifères placentaires, cause d’une bonne part des extinctions massives qui furent consécutives à l’arrivée des Occidentaux avec leurs animaux d’élevage (moutons) et de compagnie (chat, chien, etc.). Voici quelques espèces de marsupiaux que nous pouvons retrouver en Guyane : Opossum aquatique / Sarigue d’eau / Yapok L'opossum aquatique est le seul représentant des Marsupiaux à avoir adopté des mœurs aquatiques et à avoir les pattes palmées. Extrêmement rare et localisé, le yapok est mal connu. Terrestres, ils sont cependant capables de monter dans les arbres pour échapper à un danger ou pour se nourrir. Ils vivent seuls sur des territoires de 2 à 6 hectares. Nocturnes, ils se déplacent essentiellement de nuit pour rechercher leur nourriture. Cet animal strictement nocturne creuse des terriers dans le sol meuble de la berge. Il lui arrive aussi d'aménager des nids de feuilles et de mousse parmi les racines et les amas de bois, dans lesquels il se repose durant le jour. Le Yapok est facilement identifiable par ses marques transversales marbrées sur le dos, alternativement grises et noires, et ses pattes arrière sont palmées entre les orteils. Sa fourrure est très dense et douce. Sa queue est poilue à la base, puis écailleuse, noire au bout blanc. Les moustaches sont longues et fournies, mais la zone autour de la bouche est peu poilue. Comme beaucoup de marsupiaux, la femelle a une poche ventrale dans laquelle elle élève et transporte ses petits qui naissent à l’état de larves. Le mâle aussi à une poche, moins développée. Il se nourrit de petits poissons et crustacés. Le poids d’un Yapok peut aller jusqu’à 0,7 kg, pour une longueur de 27 à 35 cm. Sa queue mesure entre les 31 à 43 cm Opossum / Sarigue / Pian à oreilles noires / Pian Le plus commun des pians du genre Didelphis est un animal terrestre et arboricole, solitaire et nocturne que l'on rencontre dans tous les milieux : forêts primaires et secondaires, savanes, mais aussi en ville où il n'hésite pas à entrer dans les maisons pour fouiller les ordures ménagères. Le pian est un animal nocturne, il passe la majeure partie du jour à dormir dans des arbres creux. À l'aurore, il descend au sol chercher sa nourriture. Le domaine vital du pian est très grand : entre 20 et 140 hectares selon les individus. Le territoire n'est pas exclusif, c’est-à-dire que certaines étendues sont partagées entre plusieurs animaux. Cet opossum est à peu près aussi gros qu'un chat. Sa queue mince et lisse peut atteindre la même taille que le corps proprement dit 50 cm. Il pèse entre 500 et 1 500 grammes. Ses gros yeux sont habitués à l'obscurité. Il possède des crocs acérés, ses prémolaires sont coupantes et ses molaires broyeuses. Sa bouche est remplie de 50 dents. Les poils ou vibrisses de son museau sont très sensibles et font office d'organe tactile. Les quatre pieds du pian ont des pouces inversés. Il est omnivore : son régime alimentaire - en milieu naturel - est composé de petits vertébrés (y compris des serpents), d'insectes, de vers et de fruits. Quatre yeux / Kat Zwè Arboricole et terrestre, ce "quatre yeux" nocturne fréquente la forêt et les milieux occupés par l'homme comme les jardins et les plantations. En forêt ces animaux cherchent leur nourriture du sol jusqu'aux strates moyennes. On les rencontre souvent à proximité des rivières - dans lesquelles ils se montrent bons nageurs - ainsi que dans la végétation basse et près des troncs couchés. En cas de danger, ils se réfugient dans les arbres. Omnivore, solitaire, il chasse les invertébrés et les petits vertébrés et se nourrit également de fruits. Sa queue et son corps peuvent mesurer jusqu’à 30 cm, pour un poids entre 200 et 700g. Marmosops parvidens Cette petite espèce nocturne, terrestre et arboricole occupe le sol et les strates basses de la forêt. C'est un animal solitaire qui se différencie des autres marsupiaux par sa lenteur de déplacement. Il est inféodé aux grandes forêts primaires, mais on le rencontre parfois en forêt secondaire. Elle se nourrit de fruits et d'insectes. Caluromys derbianus / l’opossum laineux L’opossum laineux est un marsupial qui vit dans la jungle en solitaire et plutôt actif la nuit. C'est un grimpeur exceptionnel qui utilise sa queue comme balancier. La coloration de sa fourrure varie géographiquement mais il possède souvent une bande foncée allant du sommet de la tête au nez. Les doigts des pattes se terminent par des griffes à l'exception du pouce opposable. La queue préhensile atteint les deux-tiers de la longueur de l'animal avec la moitié distale de la queue nue. Il pèse entre 200 et 400 grammes. Il consomme surtout des insectes, des fruits et des petits rongeurs. Il est actif en soirée. Il existe encore d'autres espèces de Marsupiaux en Guyane mais mes Recherche ne m'ont pas menées vers des données complètes et précises a leur sujet par conséquent je ne les aie pas toutes citées. CONCLUSION Jusqu’à une époque relativement récente, la Guyane pouvait apparaître comme une exception : la richesse de sa faune, pourtant exploitée par l’homme depuis son arrivée, ne semblait pas en péril. Le développement des populations humaines, l’accès à des technologies modernes facilitant le déplacement des hommes et la capture des animaux, l’évolution des sociétés traditionnelles ont fini par se traduire par la raréfaction de certaines espèces. Il est alors devenu nécessaire de protéger les espèces les plus vulnérables et de soumettre l’exploitation des autres à certaines restrictions. II / Les espèces protégés Espèces d'animaux non domestiques PROTEGEES Certaines espèces de la faune sauvage que vous aurez peut-être la chance de rencontrer en Guyane, sont intégralement protégées car rares à l'échelle régionale, nationale ou internationale... GUYANE : Espèces INTEGRALEMENT PROTEGEES GUYANE : Espèces PARTIELLEMENT PROTEGEES Nom vernaculaire Nom scientifique Nom guyanais Mammifères • Article 2 de l'arrêté ministériel du 15/05/86 : Sont interdits en tout temps, sur tout le territoire national, la naturalisation ou, qu'ils soient vivants ou morts, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat des mammifères des espèces ci-après. Leur transport est interdit en tout temps sur tout le territoire national à l'exception du département de la Guyane d'où ils ne peuvent toutefois être exportés. • Aï Bradypus tridactylus Mouton paresseux, Dos boulé • Unau Choloepus didactylus Parsou mouton • Kinkajou Potos flavus Singe de nuit • Coati roux ou Coati brun Nasua nasua Coachi • Jaguar Panthera onca Tig-tig marqué • Puma Puma concolor Tig rouge • Primates : Toutes les espèces représentées dans le département de la Guyane sauf celles figurant à l'article 1er. • Daguet rouge Mazama americana Cariacou • Daguet gris Mazama gouazoubira Ti cariacou • Coendous Coendou prehensilis Coendou insidiosus Potopic • Chiroptères : Toutes les espèces de chauves-souris représentées dans le département de la Guyane : Chiroptera ssp. • Article 1er de l'arrêté préfectoral 1672 du 23 juillet 2007 : La cession commerciale de spécimens (vivants ou morts), y compris des parties et des produits de l'espèce citée ci-après est interdite sur l'ensemble du territoire guyanais. • Tapir Tapirus terrestris Maïpouri Espèces d'animaux non domestiques AUTORISEES A LA VENTE en Guyane NE MANGEZ PAS N'IMPORTE QUOI N'IMPORTE OU ! Il n'y a que 8 espèces de gibiers qui sont en vente légale sur le territoire guyanais... Nom vernaculaire Nom scientifique Nom guyanais Pécari à Collier Tayassu tajacu Pakira Pécari à lèvres blances Tayassu pecari Cochon bois Cabiaï Hydrochaerus hydrochaeris Capiaye Agouti Dasyprocta leporina Paca Agouti paca Tatou à 9 bandes Dasypus novemcinctus Tatou de Kappler Dasypus kappleri Mammifères (Source : ONCFS de Guyane.) Pac Tatou blanc