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Afin de cibler encore davantage le soutien aux réformes entreprises par la Russie,
un partenariat pour la modernisation a été conclu lors du sommet de Rostov de
2010. Ce partenariat se veut un cadre flexible encourageant les réformes, favorisant
la croissance et augmentant la compétitivité, en faisant participer la société dans son
ensemble. La primauté du droit, la protection des droits des citoyens et l'assurance
de conditions de concurrence égales entre les entreprises sont trois facteurs
essentiels à cet égard. Le partenariat est fondé sur les quatre espaces communs et
il complète les partenariats pour la modernisation bilatéraux conclus entre plusieurs
États membres de l'UE et la Russie.
Des consultations semestrielles sur les droits de l'homme ont lieu depuis 2005
et permettent des échanges francs et ouverts sur des questions liées aux droits de
l'homme dans l'UE et la Russie, y compris sur des cas individuels.
Relations économiques
Les liens économiques entre la Russie et l'Union européenne se sont sensiblement
accrus au cours des dernières années. La Russie est ainsi devenue le troisième
partenaire commercial de l'Union pour les ventes de marchandises (après les
États-Unis et la Chine), avec 66 milliards d'euros d'exportations vers la Russie (6%
des exportations de l'UE, à la 4e place) et 115 milliards d'euros d'importations en
2009 (9,6% des importations de l'UE, à la 3e place après la Chine et les États-Unis,
principalement des ressources naturelles). L'UE constitue donc le plus grand
marché pour les produits russes.
En 2009, les importations et les exportations ont baissé d'un tiers à la suite de la
crise économique mondiale, mais les échanges ont repris de manière significative en
2010. L'excédent de la balance commerciale russe a augmenté de 47% par rapport
à 2009 et atteint 79 milliards de dollars.
Les investissements directs étrangers provenant de l'UE s'élevaient à
25,5 milliards d'euros en 2008, avant de chuter pendant la crise. L'Europe n'en
demeure pas moins le premier investisseur en Russie. Les investissements dans le
sens Russie-UE ont, pour leur part, représenté 3,3 milliards d'euros en 2009.
Plus concrètement, la Russie est le premier fournisseur de produits énergétiques
de l'UE (pétrole, produits pétroliers, gaz, uranium et charbon), couvrant ainsi plus de
25% de la consommation européenne de pétrole et de gaz. De son côté, l'Union
européenne est la première destination d'exportation des produits énergétiques
russes. L'économie russe demeure d'ailleurs extrêmement dépendante de
l'exportation de ses matières premières. Par exemple, l'UE représente 88% des
exportations totales de pétrole russe, 70% des exportations de gaz et 50% des
exportations de charbon. L'exportation des matières premières vers l'UE pèse près
de 40% dans budget russe. Les sources d'énergie représentent 65% des
importations totales de l'UE en provenance de Russie.
Coopération financière
La coopération financière avec la Russie a commencé au début des années 1990,
dans le cadre du programme TACIS, qui depuis lors a été remplacé par l'instrument
européen de voisinage et de partenariat. Afin d'assurer une transition en douceur,
toute une série de secteurs de l'économie russe ont été assistés. Depuis 1991, un
montant total de près de 2,8 milliards d'euros d'aides a ainsi été apporté grâce à la
Commission européenne. Plusieurs projets TACIS sont encore en cours de
réalisation jusqu'en 2013.