
Delphine Douçot, MA1,SIE   Joelle von Ballmoos, UNIL  Pierre-Jean Copin, MA3,SIE 
Francesca Gambazzi, MA1, SIE  Matthias Fournier, MA3,SIE 
 
 Travail de séminaire « SIG pour l’environnement », 2006 
 Gestion des réserves naturelles. Exemple de la Grande Cariçaie 
 
 
Liens entre les SIG et les réserves naturelles 
 
 
Les réserves naturelles constituent un territoire protégé pour préserver un patrimoine naturel remarquable et 
menacé.  Les  biotopes  concernés  par  les  réserves  naturelles  possèdent  souvent  un  écosystème  au 
fonctionnement complexe et abritent des liens entre espèces souvent difficiles à distinguer. Les interactions entre 
les divers systèmes, souvent dynamiques, sont difficilement modélisables et la mise en place d’une action peut 
engendrer des conséquences à différents niveaux, thématiques, spatiaux et temporels. Cette complexité en fait 
un  environnement  vulnérable  aux  changements  anthropiques,  mais  aussi  à  l’évolution  naturelle  des  espèces. 
Cette fragilité en fait un milieu rare, qui peut avoir une importance nationale ou même internationale, selon les 
espèces qu’elle abrite. Dans plusieurs pays, elle fait même l’objet de textes de loi cantonaux et fédéraux.
 De part 
ce statut, la sauvegarde de ce milieu et de ces espèces passe par une surveillance et un entretien efficace. 
 
Cette fragilité quant aux facteurs de changement implique que soient pris en compte, lors de chaque décision 
ou  de  chaque  intervention,  de  nombreux  paramètres  et  que  soient  manipulées  d'énormes  quantités 
d'informations. Les outils informatiques apportent dans un contexte un soutien bienvenu. Cependant, pour une 
gestion efficiente, l’outil optimal doit répondre à quelques critères : 
 
  Pouvoir représenter, séparément ou simultanément, des informations issues de différents domaines 
(zoologie, botanique, hydrologie…) 
  Représenter à différentes échelles selon le phénomène étudié 
 Etre en mesure d’évoluer avec les phénomènes naturels  
 
L’interdisciplinarité  qu’abrite  une  réserve  naturelle  demande  que  les  différents  responsables  puissent 
communiquer de manière efficace, s’échanger ou modifier des informations, etc. Nous pouvons donc ajouter que 
l’outil devra pouvoir : 
 
 S’adapter à différentes configurations informatiques 
  Pouvoir permettre une manipulation ou une  modification facile des données par différents utilisateurs 
 
Dans l’ensemble de ces points la demande en information géographique, ainsi que sa représentation dans le 
temps, se trouve au centre de la problématique. En effet, le suivi des observations naturalistes, le suivi précis de 
populations animales dans le cadre de protocoles,…  sont des  informations qui  ont  un  caractère  géographique 
évident et ne peuvent être exploitées efficacement que dans le cadre d’un Système d’Information Géographique. 
Bien sûr, les données qui forment la base de ce SIG sont effectuées sur le terrain. Une fois le travail de saisie 
terminée, le choix des couches de représentation, thématiques et sous-thématiques doit être judicieux afin que le 
SIG mise en place soit optimal pour la gestion de la réserve naturelle. Mais au final, c’est au niveau du traitement 
des  données,  rendu  possible  par  les  fonctions  des  logiciels  informatiques,  que  le  SIG  s’exprime  comme  outil 
d’aide à la gestion des réserves naturelles. 
 
Il faudrait aussi noter que les objectifs d’une réserve naturelle autre à la protection du patrimoine naturel 
(notamment pour une gestion adaptée des milieux naturels et paysagers), sont constitués par : 
 
   Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage.(Suisse) 
Loi de réserves de chasse et de faune sauvage (France)