Les palmiers décoratifs. A.-B. Ergo
Dès l’époque de l’État Indépendant du Congo (1885-1908), les Belges avaient créé trois jardins botaniques : un premier
de 3 hectares à Boma qui contenait des plantes utiles et alimentaires, dont le but était de faire connaître ces plantes aux
primo-arrivants ; un second, à Eala, sur l’équateur, suivant les conseils du professeur Laurent de Gembloux, avec des
pépinières d’introduction, une station de recherches et l’élaboration d’herbiers ; un troisième à Kisantu, au Kwilu, dans le
domaine des Pères jésuites, jardin créé à l’initiative du Frère Gillet qui y avait également imaginé un système génial
d’irrigation. Les serres de Laeken servaient également de relais pour l’introduction de plantes décoratives ou utilitaires en
provenance du monde entier. Les grands Parcs nationaux ont été créés plus tard, comme réserves naturelles, à l’époque de
la colonie du Congo belge (1908-1960).
Sous les Tropiques, les Belges ont toujours aimé les constructions personnalisées, entourées d’un lupango (jardin) rempli
de plantes et de fleurs tropicales suivant l’imagination des habitants du lieu. Notre ami feu Kroll (père) a d’ailleurs publié
deux livres sur le sujet : un premier sur les plantes d’un jardin légumier tropical et le second sur les plantes et fleurs
tropicales les plus courantes qu’on pouvait y rencontrer. Les palmiers, plantes héliophiles (amoureuses de soleil) aux
formes diverses ont eu bien sûr une place privilégiée dans les parcs et jardins.
Pour la forme de leur stipe (tronc) d’abord.
Stipe poilu. Coccothrinax crinita
Stipe en forme de bouteille.
Mascarena lagenicaulis
Stipe torsadé. Coccothrinax argentata
Stipe totalement épineux. Aiphanes
Stipe épineux à l’insertion des
pétioles. Zambia antillarum