Programme Leonardo : de Saint-Roch au Vinatier
Du 20 au 26 mars 2011, quatre des membres de l’équipe du service Saint-Roch se sont rendus
au Centre Hospitalier Le Vinatier par le biais du programme Leonardo. Il s’agit de Piero
Casula, infirmier ; Jean-Marc Henrard, éducateur ; Marie Igot, assistante sociale et Lola
Regniault, psychologue.
Le Vinatier, situé à Bron à 6 kilomètres de Lyon, est le deuxième plus grand hôpital
psychiatrique de France. Il a ouvert ses portes en 1876 et, tout comme notre hôpital, hérite
d’un long passé asilaire.
Nous constatons à notre arrivée que l’atmosphère asilaire a fait place à un hôpital tourné vers
l’extérieur. C’est d’ailleurs avec l’objectif de nous nourrir de leur expérience en matière de
réhabilitation psychosociale que nous avons souhaité les rencontrer.
Nous avons principalement été accueillis au sein du Centre Ressource d’Evaluation de Soins
et d’Orientation en Psychiatrie (CRESOP). Ce service est un service de jour d’orientation
cognitivo-comportementale qui accueille des patients psychotiques stabilisés. Il a deux grands
axes de travail : l’évaluation et la mise au point diagnostiques, et les soins de psychoéducation
et de réhabilitation psychosociale, à travers différents groupe de travail (remédiation
cognitive, entraînement aux habilités sociales, résolution de problèmes, ...). Le but est
d’améliorer la capacité de chaque patient à gérer sa maladie et ses capacités d’interaction.
Chacun d’entre nous a pu participer à un de ces groupes. L’occasion nous a également été
donnée d’assister à une réunion d’équipe. Il s’agissait là de merveilleuses opportunités
d’échanges de pratiques, d’expériences et de points de vue qui semblent nous avoir enrichis
de part et d’autre.
Notre périple au Vinatier ne s’est pas arrêté là. Nous avons également visité d’autres
services ; une unité mère-bébé, un service de mise en observation ou encore un service
pratiquant l’électroconvulsivothérapie.
Le deuxième endroit important de rencontre a été le foyer La Traboule. Ce dernier a
particulièrement retenu notre attention car il n’existe pas de structure équivalente dans notre
paysage institutionnel. Il s’agit d’une structure fonctionnant sur le mode des Initiatives
d’Habitations Protégées mais implantée au sein du site hospitalier. Ainsi, il semblerait que le
choc de la transition entre le « dedans » (l’hôpital) et le « dehors » (la société) soit amoindri.