Secrétariat Exécutif Sud Expert Plantes Rapport d’activité du dossier numéro : 347 1er RAPPORT D’ACTIVITÉS ANNUEL Titre du projet : Eco-biogéographie et phylogénie moléculaire du genre Cedrelopsis (Ptaeroxylaceae-Sapindales) endémique de Madagascar Pays porteur du projet : MADAGASCAR Coordinateur du projet : Harison RABARISON Institution de rattachement du coordinateur de projet : Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo Correspondant SEP : Sylvain RAZAFIMANDIMBISON Montant total de la contribution SEP : 25 K€ Auteur(s) du rapport d’activité : Harison RABARISON et Milijaona RANDRIANARIVELOJOSIA Date de(s) signature(s) : Annexe 1 .................................. page 8 Annexe 2 .................................. page 12 Annexe 3 .................................. page 13 Résumé du rapport d’activités : Ce rapport porte sur l’état d’avancement du projet SEP 347 Cedrelopsis-Madagascar. Les axes d’activités prédéfinis sont : 1- Synthèse de bibliographies relatives aux caractéristiques systématiques, écologiques et biogéographiques d’une part, et à la phylogénie moléculaire des huit espèces du genre Cedrelopsis d’autre part (Cedrelopsis procera J. F. Leroy, C. gracilis J. F. Leroy, C. rakotozafyi Cheek & Lescot, C. ambanjensis J. F. Leroy, C. longibracteata J. F. Leroy, C. trivalvis J. F. Leroy, C. microfoliolata J. F. Leroy, C. grevei Baillon) Remarque et observation : activités continues, réalisation estimée à 50%. 1 2- Analyse cartographique pour identifier les zones et sites d’études potentiels (pédologie, géologie, types de végétation ou d’habitat, distribution des espèces cibles : zones d’occurrence et d’occupation) Remarque et observation : activités continues, réalisation estimée à 80%. 3- Collecte de données qualitatives (formes biologiques, phénologie, etc.), et quantitatives (abondance numérique, hauteur totale, hauteur de fût, DBH, recouvrement, densité de peuplement, potentialité de régénération, nombre de sous populations, etc.) ; d’échantillons d’herbiers et de matériel végétal (écorce de tige et feuilles) pour l’analyse phylogénétique et éventuellement pour l’étude phytochimique. Remarque et observation : activités continues, réalisation estimée à 50%. 4- Enquêtes socio-économiques et d’étude ethnobotanique pour connaître les valeurs locales et les modes d’utilisation des ressources cibles et surtout les pressions et menaces pesant sur leurs habitats. Remarque et observation : activités continues, réalisation estimée à 50%. 5- Typage moléculaire pour l’étude phylogénétique : études systématiques et phylogénétiques basées sur les caractères morphologiques et les données moléculaires ont été initiées en collaboration avec MNHN de Paris. Concernant l’utilisation de marqueurs, plusieurs tests ont été effectués pour déterminer leur spécificité par rapport aux groupes d’espèces de plantes étudiées. Remarque et observation : activités continues, réalisation estimée à 20%. 6- Mise à jour et élaboration des cartes de distribution de ces espèces et leurs sous populations et populations (habitats potentiels, densité de populations, zone d’occurrence, nombre de sous populations, prédiction du futur déclin de populations), évaluation de risque d’extinction de ces espèces sur la base des catégories et critères de la « Liste Rouge » établie par UICN en 1994 modifiée par Keith (1997) pour les espèces végétales (niveau espèce et niveau habitat). Remarque et observation : activités continues, réalisation estimée à 40%. 7- Elaboration d’un plan de gestion de conservation durable de ces espèces cibles et de leurs habitats : compilation des informations sur les espèces (caractéristiques floristiques et la taille de sous populations) et sur leurs habitats (analyse structurale et évaluation de l’état de conservation). Remarque et observation : activités continues, réalisation estimée à 25%. 8- Développement de stratégie de gestion durable - suivant un cadre logique décrivant les objectifs, les activités, les résultats et les indicateurs, de ces espèces et leurs habitats sera élaborée et diffusée plus tard auprès de partenaires ou opérateurs environnementaux concernés pour améliorer l’approche et la mise en pratique de la conservation de la biodiversité en particulier les espèces cibles. Remarque et observation : activités continues, réalisation estimée à 25%. 2 1. Objectifs : (Environ une demi-page -Rappelez les objectifs du projet, tels qu’ils ont été présentés dans le formulaire définitif soumis à Sud Expert Plantes) Dans le cadre du présent projet, les grandes lignes suivantes sont visées : (i) proposer une stratégie de conservation et de gestion durable des populations de Cedrelopsis ; (ii) évaluer rigoureusement la position phylogénétique familiale de Cedrelopsis au sein de l’ordre Sapindales ; (iii) tester pour la première fois la monophylie de Cedrelopsis tel qu’il circonscrit actuellement (Leroy & Lescot, 1991) et définir les relations phylétiques entre les différences espèces de Cedrelopsis ; et (iv) déterminer l’origine biogéographique du genre. Les objectifs spécifiques relatifs à ces travaux d’études sont : - Décrire les caractéristiques écologiques de ces espèces et leurs habitats - Connaître la potentialité des différents habitats naturels (forêt dense sèche, forêt dense humide, forêt littorale, fourré xérophile) en ces huit espèces - Cartographier la répartition spatiale de ces huit espèces de Cedrelopsis - Connaître l’importance d’utilisation et/ou d’exploitation (typologie) de ces espèces (construction, ébénisterie, médicinales, huiles essentielles, bois de chauffe, etc …) et leurs valeurs locales par les populations. - Connaître l’importance socio-économique de la filière Cedrelopsis - Décrire la distribution biogéographique de ces espèces (sous populations et populations : à l’intérieur et en dehors des Aires Protégées) - Etudier et connaître la position phylogénétique du genre Cedrelopsis au sein de l’ordre Sapindales et comprendre le processus probable des radiations évolutives sur l’île vue la diversité des espèces et des conditions écologiques, climatiques et biogéographiques. - Evaluer le statut de conservation et le risque d’extinction de ces espèces suivant les critères UICN - Elaborer un plan de gestion de conservation durable de ces espèces avec leurs habitats Les hypothèses suivantes ont été avancées pour la mise en œuvre de ces études : - Les habitats naturels se heurtent à une importante dégradation - Les espèces de Cedrelopsis sont soumises à un état d’exploitation excessive sous différents aspects. - Les sous populations et populations de Cedrelopsis se trouvant en dehors du réseau des Aires Protégées sont soumises à des fortes pressions. - Les études approfondies du genre Cedrelopsis avec ses huit espèces sur les plans systématiques, écologiques et biogéographiques d’une part et d’autre part la phylogénie moléculaire peuvent aider les scientifiques en particulier les botanistes à connaître la position systématique et comprendre les processus relatifs aux radiations évolutives sur l’île et de déterminer l’origine biogéographique du genre Cedrelopsis. 3 2. Partenariat : (Rappelez les partenaires du projet dans le tableau suivant – Rajoutez des lignes si nécessaire)) Nom Harison RABARISON Intitulé EnseignantChercheur Tutelle Département de Biologie et Ecologie Végétales Sylvain Georges RAZAFIMANDIMBISON EnseignantChercheur Michel RATSIMBASON Chercheur Stephan Richard RAKOTONANDRASANA Assistant de recherche Department of Botany, Bergius Foundation Centre National de Recherches Appliquées Pharmaceutiques Centre National de Recherches Appliquées Pharmaceutiques Thomas HAEVERMANS Milijaona RANDRIANARIVELOJOSIA EnseignantChercheur Chargé de Recherche Museum National d’Histoire Naturelle Institut Pasteur de Madagascar Andriamalala RAKOTONDRAFARA Etudiant Stagiaire Centre National de Recherches Appliquées Pharmaceutiques Compétence -Ecologie et Conservation de la biodiversité -Etudes d’impact Environnementales Taxonomie et Phylogénie Pharmacologie et phytochimie Localisation Faculté des Sciences Université d’Antananarivo, Madagascar Stockholm University, Sweden CNARP Antananarivo, Madagascar Ethnobotanique et Ecologie CNARP Antananarivo, Madagascar Taxonomie et Phylogénie Pharmacologie, phytochimie Maladies transmissibles et pathologies tropicales Ethnobotanique et Ecologie Paris - France IPM Antananarivo Madagascar CNARP Antananarivo, Madagascar 3. Méthodologie et moyens mis en œuvre : (maximum une demi-page) Lors de l’année 1 du présent projet, entre juin et Octobre 2008, nous avons pu entreprendre deux principales missions de terrain incluant plusieurs sites d’études suivant la distribution potentielle des espèces cibles du genre Cedrelopsis. L’approche méthodologique adoptée se résume comme suit : - la compilation des informations bibliographiques (espèces et habitats, pressions et menaces, description taxonomique de taxa) - la consultation de spécimens d’herbiers disponibles (DBEV, TAN, TEF, MNHN) pour voir les différents types d’échantillons et leurs caractéristiques et identités - l’analyse cartographique (pédologie, géologie, types de végétation - habitats, distribution de ces espèces) pour identifier les zones et sites d’études potentiels 4 - - - les descentes sur terrain en vue d’observations et d’inventaires écologiques. Deux grandes tournées dont une sur l’axe nord et une autre sur l’axe sud de Madagascar, ont été effectuées couvrant les différents types d’habitats des espèces du genre Cedrelopsis. Des inventaires écologiques, des études des sous-populations, une identification et une évaluation des pressions et menaces ont été réalisés. Concerne les habitats, des analyses floristiques et structurales, une description typologique et une évaluation de l’état de conservation ont été faits. Egalement une collecte d’échantillons d’herbiers et d’échantillons de matériel végétal (écorce, rameaux et ramilles, feuilles) a été effectuée pour l’analyse phytochimique et l’étude sur la phylogénie. Pour les enquêtes socio-économiques et d’étude ethnobotanique, des questionnaires et fiches ont été établis avec les différents paramètres descriptifs pour connaître les valeurs locales et les modes d’utilisation des ressources cibles. Suite à ces différents inventaires écologiques et collectes des données enquêtes socioéconomiques et d’étude ethnobotanique, des données brutes sont disponibles et vont êtres traités pour affiner certaines informations et interprétations pour améliorer et approfondir les prochaines tournées de l’année 2 de notre projet SEP 347 Cedrelopsis et la rédaction du rapport final SEP ultérieurement. 4. Travaux réalisés : (Maximum deux pages) Les travaux d’études réalisés sont décrits et mentionnés dans les rapports de tournées et missions qui sont à annexer à ce premier rapport d’activités annuel 2008: - un rapport relatif à la tournée 1 (20 Juin au 27 Juillet 2008) : axe grand Nord de Madagascar couvrant principalement cinq sites étudiés dont Bekaka, Ankarana, Sahafary, Montagne de Français, Orangea - un rapport relatif à la tournée 2 (10 Septembre au 26 Octobre 2008) : axe grand Sud de Madagascar couvrant principalement cinq sites étudiés dont Sainte Luce , Elandy, Ankariera, Manavy-Antanimora et Menarahaka. - un rapport de mission à Paris (29 Septembre au 30 Octobre 2008) : Etude sur la phylogénie des espèces de Cedrelopsis au MNHN Paris en collaboration avec Dr Thomas HAEVERMANS du MNHN. 4.1 - Contexte et difficultés rencontrées : Nous avons rencontré des difficultés d’ordre administratif qui nous pénalisent au niveau de la réalisation des tournées et missions. Entre autres, (i) les procédures en vigueur au sein de la structure qui est en charge de la gestion du financement imposent une limite au montant de la caisse d’avance accordée aux missionnaires ; (ii) il s’avère que des pièces justificatives financières correspondant aux services et prestations nécessaires pour le bon déroulement des missions ne sont pas toujours éligibles ; et (iii) au cours de l’année 1, nous étions en train de découvrir le mécanisme administratif de la structure qui est en charge de la gestion du financement à Madagascar, et on n’était pas à l’abri des incompréhensions qui ont engendré des retards dans le remboursement des frais engagés (que nous avons déjà payé pendant les missions). 4.2 – Calendrier d’activités : (Si votre formulaire de soumission comportait un calendrier d’activités, veuillez détailler l’avance ou le retard pris par rapport à ce calendrier initial) Nous n’avons pas établi de calendrier de tournées et/ou missions avec des dates précises. Par contre nous avons déjà prévu d’effectuer des missions en vue d’études écologiques, ethnobotaniques et socioéconomiques à des différentes périodes de l’année (saisons sèches et humides) tenant compte 5 l’impérative biologique et écologique. Compte tenu du déblocage de fonds suivant la procédure de l’IRD, nous n’avons pas d’observation particulière à faire. 4.3 - Missions : (Joindre les rapports de mission en annexe) Une mission a eu lieu en France (MNHN Paris) pour l’initiation à l’étude sur la phylogénie ; et deux tournées ont eu lieu à Madagascar pour les inventaires et la collecte de données sur terrain (Ecologie, Biogéographie, Typologie et caractérisation des habitats, Enquêtes socio-économiques et ethnobotaniques, Etudes botaniques et taxonomiques, Evaluation des pressions et menaces, Collecte de spécimens d’herbiers et matériels végétaux, etc.) 4.4 – Résultats : (À mettre en regard des résultats attendus tels qu’indiqués dans les items 6 et 7 formulaire définitif qui avait été soumis en réponse à l’appel d’offres) Suite à ces travaux d’études de la première année du projet SEP 347 Cedrelopsis-Madagascar, les informations suivantes ont été recueillies : - La description morphologique, l’écologie et l’étude botanique de différentes espèces cibles sont définies - Les sites d’études et le domaine phytogéographique de ces huit espèces sont caractérisés - Les pressions et menaces qui pèsent sur les espèces et leurs habitats sont en cours d’évaluation - Les types d’habitats de ces huit espèces : la structure et la physionomie de leurs habitats ainsi que leur état de conservation sont en cours d’analyse suite à la collecte des données brutes. - Les modes d’utilisation et le contexte socio-économique des espèces de Cedrelopsis sont presque connus. - Les études sur la phylogénie moléculaire de ces différentes espèces sont déjà initiées en collaboration avec le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Et pour la prochaine mission au MNHN de Paris, les travaux d’études seront orientés sur le choix de marqueurs. Concernant le plan de gestion durable et l’évaluation de statuts de conservation des espèces et sous populations de Cedrelopsis, ces différentes informations citées ci-dessus vont être exploitées pour établir une esquisse suivant un cadre logique décrivant les objectifs, les activités à formuler, les résultats et les indicateurs. 4.5 – Publications, communications en cours ou réalisées : A ce stade du projet, aucune publication, ni communication n’a été réalisée. 4.6 – Thèses, mémoires, enseignement et animation scientifique : Préparation d’un mémoire de DEA d’un étudiant stagiaire en option Ecologie Végétale (soutenance prévue en Juillet 2009) 5. Perspectives : (Maximum une demi-page) Ce projet SEP nous offre une opportunité d’entreprendre en équipe (multidisciplinaire) des travaux de recherche qui permettront d’une part d’avoir des données à jour utiles et utilisables pour guider la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles ; et d’autre part de compléter les données sur Cedrelopsis dont la vertu en médecine traditionnelle à Madagascar n’est pas à démontrer. La formation des formateurs est une option qui s’impose et mérite d’être développée pour palier certaines lacunes de connaissances en rapport avec les nouvelles technologies en particulier le comportement sylvicole, à l’écologie de régénération et à la restauration de populations et d’habitats 6 dégradés de ces espèces de Cedrelopsis à répartition restreinte et les plus fortement vulnérables ou menacées par les facteurs anthropiques. Quant à la phylogénie, la mission de Dr Sylvain RAZAFIMANDIMBISON à Madagascar est attendue pour l’année 2. Ce sera une occasion pour organiser une séance de formation sur la phylogénie des plantes en générale à l’Université d’Antananarivo, notamment à la Faculté des Sciences. Aussi, une deuxième mission pour un membre de l’équipe du SEP-347 va se faire au MNHN pour l’année 2009 pour compléter et analyser les données sur la phylogénie des huit espèces du genre Cedrelopsis et leur biogéographie. Des tests in vitro pour évaluer l’activité antiplasmodiale des remèdes à base de Cedrelopsis seront effectués à l’Institut Pasteur de Madagascar et au CNARP si possibilité est. Les résultats de ces tests serviront à avoir des données fiables pour faire un article sur l’éthnopharmacologie de Cedrelopsis. 6. Analyse critique de l’équipe sur SEP : (Maximum une demi-page - Quels sont les principaux regrets que les équipes nourrissent vis-à-vis des instances en charge du fonctionnement de SEP ? MAE, SCAC, Correspondants, Coordinateurs, Régies IRD, Secrétariat Exécutif) Nous souhaitons que le SEP soit un projet pour appuyer des nationaux du pays du sud notamment des universitaires pour qu’ils puissent s’impliquer dans la recherche de bon niveau. Concernant notre projet SEP-347, nous osons croire une meilleure flexibilité et une bonne coopération de la part des différentes structures concernées par la gestion des financements pour la suite du projet au cours de l’année 2. 7. Remarques générales et conclusions : (Maximum une demi-page) Nous réitérons notre engagement pour réussir ce projet. Dans l’ensemble, la réalisation du projet SEP347 se déroule bien malgré les difficultés rencontrées. Les membres de notre équipe ont fait preuve de compréhension et d’abnégation. La priorité est accordée aux missions de terrains, à l’acquisition des logiciels de phylogénie, à l’analyse phylogénétique, et à la rédaction des premières publications pour les mois à venir. Signature du coordinateur de projet : Harison RABARISON (Enseignant-Chercheur : DBEVFaculté des Sciences) CADRE RESERVE A L’ADMINISTRATION : Ce rapport d’activités a été vérifié le 10 février 2009 par Richard Chapel, responsable administratif de SEP. Les différentes rubriques ont été correctement remplies. Le rapport d’activité n’est pas signé. 7 Annexe 1 RAPPORT DE MISSION SEP – FORMATION PRATIQUE SUR LA PHYLOGENIE PROJET SEP Cedrelopsis – N° 347 MADAGASCAR 29 SEPTEMBRE AU 30 OCTOBRE 2008 LIEU DE FORMATION : LABORATOIRE DE MUSEUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE (PARIS) FORMATEUR : Docteur Thomas HAEVERMANS en collaboration avec Docteur Sylvain Georges RAZAFIMANDIMBISON STAGIAIRE : Harison RABARISON (DBEV Faculté des Sciences - Université d’Antananarivo) CONTEXTE DE L’ETUDE Dans le cadre du projet Sud Expert Plant, plusieurs programmes d’activités de recherche ont été mis en œuvre, notamment le programme de recherche N° 347 SEP Cedrelopsis de Madagascar. Ce programme de recherche comprend des études biogéographiques, écologiques, phytochimiques, phylogéniques, systématiques ainsi que l’évaluation de statut de conservation suivant l’approche UICN. Dans l’option d’étude Systématique et Phylogénique qu’un stage de formation a été effectué pour optimiser la connaissance et le renforcement de capacité des enseignants scientifiques et chercheurs impliqués dans ce présent projet. OBJECTIFS DE LA MISSION Les objectifs de la mission sont de fournir aux apprenants scientifiques de formation et de renforcement de capacité technique leur permettant de mener à bien les études systématiques et phylogéniques appropriées sur la flore en particulier sur les espèces de plantes cibles. DEROULEMENT DE LA FORMATION Durant cette formation, plusieurs étapes d’études et de manipulations ont été faites, à savoir : -Consultation des articles disponibles et initiation à l’approche technique et scientifique de la phylogénie (Bibliographie et webliographie) -Consultation (analyse et étude comparative) de spécimens d’herbiers de groupe d’espèces étudiées -Scannage de spécimens d’herbiers de référence au Muséum -Mise en pratique des certaines étapes de la phylogénie et manipulation des outils et matériels au laboratoire : -Méthode de collecte des échantillons de feuille et/ou jeune tige sur terrain -Conservation des échantillons de feuilles et/ou tiges dans de silicagel -Principe et méthode d’extraction et de séquençage d’ADN -Notion sur les types d’ADN (Nucléaire, Chloroplastique et Mitochondrial) utilisés -Initiation aux différents Kit disponibles utilisés pour l’extraction d’ADN et choix de marqueurs -Explication du mécanisme et de l’importance du PCR (Polymerase Chain Reaction) -Description de différents programmes de PCR (Polymerase Chain Reaction) -Préparation et mise en œuvre du programme PCR (Polymerase Chain Reaction) 8 -Préparation de Gel (Poudre d’agarose et solution de TBE) et mise en pratique du mécanisme de l’éléctrophorèse pour tester et observer l’ADN. -Initiation à l’approche de Genoscope et aux différents logiciels d’analyse et de traitement de séquences d’ADN (Chromatogrammes et Séquences de paires de base d’ADN). -Visualisation et correction ou « nettoyage » de séquences d’ADN par le logiciel Séquencher TM -Initiation à l’alignement des séquences d’ADN par le logiciel BioEdit Sequence Editor BREFS RESULTATS OBTENUS ET PERSPECTIVES POUR LE PROCHAIN PROGRAMME Suite aux différentes étapes de mises en pratiques et d’initiations aux études systématiques et phylogéniques basées sur les caractères morphologiques et les données moléculaires, beaucoup d’informations et de connaissances ont été acquises par rapport au temps très limité. En ce qui concerne l’utilisation de marqueurs, plusieurs tests ont été effectués pour observer leur spécificité par rapport aux groupes d’espèces de plantes étudiées. Et pour la suite à donner de cette formation, une prochaine mission s’impose pour permettre aux stagiaires de perfectionner le choix de marqueurs utilisés en phylogénie et d’approfondir les connaissances sur le traitement et l’analyse des données morphologiques et moléculaires et surtout la manipulation de différents logiciels d’analyse phylogénique. REMERCIEMENTS Nos sincères remerciements vont à tous de près et/ou de loin qui contribuent efficacement à la réalisation de cette mission : -En particulier au projet Sud Expert Plant et à tout le personnel de l’IRD (Madagascar et Paris) pour les moyens financiers et administratifs ainsi que la logistique qu’ils ont fournis. -A toute l’équipe du laboratoire de phylogénie du Muséum National d’Histoire Naturelle, en particulier Dr Thomas HAEVERMANS et Pr. Jean Noël LABAT (MNHN de Paris) en collaboration avec Dr Sylvain Georges RAZAFIMANDIMBISON (Stockholm University de Suède) -A toute l’équipe du Département de Biologie et Ecologie Végétales (Faculté des Sciences d’Antananarivo) pour la coopération académique. 9 Annexe 2 DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES FACULTE DES SCIENCES FICHE DE RAPPORT DE TOURNEE 1 – PROJET CEDRELOPSIS (SEP N°347) SITES DETUDES : PARTICIPANTS TYPE DE TOURNEE TITRE DE TOURNEE HISTORIQUE (CADRE DE LA MISSION, ANTECEDANTS) OBJECTIFS DE TOURNEE THEME DE TOURNEE DEROULEMENT DE LA TOURNEE METHODOLOGIE RESULTATS BRUTES/PRELIMINAIRES OBTENUS CODE : DEBUT : FIN : Premier Tourné 20-06-08 25-07-08 (Mission) RABARISON Harison, RAKOTONANDRASANA Stéphan et RAKOTONDRAFARA Andriamalala Etudes scientifiques et inventaire écologique sur terrain Etudes de quatre espèces de Cedrelopsis et caractérisation écologique des habitats OBSERVATIONS C. ambanjensis, C. trivalvis, C. microfoliolata et C. rakotozafyi Etudes écologiques et ethnobotaniques et évaluation des statuts UICN en vue d’établir un plan de gestion et de conservation durable : cas de huit espèces du genre Cedrelopsis (PTAEROXYLACEAE) endémique de Madagascar Collecte des données et évaluation des situations écologiques des espèces et leurs habitats Départ : 20 juin 2008 Déplacement(s) : Tanà-Ambanja-Antsiranana Travaux de terrain : collecte des données botaniques, écologiques et ethnobotaniques des 4 espèces de Cedrelopsis à Bekaka, Ankarana, Orangea, Sahafary et Montagne des Français Retour : 25 juillet 2008 Prospection de sites Inventaire : relevé écologique (Placeau-Transect) Collecte d’herbiers et de matériaux végétaux : Etudes descriptives de sols : prélèvement des échantillons de sols en vue d’analyse granulométriques Etudes de la flore et végétation Enquête ethnobotaniques utilisant la méthode d’enquête individuelle et enquête sur le marché Nombre de localités et/ou sites étudiés : cinq (05) sites visitées Noms de sites étudiés : Bekaka, Andilanakomba Ankarana, Orangea, Sahafary et Montagne des Français Coordonnées géographiques : 13°43’58’’S 048°29’33’’E 200 m (Bekaka) ; 12°59’03’’S 049°09’19’’E 200 m (Ankarana) ; 12°13’51’’S 049°21’23’’E 100 m (Orangea) ; 12°35’54’’S 049°25’50’’E 200 m ( Sahafary) et 12°22’22’’S 049°20’57’’E 300 m (Montagne des Français) Caractéristiques phytogéographiques de localités étudiées : 10 - Bekaka (Ambanja) : appartient à la domaine de Sambirano et caractérisée par la forêt humide de basse altitude. Cette formation végétale s’installe sur de sable consolidée avec de roche basaltique. Le climat est subhumide avec de précipitation 2155 mm et de température moyenne supérieure à 16°C ; le nombre de saison seche est de six (06) mois (Cornet, 1974). - Orangea est caractérisée par le climat local d’Antsiranana avec de précipitation de 914 mm . La saison sèche atteint neuf (09) mois (Cornet, 1974). Appartenant au domaine de l’ouest, secteur nord, la forêt d’orangéa appartient à la forêt sèche caducifoliée sur sable non consolidé. - D’après Cornet (1974), Ankarana, Sahafary et Montagne des Français ont la même condition climatique dont les températures moyennes de la saison froide se situe entre 16°C et 18°C . La saison sèche peut atteindre neuf (09) mois. La végétation s’agit d’une forêt sèche caducifoliées reposant sur des calcaires d’âge mésosoique et d’âge tertiaire et aussi sur sable consolidé dans la Montagne des Français. A Sahafary, cette formation végétale se trouve sur sable consolidé. Caractérisation de types de végétation : - Bekaka (Ambanja) : Forêt dense humide de basse altitude pluristratifiée dégradée. La hauteur moyenne de l’arbre atteint de 8 – 10 m. La strate inférieure est composée des espèces de régénérations et des quelques plantes herbacées discontinue. Le diamètre moyen des arbres varie autour de 20 cm. - Ankarana : la forêt observée est de type forêt sèche caducifoliée faiblement dégradée. La hauteur moyenne est autour de 6 à 8 m. Les grands arbres sont rares sauf Cedrelopsis trivalvis dont la diamètre atteint 80 cm. La végétation est pluristratifiée. - Sahafary : la végétation est composée de forêt sèche caducifoliée fortement dégradée et aussi de savane arbustive. La première est composée d’arbres pluristratifiés dont la hauteur moyenne est de 7 à 9 m. L’arbre de grande diamètre est rare. - Montagne des Français : la forêt est sèche et caducifoliée en générale et faiblement dégradée. Sur le sol sableux, les arbres ont de hauteur et de diamètre élevés par rapport à celles sur les calcaires. Les forêts sont pluristratifiées. - Orangea : la végétation observée est de La recherche de cette écorce provoque l’abattage complet de l’individu 11 fourré sec dégradé dont la hauteur est faible, c'est-à-dire jusqu’à 5 m de hauteur en moyenne. Beaucoup d’arbres sont épineux. En générale la végétation ne possède pas de strate bien visible et le diamètre est faible. Richesse floristique par site : la liste de plante donnée ci-dessous est de façon provisoire puis complétée ultérieurement par de bases de données du CNARP et d’autres inventaires floristiques pour l’enrichissement. - Bekaka : 88 espèces - Ankarana : environ 50 espèces - Sahafary : 60 espèces - Montagne de Français : 58 espèces - Orangea : 54 espèces Espèces cibles étudiées : Cedrelopsis trivalvis (Bekaka) ; C. trivalvis (Ankarana) ; C. rakotozafyi, C. microfoliolata et C. trivalvis (Orangea) ; C. trivalvis , C. microfoliolata et C. rakotozafyi (Sahafary) ; C. microfoliolata (Montagne des Français). Utilisation des espèces cibles : - C. trivalvis : l’écorce est très utilisée pour la fermentations de rhum local dit « Betsa », la construction de maison et en médecine traditionnelle ; - C. rakotozafyi : Construction, clôture, médicinales, l’écorce est vendu sur le marche d’Antsiranana - C. microfoliolata : construction, clôture Pressions et menaces : Coupe des espèces cibles pour la construction suivie de coupe sélective des autres essences forestières, culture sur brûlis pour la recherche de terre cultivée, recherche d’écorce pour la fabrication de betsa PROBLEMES RENCONTRES ET SOLUTIONS/ORIENTATIONS SUITE A DONNER OU PROCHAINES ETAPES Technique et scientifique : Les coordonnées géographiques de certaines espèces dans Tropicos ont été obtenues par projection à partir des cartes. Donc la localité indiquée n’est pas précise. Tel est le cas de C. ambanjensis à Bekaka(Ambanja) Cette espèce reste introuvable malgré la fouille autours d’un rayon de 2 km de la localité indiquée dans Tropicos Administratif : Logistique : Traitement des données : informatisation de données (écologiques et éthnobotaniques) détermination des noms scientifiques Préparation de matériaux : séchage d’herbiers et de parties végétales Rédaction de rapport : informatisation en cours Prochaine tournée ou prochaine mission : 25 août 2008 L’unique récolte a été faite en 1951, la majorité de la végétation avoisinante est ravagée par les activités humaines. 12 13 DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES FACULTE DES SCIENCES FICHE DE RAPPORT DE TOURNEE 2 – PROJET CEDRELOPSIS (SEP N°347) « Etudes écologiques et ethnobotaniques et évaluation des statuts UICN en vue d’établir un plan de gestion et de conservation durable : cas de huit espèces du genre Cedrelopsis (PTAEROXYLACEAE) endémique de Madagascar » SITES DETUDES : Sainte Luce, Elandy, Ankariera, Antanimora et Menarahaka PARTICIPANTS CODE : Deuxième tournée OBSERVATIONS DEBUT : 10-09-2008 FIN : 26-10-2008 Randrianarivelojosia MILIJAONA, Stéphan Richard RAKOTONANDRASANA, Andriamalala RAKOTONDRAFARA et Rajesitera ANDRIAMIHANTA TYPE DE TOURNEE Etudes scientifiques et inventaire écologique sur terrain TITRE DE TOURNEE Etudes de quatre espèces de Cedrelopsis du sud de Madagascar et caractérisation C.trivalvis, C.longibracteata, C. écologique des habitats microfoliolata et C. grevei HISTORIQUE (CADRE DE LA MISSION, ANTECEDANTS) Travaux d’études accordés et financés par SEP : Etudes écologiques et ethnobotaniques et évaluation des statuts UICN en vue d’établir un plan de gestion et de conservation durable : cas de huit espèces du genre Cedrelopsis (PTAEROXYLACEAE) endémique de Madagascar OBJECTIFS DE LA TOURNEE Collecte des données et évaluation des situations écologiques des espèces et leurs habitats THEME DE TOURNEE Etudes de quatre espèces de Cedrelopsis du sud de Madagascar et caractérisation écologique des habitats (C.trivalvis, C.longibracteata, C. microfoliolata et C. grevei) Départ : 10 septembre 2008 Déplacement(s) : Antananarivo – Tolagnaro – Ihosy - Antananarivo DEROULEMENT DE LA TOURNEE Travaux de terrain : collecte des données botaniques, écologiques et ethnobotaniques de quatre espèces de Cedrelopsis à Sainte Luce, Elandy, Ankariera, Antanimora et Menarahaka 14 SITES DETUDES : Sainte Luce, Elandy, Ankariera, Antanimora et Menarahaka METHODOLOGIE CODE : Deuxième tournée DEBUT : 10-09-2008 FIN : 26-10-2008 Retour : 26 octobre 2008 - RESULTATS BRUTES/PRELIMINAIRES OBTENUS OBSERVATIONS Prospection de sites Inventaire : relevé écologique (Plateau – Transect) Collecte d’herbiers et de matériaux végétaux : Etudes descriptives de sols : prélèvement des échantillons de sols en vue d’analyse physico-chimique et granulométrique Etudes de la flore et végétation Enquête ethnobotaniques utilisant la méthode d’enquête individuelle et enquête sur le marché Nombre de localités et/ou sites étudiés : cinq (05) sites ont été visités Noms de sites étudiés : Sainte Luce, Elandy, Ankariera, Antanimora et Menarahaka Coordonnées géographiques : 24°45’47”S 047°10’21’’E 15 m (Sainte Luce) ; 24°52’06’’S 047°00’13’’E 200 m (Elandy) ; 24°58’06’’S 046°38’01’’E 350 m (Ankariera) ; 24°57’25’’S 045°45’26’’E 225 m (Antanimora) et 22°32’31’’S 046°31’09’’E 725 m (Menarahaka) Caractéristiques phytogéographiques de localités étudiées : - Sainte Luce (Tolagnaro) : appartient au domaine de l’Est et caractérisé par la forêt littorale. Cette formation végétale s’installe sur de sable déposés au cours des transgressions marines du Pléistocène. Le climat est humide avec la température moyenne de 23,3°C et les températures annuelles varient de 23,3°C à 24,2°C ; la précipitation annuelle est marquée. - Elandy (Tolagnaro) : appartient au domaine de l’Est et caractérisé par la forêt humide de basse altitude. Cette formation végétale s’installe sur le La recherche et la collecte de massif montagneux de Vohimena d’âge précambrien. Le bioclimat est de cette écorce pour la 15 SITES DETUDES : Sainte Luce, Elandy, Ankariera, Antanimora et Menarahaka CODE : Deuxième tournée OBSERVATIONS DEBUT : 10-09-2008 FIN : 26-10-2008 type humide, la température moyenne minima se situe entre 10°C et 13°C. fermentation du rhum local La précipitation est autour de 1600 mm. favorisent l’abattage complète des individus cibles. - D’après Cornet (1974), Ankariera et Antanimora ont la même condition climatique c'est-à-dire appartiennent à l’étage subaride dont les températures moyennes se situent entre 10°C et 13°C. La saison sèche peut atteindre de dix à onze mois. Les pluviométries sont autour de 541,2 – 575,0 mm. Ces deux régions appartiennent au domaine de Sud. - Menarahaka : appartient au domaine de centre et caractérisé par de forêt sèche caducifoliées de moyenne altitude. D’après Cornet (1974), appartient à l’étage subhumide ; caractérisée par la température moyenne minima de 10,9°C, de précipitation autour de 820,5 mm et le nombre de saison sèche est de 7 mois. Caractérisation de types de végétation : - Sainte Luce (Tolagnaro) : C’est une forêt littorale pluristratifiée (variante de forêt humide de l’Est de Madagascar) s’installant sur de sols sablo-argileux. La hauteur moyenne de la canopée varie de 8 – 10 m. La strate inférieure (0 - 2 m) est composée des espèces de régénération des essences forestières avec quelques plantes herbacées à tapis discontinu. Le diamètre moyen des arbres est de l’ordre de 15 cm. - Elandy (Tolagnaro) : la forêt étudiée est de type forêt dense humide sempervirente pluristrate de basse altitude et fortement dégradée sur sols argilo-sableux. Les arbres ont une dimension relativement importante avec une hauteur moyenne variant de 18 à 22 m et un diamètre moyen variant de 10 à 45 cm. Certains grands arbres peuvent atteindre jusqu’à 1,50 mètres comme les espèces Uapaca spp. - Ankariera : la végétation est composée de forêt sèche semi-caducifoliée et fortement dégradée sur sols sablo-argileux. Cette formation végétale ne présente pas des strates bien définies à cause de la forte perturbation. La 16 SITES DETUDES : Sainte Luce, Elandy, Ankariera, Antanimora et Menarahaka CODE : Deuxième tournée OBSERVATIONS DEBUT : 10-09-2008 FIN : 26-10-2008 hauteur moyenne de la voûte forestière est de 4 à 5 m. Les arbres de grand diamètre sont très rares. - Manavy Antanimora : C’est une forêt pluristrate, sèche et semi-caducifoliée en général et fortement dégradée surtout les parties à proximité de la route nationale. Elle s’installe sur de sols généralement sableux. La plupart des arbres ont de hauteur et de diamètre relativement faible. Beaucoup d’arbustes et arbres sont épineux. - Menarahaka : la végétation étudiée est une forêt sèche très dégradée à stratification perturbée et non définie dont la hauteur moyenne varie entre 7 et 8 m . Les individus ligneux (arbustes et arbres) sont à faible diamètre (5 à 15 cm). Ce type de forêt se trouve sur de sols sablo-argileux. Richesse floristique par site : l’analyse de la liste floristique globale préliminaire a donné la richesse floristique suivante par site : - Sainte Luce : environ 86 espèces Elandy : environ 82 espèces Ankariera : environ 58 espèces Manavy Antanimora : environ 35 espèces Menarahaka : environ 41 espèces Espèces cibles étudiées : Cedrelopsis trivalvis (Sainte Luce) ; C. longibracteata (Elandy) ; C. grevei et C. microfoliolata (Ankariera) ; C. grevei (Antanimora) ; C. trivalvis, C. grevei et C. microfoliolata (Menarahaka). Utilisation des espèces cibles : - C. trivalvis : le bois est utilisé dans la construction de cage et maison et aussi comme bois de chauffe ; - C. longibracteata : l’écorce est très utilisée pour la fermentation de rhum local appelé « Badezy ou Katratro » ; 17 SITES DETUDES : Sainte Luce, Elandy, Ankariera, Antanimora et Menarahaka CODE : Deuxième tournée OBSERVATIONS DEBUT : 10-09-2008 FIN : 26-10-2008 - C. grevei : le bois exploité pour la construction, la clôture et le bois de chauffage. L’écorce est utilisée en médicine raditionnelle et elle est vendue au bord de la route entre Amboasary et Bevilany à l’ouest de la commune rurale d’Ankariera sous le nom de « katrafay ». - C. microfoliolata : le bois de l’espèce est utilisé pour la construction, la clôture et le bois de chauffe ainsi que pour la fabrication de charbon. Pressions et menaces : elles varient selon les sites visités et étudiés : PROBLEMES RENCONTRES ET SOLUTIONS/ORIENTATIONS - Sainte Luce : les études ont été faites dans les zones de conservation nommées S8 et S9 du site de QMM. Le plus fréquent est les feux incontrôlés venant de champs de culture environnants. Les forêts en dehors de ces zones de conservation assurent les besoins de la population en bois de construction et culture sur brûlis pour la recherche de terre cultivée. - Elandy : exploitation de l’écorce de l’espèce cible est fréquente pour la fabrication du rhum local appelé « Badezy ou Katratro ». Cela implique souvent l’abattage totale de l’espèce cible d’une part et la recherche sélective d’autres essences forestières aussi la culture sur brûlis pour la recherche de terre cultivée impliquent l’exploitation de la forêt. - Ankariera : recherche de l’individu pour la construction, bois de chauffe et d’autres essences sont aussi très recherchées. -Manavy Antanimora : l’espèce étudiée est très menacée par l’utilisation accentuée et d’autres essences forestières aussi ont très menacées par la construction et très recherchées pour l’alimentation de bœufs. - Menarahaka : les forêts où poussent les espèces travaillées sont menacées surtout par le feu de savanes environnantes. Technique et scientifique : Les coordonnées géographiques de certaines espèces dans Tropicos ont été obtenues par projection à partir des cartes. Parfois, les localités indiquées et mentionnées ne sont pas toujours précises. Tel est le cas de C. trivalvis à Menarahaka (Ihosy) et le C. longibracteata à Elandy. Administratif : RAS 18 SITES DETUDES : Sainte Luce, Elandy, Ankariera, Antanimora et Menarahaka SUITE A DONNER OU PROCHAINES ETAPES CODE : Deuxième tournée DEBUT : 10-09-2008 FIN : 26-10-2008 Logistique : RAS - Traitement des données : saisi, informatisation et analyse des données (écologiques et éthnobotaniques) collectées. - Confirmation des noms scientifiques après comparaison des herbiers avec les références conservées au Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza (TAN) - Préparation de matériaux : séchage d’herbiers et de parties végétales - Rédaction de rapport : rapport préliminaire amélioré en cours OBSERVATIONS Tous les matériels végétaux collectés sont en cours de séchage et de préparation pour pouvoir faire les futurs traitements nécessaires (mise en herbiers et analyse chimique et phylogénie). Prochaine tournée prévue : novembre 2008 Antananarivo, le 31 octobre 2008 19