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mon Sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi » (1 Co
11,23-25). Cette transmission, cette Tradition, elle a continuée après Paul, nous la
continuons aujourd’hui chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie et elle continuera
demain. Ainsi, par la célébration de l’Eucharistie, le don d’amour de Jésus est toujours
actuel en tout temps et en tout lieu. Chaque fois que nous la célébrons, Jésus se donne
véritablement à nous. Oui, ce mystère d’amour et de foi est grand. C’est ce que ce que
nous proclamons après le récit du dernier repas de Jésus lorsque le prêtre dit ou
chante : « Il est grand le mystère de la foi ».
Le deuxième grand moment de la messe, c’est la réponse que nous donnons à
l’invitation de Jésus qui nous a dit : « Prenez, mangez, buvez ». Cette réponse, nous la
donnons lorsque que nous nous levons de notre place pour précisément manger le
corps du Seigneur et boire à la coupe de son sang répandu pour nous lorsque nous est
donnée la possibilité de communier au Corps et au Sang du Christ. Nous appelons ce
moment de la messe : la communion. De fait, en prenant et en mangeant le corps du
Seigneur, nous entrons en communion avec lui ou, plus exactement, notre communion
avec lui est fortifiée, augmentée parce que le baptême nous a déjà unis au Christ. Mais
l’expérience nous apprend que la vie émousse parfois notre communion avec le Christ.
La participation à l’Eucharistie fortifie et approfondit cette communion. « Qui mange
ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56). La communion
fait que la vie et l’amour de Jésus coulent dans nos veines. C’est une image, mais cette
image dit quelque chose d’important qui se réalise lorsque nous communions au Corps
du Seigneur. En communiant à la vie donnée de Jésus, notre propre vie est à même de
devenir davantage une vie donnée à Dieu et aux autres, comme fut la vie de Jésus.
C’est cela le but de la communion. C’est pourquoi on ne s’attarde pas à l’Eglise après
la communion. Après une prière prononcée par le prêtre, celui-ci ou le diacre nous
invite à sortir, à rejoindre nos activités et relations habituelles pour y vivre de cet
amour du Christ auquel nous avons communié.
2- Sa dimension horizontale. Je viens de parler de la communion avec le Christ qui se
réalise dans l’Eucharistie. De ce fait, une autre communion se construit et
s’approfondit : c’est la communion entre tous ceux qui communient au même Corps
du Christ. Je vous cite à nouveau la première lettre de saint Paul aux chrétiens de
Corinthe : « Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul