L`automobile, facteur de progrès et cause de nuisance

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L’automobile, facteur de progrès et cause de nuisance. «corrigé»
1. Introduction
Dégagement du thème et présentation du sujet
L'engouement de notre société pour l'automobile, et même la passion des autos
chez certains hommes qui ont le sentiment de se trouver valorisés par la conduite
d'une machine puissante et remarquable (cf. le mythe du Centaure), n'est plus à
démontrer. Mais la multiplication du nombre des véhicules en circulation et
l'engorgement fréquent des réseaux routiers amènent à se demander si l'automobile
est seulement un «facteur de progrès, si elle n'est pas également «une cause de
nuisances».
Analyse et formulation du problème
Autrement dit si elle n'a pas un double visage. Le problème que nous traiterons
sera donc le suivant: l'image positive de l'auto-mobile, dans notre société,
mérite-t-elle d'être profondément mise en question?
Annonce du plan
Nous exposerons dans un premier temps le lien que l'automobile entretient avec le
progrès puis nous nous interrogerons sur la por-tée des nuisances qu'elle cause.
2. Plan détaillé
2.1. Thèse 1
L'automobile est non seulement un facteur de progrès, elle est même synonyme de
progrès; elle en est l'image même, le sym-bole triomphant. Elle sillonne les
espaces urbains et l'ensemble du pays, elle est la nouveauté belle, visible,
matérialisée.
1) Entraînée et entraînante, elle est entièrement impliquée dans le progrès:
industrie florissante (publicité), matériaux de poin-tes, recherches techniques,
scientifiques (du cheval à la machine).
2) Elle rapproche les individus, facilite la circulation sur les terri-toires,
favorise le développement local, désenclave des commu-nes, stimule les relations
sociales (co-voiturage) etc.
3) Elle est de plus en plus sûre, fiable, sécurisante (électroni-que), étudiée
(journaux critiques spécialisés), testée pour proté-ger, propre (pots
catalytiques, moteurs « propres »)
2.2. Conclusion partielle
La mobilité de l'automobile mime celle du progrès: un mouve-ment rapide vers
l'avant. Cette association est cependant dange-reuse. L'image de l'automobile est
certes fascinante, mais elle est trompeuse.
2.3. Thèse 2
L'automobile traîne avec elle un cortège de nuisances. Elle est un des fléaux de
notre société parce qu'elle est à l'origine:
4) D'accidents de la route (dont le prix de revient est très élevé pour la
collectivité), vols et trafics internationaux, conduites sans permis,
dépassements de vitesse; diverses formes de délits et d'incivisme.
5) Plus grave encore, de nuisances sonores en milieu urbain (rue active, klaxon à
quatre mètres: 80 décibels) affectant les piétons, et surtout de la pollution
urbaine due aux moyens de transports (monoxyde de carbone) qui peut entraîner des
maladies respiratoires. En particulier dans certaines villes, le nuage toxique
est visible à l'œil nu (le « nefos » à Athènes).
6) De pressions sur les pouvoirs publics pour retarder la mise en place d'une
vraie politique de la ville (pressions de la part des constructeurs, des
producteurs de matière première etc.)
3. Conclusion
Récapitulation
Nous avons essayé de montrer que, même si l'automobile joue un rôle essentiel
dans notre société, les nuisances qu'elle cause directement ne sont pas un simple
mauvais côté, mais mettent gravement en péril la santé publique et engagent la
responsabilité de l'État.
Avis personnel
A mon avis, l'automobile est en voie de devenir un fléau social, mais il est
encore possible de renforcer les mesures préventives et éventuellement
répressives vis-à-vis des constructeurs pour qu'ils brident certains moteurs (cf.
le Paris Dakar, et la Formule 1), multiplient les tests de résistance aux chocs,
développent des voitures moins polluantes etc. Les usagers (et surtout les
citadins), de leur côté, devraient changer d'état d'esprit en privilégiant par
exemple les transports en commun et le covoiturage. Une batterie de solutions
existe.
Phrase de clôture
Mais le lien à la voiture, pour certains, ne relève-t-il pas d'une véritable
dépendance? Et notre société, par ailleurs, ne favorise t-elle pas un
individualisme forcené?
Concours national mars 2000
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