RECUEIL DES RÉSUMÉS Titres Auteurs SYNDROME DE NIJMEGEN COMPLIQUÉ D’UN LYMPHOME DE HODGKIN S. HAMICH, H. EL KOUARTY, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB GREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOITIQUES : PREMIERE EXPERIENCE DU SHOP DE RABAT LYMPHOME DE BURKITT ET RACHITISME VITAMINO- RESISTANT LES RECHUTES NEUROLOGIQUES DES LEUCEMIES AIGUES LYMPHOBLASTIQUES CHEZ L’ENFANT : EXPERIENCE DU PROTOCOLE MARALL 2006 LE LYMPHOME DE BURKITT STADES IV. EXPERIENCE DU SERVICE D’HEMATOLOGIE ET D’ONCOLOGIE PEDIATRIQUE DE RABAT M. T. EL MAJDOUBI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, A. KILI, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB. H. IDE AMADOU, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB S. BENMILOUD, M. ELKABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. ELKHOURASSANI, M. HIDA, M. KHATTAB C. BOUDA, M. EL KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB. A. IBRACH, A. KILI, L. HESSISSEN, M.EL LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE SECONDAIRE KABABRI, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB MALADIE DE MENKES ET LYMPHOME NON M. ELBEJNOUNI, L.TAMI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. EL HODGKINIEN DE BURKITT KHORASSANI, M. KHATTAB UNE ASSOCIATION FORTUITE ? XERODERMA PIGMENTOSUM ET LYMPHOME T SYNDROME DE KINSBOURNE ASSOCIE A UN NEUROBLASTOME. A PROPOS DE 4 OBSERVATIONS Titres LE SYNDROME DE HUTCHINSON DANS LE NEUROBLASTOME LES NEUROBLASTOMES BILATERAUX : ETATS DES LIEUX DE 13 ANS DE PRISE EN CHARGE DANS LE SERVICE D’HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUE DE RABAT H. EL KOUARTY, S. HAMICH, A. KILI, M.EL KABABRI, L.HESSISSEN, M.EL KHORASSANI, M. KHATTAB A. AHMINA, M. EL KHORASSANI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, A. KILI, M. KHATTAB Auteurs H. POMA, M. EL KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB R. KABORE, M. El KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. El KHORASSANI, M. KHATTAB. N. ARRACHIDI, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M EL KHORASSANI, M. KHATTAB LE CORTICOSURENALOME PUBERTES PRECOCES REVELANT UN CANCER B. EL GAJOUI, A. KILI, M. EL KHORASSANI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. CHEZ L’ENFANT RETINOBLASTOME TRILATERAL TERATOME INTRA-PERICARDIQUE. LOCALISATION PARTICULIERE UNE TUBERCULOSE PELVI-PERITONEALE SIMULANT UNE TUMEUR OVARIENNE BILATERALE L’AMPLIFICATION DU N-MYC DANS LE NEUROBLASTOME : EXPERIENCE DU SHOP DE RABAT EVALUATION DES SIGNES CLINIQUE ET SYMPTOMES LIES A LA CHIMIOTHERAPIE CHEZ L’ENFANT Titres LA MALADIE VEINO-OCCLUSIVE OU SYNDROME D’OBSTRUCTION SINUSOÏDALE EN HÉMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE 2 B. EL GAJOUI, A. KILI, M. EL KHORASSANI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. H. EL KOUARTY, H. EL YAJOURI, A. Kili, M. EL KABABRI, L.HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB M. OUDRHIRI, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB A. BUDIONGO, M. El KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. El KHORASSANI, M. KHATTAB I. TADMOURI, M. ELKABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. HIDA, M. KHATTAB. Auteurs M. SELLOUTI, M. EL KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB INTERET DES IMMUNOSUPPRESSEURS DANS B. EL GAJOUI, A. KILI, M. EL KHORASSANI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. L’APLASIE MEDULLAIRE HEMATOME DE PSOAS CHEZ UN HEMOPHILE L. TAMI, M. EL OUDRHIRI, M. EL KHORASSANI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. AVEC INHIBITEURS KHATTAB. APPENDICECTOMIE FACTEUR XI CHEZ UN DEFICIT STRATEGIE THERAPEUTIQUE DANS PSEUDOTUMEUR DU GENOU CHEZ HEMOPHILE AVEC INHIBITEUR POSITIF EN L. TAMI, M. EL KHORASSANI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. LA UN MALADIE DE GRISCELLI DECOUVERTE A L’OCCASION D’UN SYNDROME D’ACTIVATION MACROPHAGIQUE. UNE NOUVELLE OBSERVATION LA VITRECTOMIE POUR HYPHEMA ET THROMBASTHENIE DE GLANZMANN Titres AMELIORER LA QUALITE DES SOINS PAR L'INTRODUCTION DES KITS PREETABLIS AU SERVICE D'HEMATOLOGIE-ONCOLOGIE PEDIATRIQUE A RABAT, MAROC M. EL OUDRHIRI, M. EL KHORASSANI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. L. TAMI, M. EL BEJNOUNI, M. EL KHORASSANI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. Z. MEHSSANI, M. EL KHORASSANI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. Auteurs P. DLIA, M. MESKINI, M. EL KABABRI, A KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, N. OTMANI, M. KHATTAB L’EXPÉRIENCE DE L’AUTOGREFFE VÉCUE PAR A. ZIANI, M. EL KABABRI, A KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, N. OTMANI, M. KHATTAB L’ENFANT. ÉTUDE APPROFONDIE D’UN CAS LE RÔLE DE LA KINÉSITHÉRAPIE AUPRÈS DU S. EL YAMANI, M. EL KABABRI, A KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, N. OTMANI, PATIENT HÉMOPHILE.A PROPOS DE 30 CAS M. KHATTAB TÉMOIGNAGES DES ÉLÈVES DE L’ÉCOLE DU SHOP 3 C. LAKHLIFI, O. HNICHE, M. EL KABABRI, A KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, N. OTMANI, M. KHATTAB LEUCEMIES ET LYMPHOMES 4 SYNDROME DE NIJMEGEN COMPLIQUÉ D’UN LYMPHOME DE HODGKIN S. HAMICH, H. EL KOUARTY, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB Service d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique - Hôpital d’Enfants - RABAT INTRODUCTION : Le syndrome de Nijmegen (Nijmegen breakage syndrom NBS), est une maladie autosomique récessive rare. Il associe une microcéphalie, une dysmorphie faciale (visage en oiseau), un retard de croissance avec un risque de complications infectieuses et une évolution vers un cancer tel que des hémopathies malignes. Ce syndrome semble avoir une distribution mondiale mais l'incidence est plus élevée dans les populations slaves d'Europe centrale (pologne). Nous rapportons le cas d’une fille âgée de 6ans suivie un syndrome de Nijmegen diagnostiqué à l’occasion d’un déficit immunitaire commun variable associé à une dysmorphie faciale. Elle est adressée au centre d’hémato-oncologie pédiatrique pour prise en charge d’un lymphome de Hodgkin. OBSEVATION : Rihab, jeune fille de 6 ans, deuxième d’une fratrie de deux, issue de parents consanguins de premier degré, ayant comme antécédents un retard psychomoteur, une dysmorphie faciale (avec visage saillant, grand nez, front fuyant et un petit menton) associée un déficit immunitaire commun variable diagnostiqué depuis 2 ans à l’occasion de broncho-pneumopathies à répétition. le dosage pondéral des Immunoglobulines a montré une diminution des IgG (4,96 g/l) et des IgA (<0,255 g/l). La patiente a présenté 4 mois avant son admission des adénopathies sus-claviculaires bilatérales augmentant progressivement de taille. la TDM cervico- thoraco- abdominale montre de multiples adénopathies médiastino-hilaires et sus clavicualires, des adénopathies caeliomésentériques. Le bilan phtisiologique étant négatif. la biopsie ganglionnaire était en faveur d’un lymphome de Hodgkin à cellularité mixte. Le PET scanner a objectivé une atteinte médiastino-hilaire, coeliomésentérique et hilaire splénique associée à un hypermétabolisme parenchymateux pulmonaire gauche et splénique en foyers. la BOM a montré une moelle de richesse respectée sans caractère tumoral. La patiente reçoit une chimiothérapie adaptée associant cyclophosphamide, vincristine et prédnisone associée à des perfusions d’Immunoglobulines tous les 15jours. La tolérance est bonne. La rémission n‘a pas encore été évaluée. CONCLUSION : Le syndrome de Nijmegen est de pronostic réservé, les tumeurs étant la cause majeure de décès. La survenue d’un cancer sur ce terrain, en l’occurrence un lymphome de Hodgkin, pose d’énormes problèmes thérapeutiques vu la mauvaise tolérance de la chimiothérapie et l’hypersensibilité à la radiothérapie. 5 LOCALISATION CUTANÉE D’UN LYMPHOME ANAPLASIQUE À GRANDES CELLULES DE TYPE LYMPHO-HISTIOCYTAIRE DE L’ENFANT : DIFFICULTÉS DIAGNOSTIQUES M Rais(1), A Malihy(1), N Lamalmi(1), L Rouas(1), M Elkababri(2), Z Alhamany(1) (1) Service d’anatomie pathologique, hôpital d’Enfants, RABAT (2) Centre d’hémato-oncologie pédiatrique, hôpital d’Enfants, RABAT INTRODUCTION : Le lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) de type lymphohistiocytaire est un type rare de lymphome. Il se caractérise par une prolifération cellulaire riche en lymphocytes et histiocytes, avec des cellules lymphomateuses souvent indiscernables de l’infiltrat inflammatoire. Ces caractéristiques rendent le diagnostic différentiel difficile avec certaines lésions inflammatoires réactionnelles ou d’autres lésions tumorales. OBSERVATION : Un enfant âgé de 13 ans présentait initialement une lésion ulcérée persistante de l’épaule droite. L’analyse histologique de la première biopsie a montré une lésion de folliculite avec un infiltrat inflammatoire riche en histiocytes. Mis sous antibiothérapie, l’enfant a été perdu de vue. Après 7 mois l’enfant est revenu dans un tableau d’altération de l’état général avec douleurs vertébrales et augmentation de l’ulcération. La TDM a montré des lésions osseuses et des adénopathies diffuses. La 2ème biopsie cutanée a montré une prolifération comportant de grandes cellules franchement atypiques, au cytoplasme abondant et au noyau réniforme, mêlées à de nombreux histiocytes et lymphocytes. Ces cellules étaient ALK+, CD30+ et EMA+.Ceci confirmait le diagnostic de LAGC de type lympho-histiocytaire avec métastases diffuses. Le patient a bénéficié d’une chimiothérapie avec évolution favorable. DISCUSSION Le LAGC ALK+ (anaplastic lymphoma kinase) est un lymphome T périphérique caractérisé par des cellules de grande taille avec une translocation du gène ALK et une expression de la protéine ALK et du CD 30. Il constitue environ 3% des lymphomes non hodgkiniens (LNH) de l’adulte et 10 à 20% des LNH de l’enfant. Il s’agit d’un lymphome agressif qui survient chez les sujets jeunes avec une prédominance masculine. Sa localisation est souvent ganglionnaire et extra ganglionnaire (peau, os, tissus mous, poumon et foie). L’aspect histologique est caractérisé par la présence de cellules à noyaux excentrés, en forme de rein ou de fer à cheval, avec présence d’une zone périnucléaire éosinophile (hallmark cells). Il existe 5 aspects morphologiques : commun (60%), lympho-histiocytaire (10%), à petites cellules, Hodgkin-like et composite. Les cellules tumorales expriment le CD30, l’ALK, l’EMA et un ou plusieurs antigènes T. L’altération génétique la plus fréquente est une translocation : t(2;5)(p23;q35). Le traitement est basé sur la chimiothérapie et éventuellement une transplantation de moelle osseuse. CONCLUSION : Notre observation vient confirmer le caractère parfois difficile du diagnostic du LAGC de type lymphohistiocytaire et l’apport de l’immunohistochimie pour écarter une lésion bénigne. 6 GREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOITIQUES : PREMIERE EXPERIENCE D’UN SERVICE D’HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUE (SHOP DE RABAT) M. T. EL MAJDOUBI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, A. KILI, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB. Service d’Hématologie et Oncologie pédiatrique - Hôpital d’Enfants de Rabat. INTRODUCTION : L’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) périphériques est utilisée comme support à la restauration de l’hématopoïèse en oncohématologie pédiatrique. L’objectif de ce travail est de rapporter l’expérience du service d’hématologie et oncologie pédiatrique de Rabat en matière de greffe de cellules souches hématopoïétiques. PATIENTS ET MÉTHODES : Une étude rétrospective a été menée au service d’hématologie et oncologie pédiatrique de Rabat, sur une période de seize mois (Novembre 2014 - Mars 2016). Huit enfants ont été greffés en utilisant les cellules souches hématopoïétiques périphériques autologues pendant cette période. RÉSULTATS ET DISCUSSION : 6 garçons et deux filles ont été traités durant cette période par chimiothérapie intensive suivie d’une autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, l’âge médian au moment de la greffe est de 9 ans (avec des extrêmes allant de 4 ans à 15 ans). L’indication de l’intensification par chimiothérapie haute dose suivie d’autogreffe a été le neuroblastome haut risque dans 5 cas et le lymphome Hodgkinien dans 3 cas (2 cas de rechute et un cas de résistance au traitement). Selon les données de la littérature, le délai de sortie d’aplasie post-greffe est de deux à quatre semaines et plus précoce pour la lignée blanche, ce délai a été de 15 jours en moyenne dans notre étude. Plusieurs auteurs ont rapporté que les complications infectieuses post-greffes sont habituelles durant la période de neutropénie (mucite, sepsis, diarrhée). Dans notre étude, les complications infectieuses sont dominées par les mucites et les neutropénies fébriles, un seul patient a présenté comme complication une maladie veino-occlusive du foie (ou syndrome d’obstruction sinusoïdale) qui a bien évoluée sous traitement symptomatique et acide ursodésoxycholique. Deux malades ont présenté une rechute tumorale respectivement après cinq et six mois post-greffe, avec un cas de décès post-rechute chez un enfant âgé de 5 ans suivi pour un neuroblastome de haut risque. CONCLUSION : A travers ces observations, nous présentons l’expérience du Service d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique (SHOP) de Rabat en matière de chimiothérapie intensive avec autogreffe de CSH. Pour la réussite de cette procédure, il est nécessaire de contribuer les efforts entre les différents intervenants tels que les parents, l’oncologue pédiatre, l’infirmière, le biologiste, l’hématologiste, le réanimateur, le dentiste, la diététicienne le psychologue et l’assistante sociale. 7 LYMPHOME DE BURKITT ET RACHITISME VITAMINO- RESISTANT UNE ASSOCIATION FORTUITE ? H. IDE AMADOU, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB Service d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique – Hôpital d’Enfants - Rabat INTRODUCTION : Le rachitisme par résistance héréditaire à la 1,25 dihydroxyvitamine D3, encore appelé rachitisme pseudo-carentiel de type II est une maladie héréditaire de transmission autosomique récessive due à des mutations au niveau des gènes qui codent pour le récepteur de la forme active de la vitamine D. Les patients atteints de cette maladie manifestent des signes cliniques et radiologiques d’un rachitisme sévère. L’association à un lymphome non hodgkinien n’est pas décrite dans la littérature. Nous rapportons une observation de rachitisme pseudo carentiel diagnostiqué à l’occasion d’un LNH et nous posons la question sur le caractère aléatoire de cette association. OBSERVATION : Il s’agit de K.A, jeune garçon de 14 ans, 2ème d’une fratrie de 3, sans notion de consanguinité parentale ni de cancer dans la famille. Vacciné selon le programme nationale d’immunisation et a reçu sa prophylaxie en vitamine D. il est adressé au shop pour la prise en charge d’une masse abdominale révélé par une invagination intestinale aigue. L’histologie était en faveur d’un lymphome non hodgkinien de type B, CD20 et CD19 positifs à l’immunohistochimie. Le bilan d’extension était normal. Le traitement était entrepris selon le protocole LMB 01. Le constat clinique à l’admission relevait une alopécie totale (avant toute chimiothérapie). Les cils et les sourcils sont rares, un retard statural (taille= 126 cm= -3DS), un retard pondéral (poids=34 kg= -2DS), des déformations des segments de membres avec des jambes arquées, un élargissement des poignets en bourrelets, une incurvation des avant- bras rappelant les signes de rachitisme. La radiographie du bassin et des membres a montré une déminéralisation diffuse, des séquelles de rachitisme avec un aspect incurvé du fémur et des os de la jambe. L’aspect radiologique du bassin est typiquement en cœur de carte à jouer. La calcémie était autour de 80 mg/l (limite inférieure) et la phosphorémie à 32 mg/l (normale), les phosphatases alcalines et la fonction rénale étaient normales. Le dosage de la 1,25 dihydroxy-vitamine D3 était normal. L’étude génétique n’a pas été réalisée. DISCUSSION/CONCLUSION : Le diagnostic de rachitisme pseudo-carentiel de type II a été évoqué chez notre patient vus les signes cliniques et radiologiques évidents du rachitisme, l’hypocalcémie et le taux normal de 125 dihydroxyvitamine D3. Une alopécie précoce et diffuse, partielle ou totale est fréquemment observée. Sa présence a une grande valeur d’orientation étiologique (c’est le cas de notre patient). Les patients atteints de cette maladie manifestent des signes cliniques et radiologiques d’un rachitisme sévère avec hypocalcémie, une phosphatémie normale ou basse et un taux normal ou élevé de125 dihydroxyvitamine D3. Son type et sa réponse au traitement varient considérablement avec la nature de la mutation en cause. Le traitement est le plus souvent sans effet sur l’alopécie dont la prise en charge nécessite un greffe de cheveux. L’association LNH – rachitisme pseudo carentiel n’est pas décrite dans la littérature ; nous posons la question sur la probabilité d’une relation de cause à effet entre ces 2 pathologies. 8 LES RECHUTES NEUROLOGIQUES DES LEUCEMIES AIGUES LYMPHOBLASTIQUES CHEZ L’ENFANT : EXPERIENCE DU PROTOCOLE MARALL 2006 S. BENMILOUD1, M. ELKABABRI², A. KILI², L. HESSISSEN², M. ELKHOURASSANI², M. HIDA1, M. KHATTAB². 1: Unité d’hémato-oncologie, service de pédiatrie, CHU Hassan II-Fès. ² : Service d’hémato-oncologique pédiatrique, CHU Avicenne – Rabat. INTRODUCTION : Les leucémies aigues lymphoblastiques (LAL) de l’enfant représentent un modèle de réussite thérapeutique en hématologie. Cependant, les rechutes neurologiques demeurent l’une des principales causes d’échec du traitement et leur gestion reste une problématique. PATIENTS ET METHODES : C’est une étude rétrospective, descriptive et analytique, portant sur les enfants âgés de moins de 15 ans traités pour une LAL, selon le protocole MARALL 2006, et colligés au sein du centre d’hématooncologie pédiatrique du CHU Ibn Sina de Rabat et l’unité d’oncologie pédiatrique du CHU Hassan II de Fès, entre Juin 2006 et Juin 2015. OBJECTIFS : Décrire les rechutes neurologiques chez ces enfants, identifier les facteurs pronostiques de ces rechutes, et étudier l’évolution après la rechute. RESULTATS : Trente et un (5,8%) parmi les 536 cas de LAL colligés ont présenté une rechute neurologique. Elle a été isolée dans 23 cas (74,2%) et combinée dans 8 cas (25,8%). Dix-sept patients (54,8%) ont une LAL de phénotype B (LALB) et 9 (29%) de phénotype T (LALT). Huit patients (25,8%) ont une LAL de risque standard (LAL/RS) et 23 (74,2%) de risque élevé (LAL/RE). Le délai médian de survenue de la rechute après une rémission complète a été de 489 [18-1222] jours. Le délai de survenue de la rechute a été significativement plus précoce (p= 0,05) en cas de rechute isolée. Dix-neuf patients (61,3%) ont bénéficié d’un traitement curatif de rattrapage et 6 patients (19,3%) ont reçu un traitement palliatif. Huit patients (33,3%) ont présenté une deuxième rechute après un délai médian de 146,7 [30-383] jours. Six rechutes ont été isolées et deux ont été combinées. Vingt-deux patients (70,9%) sont décédés après un délai médian de 118,5 [6-724] jours. La différence a été significative entre le taux de décès chez les patients qui ont une LAL/RS et ceux qui ont une LAL/RE (p = 0,03). La survie globale a été plus longue chez les patients qui ont une LALB (774 jours) par rapport à ceux qui ont une LALT (450 jours) (p = 0,04). CONCLUSION : Cette étude montre la faible incidence des rechutes neurologiques dans les LAL et confirme leur pronostic péjoratif de ces rechutes, surtout en cas de LALT et en cas de LAL/RE. Cependant, nos résultats doivent être confirmés par une étude prospective plus large. 9 LE LYMPHOME DE BURKITT STADES IV EXPERIENCE DU SERVICE D’HEMATOLOGIE ET D’ONCOLOGIE PEDIATRIQUE DE RABAT C. BOUDA, M. El KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. El KHORASSANI, M. KHATTAB. Service d’Hématologie et Oncologie pédiatrique. Hôpital d’Enfants de Rabat. INTRODUCTION : Le lymphome de Burkitt (LB) est cancer fréquent chez l’enfant. Il sévit de façon endémique en Afrique dans certaines régions. C’est une hémopathie maligne à potentiel évolutif très rapide et qui a un tropisme particulier pour le système nerveux central et la moelle. L’objectif de ce travail est de ressortir le profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif des lymphomes de Burkitt stade IV colligés au service d’hématologie et oncologie pédiatrique (SHOP) de Rabat. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive sur 10 ans allant du 31 mars 2005 au 30 mars 2015. L’analyse a porté sur les dossiers des patients ayant un diagnostic de LNH de Burkitt stade IV et traités selon le protocole GFA-LMB 2005. RÉSULTATS : Durant cette période, 243 patients avec un diagnostic de LB ont été enregistrés dont 46 stades IV soit 18,9% des cas. L’âge médian des patients était de 4,5 ans, le sex ratio est de 4,7. Les patients qui avaient une atteinte isolée du système nerveux central étaient au nombre de 8 soit 17,4 %, ceux qui avaient une atteinte médullaire isolée étaient 25 soit 54,3% et ceux qui cumulaient les 2 atteintes étaient 13 soit 28,3% des cas. Sur les 37 patients qui avaient une atteinte médullaire, 26 étaient à un stade leucémique. Cinq patients ont été traités dans le groupe thérapeutique B et 41 dans le groupe C. Le délai médian de prise en charge était de 1 jour, le délai entre la pré-phase et la 2ème induction était de 33 jours. Parmi les patients évalués après la préphase 61% avaient une réduction tumorale de moins de 50%. En fin d’induction, 5 patients étaient en rémission complète et 14 en fin de cure soit 30,4%. Le taux de décès était de 63% soit 29 patients. Les décédés avec atteinte médullaire initiale étaient au nombre de 17 soit 58,6% ; les formes neuro-méningées et les atteintes doubles initiales représentaient respectivement 10,4% et 31% des cas de décès. Neuf cas de décès ont été rattachés à une toxicité. La durée médiane de survie des patients en rémission était de 6 ans 2 mois avec des extrêmes de 1 an 9 mois à 9 ans et 8 mois. CONCLUSION : Le taux de rémission reste bas dans les LB stade IV. Une prise en charge à des stades plus précoces avec une amélioration des soins de support garantirait de meilleurs résultats. 10 LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE SECONDAIRE A. IBRACH, A. KILI, L. HESSISSEN, M.EL KABABRI, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB Service d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique, Hôpital d'Enfants, Rabat INTRODUCTION : Avec l'amélioration continue de la prise en charge thérapeutique des cancers de l'enfant, le nombre de survivants à un cancer pédiatrique ne cesse d'augmenter. Le développement de tumeurs malignes secondaires est devenu une question importante pour ces patients. Il s'agit de la première cause de mortalité à long terme hors rechute. Il est important d'identifier les facteurs de risque des tumeurs secondaires afin d'adapter leur dépistage et leur traitement. Nous rapportons 2 cas de cancers secondaires colligés au SHOP/HER. OBSERVATION 1 : Oussama, âgé de 15 ans, était suivi pour un ostéosarcome de l’extrémité supérieur du tibia droit non métastatique. Traité par 6 cures de chimiothérapie adriamycine et cisplatine avec une chirurgie conservatrice. 2 ans après la fin de traitement, le patient se présente pour une pâleur cutanéomuqueuse et un purpura étendu. L’hémogramme avait objectivé une pancytopénie, le myélogramme et l’immunophénotypage était compatible avec une Leucémie aigue myéloblastique (LAM4). Le caryotype avait montré une trisomie 21 acquise isolée sur toutes les mitoses examinées. Vu que le patient avait reçu la dose cumulative maximale en anthracycline (450mg/m2), le traitement était limité à l’aracytine et à l’étoposide. La rémission médullaire était transitoire. L’enfant était mis sous traitement palliatif et est décédé 12 mois après le diagnostic de la LAM. OBSERVATION 2 : F.Z, âgée de 3 ans, suivie depuis l’âge de 18 mois pour un néphroblastome gauche à haut risque stade III SIOP 2001. Traitée par chirurgie et chimiothérapie (34 semaines alternant cyclophosphamide adriamycine et vépéside - carboplatine. sans radiothérapie (vu l’âge de l’enfant). 12 mois après la fin du traitement, l’enfant a présenté un syndrome hémorragique, l’hémogramme montrait une pancytopénie. Le médullogramme était en faveur d’une LAM 1 avec un envahissement blastique à 80%. l’enfant a reçu une première induction (Aracytine et Donaurubicine) avec un médullogramme de fin d’induction: 2% de blastes. Une deuxième induction avec 3 consolidations (Daunorubicine, Aracytine, Etoposide) ont été prescrite. le médullogramme de fin de traitement est normal. L’évolution est à escompter. CONCLUSION : La leucémie aigue myéloïde est un cancer secondaire redoutable chez l’enfant. Les thérapies anticancéreuses ainsi que certains facteurs liés à l’hôte ont été identifié comme facteur de risque de LAM secondaire. . 11 MALADIE DE MENKES ET LYMPHOME NON HODGKINIEN DE BURKITT UNE ASSOCIATION FORTUITE ? M. ELBEJNOUNI, L.TAMI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique - Hopital d’enfant de RABAT INTRODUCTION La maladie de Menkes est une pathologie rare et grave, de transmission récessive liée à l’X, due à un déficit en cuivre. Les manifestations cliniques apparaissent durant les premiers mois de vie. Le tableau clinique caractéristique associe une hypotonie globale, hyperlaxité ligamentaire, un retard de croissance, un retard psychomoteur, une dysmorphie associant une microcéphalie, une micrognathie,et un palais ogival. Les cheveux sont rares, hypopigmentés et cassants. On retrouve aussi des anomalies osseuses et vasculaires. Le diagnostic est évoqué devant la clinique, étayé par la mise en évidence d’un pili torti par l’examen microscopique des cheveux et confirmé par la biologie moléculaire. Nous rapportons un cas de maladie de Menkes associée à un lymphome de Burkitt colligé au SHOP/HER, l’association serait- elle fortuite ? OBSERVATION M H, jeune garçon de 7ans, admis au SHOP pour prise en charge d’un lymphome non hodgkinien type Burkitt à localisation abdominale entéro mésentérique avec envahissement de la moelle osseuse à 80%. Il était le 4éme fratrie de 4, issu de parents consanguins 1 er degré, avec antécédent d’hypotrophie néonatale (PN à 2400g < 3DS) et de retard staturo pondéral harmonieux (< 3DS), le développement psycho moteur était normal. Son faciès était particulier avec une microcéphalie (PC à 48 cm < 3 DS), une peau sèche, des cheveux rares, hypopigmentés et clairs, un microrétrognathisme, un nez proéminant, les oreilles étaient mal ourlées, décollées et bas implantées, on a noté une syndactylie du 2éme et 3éme orteil, ainsi qu’un micropénis et une cryptorchidie bilatérale. Le diagnostic de maladie de Menkes a été évoqué devant l’histoire clinique et le syndrome dysmorphique. L’enfant a présenté une masse abdominale avec à l’échographie un épaississement digestif et des adénopathies mésentériques. L’histologie était en faveur d’un LNH de Burkitt. La chimiothérapie d’induction était débutée mais avec une mauvaise tolérance. L’enfant est décédé dans un tableau de dénutrition et de sepsis sévère. CONCLUSION Cette observation souligne la difficulté de prise en charge thérapeutique d’un lymphome sur des terrains particuliers (maladie de Menkes chez notre patient avec état nutritionnel précaire),avec nécessité d’adapter le traitement. Nous posons aussi la question sur cette association sachant que dans la littérature aucune observation n’a été rapportée. 12 XERODERMA PIGMENTOSUM ET LYMPHOME T H. EL KOUARTY, S. HAMICH, A. KILI, M.EL KABABRI, L.HESSISSEN, M.EL KHORASSANI, M. KHATTAB Service d’hémato-oncologie pédiatrique (SHOP) - HER- Rabat Le xeroderma pigmentosum est une génophotodermatose de transmission autosomique récessive. Elle se caractérise par une sensibilité extrême au soleil et aux rayons ultra-violets. L’exposition se complique le plus souvent de plusieurs tumeurs cutanées malignes au niveau de zones exposées. L’association à plusieurs autres cancers notamment digestifs, cérébral, rénale, broncho-pulmonaire a été rapportée dans la littérature. OBSERVATION Parmi les 7 cas de Xeroderma pigmentosum associés à des tumeurs, colligés au shop, nous avons noté 6 cas de tumeurs cutanées à type de carcinome épidermoïde et un seul cas de lymphome lymphoblastique T. Il s’agit de Afaf, âgée de 10ans, suivie depuis l’âge de 1an pour Xeroderma pigmentosum, sans antécédents familiaux, issu de parents consanguins 1er degré. La patiente a présenté 4 mois avant son admission une dyspnée avec toux, mise initialement sous antibiothérapie empirique sans amélioration. Une radiographie de poumon de face a été réalisée révélant un syndrome d’épanchement liquidien avec hémithorax gauche blanc et refoulement du médiastin. La TDM thoracique a révélé la présence d’une coulée d’adénopathies médiastinales antérieures avec un épanchement pleural bilatéral. La biopsie scanno-guidée d’une adénopathie médiastinale était en faveur d’un lymphome T lymphoblastique. Le myélogramme des 2 crêtes et l’ étude du LCR sont normaux. La patiente est en cours de traitement par chimiothérapie selon le protocole LMT 2004 à 2/3 de dose vu le contexte du xeroderma, avec une surveillance clinique et biologique stricte. L’évolution est favorable avec normalisation du scanner thoracique 9 mois après le début de la chimiothérapie. L’association lymphome T et xeroderma pigmontosum, pose des difficultés de prise en charge liées à l’intolérance de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Ces associations restent sporadiques et une étude réelle de leur incidence est difficile face à la courte espérance de vie de ces patients qui décèdent, le plus souvent, à un âge jeune des suites de métastases de tumeurs malignes cutanées. 13 TUMEURS SOLIDES 14 SYNDROME DE KINSBOURNE ASSOCIE A UN NEUROBLASTOME A PROPOS DE 4 OBSERVATIONS A. AHMINA, M. EL KHORASSANI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, A. KILI, M. KHATTAB Service d’Hématologie et Oncologie pédiatrique Hôpital d’Enfants de Rabat INTRODUCTION : Le syndrome de Kinsbourne, ou syndrome opso-myoclonique (SOM), décrit par Kinsbourne en 1962, est un syndrome paraneoplasique rare, le plus souvent associé à un neuroblastome (50% des cas). Le diagnostic est clinique et associe une opsoclonie, des myoclonies, une ataxie cérébelleuse et des troubles du comportement. Nous décrirons la démarche diagnostique et thérapeutique adoptée chez quatre enfants porteurs d’un SOM. OBSERVATIONS: Il s’agit de 4 cas (2 garçons et 2 filles), dont l’âge respectif est de 12 mois, 11mois, et 18 mois pour deux malades. Tous nos malades n’ont pas d’antécédents pathologiques et ont eu un bon développement psychomoteur. Des mouvements oculaires anormaux associés à une ataxie, ont constitué un motif de consultation chez nos patients, avec un délai de consultation de 1 mois et demi en moyenne. Et c’est à l’examen clinique, que la triade définissant ce syndrome a été retrouvée. Pour explorer le syndrome neurologique, une imagerie cérébrale et un EEG, ont été réalisé, revenant normaux chez tous nos patients. Dans le cadre de l’exploration étiologique de ce syndrome, l’imagerie a montré un processus tumoral surrénalien gauche chez deux patients, et prévertebral, de D10 à D12 pour un autre patient, et cervico-thoracique chez le 4ème patient. Le diagnostic de neuroblastome a été confirmé par biopsie avec étude histologique. Chez un patient en raison de l’inaccessibilité de la tumeur le diagnostic a été retenu sur l’aspect radiologique et la présentation clinique. Le bilan d’extension est normal. Le traitement symptomatique du SOM chez tous les patients, a associé un bolus de solumedrol à raison de 1,73g/m2/j pendant trois jours, avec une perfusion d’immunoglobulines intraveineuses (2g/kg/j) pendant deux jours. Pour le traitement tumoral, une chirurgie première avec surrénalectomie et ablation totale de la masse est réalisé chez un patient, suivie d’une chimiothérapie post-opératoire. Un autre patient a reçu une chimiothérapie pré-opératoire, suivie d’une chirurgie exérèse complète de la masse. Ce 2ème patient a reçu une chimiothérapie post-opératoire, du fait de la persistance d’un résidu tumoral latéro-vertébral gauche. Deux autres patients sont encore sous chimiothérapie préopératoire. Chez les deux patients, qui ont terminé leur traitement, l’évolution a été marquée par une régression du SOM, avec une rémission complète continue de la tumeur primitive. Mais un parmi eux a gardé des séquelles neurologiques (trouble de la marche). Une réduction des symptômes du SOM a été notée chez Les deux patients qui sont en cours de chimiothérapie. CONCLUSION : SOM est une pathologie rare, souvent associé à un NBL de bon pronostic, et qui comporte une difficulté de décision thérapeutique. L’évolution neurologique, est précaire, qu’il soit associe ou non à un NBL. 15 LE SYNDROME DE HUTCHINSON DANS LE NEUROBLASTOME H. POMA, M. EL KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB. Service d’Hématologie et Oncologie pédiatrique. Hôpital d’Enfants de Rabat. INTRODUCTION : Le neuroblastome est une tumeur maligne de type embryonnaire dérivant des crêtes neurales, spécifique à l'enfant. Un cas sur deux, présente des métastases au moment du diagnostic et l’un des signes révélateur assez typique est l’ecchymose péri orbitaire en « lunette » accompagné parfois d’une exophtalmie définissant ainsi le Syndrome de Hutchinson. OBJECTIF : Décrire les caractéristiques épidémiologique, clinique et pronostique du syndrome de hutchinson dans le service d’hématologie et oncologie pédiatrique de Rabat. MATÉRIELS ET MÉTHODE : Ce travail a inclus tous les enfants atteints de Neuroblastome avec syndrome de Hutchinson entre 2012 et 2015 dans le service d’hématologie et oncologie pédiatrique de Rabat. Les données ont été recueillies à travers les dossiers des patients. RÉSULTATS : Quatre- vingt-quatre enfants atteints de neublastome ont été pris en charge entre 2012 et 2015. Quarante-sept patients (56%) avaient une forme métastatique. Parmi celles-ci on note 8 patients (17%) avec syndrome de Hutchinson. L’ecchymose était bilatérale chez les 8 patients tandis que l’exophtalmie était unilatérale dans 7 cas sur 8. Le sex ratio était de 3 en faveur des filles. L’âge médian était de 3 ans et 50% des patients étaient indigents. Le délai médian du diagnostic était de un mois. La tumeur primitive était abdominale (surrénale) dans 7 cas (87,5%). La tumeur était de type peu différencié dans 7 cas sur 8 et l’oncogène Nmyc était amplifié chez 4 patients (50%). Tous les patients ont été classés stade IV et étaient traités selon le protocole national de traitement des neuroblastomes de haut risque. Les Huit patients ont reçu une chimiothérapie d’induction et le délai médian de prise en charge était de 2 jours. 7 patients (87,5%) ont été mis en rémission partielle en fin d’induction. Deux sont parvenus à la rémission complète et ont ensuite rechuté. 5 patients sur 8 sont décédés (2 décès toxiques, 2 cas liés à la progression tumorale et un dernier cas à la suite de complications post opératoires). CONCLUSION : Le syndrome de Hutchinson a été retrouvé dans 17% des cas de neuroblastome métastatique, le sexe féminin était le plus représenté et la moyenne d’âge était de 3 ans. L’ecchymose et l’exophtalmie sont une manifestation typique de la maladie. Le pronostic était défavorable dans la majorité des cas. 16 LES NEUROBLASTOMES BILATERAUX : ETATS DES LIEUX DE 13 ANS DE PRISE EN CHARGE DANS LE SERVICE D’HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUE DE RABAT. R. KABORE, M. El KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. El KHORASSANI, M. KHATTAB. Service d’Hématologie et Oncologie pédiatrique Hôpital d’Enfants de Rabat. INTRODUCTION : Le neuroblastome (NBL) est la tumeur solide maligne extra crânienne la plus fréquente de l’enfant de moins de 5 ans. Dans environ 65% des cas, les neuroblastomes sont abdominaux, dont 32 % au niveau de la surrénale. L’atteinte bilatérale abdominale est rare avec une incidence< 10%. OBJECTIF : Décrire les modalités de prise en charge des patients atteints de formes bilatérales de NBL, admis dans le service d’hématologie et Oncologie pédiatrique (SHOP) de Rabat. MÉTHODOLOGIE : Il s’agit d’un travail rétrospectif descriptif, sur une période de 13 ans (allant de janvier 2001 à Mai 2014). RÉSULTATS : Durant ces 13 années, 378 patients atteints de NBL ont été pris en charge au SHOP de Rabat, parmi lesquels 8 cas de NBL bilatéraux ont été enregistrés(soit 2,1%). L’âge moyen était de 30 mois et le sexratio de 1,66. Les symptômes révélateurs étaient dans tous les cas la masse et la distension abdominales. Elles étaient associées parfois à une symptomatologie en rapport avec certaines localisations métastatiques (ecchymoses avec exophtalmie bilatérale, anémie, asthénie). L’échographie abdominale a été dans tous les cas, le premier bilan réalisé, complété par le scanner. Les sites métastatiques retrouvés étaient la moelle (4 cas) et l’os (4 cas), avec des localisations multiples. Deux cas de syndrome de Pepper et 2 cas de syndromes de Hutchinson étaient associés à l’atteinte abdominale bilatérale. Selon la stadification de l’INSS, 4 patients étaient du stade 4, 2 du stade 4s et 1 du stade 3. Tous les patients étaient de risque élevé. Le traitement a consisté à une chimiothérapie première en vue d’une chirurgie d’exérèse. Seuls 2 patients ont été traités selon le protocole NBL-MA 2010, 2 selon le protocole INES 99.1 ; 3 selon le protocole COG A3961 et enfin 1 a reçu les deux derniers protocoles. La chirurgie n’a été possible que chez 4 patients. Aucun patient n’a fait l’objet de collecte de cellules souches périphériques en vue d’une greffe, ni n’a reçu de la radiothérapie. L’évolution a été marquée par 3 cas de décès dont 1 en début de chimiothérapie préopératoire, 1 cas après rechute et 1 cas décédé dans les suites de la chirurgie (complication par chylothorax). Trois cas étaient perdus de vue et enfin 2 cas ont été en rémission complète. CONCLUSION : Les NBL bilatéraux sont rares et très souvent associés à des localisations métastatiques. Leur pronostic est très réservé et leur prise en charge reste difficile. 17 LE CORTICOSURENALOME N. ARRACHIDI, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M EL KHORASSANI, M. KHATTAB Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique. Hôpital d’enfants de Rabat. INTRODUCTION : Le corticosurrénalome représente 0.2% des cancers pédiatriques. Le diagnostic est posé devant un faisceau d’arguments cliniques, biologiques, radiologiques et anatomopathologiques. La puberté précoce peut être, dans de rares cas, le mode de révélation de cette tumeur. Nous rapportons l’observation d’une fille âgée de 5 ans chez qui un corticosurrénalome malin était révélé par une puberté précoce dans le sens d’une virilisation. OBSERVATION : C’est le cas d’une fillette âgée de 5 ans, issue d’un mariage consanguin, admise pour exploration et prise en charge de signes de virilisation apparus il y a 4 mois marqués par une pilosité pubienne, un hirsutisme et une acné importante. L’examen clinique objective une avance pondérale 97˚ percentile et staturale à +2 DS, une pilosité pubienne cotée à P4 de Tanner, une hypertrophie clitoridienne, une obésité facio-tronculaire, avec érythrose faciale et palmaire et une amyotrophie des quadriceps. La tension artérielle était à 100/60 cmHg. Cette hyper androgénie est confirmée par un bilan biologique ; Testostéronémie élevée et 17 OH Progestèrone de base élevée. Ainsi qu’un hypercorticisme ; cortisolémie de base élevée et ACTH effondrée. La TDM thoraco-abdomino-pelvienne met en évidence une masse surrénalienne gauche évoquant un corticosurrénalome. Au niveau thoracique, présence de nodules pulmonaires diffus. Une exérèse chirurgicale a été indiquée emportant la tumeur mesurant 80 mm, avec de bonnes suites opératoires. L’étude anatomopathologique est en faveur d’un corticosurrénalome malin présentant un score de WEISS estimé à 07. Une chimiothérapie a été prescrite, à base de 2 cycles alternant VP16Carboplatine et Cyclophosphamide – Adriamycine. l’évolution était marquée par l’aggravation des métastases pulmonaire et l’apparition de multiples métastases hépatiques. L’évolution était marquée par une insuffisance hépatocellulaire avec un épanchement pleural et péritonéal de grande abondance et décès de l’enfant. CONCLUSION : La survenue d’une puberté précoce doit alerter le praticien et faire rechercher les étiologies tumorales. L’apparition des signes de virilisation chez la jeune fille est très évocatrice et doit faire penser à un corticosurrénalome dont le diagnostic reste facile par l’imagerie et les dosages hormonaux. Le pronostic reste très lié à la précocité du diagnostic. 18 PUBERTES PRECOCES REVELANT UN CANCER CHEZ L’ENFANT B. EL GAJOUI, A. KILI, M. EL KHORASSANI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrie - Hôpital d’ Enfants de Rabat - CHU Ibn Sina INTRODUCTION : La puberté précoce (PP) est un motif de consultation fréquent en pédiatrie et pose plusieurs problèmes diagnostiques et thérapeutiques. Les pubertés précoces tumorales sont certes rares mais elles restent une priorité diagnostique. Nous rapportons trois cas de tumeurs diagnostiquées devant des signes de PP au service d’hématologie et oncologie pédiatrique de Rabat. OBSERVATION 1 : fille de 5 ans, issue d’un mariage consanguin, admise pour exploration et prise en charge de signes de virilisation apparus il y a 4 mois (pilosité pubienne, hirsutisme et acné importante). L’examen clinique objective une avance pondérale et staturale, une pilosité pubienne cotée à P4 de Tanner. L’hyperandrogénie est confirmée par le bilan biologique. La TDM met en évidence une masse surrénalienne gauche. Une exérèse chirurgicale a été réalisée, L’étude anatomopathologique est en faveur d’un corticosurrénalome malin. La fille est décédée par une évolutivité tumorale avec des métastases pulmonaires et hépatiques. OBSERVATION 2 : Nourrisson de 04 mois, qui a présenté une distension abdominale associée à un œdème de la grande lèvre droite et à des métrorragies de faible abondance, l’échographie abdominale a révélé un processus ovarien droit sécrétant avec une ascite et un utérus pubère. Le dosage hormonal a montré un taux élevé d'oestradiol et un taux bas de FSH. Une annexectomie droite a été réalisée avec étude anatomo-pathologique de la pièce opératoire revenue en faveur d’une tumeur à cellules de la granulosa juvénile. Le nourrisson a bien évolué après un recul de 30 mois de suivi clinique, radiologique et biologique. OBSERVATION 3 : Fille de 04 ans, qui a consulté pour des signes pubertaires précoces avec poussée mammaire, hémorragie vaginale cyclique et pilosité pubienne. Le taux d’oestradiol était très augmenté et le taux de FSH était effondré. Une échographie abdominale a objectivé une tumeur ovarienne gauche avec un utérus augmenté de taille et une hypertrophie endométriale. La patiente a eu une annexectomie gauche dont l’étude morphologique et immuno-histochimique était en faveur d’une tumeur de la granulosa juvénile. L’évolution clinique et biologique immédiate était bonne. CONCLUSION : La PP peut être le premier signe d’une tumeur chez l’enfant. Les pubertés précoces centrales justifient la réalisation d’une IRM de l’axe hypothalamo-hypophysaire à la recherche d’une lésion tumorale, particulièrement fréquente chez le garçon. Les pubertés précoces périphériques (ou pseudo-pubertés précoces) sont dues à une sécrétion de stéroïdes sexuels, indépendantes de l’axe hypothalamohypophysaire et nécessitent une exploration gonadique ou surrénalienne. 19 RETINOBLASTOME TRILATERAL B. EL GAJOUI, A. KILI, M. EL KHORASSANI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrie (SHOP) - Hôpital d’ Enfants de Rabat - CHU Ibn Sina INTRODUCTION : Le rétinoblastome trilatéral est une entité rare qui définit un rétinoblastome bilatéral associé à une tumeur neuro-ectodermique primitive de localisation pinéale ou suprasellaire. Nous rapportons un nouveau cas colligé au service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de Rabat. OBSERVATION : L.R. enfant de sexe masculin, âgé de 2 ans et demi, sans antécédents notables, adressé au SHOP pour prise en charge d’un rétinoblastome bilatéral révélé par une leucocorie de l’œil droit. Il a eu une énucléation de l’œil le plus atteint (droit). L’enfant était perdu de vue. Les parents reconsultent 7 mois plus tard pour leucocorie de l’œil controlatéral. Une TDM orbito-cérébrale a été réalisée montrant une tumeur en faveur d’un rétinoblastome gauche avec une seconde tumeur pinéale. Une chimiothérapie associant Vincristine vépéside et Carboplatine a été prescrite CONCLUSION : En cas de rétinoblastome bilatéral l’IRM permet la localisation de lésions tumorales intraoculaires et de faire l’étude d’extension locorégionale. Elle permet aussi de mettre en évidence, à un stade précoce, une éventuelle localisation d’une tumeur pinéale dans le cadre d’un rétinoblastome trilatéral qui reste une forme clinique certes rare mais de prise en charge compliquée et de pronostic réservé. 20 TERATOME INTRA-PERICARDIQUE. UNE LOCALISATION PARTICULIERE H. EL KOUARTY, H. EL YAJOURI, A. Kili, M. EL KABABRI, L.HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique - Hôpital d’Enfants Rabat Les tératomes sont des tumeurs à localisation médiastinale rare chez l’enfant. Le diagnostic est souvent fait à l’occasion d’une complication. Ils siègent le plus souvent au niveau du médiastin antéro- supérieur. Les signes cliniques varient en fonction de la taille et de la localisation de la tumeur et de la présence ou non d’une éventuelle complication. La localisation intra-péricardique est exceptionnelle, nous en rapportons une observation colligée au service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de l’hôpital d’enfants de Rabat. Observation : Il s’agit d’un jeune nourrisson de 11mois, de sexe masculin sans antécédents particuliers qui présente depuis l’âge de 3 mois des épisodes de sibilants étiquetés broncho-alvéolites. A l’âge de 5 mois apparait une déformation thoracique d’aggravation progressive associée à des pneumopathies à répétition.la radiographie pulmonaire montrait un élargissement médiastinal. La TDM thoracique montrait un processus thoracique médiastinal supérieur paracardiaque droit à double composante kystique et charnue évoquant un tératome médiastinal. L’échographie cardiaque notait une masse sous cardiaque comprimant les 2 oreillettes. Le dosage des αFP et βHCG était négatif. L’enfant a été opéré et l’exploration per opératoire trouve une masse intra-péricardique et le geste opératoire a consisté en une résection de la masse emportant une partie du péricarde antérieur. L’histologie était en faveur d’un tératome mature multitissulaire. Le patient est toujours suivi en consultation avec régression de la symptomatologie respiratoire et persistance de la déformation thoracique. L’intérêt de cette observation est de rappeler l’existence d’autres étiologies certes rares mais possibles de sibilants chez l’enfant. Ces étiologies sont à éliminer en 1 ère intention et exigent de faire une imagerie thoracique, une radiographie du poumon en l’occurrence qu’il faut analyser minutieusement. Par ailleurs, dans notre observation la localisation péricardique du tératome est particulière et la sémiologie clinique n’est pas spécifique, la découverte était opératoire et le traitement est chirurgical. 21 TUBERCULOSE PELVI-PERITONEALE SIMULANT UNE TUMEUR OVARIENNE BILATERALE M. OUDRHIRI, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de l’hôpital d’enfant de Rabat INTRODUCTION : La tuberculose sévit au Maroc selon un mode endémique, constituant un réel problème de santé publique. La localisation uro-génitale est la 4ème localisation extrapulmonaire après les localisations ganglionnaires, digestives et ostéo-articulaires. Certaines formes inhabituelles, comme les pseudotumeurs tuberculeuses peuvent mimer par leur clinique, leur radiologie et leur biologie, des tumeurs ovariennes. Nous rapportons un cas de tuberculose pelvi-péritonéale colligé au Service d’hématooncologie pédiatrique de l’Hôpital d’enfant de Rabat simulant un cancer ovarien évolué. OBSERVATION : B.K, jeune fille de 13 ans, ayant comme antécédent une anémie ferriprive sous traitement, adressée au service d’hémato-oncologie pédiatrique de Rabat pour prise en charge d’un processus tumoral bilatéral de l’ovaire. La symptomatologie clinique évoluait depuis 2 mois par l’apparition de douleurs pelviennes à type de pesanteur associées à une distension abdominale, asthénie et amaigrissement non chiffré sans fièvre. L’examen abdominal objectivait la présence d'une matité des flancs sans masse palpable. L’échographie abdominale avait révélé la présence au niveau latérovesical gauche d’un processus lésionnel arrondie kystique présentant des végétations pariétales irrégulières et vascularisées mesurant 58x51 mm et au niveau latéro et sus utérin droit un deuxième processus lésionnel à double composante charnue et kystique mesurant 120x75x65 mm associé à un épanchement péritonéal de grande abondance avec épaississement échogène nodulaire du grand épiploon et des feuillets péritonéaux faisant suspecter une carcinose péritonéale. La TDM abdomino- pelvienne avait montré la présence de deux formations kystiques cloisonnées latéroutérines avec des végétations centrales mesurant 6 cm à droite et 5,6 cm à gauche. L’utérus, le foie, la rate, les reins et le pancréas étaient d’aspect normal. Par ailleurs, la TDM a retrouvé un épanchement intra-péritonéal de grande abondance mais pas d’adénopathies profondes. Le dosage sérique du CA125 était de 290 UI/ml (VN < 35), de l’alpha protéine était de 1.34 ng/ml (VN< 10) et du Béta-HCG était < à 1.20. L’hémogramme avait révélé une anémie à 9,4 g/100 ml hypochrome, microcytaire. La patiente a bénéficié d'une cœlioscopie diagnostique avec une biopsie ovarienne et péritonéale dont l’examen anatomopathologique a confirmé le diagnostic de tuberculose par la présence d’une nécrose caséeuse au sein d’une prolifération folliculaire épithélio-giganto-cellulaire. CONCLUSION : La tuberculose péritonéale pseudo tumorale pose au clinicien un véritable problème diagnostic en l’absence de tests diagnostiques spécifiques permettant de la différencier d’une carcinose et aussi un problème thérapeutique, car elle simule le tableau de cancer ovarien avancé pouvant indiquer à tort une chirurgie radicale non justifiée et un problème évolutif, par le risque d’infertilité tubo-ovarienne chez la jeune fille. Ainsi, le but de cette observation est de rappeler la non spécificité des signes cliniques et biologiques et que la tuberculose pelvi-péritonéale doit être évoquée devant toute masse pelvienne ou douleur pelvienne associée à une ascite même avec une augmentation du CA125 qui est pas équivoque de malignité, surtout dans les pays d’endémie tuberculeuse 22 L’AMPLIFICATION DU N-MYC DANS LE NEUROBLASTOME : EXPERIENCE DU SERVICE D’HEMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PEDIATRIQUE DE RABAT A. BUDIONGO, M. El KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. El KHORASSANI, M. KHATTAB. Service d’Hématologie et Oncologie pédiatrique. Hôpital d’Enfants - Rabat. INTRODUCTION L’amplification de l’oncogène N-MYC est un facteur pronostique majeur dans le neuroblastome. Elle est corrélée à la sévérité de la maladie et peut être retrouvée dans 30% des cas. Son accessibilité reste limitée dans les pays à faibles revenus. Le but de ce travail est décrire les aspects cliniques, pronostiques et évolutifs des neuroblastomes chez qui l’amplification du N-MYC a été recherchée MATERIEL ET METHODES Il s’agit d’une étude rétrospective de cas de neuroblastomes suivis au service d’hématologie et oncologie pédiatrique (SHOP) de l’hôpital d’Enfants de Rabat (HER). RESULTATS Au total 81 enfants ont été suivis de 2012 à 2015 au SHOP. Nous avons colligés 23 dossiers où la recherche de l’oncogène N-MYC a été faite (28%). Parmi ces 23 enfants, 7 avaient moins de 18 mois au diagnostic (30%) avec un âge moyen de 34 mois. La localisation abdominale était fréquente soit 14/23 (60%) et 10 enfants étaient métastatiques au diagnostic. Le N-MYC a été amplifié chez 7 patients (30%). Le taux de LDH était élevé chez 11 cas et la ferritinémie chez 13 cas. L’histologie était défavorable dans la majorité des cas. Sur le plan thérapeutique 11 enfants ont été traités selon le protocole HR-NBL-MA-2010 dont 3 enfants ont eu accès à la radiothérapie et 2 ont été greffés. En ce qui concerne l’évolution, 10 enfants sont décédés, 6 sont en rémission complète ,5 sont sous traitement et 2 sont en rechute. Sur les 7 patients avec N-MYC amplifié, 6 étaient métastatiques au diagnostic, tous avait un taux de LDH élevé et l’histologie défavorable, 6 avaient une la ferritinémie élevée et 5 sont décédés. CONCLUSION Le pronostic des neuroblastomes métastatiques et des neuroblastomes avec N-MYC amplifié reste sombre malgré l’intensification thérapeutique. L’amplification du N-MYC est un facteur pronostique majeur dans le neuroblastome. Elle doit être recherché systématiquement puisse qu’elle conditionne le traitement. 23 SOINS DE SUPPORT 24 EVALUATION DES SIGNES CLINIQUE ET SYMPTOMES LIES A LA CHIMIOTHERAPIE CHEZ L’ENFANT I. TADMOURI1, M. ELKABABRI², A. KILI², L. HESSISSEN², M. EL KHORASSANI², M. HIDA1, M. KHATTAB². 1: Unité d’hémato-oncologie, service de pédiatrie, CHU Hassan II-Fès. ² : Service d’hémato-oncologique pédiatrique, CHU Avicenne – Rabat. Le cancer de l’enfant est considéré actuellement comme une maladie curable. Le traitement est essentiellement basé sur l’utilisation de drogues cytotoxiques avec d’importants effets secondaires dont le degré de sévérité est coté selon un grading OMS. Ces effets secondaires peuvent mettre en jeu le pronostic vital mais également impacter sur la tolérance au traitement et sur la qualité de vie du patient et de sa famille. Notre travail est une enquête évaluant l’importance des signes cliniques en rapport avec des effets secondaires des anticancéreux, leur type et leur impact sur le quotidien du patient. L’enquête a été réalisée auprès de 80 enfants suivis pour un cancer au CHOP de l’HER au CHU Ibn Sina. Il s’agissait essentiellement de cas de leucémie ou de lymphome. L'âge moyen de nos patients est de 8 ans avec 55% des patients âgés entre 3 et 10 ans. Le délai entre la réalisation de l’enquête et la date de début de traitement était entre 12 semaines et 12 mois dans 62% des cas. Les signes les plus fréquemment rapportés par les patients et qui sont dominés par cinq types de symptômes : l’anorexie et les nausées/vomissements, l’alopécie, la douleur et l’asthénie. Sur les cinq symptômes les plus fréquemment rapportées, trois ont été considérés comme ayant le plus d’impact sur le quotidien du patient et de sa famille : la mucite, les nausées/vomissement et la douleur. Il existait des signes plus fréquemment rapportés par les patients l’altération de l’état, et l’asthénie mais n’ont été pas ressentis par les patients/parents comme des signes ayant impacté sur leur quotidien. Le degré de soulagement apporté par les soins de support était variable d’un patient à l’autre. Certains symptômes comme l’alopécie, l’anorexie et la fatigue n’ont été le plus souvent que « moyennement soulagés » par les différentes interventions. Ces résultats soulignent l’importance des soins de support et essentiellement la prévention contre la survenue de certains symptômes comme la mucite, la douleur et les nausées/ vomissement puisqu’il s’agit des symptômes présents chez une grande majorité des patients. Ces symptômes ont pu être soulagés par des soins de support, néanmoins une prévention pourrait éviter ; Des guidelines doivent être élaborés par l’équipe soignante dans ce sens. 25 HEMATOLOGIE BENIGNE 26 LA MALADIE VEINO-OCCLUSIVE OU SYNDROME D’OBSTRUCTION SINUSOÏDALE EN HÉMATOLOGIE ET ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE M. SELLOUTI, M. EL KABABRI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, M. KHATTAB. Service d’Hématologie et Oncologie pédiatrique Hôpital d’Enfants de Rabat. INTRODUCTION : Le syndrome d’obstruction sinusoïdale ou maladie veino-occlusive se définit sur le plan anatomopathologique par une atteinte des cellules endothéliales sinusoïdales, puis par une obstruction des veines centrolobulaires. Il s’agit d’une complication fréquente avec une mortalité importante après une chimiothérapie myéloablative et surtout si cette dernière est combinée avec la radiothérapie. Nous rapportons deux cas de maladie veino-occlusive colligés au Service d’hématologie et Oncologie pédiatrique (SHOP) de Rabat. OBSERVATIONS : - Observation 1 : Il s’agit de l’enfant E. Nada, suivie depuis l’âge de 3 ans pour un néphroblastome bilatéral non métastatique traité selon le protocole GFA 2005 par chimiothérapie préopératoire, chirurgie (néphro-ureterectomie droite élargie et une tumorectomie gauche) puis une chimiothérapie post opératoire et une radiothérapie. Un an après la fin de traitement une maladie veino-occlusive hépatique a été diagnostiquée sur des données clinique, biologique, radiologique et histologique. - Observation 2 : il s’agit de l’enfant D. Ahmed âgé de 5 ans, suivi au SHOP pour neuroblastome surrénalien gauche de haut risque, traité selon le protocole HR NBL 2010 par chimiothérapie d’induction, chirurgie, chimiothérapie haute dose et autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, radiothérapie et un traitement d’entretien par acide rétinoïque. A J 12 post greffe, l’enfant a présenté une maladie veino-occlusive du foie, diagnostiquée sur des données cliniques et biologiques ayant bien évolué sous traitement. DISCUSSION : Le syndrome d’obstruction sinusoïdale (SOS) ou maladie veino-occlusive (MVO) est le plus fréquemment signalé comme une complication de la transplantation autogénique et allogénique de cellules souches hématopoïétiques (HSCT) et chez les enfants recevant une chimiothérapie pour néphroblastome et rhabdomyosarcome, rarement après une chimiothérapie conventionnelle pour d’autres tumeurs pédiatriques. Sa physiopathologie correspond à une obstruction concentrique non thrombotique de la lumière des veinules hépatiques, en l’absence de lésion primitive ou de thrombose des veines hépatiques. Le diagnostic reste avant tout clinique utilisant des critères établis par Seattle et Baltimore ainsi que les critères de Seattle modifiés, sa confirmation est basée sur l’histologie. La place de l'imagerie dans cette affection reste à définir, l’échographie est essentiellement utilisée pour le diagnostic différentiel et l'évaluation du retentissement vasculaire. Le pronostic est variable, corrélé à l’importance des manifestations clinico-biologiques et au degré d’hypertension portale. CONCLUSION : Le syndrome d’obstruction est une complication pas rare de la chimiothérapie, et est potentialisée par la radiothérapie. Le diagnostic reste avant tout clinique. Son traitement possède trois volets : préventif, les mesures de support et le traitement spécifique. Il ne faut pas méconnaitre cette complication pour une prise en charge à temps. 27 INTERET DES IMMUNOSUPPRESSEURS DANS L’APLASIE MEDULLAIRE B. EL GAJOUI, A. KILI, M. EL KHORASSANI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrie (SHOP) - Hôpital d’ Enfants de Rabat - CHU Ibn Sina INTRODUCTION : L’aplasie médullaire (AM) acquise, dite idiopathique, est une pathologie rare. Son traitement étiologique repose, soit sur une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Le traitement immunosuppresseur est une alternative thérapeutique de première ligne très intéressante en l’absence de possiblité d’allogreffe de moelle osseuse dans les pays à revenu limité ou en l’absence de donneur HLA compatible. Nous rapportons l’observation d’une AM traité par l’association de sérum antilymphocytaire ( SAL) et de ciclosporine avec une bonne évolution. OBSERVATION : B.I. enfant de sexe masculin, né en 2002, de parents non consanguins, sans antécédents pathologiques notables. Admis à l’âge de 11 ans pour un syndrome anémique avec un syndrome hémorragique évoluant depuis un mois, la NFS montrait une pancytopénie. Le myélogramme et la BOM étaient en faveur d’une AM. Le bilan étiologique était négatif. En l’absence de donneur HLA compatible dans la fratrie, l’enfant a été mis sous ciclosporine seule avec une réponse minime et après environ 3 mois on a pu associer le sérum antilymphocytaire (ce délai était le nécessaire pour pouvoir se procurer le SAL). L’évolution clinique était favorable avec une diminution progressive des besoins transfusionnels en culot globulaire et en plaquettes, et également une diminution nette de la consommation d’antibiotiques. Après un recul de 15 mois ces besoins sont nuls. CONCLUSION : L’association sérum antilymphocytaire et ciclosporine est une alternative thérapeutique, de première intention, très intéressante dans la prise en charge de l’aplasie médullaire. Elle réduit le coût de cette maladie combien astreignante pour les soignants, les patients et leurs familles. Cependant elle se heurte aussi au coût de la ciclosporine et du SAL en général en dehors de la portée des familles. 28 HEMATOME DE PSOAS CHEZ UN HEMOPHILE AVEC INHIBITEURS L. TAMI, M. EL OUDRHIRI, M. EL KHORASSANI, A. KILI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB. Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrie - Hôpital d’ Enfants de Rabat - CHU Ibn Sina INTRODUCTION : L’hématome du psoas représente un accident hémorragique grave chez les patients à troubles de coagulation tels que l’hémophilie. Evoqué devant une cruralgie et/ou un psoïtis, le diagnostic est confirmé par l’imagerie : échographie ou tomodensitométrie. Les principales complications à redouter sont la paralysie crurale, le flessum irréductible de la hanche, la surinfection, et la rechute souvent dans un contexte de traitement insuffisamment prolongé. La fréquence et la sévérité de ses complications sont liées à la profondeur du déficit en facteur VIII et le développement d’un anticorps inhibiteur du facteur déficitaire. Nous rapportons l’observation d’un patient suivi pour hémophilie A majeure, avec inhibiteur, compliquée d’un hématome du muscle psoas récidivant. OBSERVATION : H.S., de sexe masculin, âgé de 17 ans, Hémophile A majeure (Facteur VIII = 0,5%) avec inhibiteur (Anticorps anti-FVIII = 99%), a présenté à l’âge de 15 ans un hématome du psoas gauche. diagnostiqué devant une douleur lombaire gauche associée à un flessum de la hanche gauche, avec présence à l’échographie d’une collection hétérogène au dépend du muscle psoas gauche volumineuse mesurant 19x11x10cm, étendue à l’hypochondre gauche et tout le long du muscle psoas iliaque. Le traitement a consisté au repos au lit avec injection de facteur VIII recombinant (Octanate ® : 50UI/kg trois fois par jour pendant 2 jours puis deux fois par jour pendant 10jours) associé à des antalgiques et des antispasmodiques. L’évolution clinique était favorable avec persistance de l’hématome sur échographie de contrôle. Plusieurs hospitalisations se sont succédées par la suite pour hématome de psoas récidivant, le traitement par Facteur VIII recombinant a été repris à des doses atteignant 160UI/kg/j, avec adjonction du facteur VIIa recombinant (Novoseven ®). L’évolution a été marquée par la disparition de la douleur, la persistance d’un discret flessum de la hanche, et une régression importante de l’hématome du psoas sur la tomodensitométrie abdominale. CONCLUSION : L’éducation et le suivi des patients sont nécessaires afin d’éviter les hématomes du psoas. La reconnaissance des symptômes douloureux par le patient doit être à l’origine d’un diagnostic précoce permettant un auto traitement curatif immédiat. l’apparition d’inhibiteurs au cours de l’évolution de l’hémophilie complique le vécu des patients et rend la prise en charge difficile et surtout onéreuse. 29 APPENDICECTOMIE CHEZ UN DEFICIT EN FACTEUR XI L. TAMI, M. EL KHORASSANI, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M. KHATTAB. Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrie - Hôpital d’ Enfants de Rabat - CHU Ibn Sina INTRODUCTION : Le déficit en facteur XI (FXI) appelé aussi maladie de Rosenthal ou hémophilie C, est une maladie hémorragique rare par déficit constitutionnel en facteur de coagulation XI, transmise selon un mode autosomique récessif avec une pénétrance variable, dont le gène responsable est localisé sur le chromosome 4. La maladie touche les deux sexes et se manifeste à tout âge par un saignement plus ou moins sévère lors d’une chirurgie ou d’un traumatisme. OBSERVATION : Patiente de 24 ans, suivie depuis son jeune âge pour un déficit en FXI, découvert à l’occasion d’une extraction dentaire ayant provoqué un syndrome hémorragique prolongé. Le bilan de coagulation effectué retrouvait un taux de prothrombine (TP) normal, un temps de céphaline activée (TCA) allongé avec un rapport à 1,68 et un taux de FXI à 2,4%. Depuis, la fille n’a pas refait de syndrome hémorragique, notamment pas de troubles des menstruations. A l’âge de 24 ans la patiente avait présenté un tableau d’appendicite pour lequel une indication chirurgicale a été posée. Le taux du FXI en préopératoire était à 2,5%. Devant le risque hémorragique, une transfusion de plasma frais congelé était effectuée à raison de 20UI/kg. L’appendicectomie était réalisée sans incident hémorragique avec un taux de FXI en postopératoire à 24%. Les suites post-opératoires étaient simples. CONCLUSION : Le déficit congénital en facteur XI est un trouble rare de la coagulation qui doit être recherché devant tout syndrome hémorragique chez l’enfant par la mesure du TCA. Contrairement à la majorité des déficits en facteurs de coagulation, le syndrome hémorragique, au cours de l’hémophilie C reste discret et la sévérité du saignement n'est pas corrélée au taux du FXI. Ce déficit impose des mesures préventives adéquates afin d’éviter la survenue d’accidents hémorragiques graves. 30 STRATEGIE THERAPEUTIQUE DANS LA PSEUDOTUMEUR DU GENOU CHEZ UN HEMOPHILE AVEC INHIBITEUR POSITIF M. OUDRHIRI, M. EL KHORASSANI, A. KILI, M. EL KABABRI, L. HESSISSEN, M. KHATTAB Service d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique - Hôpital d’Enfants de Rabat INTRODUCTION : La pseudotumeur hémophilique est une masse kystique encapsulée de croissance lente, suite à des saignements itératifs. Elle peut affecter l'os, l'espace sous-périosté et les tissus mous. Elle peut être longtemps asymptomatique et atteindre une taille très importante. Il s’agit d’une complication très rare des hémophilies A et B. Le traitement de choix est la résection de la pseudotumeur mais qu’en est-il du traitement en cas d’inhibiteur positif ? PATIENT ET OBSERVATION : A.B, 18ans, Suivie pour hémophilie A modérée à 2,5% avec inhibiteur positif découvert suite à un drainage d’une hémarthrose de la cheville. Présente depuis 8 mois une tuméfaction du genou gauche, indolore, augmentant progressivement de volume et gênant la marche. L’examen trouve une tuméfaction du genou gauche, ferme, douloureuse à la palpation d’une circonférence de 55 cm, adhérente au plan profond, repères osseux masqués avec limitation de l’extension et une amyotrophie des muscles de la jambe homolatérale. L’échographie objective un comblement tissulaire du cul de sac quadricipital du genou gauche, mesurant 24mm d’épaisseur, étendu au niveau des parties molles para articulaire, sans mise en évidence d’épanchement liquidien. La radiographie montre un élargissement de l’interligne fémoropatellaire, avec une géode sous chondrale de la face postérieure patellaire. Un complément scannographique est en faveur d’une pseudotumeur du genou gauche. Le taux du facteur VIII de 0,8 % et de l’inhibiteur à 37% . Le traitement a reposé d'abord, vu la non disponibilité de L’Eptacog alfa (activé), sur l'immobilisation et l'administration de facteur VIII à la dose de 20UI/Kg /j avec perfusion journalière de Plasma frais congelé avec une bonne évolution clinique. DISCUSSION -CONCLUSION : La survenue d'une pseudotumeur est une complication très grave, bien que très rare. La pseudotumeur est dûe à des hémorragies récidivantes et elle est accompagnée de signes radiologiques caractéristiques. La biopsie pré-opératoire est contre-indiquée, mais on peut réaliser des examens d'imagerie à visée diagnostique. L'évolution d'une pseudotumeur non traitée est la destruction du tissu mou voisin, l'érosion osseuse et l'altération vasculaire ou neuro-vasculaire. Le traitement de choix est la résection de la pseudotumeur qu'il faut réaliser au sein d'un centre approprié, la mortalité actuelle après la résection étant de 20%. Le traitement non chirurgical a procuré quelques rémissions mais pas de vraie guérison, c'est pourquoi ce traitement est réservé aux patients avec un taux élevé d'inhibiteur, ce traitement repose sur l’immobilisation avec administration des facteurs de coagulation déficitaires voire une irradiation externe en cas d’échec. L'existence d'une tuméfaction de volume croissant au niveau des membres et du pelvis d'un hémophile doit faire aussi évoquer à côté des pseudotumeurs un chondrosarcome ou un liposarcome. 31 MALADIE DE GRISCELLI DECOUVERTE A L’OCCASION D’UN SYNDROME D’ACTIVATION MACROPHAGIQUE. UNE NOUVELLE OBSERVATION L. TAMI, M. EL BEJNOUNI, A. KILI, M. EL KHORASSANI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, M. KHATTAB Service d’hématologie et d’oncologie pédiatrie - Hôpital d’ Enfants de Rabat - CHU Ibn Sina INTRODUCTION : Maladie génétique rare, à transmission autosomique récessive, décrite pour la première fois par C. GRISCELLI en 1978, la maladie de Griscelli est caractérisée par un albinisme partiel avec des cheveux gris argentés, associé à des troubles neurologiques pour le type 1, un déficit immunitaire pour le type 2 ou isolé pour le type 3. Elle est induite par la mutation des gènes localisés au niveau du chromosome 15 : Myo5a, Rab27a et Mlph. OBSERVATION : A.M., de sexe masculin, âgé de 2 ans 7mois, issu de parents consanguins 1 er degré, avec notion de décès dans la fratrie. Ayant comme antécédents des infections pulmonaires et ORL à répétition. Admis pour prise en charge d’une splénomégalie fébrile associée à une bicytopénie avec découverte à l’examen clinique de cheveux gris argentés, d’un syndrome d’insuffisance médullaire, d’une pneumopathie et d’une éthmoidite. Le syndrome d’activation macrophagique a été retenu devant la fièvre au long cours, la splénomégalie, une pancytopénie, une hypertriglycéridémie, une hyperférritinémie, un taux élevé de LDH et une hémophagocytose médullaire. L’étude histopathologique au microscope optique des cheveux a montré des cheveux pâles avec répartition hétérogène en motte de la mélanine. Les sérologies leishmaniose et HIV sont négatives. Le typage des sous populations lymphocytaires a révélé un taux bas des sous populations lymphocytaires B. l’enfant est mis sous bolus de solumédrol et du vépéside à 150mg/m2 pendant 3 jours avec un relai par une corticothérapie par voie orale et ciclosporine à 10mg/kg /j. l’évolution avec un recul 15 a été marquée par une régression de la température (persistance d’épisode fébrile à 38°5c), des signes biologique de l’activation macrophagique avec la persistance de la splénomégalie et de rares images d’hémophagocytose au myélogramme. L’évolution ultérieure est à escompter. La maladie de Griscelli type 2 a été fortement suspectée devant la consanguinité parentale, les décès dans la fratrie, les cheveux gris argentés, le syndrome d’activation macrophagique et la répartition des cheveux en motte de la mélanine à l’étude microscopique des cheveux. La confirmation par biologie moléculaire est en cours. CONCLUSION : Dans la maladie de Griscelli type 2, le syndrome d’activation macrophagique est souvent fatal, d’où la nécessité d’un diagnostic précoce de la maladie, devant un albinisme partiel et un reflet argenté des cheveux. Le traitement curatif repose sur la greffe de la moelle. Le conseil génétique s’impose. 32 LA VITRECTOMIE POUR HYPHEMA ET THROMBASTHENIE DE GLANZMANN Z. MEHSSANI, M. EL KHORASSANI, L. HESSISSEN, M. EL KABABRI, A. KILI, M. KHATTAB Service d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique – Hôpital d’Enfants – Rabat INTRODUCTION : La Thrombasthénie de glanzmann est une maladie hémorragique constitutionnelle liée à une anomalie de la fonction plaquettaire. Il s’agit d’un défaut d’agrégation plaquettaire par dysfonction des glycoprotéines membranaires IIb et IIIa. Elle se traduit par des hémorragies découvertes le plus souvent dès le jeune âge. Ces saignements sont de gravités variables mais peuvent engager le pronostic fonctionnel ou vital. La chirurgie peut s’avérer nécessaire pour certaines situations hémorragiques. A ce propos nous rapportons le cas d’une vitrectromie pour hyphema, chez une fille âgée de 5 ans, suivie pour Thrombasthénie de Glanzmann. OBSERVATION : A.S, née le 26/07/2009, suivie dans notre formation depuis l’âge de 2 ans pour Thrombasthénie de Glanzmann, découverte à la suite d’épistaxis à répétition à l’âge de 6 mois. Le diagnostic a été confirmé par un TAP (Test d’Agrégation Plaquettaire) effectuée le 22/03/2011, qui a montrée une absence d’agrégation au collagène, à l’ADP, et à l’acide arachidonique, avec une agrégation diminuée à la ristocétine. Le 10/10/14, la patiente a été admise aux urgences pour hémorragie de la chambre antérieure de l’œil droit suite à un traumatisme. L’examen a retrouvé saignement conjonctival de l’œil droit en nappe étendue. La patiente a été mise sous transfusions de culots plaquettaires. L’indication d’une vitrectomie a été posée sous couverture de transfusion de concentrés plaquettaires. L’évolution a été grevée par un décollement de la rétine, mais une récupération partielle de la vision. CONCLUSION : La Thrombasthénie de Glanzmann est une pathologie lourde, qui nécessite des transfusions plaquettaires. La chirurgie dans certaines situations reste possible, sous réserve d’un contrôle hémostatique rigoureux. 33 AUTRES 34 AMELIORER LA QUALITE DES SOINS PAR L'INTRODUCTION DES KITS PREETABLIS AU CENTRE D'HEMATOLOGIE-ONCOLOGIE PEDIATRIQUE A RABAT, MAROC P. DLIA, M. MESKINI, M. EL KABABRI, A KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, N. OTMANI, M. KHATTAB Service d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique – Hôpital d’Enfants de Rabat INTRODUCTION / OBJECTIFS : Les procédures qui percent la peau, tels que la ponction veineuse, ponction lombaire, medullogramme sont des pratiques qui exigent le respect des normes de prévention des infections (PI). Bien que des kits préparés commercialement soient une ressource commune en soins de santé, en raison du manque de disponibilité, ils sont rarement utilisés dans le centre d'hématologie-oncologie à Rabat. Nous avons facilité la capacité du personnel médicale (PM) à se conformer aux normes de prévention des infections (IP) en préparant des trousses d'approvisionnement afin d'améliorer la qualité de la prestation des soins. Intervention: Nous avons introduit des kits dans l'unité protégée pour les procédures fréquemment exécutées. Chaque kit contient des éléments, (par exemple des seringues, compresses, bouillons d’hémoculture), emballés individuellement. Chaque kit est étiqueté et entreposé dans des boites étiqueté sur la paillasse de la salle de soins. Le personnel médical a été informé de la disponibilité, la composition et l'emplacement des kits. Nous avons ensuite procédé à une enquête, anonyme et volontaire de 16 questions sur l'appréciation des kits par le personnel médicale. RESULTATS : 16 PM (100%) ont répondu au sondage. Avant d'utiliser les kits, 63% estiment avoir besoin ≥ 10 minutes pour recueillir des éléments de procédure, alors que maintenant, 75% estiment avoir besoin ≤ 1 minute, acceptent que les kits les font gagner du temps. 94% estiment que les kits ont rendu leur travail plus facile, 81% pensent kits jouent un rôle dans l'adhésion aux normes PI et peuvent éventuellement réduire les infections associées aux soins (IAS), et 88% pensent que les kits ont amélioré la prestation des soins de l'unité. En outre, 81% estiment que les kits ont donné une valeur ajoutée à leur travail en tant que soignants. CONCLUSION : La réaction positive du personnel indique que l'intégration des kits de soins pré-préparés peut être acceptée dans le cadre des soins aux patients. L’impact sur les infections nosocomiales et la rentabilité des kits devraient être approfondi. 35 L’EXPÉRIENCE DE L’AUTOGREFFE VÉCUE PAR L’ENFANT ÉTUDE APPROFONDIE D’UN CAS A. ZIANI, M. EL KABABRI, A KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, N. OTMANI, M. KHATTAB Service d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique – Hôpital d’Enfants - RABAT INTRODUCTION : Il y’a peu de temps que le service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de Rabat a débuté l’expérience d’autogreffe en faveur des enfants ayant un Neuroblastome ou une maladie de Hodgkin. Ce travail va se pencher sur le vécu d’une patiente lors de la situation d’autogreffe perpétrée à l’unité protégée. MÉTHODE ET PATIENT : Il s’agit d’une étude approfondie d’un cas, une patiente âgée de 10 ans suivie pour un neuroblastome. Cette patiente est admise à l’unité protégée du service d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de Rabat pour une autogreffe. Pour dévoiler son expérience lors de cette situation on a procédé à un entretien semi directif mené auprès de la patiente et de sa maman. D’autre part on a utilisé le dessin comme test projectif. DISCUSSION DES RÉSULTATS : L’expérience de la maladie chez cette jeune fille se rajoutait à son expérience pendant la période d’autogreffe durant environ un mois d’hospitalisation pour une intensification thérapeutique et la gestion des effets secondaires de ce traitement. Cette expérience corporelle s’inscrivait aussi sur le plan psychologique et émotionnel affectant le vécu psychologique comprenant peur, angoisse et espoir. CONCLUSION : L’expérience de l’autogreffe est un événement difficile qu’il faudra prendre en considération à travers une approche globale médico-psycho-sociale, pour faciliter son vécu chez l’enfant. 36 LE RÔLE DE LA KINÉSITHÉRAPIE AUPRÈS DU PATIENT HÉMOPHILE A PROPOS DE 30 CAS S. EL YAMANI, M. EL KABABRI, A KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, N. OTMANI, M. KHATTAB Service d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique – Hôpital d’Enfants de Rabat INTRODUCTION : Le kinésithérapeute pratique deux rôles principaux dans la prise en charge thérapeutique d’un enfant hémophile : l’un préventif et l’autre curatif. Le premier rôle étant préventif consiste à orienter le patient selon son état et ses besoins et ainsi lui recommander Les activités sportives qui correspondent le mieux à son profil, Le rôle curatif vise le soulagement des douleurs du patient et ainsi l’aider à regagner de l’amplitude dans ses mouvements. La présente étude se penche sur les soins kinésithérapiques auprès d’un échantillon de 30 patients ayant l’hémophilie suivie au centre d’oncologie et d’hématologie pédiatrique de Rabat. METHODES ET PATIENTS : I L’ECHANTILLON : L’âge des malades pris en charge au niveau du SHOP varie entre 3ans et 30ans dont la majorité sont des enfants inférieurs à 17 ans : -95%de l’hémophilie A et 5% d’hémophilie B II EVALUATION DE L’ETAT DU PATIENT Observation clinique : Bilan morphologique, Bilan de douleur, Bilan articulaire, Bilan musculaire, Bilan respiratoire, Bilan fonctionnelle, Bilan radiographique III INTERVENTIONS Le traitement de la douleur par le massage, la physiothérapie, l’hydrokinésithérapie si disponible ; Le traitement des limitations articulaires par la mobilisation passive, les postures, pouliethérapie, étirement musculaire, contracté relâché ; Traitement d’insuffisance musculaire par la contraction statique afin d’éviter le balayage articulaire, technique de quabat par débordement d’énergie, proprioception ; Traitement des hémarthroses des différentes articulations ; Traitement des hématomes des différents muscles ; Traitement respiratoire pour lutter contre l’encombrement bronchique ; III LES RESULTATS : -97% des hémophiles de type A se sont diagnostiqués de la forme majeure -80% de ces patients atteint d’hémophilie A présentent des hémarthroses (articulations des genoux..), 20% souffre des Hématomes au niveau des muscles Après l’intervention kinésithérapique chez ces 30 patients on a pu obtenir les résultats suivants :-63% des patients ont évolué positivement, et 37%n’ont pas bien évolué vu l’intervention tardive de la kinésithérapie et que l’atteinte est ancienne CONCLUSION : La kinésithérapie occupe une place primordiale dans la prise en charge de l’hémophilie, afin de palier les différentes conséquences orthopédiques et fonctionnelles de la pathologie. 37 TEMOIGNAGES DES ELEVES DE L’ECOLE DU SHOP C. LAKHLIFI, O.HNICHE, M. EL KABABRI, A KILI, L. HESSISSEN, M. EL KHORASSANI, N. OTMANI, M. KHATTAB Service d’Hématologie et Oncologie Pédiatrique – Hôpital d’Enfants de Rabat Nous souhaitons pour cette 12eme édition de Congrès National de SMHOP présenter des témoignages recueillis auprès des enfants de l’école de SHOP. L’objectif étant de montrer les rapports et les ressentis des enfants vis-à-vis de l’espace école et de répondre aux questions : Comment l’école de SHOP accompagne-t-elle les enfants scolarisés atteints de maladie cancéreuses ? Quels sont les rapports et les ressentis des enfants vis-à-vis de l’école ? Comment l’école de SHOP contribue-t-elle à atténuer les taux de déperdition et d’abandon scolaire des enfants issus de villes différentes et ayant des niveaux scolaires très variés ? Un nombre important d’enfants à un stade avancé de la maladie se privent de leur cursus scolaire normal et s’impliquent dans la vie hospitalière en espérant un rétablissement dans un meilleur délai. Ces enfants quittent leurs écoles en raison des absences répétitives et prolongées, en raison d’une incompatibilité de leur apprentissage par rapport à leurs collègues de même classe. Ils sont exposés à des difficultés de réintégration après une rupture scolaire de longue durée, à un redoublement d’année scolaire, ou carrément à un abandon scolaire définitif. Le rapport des enfants à l’école du SHOP est davantage émotionnel. Les enfants n’hésitent pas à exprimer : leur joie d’apprendre ; leur désir de réussir un niveau scolaire, un examen officiel régional soit-il ou local (6eme année primaire et 3eme année du collège) ; leur tristesse d’être absent de leur classe normale et leurs inquiétudes d'être en décalage par rapport à leurs collègues de même niveau ; leur peur d’abandonner leur scolarité etc… Une équipe des enseignants veille au jour le jour à leurs écouter, à recueillir leurs propos pour mieux répondre à leurs besoins d’apprentissage. Depuis 20 ans l’école du SHOP œuvre pour un enseignement personnalisé adapté à leur état de santé et à leur situation psychocognitive. Le suivi éducatif est ajusté par rapport à l’âge de l’enfant, aux programmes et livres scolaires mise en œuvre par le MEN. C’est ainsi que des initiatives encourageantes sont initiées pour répondre à leurs besoins spécifiques et pour exaucés leur rêves tel que réussir l’examen de la 6eme année primaire ou 3eme année collégiale. Souvent, soutenues par leurs écoles d’origines et les instances éducatives territoriales notamment les académies régionales. Les enfants atteints de maladies cancéreuses trouvent dans l’espace école un espace de « divertissement » loin de leur chambre d’hospitalisation « loin de leur chevet » et des espaces de soins au sens large. Bien que pour certains leur état de santé ne leur permet de poursuivre des séquences purement éducatives, ils leurs sont proposés des activités ludiques (jeux éducatifs, ateliers de dessins, ateliers de découpages, manipulation des ordinateurs…), qui correspondent à leurs souhaits de détente, de relaxation et de divertissement. 38