Douceur - Frères des Écoles chrétiennes

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VOCABULAIRE LASALLIEN
TRI SUR LE MOT : DOUCEUR
(Douceur) Ils se donneront bien de garde de leur tirer les oreilles, le nez ou les cheveux, ou de
leur jeter la férule ou quelque autre chose pour la leur faire apporter. Toutes ces manières de
corriger ne doivent jamais être pratiquées par les frères étant toutes très indécentes opposées à
la charité et à la douceur chrétienne. (RC, 8, 6)
(Douceur) La gravité, le silence, l'humilité, la prudence, la sagesse, la patience, la retenue, la
douceur, le zèle, la vigilance, la piété, la générosité. (R, 5, 0)
(Douceur) Des vertus propres et particulières aux Frères de la Société, dont les principales sont
exprimées aux articles 14, 15, 16 ci-dessus, de l'union entre les Frères, de la retenue, de la
douceur et de la patience qui leur sont nécessaires, et de l'édification qu'ils doivent donner au
prochain. (R, 10, 2, 25)
(Doux) Pour la sainte communion. Comme le cerf désire la source des eaux, de même mon âme
vous désire, ô mon Dieu; celui qui me mange vivra par moi; goûtez et voyez combien le Seigneur
est doux. (R, 12, 30)
(Doux) Comment il s'est comporté à l'égard de ses écoliers, s'il ne leur a pas été trop rude, trop
doux ou trop familier; s'il ne s'est point laissé aller à l'impatience, si souvent, si rarement, si à
l'égard de tous, si à l'égard de quelques-uns en particulier, par quel esprit et dans quelle
disposition il les a corrigés; lorsqu'il l'a fait si ce n'a point été trop promptement et indifféremment,
surtout à l'égard de quelques-uns ou quelqu'un ou dans l'émotion ou même par passion, et quel
fruit ou mauvais effet ont eu ses corrections. (RD, 1, 31)
(Douceur) Je reconnais en votre sainte présence, ô mon divin Sauveur, le grand besoin que j'ai
d'entrer dans l'esprit du mystère de votre sainte naissance, en pratiquant et imitant les admirables
exemples que vous me donnez. Oh! qu'ils sont dignes d'être imités. Que j'ai besoin, ô mon Dieu,
de simplicité, d'humilité, de douceur, de docilité, de soumission et d'obéissance (Ep 6, 5; 4, 2;
Col 3, 22; 3, 12; Lc 2 51). (EM, 9, 225, 1)
(Doux) Éprouvez combien le Seigneur est doux, et combien ce qu'on vous dit est véritable, vous
qui devez mettre pendant toute votre vie votre affection à obéir. (MD, 12, 1, 2)
1
(Doux) En effet, celui qui obéit par esprit de religion possède en soi toutes les vertus. Il est humble, parce qu'il faut l'être pour être soumis; il est doux, parce que, quelque peine que fasse ce
qu'on commande, il ne faut point se plaindre; il est silencieux, parce qu'un homme obéissant a
perdu l'usage de la parole, et ne sait autre chose que de faire ce qu'on lui commande, sans rien
répliquer; il est patient, parce qu'il souffre tout et porte tous les fardeaux qu'on lui impose; il est
charitable à l'excès, parce que l'obéissance lui fait tout entreprendre pour le bien du prochain.
(MD, 12, 2, 1)
(Douceurs) C'est à quoi manquèrent les trois apôtres qui accompagnaient Jésus-Christ sur la
montagne du Thabor, et qui, peu instruits alors dans les voies de Dieu, s'arrêtaient plus aux
douceurs qu'ils goûtaient dans ce mystère, qu'à contempler la grandeur et la bonté de Dieu, qui
devaient occuper alors tout leur esprit et attirer toutes leurs attentions; ce qui fit que la gloire
extérieure de Jésus-Christ s'évanouit en un moment et disparut à leurs yeux. (MD, 18, 2, 2)
(Douceur) Jésus-Christ, nonobstant la haine que les Juifs lui portaient, et les mauvais desseins
qu'ils avaient contre lui, ne laisse pas de leur parler, sur ce qui le regarde, avec toute la douceur
imaginable; il leur dit une fois qu'il avait fait beaucoup de bonnes oeuvres parmi eux, et qu'il les
priait de lui dire pour laquelle de ces bonnes oeuvres ils voulaient le faire mourir. (MD, 23, 2, 1)
(Douceur) La charité est douce; c'est la seconde qualité que saint Paul donne à la charité. En
effet, ce n'est pas en grondant, en murmurant, en se plaignant hautement, et en querellant, qu'on
témoigne de l'amour et de l'union; c'est en se parlant d'une manière douce et affable, c'est en
s'humiliant même au-dessous de ses Frères; car la parole douce, dit le Sage, rompt le cours de la
colère, mais la parole dure excite la fureur
C'est pourquoi Notre-Seigneur, dans son sermon sur la montagne, dit à ses apôtres: Bienheureux
ceux qui ont la douceur en partage, parce qu'ils posséderont la terre, c'est-à-dire tout le monde;
là possèdent tout le monde, qui possèdent les coeurs de tous les hommes. (MD, 65, 2, 1)
(Doux) C'est à quoi les personnes d'un naturel doux et modéré réussissent aisément: elles
s'insinuent tellement dans le coeur de ceux avec qui ils conversent, et à qui ils ont affaire, qu'ils
les gagnent insensiblement, et obtiennent d'eux tout ce qu'ils souhaitent. C'est ainsi qu'on possède les coeurs, et qu'on leur fait faire tout ce qu'on veut; c'est ainsi que ceux qui sont nés avec
cette heureuse disposition, ou qui l'ont acquise avec le secours de la grâce, se rendent comme les
maîtres des autres, et les tournent comme il leur plaït. (MD 65, 2, 1)
(Douceur) Mais ce n'est pas la seule utilité qu'on se procure par la douceur; le principal est que,
par elle, on acquiert facilement les plus sublimes vertus; c'est par elle qu'on retient ses passions
et qu'on les empêche de s'échapper; c'est par elle qu'on vient à bout de conserver l'union avec
ses Frères. Ne leur parlez jamais qu'avec douceur, et taisez-vous quand vous craignez de parler
autrement. (MD, 65, 2, 2)
2
(Douceur) Ce saint eut une telle douceur et une telle tendresse pour le prochain, et s'étudia si
fort d'étouffer en lui jusqu'aux moindres mouvements de colère, qu'après sa mort, on ne trouva
point de fiel dans son corps; et une personne l'ayant excité à s'impatienter, il lui demanda si elle
voulait lui faire perdre, en un moment ce qu'il avait employé toute sa vie à acquérir.
(MF, 101, 2, 1)
(Douceur) Ce fut cette douceur et cette tendresse pour le prochain, qui fit que saint François de
Sales convertit tant d'âmes à Dieu, et que l'on compte jusqu'à soixante et douze mille hérétiques
qu'il a retirés de l'erreur. En effet, cette vertu lui gagnait le coeur de tous ceux qui l'entretenaient,
et l'affection qu'ils avaient pour lui était un moyen dont il se servait pour les porter à Dieu.
(MF, 101, 3, 1)
(Douceur) Un apostat a même avoué que la douceur et la patience de ce saint, l'avaient fait
rentrer dans le sein de l'Eglise. Avez-vous ces sentiments de charité et de tendresse pour les
pauvres enfants que vous avez à élever ? (MF, 101, 3, 2)
(Douceur) La douceur et la sagesse de saint Léon ont été admirables, et lui ont attiré l'estime et
la vénération des infidèles, même des plus barbares.
Étant pape, l'empereur le pria d'aller parler à Attila, roi des Goths, qui était devant Rome, prêt à
l'assiéger, pour l'engager à se désister de son entreprise; ce que ce saint fit avec tant de sagesse,
d'éloquence et d'efficace, que ce prince barbare fut obligé de se retirer et de laisser l'Italie en paix.
(MF, 114, 1, 1)
(Douceur) Est-ce ainsi que, par votre douceur et votre sagesse, vous obligez ceux qui vous sont
confiés de quitter le vice et le libertinage, et de se donner à la piété? Ces deux moyens, joints à la
prière, ont souvent plus d'effet sur les âmes, que tout autre qu'on puisse s'imaginer.
(MF, 114, 1, 2)
(Douceur) Ce saint, étant Supérieur, s'appliqua à conduire ses religieux avec tant de douceur et
de charité, qu'il gagnait tous les coeurs; et il prit tant de soin d'un jeune religieux malade, qui avait
de la peine à se soumettre à lui et à le reconnaître pour son Supérieur, qu'il le toucha par sa
charité, et l'engagea à se ranger à son devoir. Voyant aussi qu'un abbé traitait rigoureusement
quelques gentilshommes, il lui dit que quand on conduit les jeunes gens avec tant de rigueur, on
ne profite point en les instruisant. (MF, 115, 3, 1)
3
(Douceur) Vous êtes chargés, par votre état, de l'instruction des enfants: profitez des paroles et
de la sage conduite de ce saint (saint Anselme), puisque tout votre soin doit être de leur procurer
l'esprit du christianisme; il faut que vous regardiez l'obligation que vous avez de gagner leur cœur
(par la douceur), comme un des principaux moyens de les engager à vivre chrétiennement.
Faites souvent réflexion, que faute de vous servir de ce moyen, vous les éloigneriez de Dieu, au
lieu de les porter à lui. (MF, 115, 3, 2)
(Douceurs) Enfin le temps vint où Dieu, ayant amolli insensiblement le coeur de saint Augustin,
lui fit entendre une voix qui lui disait intelligiblement: Prenez et lisez; et ayant ouvert un livre des
épîtres de saint Paul, la lecture d'un seul passage le toucha et le convertit. Il se répandit alors, ditil, dans son coeur, comme une lumière qui le mit dans un plein repos, et dissipa toutes les
ténèbres de ses doutes; et dès lors il renonça pour jamais à toutes les espérances du siècle, et
trouva tout d'un coup des douceurs et des plaisirs inconcevables à renoncer aux plaisirs même
des mondains, et à tous leurs vains amusements. (MF, 123, 2, 1)
(Douceurs) Et comme Dieu a coutume de consoler beaucoup ceux qui aiment ce saint exercice,
ce saint se sentait quelquefois comblé de tant de douceurs et de consolations, qu'il était obligé de
s'écrier: C'est assez, Seigneur, c'est assez. (MF, 129, 2, 1)
(Douceur) Cette sainte (sainte Catherine de Sienne), ayant été accusée d'être chrétienne, devant
l'empereur Maximien, qui se trouvait alors à Alexandrie, et cet empereur, voyant qu'il n'avait pu
l'engager par ses raisons à changer de religion et à reprendre le culte des faux dieux, voulut tenter
la voie de la douceur et celle des promesses, pour la gagner et la porter à faire ce qu'il souhaitait
d'elle. (MF, 192, 3, 1)
(Douceur) Tantôt leur donnant de l'horreur pour les péchés auxquels les hommes ont coutume
de tomber, d'autres fois leur proposant des vertus à pratiquer comme la douceur, l'humilité et
ainsi des autres; d'autres fois leur faisant connaître que si leur justice n'était plus abondante que
celle des scribes et des pharisiens (qui ne se mettaient en peine que de l'extérieur), ils n'entreraient point dans le Royaume des cieux. (MR, 196, 2, 2)
(Doux) Qu'ils soient doux et qu'ils aient de la tendresse les uns pour les autres, se pardonnant
mutuellement comme Dieu leur a pardonné par Jésus-Christ. Et qu'ils s'aiment les uns les autres
de même que Jésus-Christ les a aimés. (MR, 198, 3, 2)
(Douceur) N'oubliez pas de leur faire acquérir la douceur et la patience, l'amour et le respect
pour leurs parents et enfin tout ce qui convient à un enfant chrétien et tout ce que notre religion
exige d'eux. (MR, 200, 3, 2)
4
(Douceur) C'est à vous qui êtes les maîtres de ceux que vous conduisez, à prendre tout le soin
possible pour les mettre dans cette liberté des enfants de Dieu, laquelle Jésus-Christ nous a
acquise en mourant pour nous; vous avez besoin pour cela de vous servir de deux moyens à leur
égard. Le premier est la douceur et la patience. Le second est la prudence dans les répréhensions et dans les corrections. (MR, 203, 2, 2)
(Douceur) Le fruit que produisit la sage répréhension de Nathan à David, doit vous faire concevoir combien les corrections que vous ferez à vos disciples avec douceur et charité leur profiteront. (MR, 204, 3, 1)
(Douceur) Je pourvoirai à ce qu'on vous conduise à Dieu avec grâce et non pas avec dureté et il
n'y aura rien que je ne fasse pour procurer votre bien et votre salut, mais agissez donc de votre
côté avec plus de grâce (douceur) et non pas par humeur et passion. (LA, 45, 5)
(Douceur) Ainsi que votre humilité et votre douceur paraissent toujours dans vos discours. "La
langue douce, dit le Sage, rompt ce qu'il y a de plus dur". Rien ne vous rendra plus agréable à
Dieu et aux hommes que ces deux vertus. (LI, 70, 2)
(Douceur) Mais si vous devez parler à vos Frères avec humilité et douceur, vous ne devez pas
moins avoir d'égard de vous conduire de la même sorte envers les externes. C'est ce que saint
Paul exige de tous les chrétiens. (LI, 70, 3)
(Douceur) Il faut aimer ses Frères pour pouvoir les reprendre avec douceur et cordialité, car
sans cela la répréhension ne fait pas ordinairement son fruit. (LI, 71, 3)
(Douceur) Vous chercherez tous les jours les occasions que vous pourrez avoir de rendre
service à ceux contre qui vous avez de l'antipathie. Après avoir fait tous les matins un examen sur
ce sujet, vous prendrez des résolutions que vous mettrez fidèlement en pratique avec douceur et
humilité. (LI, 119, 5)
(Douceur) Prenez garde d'être cordial envers tous, de parler et répondre avec une très grande
douceur et déférence en vous proposant la manière de parler et de répondre de Notre-Seigneur,
lorsqu'on le maltraitait le plus. (LI, 119, 7)
5
(Douceur) Quelque peu de raison que vous paraissent avoir les autres dans leurs sentiments et
souhaits, lorsque vous ne pourrez y condescendre pour observer vos Règles, contentez-les de
paroles de douceur et d'humilité. (LI, 119, 11)
(Douceur) Lorsqu'on vous reprendra de quelque faute que vous n'aurez point faite ou que l'on
vous rebutera, remerciez avec une grande douceur et humilité celles qui en usent ainsi comme
d'une grâce qu'elles vous auront faite, témoignant être disposée à vous corriger. Vous savez bien
que vous ne méritez aucun respect ni déférence ni même aucune approbation. Vous ne méritez
pas seulement d'être écoutée; entrez dans ces sentiments. (LI, 123, 11)
(Douceur) C'est pour cela qu'il y a beaucoup de choses à observer dans l'usage des corrections
qui se pourront faire dans les écoles dont on parlera dans les articles suivants, après avoir
expliqué la nécessité qu'il y a de joindre la douceur avec la fermeté dans la conduite des enfants.
(CE, 15, 0, 2)
(Douceur) Que faut-il donc faire afin que la fermeté ne dégénère point en dureté et la douceur
en langueur et en mollesse ? (CE, 15, 0, 6)
(Douceur) On peut aisément connaître par toutes ces choses, en quoi consiste la trop grande
dureté et la trop grande douceur. Ce qu'il y a à éviter dans l'une et dans l'autre de ces deux
extrémités, afin qu'on ne soit point trop dur, ni trop mou; en sorte qu'on soit ferme pour obtenir la
fin, et doux dans la manière d'y parvenir, et faire paraître une grande charité, accompagnée de
zèle. (CE, 15, 0, 22)
(Douceur) Il faut avoir une longue persévérance, sans permettre cependant que les enfants
aspirent à l'impunité et qu'ils fassent tout ce qu'ils veulent, etc., car on ne doit pas mettre la
douceur en cela; mais il faut savoir qu'elle consiste, en ce que dans les répréhensions qu'on fait,
il ne paraisse rien de dur, ni qui ressente la colère ou la passion, mais qu'on y voie éclater une
gravité de père, une compassion pleine de tendresse et une certaine douceur qui soit cependant
vive et efficace, et qu'il paraisse dans le maître qui reprend ou punit, que c'est une espèce de
nécessité et par zèle du bien commun, qu'il use de la sorte. (CE, 15, 0, 23)
(Douceur) Il faut peu corriger ces sortes d'écoliers pour leurs absences, parce que le lendemain,
ou à la première occasion ils s'absenteront encore, ne faisant pas de réflexion, ni à ce qu'on leur a
dit, ni à la correction qu'ils ont reçue, la légèreté les emportant; on les engagera plutôt à venir à
l'école, par la douceur, et en les engageant par quelque autre raison que par les corrections et
les duretés. (CE, 16, 2, 5)
6
(Douceur) Il ne faut pas non plus avoir un visage gai et libre à l'égard de toutes sortes de
personnes. Il est de l'honnêteté de faire paraître par son visage beaucoup de retenue, lorsqu'on
se trouve avec des personnes à qui on doit un grand respect, et il est de la bienséance d'avoir
toujours un air sérieux et grave en leur présence. Il est aussi de la prudence de n'avoir pas un
visage trop ouvert à l'égard des inférieurs, particulièrement des domestiques; et si on est obligé
d'avoir de la douceur et de la condescendance pour eux, il est aussi de conséquence de ne se
pas familiariser avec eux. (RB, 104, 1, 45)
(Douceur) Il est très indécent d'avoir le front ridé, c'est ordinairement la marque d'un esprit
inquiet et mélancolique, et il faut prendre garde qu'il n'y paraisse rien de rude, mais qu'il ait un air
de sagesse, de douceur et de bienveillance. Le respect qu'on doit avoir pour les autres ne permet
pas, lorsqu'on parle de quelqu'un, qu'on se frappe le front avec le bout du doigt, pour marquer que
c'est une personne arrêtée à son sens et à son propre jugement, ou de frapper avec le doigt
courbé sur le front d'un autre, lorsqu'on veut faire connaître qu'on a ce sentiment de lui.
(RB, 105, 1, 49)
(Douceur) Qu'on se garde bien de frapper quelqu'un, ou de le pousser avec le coude, quand ce
ne serait que par familiarité ou par badinerie; on ne doit jamais en user ainsi quand on veut parler
à quelqu'un, ni même lui porter sa main sur le bras. C'est une manière d'agir bien rustique, de
rebuter quelqu'un qui vient à nous pour nous parler, en levant le bras comme pour le frapper, et
pour l'éloigner de nous, ou en le poussant rudement avec le coude; la douceur, l'humilité et le
respect pour le prochain doivent toujours se faire paraître dans notre conduite. (RB, 111, 1, 109)
(Douceur) Il est bien malhonnête, et c'est même une chose honteuse, de donner des coups de
pieds à d'autres, en quelque partie du corps que ce soit; cela ne peut être permis à personne, non
pas même à un père à l'égard de ses domestiques. Cette sorte de punition est d'un homme
violent et passionné, et non pas d'un chrétien qui ne doit avoir ni faire paraître que de la douceur,
de la modération et de la sagesse dans toute sa conduite. (RB, 114, 1, 134)
(Douceur) Il n'est pas bienséant de contredire personne, à moins que ce ne soit quelqu'un qui
soit beaucoup au-dessous de soi, qui dise des choses hors de propos, et qu'on soit obligé, à
cause des conséquences, de dire le contraire de ce qu'il a avancé; encore faudrait-il le faire avec
tant de douceur et d'honnêteté, que celui qu'on reprend fût comme forcé de n'en avoir que de la
reconnaissance. (RB, 207, 5, 570)
(Douceur) La 3e personne que Jésus gagna à Dieu par une douceur admirable, en se contentant de lui dire de ne plus pécher, fut une femme adultère. Plusieurs Juifs l'étant venus amener à
Jésus, lui demandèrent ce qu'ils devaient faire, la loi leur ordonnant de la lapider; Jésus leur
répondit sur-le-champ, que celui d'entre eux qui était sans péché jetât la première pierre, ce que
pas un d'eux n'ayant osé faire, ils laissèrent cette femme seule avec Jésus, qui ne voulut pas la
condamner non plus qu'aucun de ses accusateurs, mais l'engagea à changer de vie.(DA 104 4 4).
7
(Douceur) Les vertus qui sont opposées aux sept péchés ou vices capitaux sont, l'humilité, le
mépris des richesses et la libéralité, la chasteté, le zèle du bien du prochain, la douceur de coeur,
et le goût de Dieu. (DA, 216, 1, 6)
(Douceur) La douceur, qui est opposée à la colère, est une vertu qui nous fait souffrir avec
égalité d'esprit les maux qui nous arrivent. (DA, 216, 1, 8)
(Doux) La seconde est: Bienheureux sont ceux qui sont doux, car ils posséderont la terre. Ces
doux sont ceux qui se possèdent tellement eux-mêmes que bien loin de s'aigrir, lorsqu'on les
charge d'injures, ils n'en ont pas même le moindre ressentiment. Ils posséderont la terre, parce
que par cette conduite on se rend aisément maître de tout le monde. (DA, 216, 2, 8)
(Douceur) On doit imposer, par exemple, à un orgueilleux et à un ambitieux des humiliations, au
vindicatif des actions de douceur, au gourmand des jeûnes, à l'impudique des macérations corporelles, et toutes ces peines doivent être proportionnées au plaisir qu'ils ont pris en offensant Dieu,
et comme nous avons fait servir nos membres, ainsi que dit saint Paul, à satisfaire nos plaisirs
déréglés, nous devons aussi consacrer nos corps avec la même ardeur, pour ne plus servir qu'à
ce qui regarde la gloire de Dieu, et notre salut; car nous ne ferons pas pénitence, si nous ne
faisons des actions contraires à nos péchés passés: Faites, dit saint Jean, des fruits dignes de
pénitence. (DA, 307, 7, 4)
(Douceur) Il y en a particulièrement trois: Le premier est de se représenter souvent la grande
douceur de Notre-Seigneur qui a paru en bien des occasions, surtout lorsque sur la croix il pria
son Père pour ses ennemis.
Le 2ème est d'étouffer le premier mouvement de colère, et pour cette fin de ne point parler ni agir
qu'il ne soit passé. Le 3ème est de souffrir les défauts du prochain dans la considération qu'il est
bien obligé de souffrir les nôtres. (DB, 2, 16, 12, R)
(Douceur) Ce sont l'humilité, la charité et le zèle du bien du prochain, la libéralité, la chasteté, la
sobriété, la douceur, la dévotion et la diligence. (DB, 2, 17, 7, R)
(Douceur) Qu'est-ce que la douceur ? C'est une vertu qui nous fait souffrir avec égalité d'esprit
les défauts du prochain et les maux qui nous arrivent. (DB, 2, 17, 11, R)
(Douceur) Imiter l'humilité, l'obéissance, la patience, la charité et la douceur que Notre-Seigneur
Jésus-Crist a fait paraître dans sa Passion. (DC, 42, 8, 14, R)
8
(Douceur) Nous devons particulièrement imiter en lui ces quatre vertus: 1. Sa vertu d'humilité. 2.
Sa douceur. 3. Son silence dans les maux. 4. Sa patience et son amour pour les souffrances.
(DC, 42, 13, 12, R)
(Douceur) Ce sont l'humilité, la douceur d'esprit, l'obéissance et la chasteté. (DC, 44, 22, 5, R)
(Douceur) Le premier est de considérer la grande douceur de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
(GA, 19, 7, R)
(Douceur) Qu'est-ce que la douceur ? La douceur est une vertu qui nous fait souffrir avec
égalité d'esprit les défauts du prochain, et les maux qui nous arrivent. (GA, 20, 6, D)
(Douceur) Je ne puis cependant avoir cette union, que par la douceur et par la patience. Donnez-moi, je vous prie, ces deux vertus, et faites que je ne parle, et que je n'agisse que d'une
manière très affable avec tout le monde, que je souffre avec patience et pour l'amour de vous, les
torts, les injures, et les affronts qu'on me pourra faire, que je ne me fasse peine de rien, que je ne
me choque d'aucune chose, et que je sois content de tout ce qui m'arrivera de la part des autres.
(IP, 1, 8. 39)
(Douceurs) Le Saint-Esprit, qui comblera nos coeurs
Par un excès de toutes ses douceurs,
Nous apprendra dans ce sacré séjour
Le beau secret de son divin amour. (CA, 2, 12, 5)
(Douceurs) Un homme faible et misérable
Mange son Dieu:
Brûlons allant à cette table
D'un nouveau feu,
Et goûtons-en bien les douceurs.
Chantons sans cesse: etc. (CA, 2, 22, 8)
(Douceurs) Notre unique tout,
Sevrez notre goût
Des douceurs infâmes,
Et que votre main
Nous donne le pain
Des corps, et des âmes. (CA, 2, 27, 6)
9
(Douceur) En tous lieux de ses louanges
Faisons retentir les airs,
Et mêlons avec les anges, bis
La douceur de nos concerts. (CA, 3, 4, 2)
(Douceur) Lorsque dévotement la bouche le profère,
Le coeur plein de douceur ne sent plus de misère,
Le plus cruel tourment aussitôt devient doux,
Et ce nom si charmant se rend propice à tous. (CA, 3, 6, 4)
(Douceur) Qu'un coeur dont Jésus est le maître
Sent de douceur à le servir;
Mais pour goûter ce doux plaisir
Il faut le bien connaître. (CA, 3, 7. 6)
(Douceurs) Je vois en mille fleurs
Des fruits pleins de douceurs,
Une terre féconde
Où le Ciel est toujours serein,
Où brille le soleil divin,
Qui réjouit le monde. (CA, 3. 19, 2)
(Douceur) Agneau de Dieu, dont la douceur
Ne permet pas que la justice
Exerce sur nous sa rigueur,
En nous condamnant au supplice.
Nous mettons notre espoir en vous, etc. (CA, 3, 20, 19)
(Douceur) En tous lieux de ses louanges,
Faisons retentir les airs,
Et mêlons avec les anges, (bis)
La douceur de nos concerts. (CB, 2, 6, 2)
(Douceur) Lorsque dévotement la bouche le profère,
Le coeur plein de douceur, ne sent plus de misère,
Le plus cruel tourment, aussitôt devient doux,
Et ce nom si charmant, se rend propice à tous. (CB, 2, 13, 3)
10
(Douceur) Il veut vous ôter l'innocence,
Son but est de vous la ravir,
Par force ou par douceur, par ruse ou violence,
Par un vice ou par l'autre il veut vous asservir,
Il veut vous ôter, etc. (CB, 3, 18, 4)
(Douceur) Votre douceur m'avait surpris,
Je la croyais parfaite,
Mais j'en connais enfin le prix,
Et mon coeur la rejette;
Retirez-vous, je suis vainqueur,
Fuyez sans plus attendre,
Je vous avais donné mon coeur,
Je viens de le reprendre. (CB, 3, 20, 2)
(Douceur) Qu'un coeur dont Jésus est le maître,
Sent de douceur à le servir,
Mais pour goûter ce doux plaisir,
Il faut le bien connaître. (CB, 3, 21, 6)
(Douceur) Homme rebelle,
Aux ordres de ton créateur,
En vain ton âme criminelle,
Cherche ici-bas quelque douceur,
Homme rebelle. (CB, 4, 26, 4)
(Douceur) Contre le plus sanglant outrage,
Il n'exerça que sa douceur;
La moindre injure nous engage,
A nous venger avec fureur. (CB, 4, 35, 9)
(Douceurs) On ne voit ici-bas, que douceurs imparfaites,
Les plus charmants plaisirs, n'y sont pas sans ennui,
C'est pour un Dieu que nos âmes sont faites, bis
Et nous devons n'aimer que lui. (CB, 5, 38, 1)
11
(Douceur) Ah! quel bonheur,
Un Dieu nous aime,
Ah! quel bonheur,
Quelle douceur,
Nous devons tous l'aimer de même,
Qu'il règne seul dans notre coeur.
Ah! quel bonheur,
Un Dieu nous aime,
Ah! quel bonheur.
Quelle douceur. (CB, 5, 42, 1)
(Douceur) Ah! quel bonheur en recevrait mon âme,
O quelle joie ressentirait mon coeur!
Ces entretiens me donneraient le calme
Étant comblé de leur grande douceur. (CB, 5, 43, 2)
(Douceur) Tu préviens la douceur qui m'est promise aux Cieux,
Je suis heureux par ta présence,
Et je sens que même en ces lieux,
Mon bonheur éternel commence. (CB, 6, 48, 9)
(Douceur) Qu'une pareille visite,
Me comblerait de douceur,
Est-il rien de plus flatteur,
A le souhaiter tout m'excite,
Mais ai-je d'Élisabeth,
Les vertus et le mérite,
Mais ai-je d'Élisabeth,
L'amour dont elle brûlait. (CB, 6, 55, 4)
(Douceurs) Enfin l'hiver a passé,
Les glaçons sont fondus,
Et le vent ne souffle plus,
Enfin l'hiver a passé,
Les tempêtes et les pluies ont cessé;
Vierge, les douleurs,
Les cris et les pleurs,
Font place aux douceurs,
Dont vous fait part le Seigneur.
Vierge, les douleurs,
Les cris et les pleurs,
Ne sauraient plus troubler votre coeur. (CB, 7, 63, 2)
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