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VOCABULAIRE LASALLIEN
TRI SUR LE MOT : DOUCEUR
(Douceur) Ils se donneront bien de garde de leur tirer les oreilles, le nez ou les cheveux, ou de
leur jeter la férule ou quelque autre chose pour la leur faire apporter. Toutes ces manières de
corriger ne doivent jamais être pratiquées par les frères étant toutes très indécentes opposées à
la charité et à la douceur chrétienne. (RC, 8, 6)
(Douceur) La gravité, le silence, l'humilité, la prudence, la sagesse, la patience, la retenue, la
douceur, le zèle, la vigilance, la piété, la générosité. (R, 5, 0)
(Douceur) Des vertus propres et particulières aux Frères de la Société, dont les principales sont
exprimées aux articles 14, 15, 16 ci-dessus, de l'union entre les Frères, de la retenue, de la
douceur et de la patience qui leur sont nécessaires, et de l'édification qu'ils doivent donner au
prochain. (R, 10, 2, 25)
(Doux) Pour la sainte communion. Comme le cerf désire la source des eaux, de même mon âme
vous désire, ô mon Dieu; celui qui me mange vivra par moi; goûtez et voyez combien le Seigneur
est doux. (R, 12, 30)
(Doux) Comment il s'est comporté à l'égard de ses écoliers, s'il ne leur a pas été trop rude, trop
doux ou trop familier; s'il ne s'est point laissé aller à l'impatience, si souvent, si rarement, si à
l'égard de tous, si à l'égard de quelques-uns en particulier, par quel esprit et dans quelle
disposition il les a corrigés; lorsqu'il l'a fait si ce n'a point été trop promptement et indifféremment,
surtout à l'égard de quelques-uns ou quelqu'un ou dans l'émotion ou même par passion, et quel
fruit ou mauvais effet ont eu ses corrections. (RD, 1, 31)
(Douceur) Je reconnais en votre sainte présence, ô mon divin Sauveur, le grand besoin que j'ai
d'entrer dans l'esprit du mystère de votre sainte naissance, en pratiquant et imitant les admirables
exemples que vous me donnez. Oh! qu'ils sont dignes d'être imités. Que j'ai besoin, ô mon Dieu,
de simplicité, d'humilité, de douceur, de docilité, de soumission et d'obéissance (Ep 6, 5; 4, 2;
Col 3, 22; 3, 12; Lc 2 51). (EM, 9, 225, 1)
(Doux) Éprouvez combien le Seigneur est doux, et combien ce qu'on vous dit est véritable, vous
qui devez mettre pendant toute votre vie votre affection à obéir. (MD, 12, 1, 2)
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(Doux) En effet, celui qui obéit par esprit de religion possède en soi toutes les vertus. Il est hum-
ble, parce qu'il faut l'être pour être soumis; il est doux, parce que, quelque peine que fasse ce
qu'on commande, il ne faut point se plaindre; il est silencieux, parce qu'un homme obéissant a
perdu l'usage de la parole, et ne sait autre chose que de faire ce qu'on lui commande, sans rien
répliquer; il est patient, parce qu'il souffre tout et porte tous les fardeaux qu'on lui impose; il est
charitable à l'excès, parce que l'obéissance lui fait tout entreprendre pour le bien du prochain.
(MD, 12, 2, 1)
(Douceurs) C'est à quoi manquèrent les trois apôtres qui accompagnaient Jésus-Christ sur la
montagne du Thabor, et qui, peu instruits alors dans les voies de Dieu, s'arrêtaient plus aux
douceurs qu'ils goûtaient dans ce mystère, qu'à contempler la grandeur et la bonté de Dieu, qui
devaient occuper alors tout leur esprit et attirer toutes leurs attentions; ce qui fit que la gloire
extérieure de Jésus-Christ s'évanouit en un moment et disparut à leurs yeux. (MD, 18, 2, 2)
(Douceur) Jésus-Christ, nonobstant la haine que les Juifs lui portaient, et les mauvais desseins
qu'ils avaient contre lui, ne laisse pas de leur parler, sur ce qui le regarde, avec toute la douceur
imaginable; il leur dit une fois qu'il avait fait beaucoup de bonnes oeuvres parmi eux, et qu'il les
priait de lui dire pour laquelle de ces bonnes oeuvres ils voulaient le faire mourir. (MD, 23, 2, 1)
(Douceur) La charité est douce; c'est la seconde qualité que saint Paul donne à la charité. En
effet, ce n'est pas en grondant, en murmurant, en se plaignant hautement, et en querellant, qu'on
témoigne de l'amour et de l'union; c'est en se parlant d'une manière douce et affable, c'est en
s'humiliant même au-dessous de ses Frères; car la parole douce, dit le Sage, rompt le cours de la
colère, mais la parole dure excite la fureur
C'est pourquoi Notre-Seigneur, dans son sermon sur la montagne, dit à ses apôtres: Bienheureux
ceux qui ont la douceur en partage, parce qu'ils posséderont la terre, c'est-à-dire tout le monde;
là possèdent tout le monde, qui possèdent les coeurs de tous les hommes. (MD, 65, 2, 1)
(Doux) C'est à quoi les personnes d'un naturel doux et modéré réussissent aisément: elles
s'insinuent tellement dans le coeur de ceux avec qui ils conversent, et à qui ils ont affaire, qu'ils
les gagnent insensiblement, et obtiennent d'eux tout ce qu'ils souhaitent. C'est ainsi qu'on possè-
de les coeurs, et qu'on leur fait faire tout ce qu'on veut; c'est ainsi que ceux qui sont nés avec
cette heureuse disposition, ou qui l'ont acquise avec le secours de la grâce, se rendent comme les
maîtres des autres, et les tournent comme il leur plaït. (MD 65, 2, 1)
(Douceur) Mais ce n'est pas la seule utilité qu'on se procure par la douceur; le principal est que,
par elle, on acquiert facilement les plus sublimes vertus; c'est par elle qu'on retient ses passions
et qu'on les empêche de s'échapper; c'est par elle qu'on vient à bout de conserver l'union avec
ses Frères. Ne leur parlez jamais qu'avec douceur, et taisez-vous quand vous craignez de parler
autrement. (MD, 65, 2, 2)
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(Douceur) Ce saint eut une telle douceur et une telle tendresse pour le prochain, et s'étudia si
fort d'étouffer en lui jusqu'aux moindres mouvements de colère, qu'après sa mort, on ne trouva
point de fiel dans son corps; et une personne l'ayant excité à s'impatienter, il lui demanda si elle
voulait lui faire perdre, en un moment ce qu'il avait employé toute sa vie à acquérir.
(MF, 101, 2, 1)
(Douceur) Ce fut cette douceur et cette tendresse pour le prochain, qui fit que saint François de
Sales convertit tant d'âmes à Dieu, et que l'on compte jusqu'à soixante et douze mille hérétiques
qu'il a retirés de l'erreur. En effet, cette vertu lui gagnait le coeur de tous ceux qui l'entretenaient,
et l'affection qu'ils avaient pour lui était un moyen dont il se servait pour les porter à Dieu.
(MF, 101, 3, 1)
(Douceur) Un apostat a même avoué que la douceur et la patience de ce saint, l'avaient fait
rentrer dans le sein de l'Eglise. Avez-vous ces sentiments de charité et de tendresse pour les
pauvres enfants que vous avez à élever ? (MF, 101, 3, 2)
(Douceur) La douceur et la sagesse de saint Léon ont été admirables, et lui ont attiré l'estime et
la vénération des infidèles, même des plus barbares.
Étant pape, l'empereur le pria d'aller parler à Attila, roi des Goths, qui était devant Rome, prêt à
l'assiéger, pour l'engager à se désister de son entreprise; ce que ce saint fit avec tant de sagesse,
d'éloquence et d'efficace, que ce prince barbare fut obligé de se retirer et de laisser l'Italie en paix.
(MF, 114, 1, 1)
(Douceur) Est-ce ainsi que, par votre douceur et votre sagesse, vous obligez ceux qui vous sont
confiés de quitter le vice et le libertinage, et de se donner à la piété? Ces deux moyens, joints à la
prière, ont souvent plus d'effet sur les âmes, que tout autre qu'on puisse s'imaginer.
(MF, 114, 1, 2)
(Douceur) Ce saint, étant Supérieur, s'appliqua à conduire ses religieux avec tant de douceur et
de charité, qu'il gagnait tous les coeurs; et il prit tant de soin d'un jeune religieux malade, qui avait
de la peine à se soumettre à lui et à le reconnaître pour son Supérieur, qu'il le toucha par sa
charité, et l'engagea à se ranger à son devoir. Voyant aussi qu'un abbé traitait rigoureusement
quelques gentilshommes, il lui dit que quand on conduit les jeunes gens avec tant de rigueur, on
ne profite point en les instruisant. (MF, 115, 3, 1)
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(Douceur) Vous êtes chargés, par votre état, de l'instruction des enfants: profitez des paroles et
de la sage conduite de ce saint (saint Anselme), puisque tout votre soin doit être de leur procurer
l'esprit du christianisme; il faut que vous regardiez l'obligation que vous avez de gagner leur cœur
(par la douceur), comme un des principaux moyens de les engager à vivre chrétiennement.
Faites souvent réflexion, que faute de vous servir de ce moyen, vous les éloigneriez de Dieu, au
lieu de les porter à lui. (MF, 115, 3, 2)
(Douceurs) Enfin le temps vint Dieu, ayant amolli insensiblement le coeur de saint Augustin,
lui fit entendre une voix qui lui disait intelligiblement: Prenez et lisez; et ayant ouvert un livre des
épîtres de saint Paul, la lecture d'un seul passage le toucha et le convertit. Il se répandit alors, dit-
il, dans son coeur, comme une lumière qui le mit dans un plein repos, et dissipa toutes les
ténèbres de ses doutes; et dès lors il renonça pour jamais à toutes les espérances du siècle, et
trouva tout d'un coup des douceurs et des plaisirs inconcevables à renoncer aux plaisirs même
des mondains, et à tous leurs vains amusements. (MF, 123, 2, 1)
(Douceurs) Et comme Dieu a coutume de consoler beaucoup ceux qui aiment ce saint exercice,
ce saint se sentait quelquefois comblé de tant de douceurs et de consolations, qu'il était obligé de
s'écrier: C'est assez, Seigneur, c'est assez. (MF, 129, 2, 1)
(Douceur) Cette sainte (sainte Catherine de Sienne), ayant été accusée d'être chrétienne, devant
l'empereur Maximien, qui se trouvait alors à Alexandrie, et cet empereur, voyant qu'il n'avait pu
l'engager par ses raisons à changer de religion et à reprendre le culte des faux dieux, voulut tenter
la voie de la douceur et celle des promesses, pour la gagner et la porter à faire ce qu'il souhaitait
d'elle. (MF, 192, 3, 1)
(Douceur) Tantôt leur donnant de l'horreur pour les péchés auxquels les hommes ont coutume
de tomber, d'autres fois leur proposant des vertus à pratiquer comme la douceur, l'humilité et
ainsi des autres; d'autres fois leur faisant connaître que si leur justice n'était plus abondante que
celle des scribes et des pharisiens (qui ne se mettaient en peine que de l'extérieur), ils n'entre-
raient point dans le Royaume des cieux. (MR, 196, 2, 2)
(Doux) Qu'ils soient doux et qu'ils aient de la tendresse les uns pour les autres, se pardonnant
mutuellement comme Dieu leur a pardonné par Jésus-Christ. Et qu'ils s'aiment les uns les autres
de même que Jésus-Christ les a aimés. (MR, 198, 3, 2)
(Douceur) N'oubliez pas de leur faire acquérir la douceur et la patience, l'amour et le respect
pour leurs parents et enfin tout ce qui convient à un enfant chrétien et tout ce que notre religion
exige d'eux. (MR, 200, 3, 2)
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(Douceur) C'est à vous qui êtes les maîtres de ceux que vous conduisez, à prendre tout le soin
possible pour les mettre dans cette liberté des enfants de Dieu, laquelle Jésus-Christ nous a
acquise en mourant pour nous; vous avez besoin pour cela de vous servir de deux moyens à leur
égard. Le premier est la douceur et la patience. Le second est la prudence dans les répréhen-
sions et dans les corrections. (MR, 203, 2, 2)
(Douceur) Le fruit que produisit la sage répréhension de Nathan à David, doit vous faire conce-
voir combien les corrections que vous ferez à vos disciples avec douceur et charité leur profite-
ront. (MR, 204, 3, 1)
(Douceur) Je pourvoirai à ce qu'on vous conduise à Dieu avec grâce et non pas avec dureté et il
n'y aura rien que je ne fasse pour procurer votre bien et votre salut, mais agissez donc de votre
côté avec plus de grâce (douceur) et non pas par humeur et passion. (LA, 45, 5)
(Douceur) Ainsi que votre humilité et votre douceur paraissent toujours dans vos discours. "La
langue douce, dit le Sage, rompt ce qu'il y a de plus dur". Rien ne vous rendra plus agréable à
Dieu et aux hommes que ces deux vertus. (LI, 70, 2)
(Douceur) Mais si vous devez parler à vos Frères avec humilité et douceur, vous ne devez pas
moins avoir d'égard de vous conduire de la même sorte envers les externes. C'est ce que saint
Paul exige de tous les chrétiens. (LI, 70, 3)
(Douceur) Il faut aimer ses Frères pour pouvoir les reprendre avec douceur et cordialité, car
sans cela la répréhension ne fait pas ordinairement son fruit. (LI, 71, 3)
(Douceur) Vous chercherez tous les jours les occasions que vous pourrez avoir de rendre
service à ceux contre qui vous avez de l'antipathie. Après avoir fait tous les matins un examen sur
ce sujet, vous prendrez des résolutions que vous mettrez fidèlement en pratique avec douceur et
humilité. (LI, 119, 5)
(Douceur) Prenez garde d'être cordial envers tous, de parler et répondre avec une très grande
douceur et déférence en vous proposant la manière de parler et de répondre de Notre-Seigneur,
lorsqu'on le maltraitait le plus. (LI, 119, 7)
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