Crédit photo : MAPAQ - Photo : Bernard Drouin
Tétranyque rouge
Nom :
Tétranyque rouge
Nom latin :
Panonychus ulmi
Nom commun anglais :
European Red Mite
Résumé :
Les tétranyques rouges, souvent appelés araignées ou mites rouges, ne sont pas de véritables
insectes mais des acariens, tout comme les mites et les tiques. Avec leurs quatre paires de pattes,
ils ressemblent à de minuscules araignées. Ces petits parasites sont difficiles à dépister mais les
dommages qu'ils causent révèlent leur présence. Une infestation sévère non contrôlée peut entraîner
la chute des feuilles et des fruits et causer le dépérissement rapide des végétaux, surtout par temps
chaud et sec.
Plantes hôtes :
Plusieurs plantes ornementales et fruitières : aubépine, cerisier, conifères, févier, fraisier, frêne,
nerprun, noyer, orme, pommetier, pommier, prunier, robinier, rosier.
Signes et symptômes :
- À peine visibles à l'œil nu, les tétranyques rouges sont difficiles à détecter, mais certains signes
révèlent leur présence.
-
Les dommages se manifestent d'abord sur les jeunes pousses tendres gorgées de sève ; à l'aide de
leurs pièces buccales, ils aspirent le contenu des cellules végétales, ce qui entraîne la décoloration
du feuillage.
- Lors d'une infestation bénigne, des petits points jaunâtres puis des taches pâles marquent le
dessus des feuilles.
-
Lors d'une attaque sévère, les feuilles peuvent jaunir complètement ou prendre un reflet bronzé ou
argenté ; contrairement aux tétranyques à deux points, ils tissent très peu de toiles ; les feuilles
trop atteintes sèchent et tombent prématurément.
- Les plantes infestées manifestent un retard de croissance ; les fruits sont plus petits et tombent
avant d'atteindre la maturité ; une forte infestation peut nuire à la nouaison des fruits de l'année
ainsi qu'à la formation des bourgeons à fruits de l'année suivante.
Description et cycle de développement :
Les tétranyques rouges font partie de la classe des Arachnides, comme les araignées, et de l’ordre
des Acariens, comme les mites et les tiques. Avant de devenir adultes, ils passent par le stade
d’œufs, de larves et de nymphes.
Œufs : Ils sont sphériques et mesurent environ 0,13 mm de diamètre. Ils sont de couleur orange
foncé à rouge vif et sont surmontés d’une soie.
Larves et nymphes : Elles sont semblables aux adultes, mais elles sont plus petites. Les nymphes
sont pourvues de huit pattes tandis que les larves en ont six.
Adultes : Ils possèdent un corps ovoïde de couleur rouge carmin. Leur dos est marqué de quatre
rangées de points blancs sur lesquels naissent de longs poils recourbés. Ils ont quatre paires de
pattes, mais sont dépourvus d’ailes et d’antennes. Les femelles atteignent environ 0,3 mm et les
mâles sont légèrement plus petits.
Les adultes, les nymphes et les larves ne survivent pas à l'hiver. Seuls les œufs hivernent sur les
arbres, abrités entre les écailles des bourgeons et les fissures de l'écorce ou sur les feuilles et les
fruits tombés au sol.
Au printemps, quand les bourgeons commencent à gonfler, les œufs éclosent et les jeunes larves
migrent vers les nouvelles feuilles pour se nourrir. Elles deviennent matures en l'espace de cinq à
vingt jours. Après l'accouplement, les femelles de la première génération pondent leurs œufs sous
les feuilles. Elles vivent une vingtaine de jours au cours desquels elles pondent une vingtaine d'œufs
chacune. Ensuite, les générations se succèdent au rythme du climat : plus la température est
chaude, plus le cycle est rapide.
Généralement, les populations atteignent leur maximum vers la fin du mois de juillet et au début
d'août. Il peut y avoir 6 à 8 générations par année.
Vers la fin de l'été, (mi-août à octobre), les femelles des dernières générations déposent leurs œufs
entre les écailles des bourgeons, les replis de l'écorce, sur le feuillage et le calice des fruits.
Conditions favorables :
Les tétranyques rouges se multiplient plus rapidement par temps chaud et sec, dans les sites peu
aérés. Les automnes et les hivers cléments les favorisent ainsi que toutes les interventions qui
stimulent la croissance de pousses tendres comme les tailles drastiques et les excès d'engrais riche
en azote.
Dépistage :
À l'aide d'une loupe, examiner soigneusement le dessous des feuilles, particulièrement les jeunes
pousses tendres.
Mesures préventives :
- Maintenir les plantes vigoureuses en les fertilisant de façon équilibrée, en les taillant
adéquatement et en les arrosant en période de sécheresse.
- Éviter les excès d'engrais azotés et les tailles trop sévères qui favorisent la prolifération de
nouvelles pousses tendres, plus vulnérables.
- Maintenir le site exempt de débris végétaux.
Méthodes d'intervention :
Contrôle physique :
- Durant la saison de croissance, ratisser les feuilles et les fruits à mesure qu'ils tombent au sol pour
briser le cycle de développement.
- Tailler et détruire les pousses trop infestées.
- Arroser copieusement le feuillage, le tronc et les branches avec un jet d'eau puissant pour déloger
les tétranyques et augmenter le taux d'humidité.
- En période de canicule, asperger régulièrement le feuillage des plantes sensibles pour maintenir le
taux d'humidité élevé.
- Faire les arrosages tôt le matin pour permettre au feuillage de sécher durant le jour ; éviter
toutefois les excès d'eau car cette pratique peut aussi contribuer à augmenter l'incidence des
maladies fongiques.
- À l'automne, ramasser tous les débris végétaux pour réduire la population hivernante, la première
source d'infestation au printemps ; éviter de composter des résidus infestés.
Contrôle biologique :
Favoriser la présence de prédateurs naturels (punaises, coccinelles, larves de syrphes, acariens
prédateurs) en augmentant la diversité des plantes au jardin.
Contrôle chimique :
En dernier recours, utiliser un pesticide à faible impact dont l’ingrédient actif est le savon
insecticide ou l’huile minérale (huile horticole). Lire attentivement l’étiquette du produit et suivre
les recommandations du fabricant.
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Dernière mise à jour : 2012-01-14
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