Cours 1ère ES1 - Histoire La Seconde Guerre mondiale Année 2007 2008 1
Poly 1 : Les causes de la Seconde Guerre mondiale.
TRAVAIL : Complétez les titres de ce plan détaillé simplifié.
Introduction :
A rédiger
Problématique : ……………………………………………………………………………
Annonce du plan
I …………………………………………………………
A) Les conséquences immédiates de « la Grande Guerre » :
- Conséquences économiques désastreuses. Ruines, crises économiques dans certains pays (Italie,
Allemagne...).
- Des tensions politiques et sociales entraînent de profonds bouleversements (révolution russe, création des
PC…).
- Transformation des sociétés (ruine des classes moyennes, dépeuplement des campagnes, militarisation de
la vie politique de certains pays).
B) Paix ou diktat ?
- Traités de paix très durs notamment envers l’Allemagne déclarée responsable de la guerre.
- Une Société des Nations sans moyen et donc inefficace.
C) Des traités contestés.
Par les vaincus mais aussi par des vainqueurs qui les trouvent insuffisants (France) ou trop durs (Les Etats-
Unis ne les ratifieront pas).
II …………………………………………………………
A) La crise économique de « 1929 » avive les rancœurs et favorise l’installation ou le renforcement des
dictatures (Italie, Allemagne, Hongrie…). En 1939, tous les pays d’Europe centrale sont des régimes
autoritaires + Espagne et Portugal.
B) Ayant opté pour l’autarcie, les dictatures s’orientent vers la guerre afin de s’assurer un « espace vital », mais
aussi le débouché nécessaire à la production nationale et l’adhésion populaire autour du chef. Course à
l’armement.
C) Les démocraties sont sur la défensive. Par peur de la guerre, incapacité à mettre en place une économie de
guerre, par méfiance envers l’URSS (certains préférèrent Hitler à Staline).
III …………………………………………………………
Intro : les dictatures s’allient (Pacte Japon/Allemagne et traité d’amitié Italie/Allemagne en 1936) et vont
réaliser des coups de force de plus en plus importants alors que les démocraties semblent incapables de
réagir.
A) Le Japon envahit la Mandchourie (province nord de la Chine) en 1931. Attaque générale de la Chine en 1937
par le Japon.
B) 1938 : Réalisation de l’Anschluss (annexion par l’Allemagne hitlérienne de l’Autriche) après le réarmement
de la Rhénanie (1936). Démembrement de la Tchécoslovaquie.
C) 1939 : La crise ultime. Jusqu’à présent les démocraties et la SDN ne réagissent pas à ces coups de force.
L’attaque de la Pologne à Dantzig par Hitler a entraîné leur réaction. La Grande-Bretagne puis la France
déclare la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939.
Conclusion :
A rédiger
TRAVAIL A FAIRE AU CDI : avec un manuel de première, rédigez des courtes fiches sur les thèmes ou les
personnages suivants :
Les grandes causes de la guerre ; l’Anschluss ; Les conséquences politiques de la crise économique de 1929 ;
fascisme ; nazisme (en intégrant les concepts d’espace vital lebensraum- et de racisme) ; Roosevelt ; Churchill ; De
Gaulle ; Pétain ; Hitler ; Staline ; Mussolini.
Cours 1ère ES1 - Histoire La Seconde Guerre mondiale Année 2007 2008 2
Poly 2 : L’Europe en août 1939.
Les annexions
Les alliances
13 mars 1938 : Anschluss
sept. 38 : les Sudètes annexées suite à la
conférence de Munich.
mars 39 : La Wehrmacht entre dans Prague.
Disparition de la Tchéquie qui
devient un protectorat allemand.
1er septembre 39 : invasion de la Pologne.
Octobre 1936 : traité d’amitié entre Allemagne et
Italie. Proclamation de l’Axe Rome-Berlin.
Novembre 1936 : Pacte anti-komintern (=IIIème
Internationale) entre Berlin et Tokyo.
mai 1939 : Pacte d’acier avec l’Italie et l’Allemagne.
août 39 : Pacte de non-agression germano-
soviétique.
Cours 1ère ES1 - Histoire La Seconde Guerre mondiale Année 2007 2008 3
Poly 3 : Les victoires de l’Axe.
Donnez un titre à cette carte historique : Source : éditions Galée.
=> Surlignez en rouge le tracé de l’extension maximale des
forces de l’Axe.
Cours 1ère ES1 - Histoire La Seconde Guerre mondiale Année 2007 2008 4
Poly 4 : vers « la solution finale »
Document 1 : De l’épuration à l’extermination.
« L'obsession de l'« ordre public » tourna aisément à l'exclusion des « fauteurs de troubles » et des «
parias sociaux ». Le fétichisme de l'hygiène sociale se traduisit sans mal en demande de mesures pour
améliorer l'« hygiène raciale ».
Loin de se limiter à l'Allemagne de l'entre-deux-guerres, les victimes des préjugés sociaux étaient à
portée de main : prostituées, homosexuels, tziganes, criminels de droit commun et autres individus
censés souiller l'image de la nouvelle société en mendiant, en refusant de travailler ou par toute autre
forme de comportement « antisocial ». Au-delà de ces catégories, il y avait bien sûr l'ennemi social et
racial numéro un. les juifs. l'Allemagne se distingua des autres pays à l'égard de ces groupes de «
marginaux », c'est que ce sont les dirigeants suprêmes du pays qui autorisèrent toutes les instances de
pouvoir et de contrôle à rechercher des solutions pour « nettoyer » la société, offrant ainsi le champ le
plus large à des initiatives inhumaines qui pouvaient ignorer, bafouer ou contourner les contraintes de la
légalité. Afin de servir les intérêts acquis de leur organisation, les instances les plus directement
impliquées -l'administration médicale et sanitaire, les autorités juridiques et la police criminelle -
n'allaient pas hésiter à exploiter les grandes lignes de la philosophie nazie de l'État pour mener
campagne en vue de débarrasser la société des « indésirables raciaux », des « éléments nuisibles au
peuple » et « étrangers à la communauté ». Les programmes de stérilisation et d'eugénisme gagnèrent
en attrait. Et surtout, la persécution implacable des juifs, la cible raciale la plus en vue, avait produit
dès avant la guerre des signes de la mentalité qui allait conduire aux chambres à gaz.
La guerre créa alors les circonstances et les occasions d'une radicalisation spectaculaire de la
croisade idéologique du nazisme. Presque du jour au lendemain, des objectifs à long terme devinrent
des objectifs politiques réalistes. La persécution qui avait pris pour cible des minorités sociales
habituellement détestées visa alors toute une population conquise et assujettie. Les juifs, une infime
proportion de la population allemande, n'étaient pas seulement beaucoup plus nombreux en Pologne. Au
sein même de leur pays natal, ils étaient largement méprisés. Aux yeux des brutes qui occupaient le
pays, ils étaient désormais les derniers des derniers.
De même qu'avant la guerre, C'est Hitler qui donna le ton à l'escalade de la barbarie, l'approuva et
l'encouragea. Mais ses actions personnelles ne suffisent pas à expliquer cette escalade. La désintégration
accélérée de tout semblant de gouvernement collégial, la sape de la légalité par un exécutif policier
toujours plus envahissant et les ambitions des chefs SS toujours plus autonomes sont autant de facteurs
qui jouèrent un rôle important. Tous ces processus s'étaient développés dans le Reich lui-même entre
1933 et 1939. Dès lors que l'occupation de la Pologne ouvrit de nouvelles perspectives,-ils allaient
prendre un nouvel élan. Les planificateurs et les organisateurs, les théoriciens de la domination et les
technocrates du pouvoir au sein de la direction SS considéraient la Pologne comme un terrain
d'expérimentation. Ils reçurent carte blanche pour entreprendre plus ou moins ce qu'ils voulaient. La «
vision » du Führer leur donnait la légitimation dont ils avaient besoin. Épaulés par des fonctionnaires
arrivistes et « inventifs », les dirigeants du parti chargés de l'administration civile des différentes régions
de la Pologne estimaient eux aussi « travailler en direction du Führer » dans leurs efforts pour
promouvoir la « germanisation » la plus rapide possible de leurs territoires. »
Extrait de Kershaw Ian, Hitler 1936-1945, Flammarion, 2000 (CDI 943 “19” KER)
Pages 363-364
Cours 1ère ES1 - Histoire La Seconde Guerre mondiale Année 2007 2008 5
Poly 5 : L’extermination des Juifs d’Europe.
Site Internet proposant des articles, des textes de réflexion sur le nocide
nazi : http://www.anti-rev.org/
Document 1 : L'Express du 23/08/2001
Philippe Burrin
"Les nazis voulaient l'Europe d'une seule race"
propos recueillis par Dominique Simonnet
En 1942, l'Europe est allemande. Hitler a conquis un empire gigantesque qui s'étend de la Manche au Caucase,
de la Norvège à l'Afrique du Nord. [...] C'est le racisme qui préside [...] à ce projet?
P.B. : Entièrement. D'abord, on affirme qu'il y a une race allemande, à laquelle appartiennent non seulement les
Autrichiens, les Suisses allemands, les Luxembourgeois, mais également tous les individus d'Europe qui ont pu avoir eu
des ascendants allemands, même s'ils ont perdu par la suite tout contact avec la culture allemande: il reviendra à des
experts "raciaux" de les identifier. Ensuite, on agrège à cette masse allemande les populations parentes dites
"germaniques" comme les Scandinaves, les Hollandais, les Flamands, pour former un peuple maître de quelque 100
millions de personnes. Pour que celui-ci puisse croître rapidement, il faut un "espace vital": Hitler a choisi les terres
situées à l'est de l'Europe. Que fait-on des "sous-hommes" qui s'y trouvent déjà? Réponse logique: on les expulse; ou
bien on les transforme, comme jadis, en esclaves qui aideront aux grands travaux d'aménagement; ou, pour ceux qui
n'ont pas de territoires, comme les Juifs et les Tsiganes, on les extermine.
On imagine Hitler devant une carte de l'Europe: ceux-là, on les garde; ceux-là, on les envoie en Sibérie; ceux-là,
on les extermine...
P.B. : On peut l'imaginer. En 1942, l'Europe allemande se décompose, aux yeux des nazis, en trois sous-ensembles.
D'abord, la chaîne d'Etats alliés et satellites (Croatie, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Italie), qui conservent une certaine
autonomie interne (la Bulgarie, par exemple acceptera de livrer ses Juifs étrangers à Hitler, mais lui refusera ses propres
ressortissants juifs). Deuxième sphère: les pays occupés dits "germaniques" (Danemark, Norvège, Hollande, Belgique),
dont les populations sont censées être "parentes" des Allemands. Hitler veut les assimiler, en réveillant chez eux le
sentiment d'une appartenance culturelle et raciale au grand peuple germanique. La France, elle, se situe entre les deux
sphères.
Quant aux populations de l'Est...
P.B. : C'est la troisième sphère: les pays slaves de l'Est peuplés de "sous-hommes" (Pologne, URSS). Là, sauf pour les
Volksdeutschen, les Allemands mélangés à ces populations, pas question d'assimilation! Le Generalplan Ost, le "plan
Est" de Himmler de juillet 1941, prévoit de déplacer 31 millions de Slaves issus de Pologne, des pays Baltes et de
l'Union soviétique vers la Sibérie et d'installer environ 4 millions de colons allemands sur les terres ainsi "libérées"! […]
Il s'agit donc d'un projet de purification raciale massive.
P.B. : Oui. Les nazis voulaient l'Europe d'une seule race. […]
L'Europe transformée en vaste champ d'expérimentation raciale... C'est un projet quasi scientifique, dans lequel
l'homme n'est plus qu'une simple variable.
P.B. : Le racisme est une idéologie moderne dans la mesure il s'inspire de la science et s'appuie sur la science:
l'Europe nazie est inconcevable sans l'aide des scientifiques - géographes, économistes, urbanistes, biologistes,
médecins et autres experts raciaux - et des administrateurs, aux côtés de la Wehrmacht. Il fallait identifier les gens, les
classer (germanique ou non), les exclure, les déporter, les tuer... C'était un travail bureaucratique considérable, dont la
violence était le coeur. Elle n'était pas qu'un moyen. Mais représentait une valeur en soi, une "loi de la nature". Dès
1940, il y a eu des milliers d'Oradour-sur-Glane à l'Est. En URSS, en Pologne, dans les Balkans, les représailles
allemandes firent des millions de victimes civiles. Plusieurs centaines de milliers de prisonniers soviétiques furent
sélectionnés et fusillés, plus de 2 millions moururent en captivité en quelques mois pendant l'été et l'automne 1941. Les
hommes de Himmler tuèrent, par gazage dans des camions ou par fusillade, des milliers de patients d'établissements
psychiatriques en Pologne et en URSS pour dégager des locaux pour la troupe...
"L'Europe nazie est inconcevable sans l'aide des scientifiques"
Le génocide des Juifs n'est pas une singularité dans ce projet, mais, encore, un développement "logique".
Etait-il inscrit dès l'origine ou la décision fut-elle improvisée, comme le disent certains historiens?
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