Synthèses rédigées modifiables

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Économie 1re année BTS
Chapitre 11 Une répartition inégale des
richesses au niveau mondial
Introduction :
La répartition des richesses mondiales est étudiée à travers le cas AIDINTER qui permet de
mettre en évidence les disparités mondiales de niveau de vie et leur évolution.
L’étude s’appuie notamment sur les indicateurs de mesure des inégalités ainsi que sur la
classification de la Banque mondiale.
La croissance économique mondiale correspond à la création mondiale de richesses et
contribue à l’élévation globale du niveau de vie de la population mondiale. L’augmentation de
la richesse mondiale pourrait s’accompagner d’une réduction des inégalités au profit des plus
pauvres. Or, il semblerait que la réalité démente cette logique optimiste.
Après avoir dressé le constat des inégalités mondiales, nous envisagerons le bilan contrasté de
la croissance mondiale sur les inégalités.
I / Quels constats peut-on dresser à propos de la répartition mondiale des richesses ?
Si la croissance a bien permis une augmentation globale du niveau de vie, les inégalités entre
les plus riches et les plus pauvres ont eu tendance à se creuser aboutissant à une répartition de
plus en plus inégalitaire des richesses mondiales.
A – Les richesses mondiales sont inégalement réparties.
Apprécier les inégalités dans la répartition des richesses suppose de comparer les niveaux de
vie de différents pays (inégalités entre pays) et d’analyser les disparités internes à un pays.
La richesse se répartit de manière très inégale entre les pays : les pays les plus riches (pays
européens et pays d’Amérique du Nord) représentent à peine 14 % de la population mondiale
mais bénéficient de 60 % de la richesse mondiale alors qu’à l’opposé les pays d’Afrique
subsaharienne disposent d’à peine 1,5 % de la richesse mondiale pour un nombre d’habitants
presque équivalent à celui des pays riches. Ceci illustre l’existence d’un clivage Nord/Sud :
sur le plan géographique, les pays riches se situent dans l’hémisphère nord, alors que les pays
pauvres appartiennent à l’hémisphère sud.
Une analyse plus précise peut être menée sur la base d’indicateurs spécifiques : les indicateurs
de richesse et d’inégalités. Ceux-ci ont été étudiés dans les chapitres 6 (PIB/hab, IDH) et 10
(seuil de pauvreté, écarts inter-déciles, indice de Gini). Ils doivent être complétés par les
indices de pauvreté qui permettent d’apprécier le degré de pauvreté d’une population et de
procéder à des comparaisons internationales.
La classification des pays selon la Banque mondiale est basée sur le RNB par habitant tandis
que celle du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) s’appuie sur
l’IDH (Ressource 1 p. 136). Une classification usuelle, mais moins reconnue, perdure : celle
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qui distingue pays avancés, émergents et en développement. Il est à noter qu’elle ne permet
pas d’établir la liste des pays émergents avec certitude (Ressource 1).
Les pays les plus pauvres ou PMA (pays les moins avancés) se caractérisent par un très faible
niveau de RNB par habitant, actuellement compris entre 992 et 1 190 dollars, ainsi que par la
faiblesse de leur indice de capital humain et par leur vulnérabilité économique (Ressource 2
p. 137 et situation du Bangladesh p. 135). Si l’on se réfère au seuil de RNB par habitant des
pays à revenu élevé (12 616 dollars), le rapport est de l’ordre de 1 à 11.
B – La globalisation a accentué les inégalités à travers le monde.
Les pays industrialisés captent la plus grande part de la richesse mondiale. L’Amérique du
nord (USA et Canada) et l’Union européenne ont un poids considérable dans l’économie
mondiale avec, de chaque côté de l’Atlantique, un PIB/PPA sensiblement équivalent (environ
12 milliards de dollars en 2007).
La Triade (États-Unis, Europe, Japon) représente 49 % du PIB mondial en PPA. Les échanges
internationaux sont encore largement organisés autour de trois pôles : Europe de l’Ouest,
Amérique du Nord et Asie du Sud-Est.
II – Qui sont les gagnants et les perdants de la croissance mondiale ?
La croissance mondiale dans un contexte de globalisation a permis une redistribution des
richesses globalement favorable aux pays émergents et défavorable aux PMA (pays les moins
avancés).
A – Les pays émergents ont réussi leur insertion dans les échanges mondiaux et sont
parvenus à un rattrapage économique.
Les pays émergents, contrairement aux pays avancés, connaissent actuellement une forte
croissance.
Leur dynamisme industriel et commercial est dû à une politique d’investissement et
d’ouverture largement soutenue par les États concernés. D’une part les dépenses
d’infrastructures et d’éducation contribuent à la croissance endogène dans ces pays (cf.
chapitre 6). D’autre part, l’ouverture aux échanges de biens et services (cf. chapitre 4)
constitue une opportunité de croissance économique renforcée par l’attractivité pour les IDE
entrants (cf. chapitre 9).
Les quatre chefs de file de ce groupe, Chine, Brésil, Russie et Inde, pourraient, selon le FMI,
accumuler plus de 60 % du PIB mondial en 2050. Leur poids économique s’accroît
considérablement au niveau mondial (Chine).
Cependant, le groupe des pays émergents est loin d’être homogène. Si la plupart de ces pays
connaissent une augmentation de leur niveau de vie, l’Inde fait figure d’exception. De plus, au
sein des pays émergents, des inégalités internes flagrantes (cf. l’extrême pauvreté du monde
paysan en Chine) et, parfois, une grande pauvreté (cf. l’Inde) perdurent.
B – Les PMA restent marginalisés par rapport aux échanges mondiaux et les inégalités
se sont creusées avec les pays avancés.
Les PMA sont des pays très pauvres dans lesquels les droits humains (la satisfaction des
besoins fondamentaux) de la population sont encore non satisfaits pour une part importante de
la population.
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La très grande pauvreté (moins de 2 dollars par jour et par habitant) concerne près d’un
milliard d’habitants. Les raisons sont multiples : dépendance financière et commerciale à
l’égard des pays industrialisés, vulnérabilité face aux crises mondiales, fuite des cerveaux,
instabilité politique, aide internationale insuffisante, corruption…
Selon la Banque Mondiale, en 2007, les PMA se partageaient 1 % du PIB mondial (en dollars
courants) alors qu’ils représentaient 12 % de la population du globe.
Malgré les différentes initiatives internationales telles que l’allégement de la dette des pays
pauvres, une fracture profonde existe entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres.
Conclusion
Le cas abordé dans ce chapitre permet de dresser un panorama des inégalités mondiales de
richesses (entre pays et internes aux pays) et de prendre la mesure des clivages entre les
différentes catégories de pays, de ce double point de vue.
La croissance économique a, certes, permis une augmentation du niveau de vie moyen à
l’échelle mondiale. Toutefois, cette augmentation a été plus rapide dans les pays développés
et les pays émergents que dans les pays les plus pauvres de sorte que les inégalités se sont
creusées.
193 États membres de l'ONU ont adopté, en 2000, les Objectifs du millénaire pour le
développement (OMD) qui concernent : la réduction de l’extrême pauvreté et de la mortalité
infantile, la lutte contre plusieurs épidémies dont le SIDA, l'accès à l’éducation, l’égalité des
sexes, et l'application du développement durable.
Ces objectifs devaient être atteints en 2015 mais au regard des résultats actuels, les
engagements pris ne pourront être tenus.
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