Un décollement de rétine +++ (unilatéral, souvent précédé de myodésospsies et
d’un voile noir)
Une hémorragie intra-vitréenne (avec myodésospsies abondantes « en pluie
de suie ») unilatérale (DR) ou bilatérale (rétinopathie diabétique)
Une occlusion de l’artère centrale de la rétine (OACR) le plus souvent
unilatérale, avec baisse de l’acuité visuelle brutale, « en coup de tonnerre » et
totale (en rapport avec une maladie de Horton ou une embolie d’origine
cardiaque ou carotidienne)
Une névrite optique ischémique antérieure aiguë (NOIAA) liée à
l’oblitération de l’artère vascularisant la portion antérieure du nerf optique
(artères ciliaires courtes) avec souvent, au FO, un œdème papillaire modéré
Une occlusion de la veine centrale de la rétine (OVCR), le plus souvent
unilatérale, avec baisse de l’acuité visuelle moins brutale et moins totale que
dans l’OACR (complication de l’artériolosclérose chez le fumeur hypertendu,
diabétique, hyperlipémique)
Une névrite optique aiguë, uni ou bilatérale (papillite ou NORB) : « le malade
et l’ophtalmologue ne voient rien » (en rapport avec une SEP ou une
intoxication alcoolo-tabagique)
Une cécité corticale, bilatérale liée à l’atteinte de l’aire visuelle occipitale
(traumatique ou par AVC) avec agnosie et hallucinations visuelles (aveugle aux
réflexes photomoteurs normaux).
Le bilan inflammatoire (VS ou, mieux, CRP) en urgence confirme le diagnostic en
montrant un syndrome inflammatoire majeur quasi constant
La BAT ne sera sans doute pas nécessaire compte tenu du tableau caractéristique
car sa négativité (l’atteinte est segmentaire et focale) n’éliminera pas le diagnostic.
Le mécanisme le plus probable est une névrite optique ischémique antérieure
aiguë (NOIAA) liée à l’oblitération de l’artère vascularisant la portion antérieure du
nerf optique (artères ciliaires courtes) avec souvent, au FO, un œdème papillaire
modéré (différent de celui observé dans l’HTIC).