© Hautefeuille, Courbevoie 2009 ► Mai 5e : LA JOIE ◄ Fiche formation vertus
1) La joie, c’est voir la
vie du bon côté
Le pouce du roi
Un roi africain avait un ami
d’enfance qui était très proche
de lui. Cet ami avait une
habitude curieuse : quel que
soit l’événement qui lui arrivait
dans la vie, positif ou négatif,
il disait : « C’est génial ! »
Un jour le roi et son ami
partirent à la chasse. Son ami
prépara les fusils pour le roi.
Mais il fit sans doute une
bêtise, car un des fusils
explosa dans les mains du roi et le priva de son
pouce.
Au moment où cet accident arriva, l’ami dit,
comme d’habitude : « C’est génial ! »
Là le roi, qui était vraiment en colère, lui dit :
« Non, ce n’est pas génial du tout, » et en donna la
preuve à son ami en le jetant en prison.
Un an plus tard, le roi chassait hors de son
royaume et des cannibales le capturèrent et le firent
prisonnier dans leur village. Ils l’attachèrent à un
tronc, mirent du bois autour de lui et s’apprêtèrent à
le faire griller vif pour le manger.
Mais au moment où ils allaient mettre le feu, ils
s’aperçurent qu’il lui manquait un pouce. Une de
leurs croyances étant qu’en le mangeant il leur
arriverait la même chose, ils détachèrent le roi et le
laissèrent partir.
Sur le chemin du retour, exténué, choqué, il se
souvint des circonstances dans lesquelles il avait
perdu son pouce. A peine arrivé, il se fit conduire à la
prison pour parler avec son ami. « Tu avais raison,
mon ami, dit-il, c’était génial que je perde mon
pouce. » Et il raconta à son ami ce qui lui était
arrivé. « Je te supplie de me pardonner de t’avoir
laissé croupir en prison si longtemps. C’était mal de
ma part de t’avoir fait cela.
— Mais non, c’était génial au contraire !
— Qu’est-ce que tu veux dire ? Génial de te jeter
en prison, toi, mon ami ?
— Si je n’avais pas été en prison, j’aurais été avec
toi. Et ils m’auraient mangé. »
Ce qui nous arrive dans la vie ne semble pas
toujours avoir de sens. Mais en gardant une attitude
positive, vous lui trouverez un sens.
2) Jésus et la joie
Jésus est plein de la vraie joie, celle qui, selon
une phrase de St Josémaria, « a ses racines en
forme de croix. » Est-il toujours joyeux ? L’Evangile
ne parle de son humeur que lorsqu’Il en change.
Comme nous, il est parfois transporté de joie (Lc 10,
21) et parfois son âme est « triste jusqu’à la mort »
(Mc 14, 34). Mais ce sont des passions, des
mouvements involontaires de l’âme.
Habituellement, quand il explique le Royaume de
Dieu sous la forme, très plaisante et attrayante, des
paraboles, on peut l’imaginer souriant et aimable.
Il partage aussi les joies de ses amis, participe aux
banquets et aux noces. Sa joie n’est pas bruyante,
mais c’est plutôt une
profonde confiance en
Dieu son Père.
3) Le rire fait du bien
à tous
Le rire a des vertus
thérapeutiques.
Le saviez-vous ?
— Un journaliste améri-
cain atteint d’une grave
maladie — dont les méde-
cins avaient jugé le cas
désespéré — s’est guéri en
s’enfermant chez lui avec,
pour seuls médicaments, un stock de cassettes vidéo
humoristiques.
— Des études très sérieuses de cardiologues ont
montré que le rire était une arme très efficace dans
la prévention des accidents cardio-vasculaires.
— Un bon fou-rire est aussi bénéfique que 10
minutes de relaxation et constitue la meilleure
thérapeutique naturelle pour lutter contre le stress.
— 3 minutes de rire équivalent à 15 minutes
d’exercice physique intense.
— Les clubs du rire ont été lancés en Inde en
1995. On dénombre actuellement plus de 5 000 clubs
du rire, répartis dans plus de 40 pays.
— Le 7 mai est la Journée mondiale du rire.
En ce qui concerne les relations avec les
autres, si vous êtes souriant, vous multipliez par 3
ou 4 les chances de vous faire des amis, d’être
embauché dans une entreprise, de vendre le
produit que vous voulez placer à domicile ou d’être
élu dans une assemblée. Tout simplement parce que
les autres se sentiront mieux accueillis.
« Quand quelque chose ne va pas, il faut
sourire ; c’est si facile et cela arrange tant de
choses ! » (Guy de Larigaudie)
« Avoir un visage souriant, n’est-ce point
comme si l’on avait mis des fleurs à sa fenêtre ? »
(Gaston Courtois)
Mais « personne ne possède la véritable joie s’il
ne vit pas dans la charité » (St Thomas d’Aquin) : il
ne s’agit pas de rire sans raison, mais de vivre de la
vraie joie, qui vient de la certitude d’être fils de
Dieu.
La joie n’est pas seulement le rire, mais un état
d’esprit positif qui plonge ses racines dans la
filiation divine : Dieu est notre Père et Il nous
aime, par conséquent rien de vraiment mauvais ne
peut nous arriver. Dans les pires épreuves, il y a une
issue préparée par Dieu. « Sur cette terre tout peut
s’arranger, sauf la mort : et pour nous la mort c’est
la Vie ! » (St Josémaria, Forge, 1001)
La souffrance elle-même est, pour un chrétien,
une source de joie ; non pas par masochisme, mais
parce que nous savons qu’elle nous fait participer à
la Croix de Jésus, à la Rédemption.
4) Les résolutions de quinzaine
Pour être content,
faire toujours ce que l’on doit
La joie du chrétien, c’est de prier Marie