Notre journal scientifique - Lycée Marie Curie Versailles

publicité
Mai
2012
La théorie de l’évolution
selon Darwin
Les antibiotiques, ce n’est
pas automatique
La biodiversité menacée
Classe de 2nde 1
Du lycée Marie-Curie
de Versailles
Lycée Marie Curie, Versailles
1
Sommaire
Santé
Les antibiotiques sont-ils automatiques ? Par Emilie Delporte et Mana Vandroux ................................... 3
L'obésité, une progression inquiétante ! Par Marion Gillet, Julie Taieb et Anne Charlotte Huré ................. 4
Alimentation et obésité. Par Angela Nkoud et Najet Mahi ....................................................................... 5
Homme et Biodiversité
La biodiversité menacée. Par Grégoire Brunet et Pierre Freund ................................................................ 6
La surexploitation de la forêt tropicale et ses solutions. Par Chiara Colacino et Inès Khaldi .................. 7
Evolution
La théorie de l’évolution selon Darwin. Par Coralie Adam, Laura Babouin, Marie-Liane Thomas .............. 8
Darwin et la théorie de l’évolution Par Anthony Marson et Etienne Gendron ........................................... 9
L'Évolution de la Biodiversité au cours du temps. Par Aude Meyer et Antonin Chevenier ................... 10
Origine
L’origine de la vie sur Terre. Par Inès Chouteau et Caroline Rey ........................................................... 11
Apparition de la vie sur Terre. Par Clara Nussbaumer et Emma Goisnard. .............................................. 12
La vie ailleurs ?
Mars, une planète qui a peut être abrité la vie ? Par Jamila Diab et Sebastian Maciolek ........................ 13
Des extraterrestres sur MARS ? Par Guislain Faugère et Pierre Dehnin ................................................. 14
Les conditions d’habitabilité d’une planète. Par Gayraud Marc et Bousquet Manuel ............................. 15
Observation de la terre
Les images satellitales. Par Romain Usmer et Victor Morien .................................................................. 16
Sciences et crimes
Les empreintes digitales au service de la police scientifique. Par Nathan Prosperin et David Mazzocoli
Lycée Marie Curie, Versailles
17
2
Santé
Les antibiotiques sont-ils automatiques ?
Pendant longtemps, nous les prenions dès que nous étions malades… mais avions-nous raison ?
Ces petites molécules, appelées antibiotiques, sont très efficaces contre les maladies
bactériennes, mais elles ne doivent pas devenir nos meilleures amies. En effet, les
antibiotiques possèdent la propriété de tuer et de limiter la propagation et la
multiplication des bactéries, mais en cas d’abus, ils ne sont plus efficaces, d’autant
plus qu’ils n’ont aucun effet sur les maladies virales (bronchites, rhumes, majorité des
angines)…
Le premier antibiotique, la pénicilline, a été découvert par le docteur Alexander
Fleming en 1928. Ainsi, depuis des années nous disposons d’antibiotiques qui nous
permettent de lutter contre des infections. Mais leur efficacité commence à diminuer ;
cela est dû à la consommation exagérée ou inappropriée des antibiotiques. Les français
sont les plus grands consommateurs d’antibiotiques en Europe.
http://delitdimages.ndf.fr
Quand les antibiotiques sont utilisés à bon escient, lors d’une contamination bactérienne, ils bloquent la synthèse de la
paroi, ce qui empêche la formation de nouvelles bactéries et peut entraîner la destruction de celles déjà existantes. Dans
d’autres cas, les antibiotiques se glissent à l’intérieur de la bactérie et s’attaquent à la « machine à fabriquer des
protéines » : la bactérie ne pouvant plus produire les éléments dont elle a besoin pour se multiplier, l’infection est alors
stoppée. Enfin, dernière possibilité, les antibiotiques s’attaquent à l’ADN de la bactérie. Etant privée de son matériel
génétique, la bactérie ne peut plus se reproduire et va donc mourir. Le problème que l’on constate depuis quelques années
est qu’il y a de plus en plus de bactéries qui leur résistent… Et c’est normal ! Pour échapper à l’action létale des
antibiotiques, les bactéries ont développé de très nombreux mécanismes biochimiques de résistance, associés à une grande
ingéniosité génétique pour les acquérir et les diffuser. Certaines bactéries « immunisées » peuvent créer, par exemple, des
enzymes qui vont les protéger de ces « bactéricides ». Par conséquent les bactéries non résistantes sont tuées, et celles qui
le sont se multiplient. Ainsi plus on ingère d’antibiotiques, plus les bactéries non résistantes meurent. Il ne reste plus que
des bactéries résistantes et les antibiotiques n’ont donc plus aucun effet.
Alors dès à présent, respectez les doses et les durées prescrites par votre médecin et ne
prenez pas de médicament à tort ! S’il vous reste des médicaments à la fin de votre
traitement, vous pouvez les rendre à votre pharmacien. Ne dépassez ni les doses, ni les
durées de votre traitement ! Ne prenez plus d’antibiotiques lors de petites angines virales qui
guérissent toutes seules et qui aident le système immunitaire à se renforcer.
Google images
Emilie DELPORTE et Mana VANDROUX
Sources :
C’est pas sorcier. Les antibiotiques.
http://www.eurekasante.fr/
http://culturesciences.chimie.ens.fr/content/la-penicilline-i-decouverte-dun-antibiotique-960
http://www.gralon.net/articles/materiel-et-consommables/materiel-medical/article-les-antibiotiques---histoire-d-une-decouverte-2192.htm#qu-est-ce-quun-antibiotique-
Lycée Marie Curie, Versailles
3
Santé
L'obésité, une progression inquiétante !
Le monde grossit ! Et la France n'est pas en reste : 40 % de sa population est concerné. Aujourd'hui, elle compte plus
de 20 millions d'adultes en surpoids ou obèses. Mais comment l’obésité se déclare-t-elle ? Et comment remédier à ce
problème ?
Aujourd'hui, en France, près de 20 millions de personnes sont en surpoids dont 6 millions sont obèses. En 1997, l'obésité
concernait 8,2% de la population, maintenant elle en concerne environ 14,5%. Actuellement, 1 Américain sur 5 est en
surcharge pondérale et l'Europe est en train de prendre le même chemin. Le taux d'obésité est en croissance dans le
monde. En 2005, au moins 400 millions d'adultes étaient obèses et 20 millions d'enfants étaient en surpoids. En 2015 on
prévoit environ 700 millions de personnes obèses. Le taux a doublé dans le monde depuis 1980. Certes, cette maladie
n'épargne aucune catégorie sociale mais elle est répartie
inégalement. En France, la région Nord est la plus touchée,
avec 1 adulte sur 5 souffrant d’excès de poids. On peut aussi
s'apercevoir que les plus touchés sont les seniors âgés de 65
ans et plus avec un taux de 20% en 2009.
Le surpoids et l'obésité sont en général la conséquence d’un
déséquilibre entre l’apport calorique au quotidien et les
dépenses énergétiques. On parle d'obésité gynoïde quand
l'excès de graisse se situe principalement au niveau des
cuisses comme c'est habituellement le cas chez la femme
("culottes de cheval"). On parle d'obésité androïde quand les
dépôts de graisses sont principalement placés au niveau du
ventre, nommée obésité abdominale). Il s'agit d'un problème
de plus en plus fréquent à travers le monde entier, car les
gens sont de plus en plus sédentaires, ils font trop peu
d’exercice et s’alimentent de moins en moins sainement :
ils ont une alimentation trop riche en calories.
Deux indices permettent de connaître le degré de surpoids
d’une personne :
 l’indice de masse corporelle (IMC), qui est le poids (en
kg) divisé par la taille (en mètre) au carré.
 l'indice de distribution de graisse corporelle, qui est la
mesure du tour de taille : l’obésité commence à 88 cm
chez la femme et 102 cm chez l’homme.
Les signes de cette maladie sont la prise de poids,
l'essoufflement, les douleurs rhumatologiques ou des
troubles de la circulation sanguine dans les jambes. Cette maladie peut provoquer des perturbations de l'image du corps,
une culpabilisation et un dégoût de soi-même ou encore des états dépressifs dus à des régimes trop restrictifs ou à des
échecs thérapeutiques répétés.
Pour limiter le risque de l'obésité il faut pratiquer des activités physiques, manger au moins 5 fruits et légumes par jour et
limiter les matières grasses en privilégiant celles d'origines végétales. Il faut savoir adapter une alimentation variée mais
équilibrée ; c'est-à-dire que l’on peut manger de tout mais dans des quantités raisonnables et éviter les produits trop gras,
trop salés ou trop sucrés.
Il existe aussi des méthodes pour limiter la prise de poids, les régimes alimentaires, la «cure d'amaigrissement» qui
prend en charge l'obèse pendant plusieurs semaines et lui impose de réapprendre à manger et à bouger, mais on peut aussi
avoir recours à des opérations chirurgicales, comme la pose d’un anneau gastrique.
Marion GILLET, Julie TAIEB et Anne-Charlotte HURE
Sources :
Le Figaro. Fr < Santé ,
Site doctissimo < santé
Lycée Marie Curie, Versailles
4
Santé
Alimentation et obésité
Dans le monde, en 2010, selon l'OMS, le surpoids concernait 43 millions d'enfants de moins de cinq ans. L'OMS estime
que d'ici 2015, environ 2,3 milliards d'adultes seront en surpoids et plus de 700 millions seront obèses. Auparavant le
surpoids et l'obésité étaient considérés comme des problèmes spécifiques aux pays à hauts revenus, mais ils augmentent
spectaculairement dans les pays disposant de faibles ou moyens revenus, essentiellement en milieu urbain.
Comment lutter contre l’obésité et le surpoids ?
L'obésité est une maladie car elle altère la santé. Les atteintes peuvent être nombreuses et sont d'ordre physique (diabète,
hypertension, apnée du sommeil ...), psychologique (dépression, mésestime de soi...) ou social (discrimination,
isolement...). L'obésité correspond à un stockage excessif de graisse dans le corps. La masse grasse s'évalue à partir du
calcul de l’Indice de Masse Corporelle (ou IMC) qui tient compte du poids et de la taille. Il est évident qu'une personne
pesant 100 kilogrammes n'a pas la même corpulence si elle mesure 1,60m ou bien 1,80m. L'IMC met en relation 2
variables simples à mesurer, son poids et sa taille, selon la formule
suivante :
IMC = Poids / (Taille)²
La valeur de l'IMC permet de déterminer un état, reflet de la "
corpulence " : normalité, surpoids ou obésité. Attention, ces valeurs
ne sont valables ni chez l'enfant, ni chez le sujet âgé de plus de 70
ans.
Relation entre l’IMC et « corpulence »
D’après http://www.obesite-sante.com/calcul-imc-poids-ideal.php
L’obésité résulte généralement d’un déséquilibre entre une activité physique insuffisante et une alimentation trop riche en
calories. La sédentarité et les mauvaises habitudes alimentaires (grignotage, consommation d’aliments trop gras ou trop
sucrés, prise des repas à heures variables...) sont les causes principales de l’obésité.
D’autres facteurs peuvent également influencer la prise de poids. Les facteurs hormonaux, le stress, l’environnement
familial et les facteurs héréditaires peuvent jouer un rôle dans le développement de certaines obésités. En effet, un enfant
ayant deux parents en surpoids a dans l’ensemble plus de risques d’être en surpoids, qu’un enfant dont les parents ont un
IMC normal. D’autre part, des chercheurs ont mis récemment en évidence des gènes de prédisposition à l’obésité. Ces
gènes augmenteraient la probabilité d’être obèse pour les personnes qui les posséderaient dans leur ADN.
Pour lutter contre l’obésité et le surpoids, le rôle de l'alimentation est primordial. Il est important d’adapter sa ration
alimentaire à sa dépense énergétique et de manger équilibré. Quelques conseils peuvent être suivis : il faut éviter de sauter
les repas ou de manger entre les repas, varier les menus en limitant la consommation d’aliments trop sucrés ou trop gras,
consommer quotidiennement des fruits et des légumes, manger au moins un produit laitier à chaque repas pour couvrir
les besoins en calcium de l’organisme, prendre son temps pour manger et apprécier la convivialité d'un repas, pratiquer
régulièrement une activité physique, ou à défaut, pratiquer la marche à pied au minimum une demi-heure par jour.
Angela NKOUD et Najet MAHI.
Sources:
http://www.obesite.com/comprendre/pourquoi/alimentation.htm
http://www.obesite.org/nutrition/dossier-obesite#obesite-alimentation
http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=obesite_pm#P22_953
http://www.medisculpture.com/cellulite.html
Lycée Marie Curie, Versailles
5
Homme et Biodiversité
La biodiversité menacée
D’après le créateur du terme biodiversité, celle-ci est la totalité de toutes les variations de tout le vivant. Très exactement
la biodiversité est la diversité naturelle des organismes vivants. Elle se définit à 3 échelles : la diversité des milieux, la
diversité de l'espèce, la diversité génétique.
La biodiversité aujourd'hui est-elle menacée ? Par qui ? Est-elle utile pour l'homme et comment peut-on la sauver ?
Les espèces apparaissent et disparaissent depuis le début de l’histoire de la vie sur notre planète. Mais le nombre
d’espèces qui disparaît aujourd’hui semble en très forte augmentation. On estime qu’au moins 21 espèces ont disparu au
17e siècle. Ce chiffre a été multiplié par 6.5 fois en deux siècles et a atteint au moins 200 espèces disparues au 20 e siècle !
Chaque jour, environ 15000 espèces de plantes et d’animaux sont menacées sur la Terre. Les changements de la diversité
biologique ont été plus rapides au cours des 50 dernières années qu’à n’importe quelle autre période de l’histoire humaine.
N'y aura-t-il un jour qu’une seule espèce d’oiseaux, une seule espèce d’arbres ou de fleurs sur notre planète ?
L’Homme depuis toujours modifie l’environnement à son profit, considérant celui-ci comme une ressource inépuisable,
mais ces différentes actions entraînent une réduction de la biodiversité. Il prélève de façon excessive et surexploite les
ressources marines comme terrestres afin de subvenir à ses besoins alimentaires, industriels ou énergétiques. Il modifie et
détruit les habitats naturels, lieu de vie de nombreuses espèces. En France, la surface couverte par les aménagements
routiers est supérieure à celle des espaces protégés pour la faune et la flore. Sur Terre, environ 13 millions d'hectares de
forêts disparaissent chaque année, soit l'équivalent de la surface de l'Angleterre par an ou d’un terrain de football chaque
seconde. Par ailleurs, l’Homme voyage. Il transfère avec lui volontairement ou non des espèces. Si certains transferts
d’une région à l’autre du monde sont positifs, d’autres en revanche sont de vraies catastrophes écologiques. C’est le cas
notamment de la Colerpe, une algue qui a été introduite accidentellement en Méditerranée, où elle est devenue une espèce
envahissante. Elle est connue sous le nom d'« algue tueuse », en raison de sa toxicité pour la faune, de son impact négatif
sur la biodiversité et de sa vitesse de développement inquiétante. Elle serait aujourd'hui en Méditerranée en phase de
régression, phénomène qui reste à confirmer à moyen et long terme. Enfin, les modifications climatiques engendrées par
le réchauffement climatique d’origine anthropique, risque de modifier les aires de répartitions des différentes espèces et
engendrer la disparition de celles qui ne pourront s’adapter.
Les actions humaines qui réduisent la biodiversité sont nombreuses et pourtant celle-ci est utile à l'Homme ! Elle est
essentielle à la production alimentaire, à la production de médicaments, à l'industrie, à la recherche scientifique et au
tourisme. La biodiversité représente en tant que telle une ressource naturelle essentielle au devenir de notre espèce.
Pour la préserver, différentes solutions ont été mises en œuvre. Des listes d’espèces menacées ont été établies, des
interdictions de pêches ou de chasse ont été mises en place pour les protéger. Mais ces règles ne sont pas toujours
respectées. Des parcs naturels ont été bâtis pour créer un environnement protégé pour les différentes espèces menacées.
Des efforts sont entrepris pour lutter contre le réchauffement climatique. Récemment à Copenhague, les dirigeants du
monde se sont rencontrés pour tenter de trouver un accord visant à réduire les émissions de gaz à effets de serre,
responsables du réchauffement climatique.
Les activités humaines sont donc en train de modifier fondamentalement et, dans une large mesure de façon irréversible,
la diversité de la vie sur Terre. La plupart de ces changements sont synonymes de perte de biodiversité. La prise de
conscience politique s'est concrétisée par des chartes, lois et conventions depuis plusieurs années. Des associations
essaient de sensibiliser le public, car tout cela n'a de sens que si chacun change de comportement.
Grégoire BRUNET et Pierre FREUND
Sources :
Muséum d’histoire naturelle – grande galerie de l’évolution
http://www.noeconservation.org/index2.php?rub=1&srub=73&ssrub=73&goto=contenu
http://tecfa.unige.ch/perso/lombardf/calvin/TM/03/chilier/biodiversite-utile-homo.html
http://www.roc.asso.fr/biodiversite/index.html
http://news.massolia.com/a-la-une/mediterranee-la-caulerpa-taxifolia-en-recul/
Lycée Marie Curie, Versailles
6
Homme et biodiversité
La surexploitation de la forêt tropicale
et ses solutions
Contrairement aux forêts d’Europe, les forêts tropicales subissent un recul extrêmement rapide. Au rythme actuel, ces
forêts disparaîtront d’ici à deux générations, en Indonésie, Afrique puis Amérique. Au brésil, des territoires grands
comme la France autrefois recouverts de forêts tropicales, sont maintenant devenus stériles et sont en voie de
désertification.
Qu’est-ce que la surexploitation et quelles sont les solutions pour y remédier ?
La surexploitation est une exploitation excessive de la forêt pour en tirer profit. Elle conduit à la déforestation massive des
forêts, c'est-à-dire au déboisement de celles-ci, ce qui a des conséquences non négligeables sur les dérèglements
climatiques actuels et la biodiversité.
La déforestation et la dégradation des forêts dans le monde sont principalement liées à des activités humaines considérées
aujourd’hui plus rentables à court terme que la préservation ou la gestion durable de la forêt.
Les causes de la déforestation sont multiples. L’urbanisation ou l’aménagement du territoire se font dans certains cas au
détriment de cet écosystème, l’Homme remplace les forêts par des bâtiments ou y développe des infrastructures. Certaines
essences de bois sont exploitées à outrance, et parfois de manière illégale, afin de produire du bois de chauffage ou du
bois utilisé pour construire des terrasses ou du mobilier de jardin... Dans d’autres cas les forêts sont converties en
surfaces agricoles. Ces surfaces peuvent être modestes lorsqu’elles servent à alimenter les populations locales, comme très
importantes lorsqu’il s’agit de mettre en place une agriculture intensive.
Les forêts tropicales abritent une biodiversité importante. La déforestation
entraîne la destruction d’un milieu de vie de nombreuses espèces et ainsi
le risque de voir disparaître à jamais des espèces animales et végétales,
dont certaines sont encore probablement inconnues. Ces extinctions sont
une catastrophe écologique absolument irréversible ! La majorité des
substances de la pharmacopée actuelle provient des forêts tropicales. À
cause de la surexploitation des forêts, nous sommes entrain de tuer la
poule aux œufs d’or : nous nous privons de la découverte éventuelle de
futurs médicaments. Les forêts tropicales humides jouent un rôle majeur
dans la régulation du système climatique local et global, du régime des
pluies et du cycle de l’eau en général. Elles constituent une protection
contre l’érosion et limitent les phénomènes de désertification. Grâce à leur
capacité de stockage du carbone, elles jouent également un rôle prépondérant dans la prévention contre l’effet de serre. La
disproportion est immense entre les avantages tirés de la surexploitation des forêts tropicales et les répercutions graves
que celle-ci fait peser sur l’humanité.
Diverses solutions ont été entreprises pour lutter contre la déforestation et ses conséquences. Par exemple en 2008, à été
lancée une initiative, nommé REED, pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire les émissions de CO 2
provenant de la déforestation de la dégradation des forêts. Ce programme prend en compte la capacité de stockage de
carbone des forêts, la bonne gouvernance et l’aménagement des forêts, en respectant les droits des populations
autochtones, et la protection de la diversité biologique. Ce dispositif vise à valoriser économiquement la forêt, pour faire
en sorte qu’il soit plus « rentable » de conserver la forêt que de la détruire, alors qu’aujourd’hui « un arbre vivant a
souvent moins de valeur marchande qu’un arbre mort ». Il s’agit donc de « rémunérer les pays pour non-déforestation »,
en les aidant financièrement pour leurs actions de lutte contre le déboisement et la dégradation des forêts, et leurs actions
de conservation et d’augmentation des stocks de carbone forestiers ou de mise en place d’une gestion durable des forêts.
Inès KHALDI et Chiara COLACINO
Sources :
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_891_causes_solutions_deforestation.php
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Lutte-contre-la-deforestation-le.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Reducing_Emissions_from_Deforestation_and_Forest_Degradation
Lycée Marie Curie, Versailles
7
Evolution
La théorie de l’évolution selon Darwin
Aujourd’hui la plupart des personnes connaissent la théorie de l’évolution de Darwin. Mais peu de gens savent par
quelles expériences et influences Darwin en est arrivé à sa conclusion sur l’évolution.
Quelle est la théorie de Darwin et comment en est-il arrivé à la proposer ?
Charles Robert Darwin, est un naturaliste anglais, né le 12 février 1809 à Shrewsbury et mort le 19 avril 1882 à Downe.
En 1825, il commence des études de médecine à l'université d'Edimbourg qu’il arrête au bout de deux ans, pour se
consacrer à la biologie. Ses travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie : il est considéré
comme le fondateur de la théorie moderne de l’évolution. Il a formulé l'hypothèse selon laquelle toutes les espèces
vivantes ont évolué au cours du temps à partir d'un seul ou de quelques ancêtres communs grâce au processus connu sous
le nom de « sélection naturelle ».
Sa théorie désigne la transformation des espèces vivantes, qui se manifeste par des changements de leurs caractères
génétiques au cours des générations grâce à la sélection des gènes favorables à la survie de l’espèce par le milieu. Les
changements successifs peuvent aboutir à la formation de nouvelles espèces. La théorie de l'évolution est une explication
scientifique de la diversification des formes de vie qui apparaissent dans la nature. Cette diversification depuis les
premières formes de vie est à l'origine de la biodiversité actuelle. L’histoire des espèces peut ainsi être écrite et
représentée sous la forme d'un arbre phylogénétique, c’est-à-dire un arbre schématique qui montre les relations de
parentés entre des groupes d’êtres vivants.
En 1831 il embarque à bord du Beagle, un bateau qui ferra le tour du monde,
en tant que naturaliste pour étudier la faune et la flore. Ce voyage qui durera
5 ans sera d’une importance capitale dans la structuration de sa pensée. Il
s’arrête aux Galápagos, un archipel de l’océan pacifique, où il découvre
différentes espèces de pinsons. Ces espèces se différencient essentiellement
entre elles par la forme de leurs becs, plus ou moins longs ou durs. De retour
en Angleterre, Darwin propose la thèse qu’il existe un lien entre la
végétation de l’île sur laquelle vit l’espèce, c'est-à-dire le régime alimentaire
de cette espèce et la morphologie de son bec. Le gros bec du Geospiza
magnirostris est adapté à la casse de solides graines, tandis que celui du
Certhidea olivacea, qui est pointu et étroit est adapté à un régime insectivore.
Ainsi les espèces les mieux adaptées à leur milieu se sont davantage
reproduites et ont transmis leurs caractéristiques à leurs descendants.
Darwin s’appuiera sur de nombreux autres exemples pour étayer sa théorie.
Il se servira entre autre du travail des éleveurs.
4 espèces de Pinsons découvertes par Darwin
sur les îles Galápagos
1. Geospiza magnirostris ;
3.Geospiza parvula ;
2.Geospiza fortis ;
4. Certidea olivacea
Ce n’est qu’en 1859, que Darwin publiera ses recherches dans un livre L’origine des espèces. Il y met en valeur sa pensée
qui est que toutes les espèces ont une origine commune. Elles descendraient toutes d'un ancêtre commun, puis cet ancêtre
se serait diversifié et aurait donné plusieurs espèces plus résistantes et combattantes. L'immense diversité de la nature fait
apparaître un caractère favorable à la survie, le caractère sera ainsi sélectionné par la nature.
La théorie de Darwin est toujours remise en cause de nos jours, mais celle-ci est l’une des propositions les plus logiques
pour l’évolution des espèces. La rareté des ressources environnementales entraîne donc une lutte sans relâche pour la
survie de chaque espèce.
Coralie ADAM, Laura BABOUIN, Marie-Liane THOMAS
Sources :
http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/biologie/d/darwin-theorie-de-levolution_322/c3/221/p2/
http://www.hominides.com/html/theories/theories-evolutionnisme.php
Sur l’origine des espèces, de Charles Darwin.
Lycée Marie Curie, Versailles
8
Évolution
Darwin et la sélection naturelle.
Charles Darwin est l’homme qui proposa la théorie de l’évolution, telle que nous la connaissons aujourd’hui, selon
laquelle les espèces sont le résultat d’une très lente évolution biologique. Il explique l’évolution des espèces par la
sélection naturelle.
Qui est Charles Darwin ?
Et qu’est- ce que la sélection naturelle dont il parle pour expliquer l’évolution des espèces ?
C.R. Darwin est né en 1809 à Shrewsbury en Angleterre. En 1831, il s’engage à bord du
Beagle pour effectuer des recherches et des prélèvements sur des espèces d’Amérique du sud.
Après cinq années de recherches passées à bord du bateau, le savant revient avec des
centaines d’échantillons et de notes sur lesquels il s’appuiera pour sa théorie. En 1839 il
devient membre de la Royal Society de Londres qui réunit des savants reconnus. Ce n’est
qu’en 1859 qu’il publiera un livre « L’origine des espèces » qui expliquera sa théorie.
Darwin s’éteint à Downe en 1882.
Selon Darwin, les organismes vivants seraient en perpétuelle évolution. Les différentes
espèces actuelles auraient une origine commune et auraient évolué à partir d’un même ancêtre
commun. Darwin explique les changements des espèces au cours du temps grâce à un
mécanisme qu’il appelle la sélection naturelle. Au sein d'une même espèce, les individus
présentent des caractéristiques qui leur sont propres. Les individus les plus adaptés à leur
milieu se reproduisent davantage que les autres et transmettent ainsi leur caractéristiques aux
Charles Darwin en 1872
générations suivantes, tandis que les moins adaptés se reproduisent moins, leurs
caractéristiques disparaissent. Pour Darwin, la sélection naturelle est le résultat de la "lutte pour l'existence", mais il
emploie ces termes au sens large, en incluant l'ensemble des rapports écologiques qui participent à l'équilibre naturel. De
tels processus, enchevêtrés entre les différentes espèces biologiques, aboutissent à une sélection qui explique la diversité
des formes naturelles.
Exemple de mimétisme batésien : le syrphidé, diptère (à
gauche) adopte les mêmes colorations que l’abeille (à
droite). Il profite ainsi de la crainte suscitée par le dard des
abeilles sans en avoir un lui-même.
D’après http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/zoologie-2/d/mimetismebatesien_7269/
La sélection naturelle permet encore aujourd’hui d’expliquer de
nombreux cas observés dans la nature. Le mimétisme batésien en
est un exemple. C’est une forme de mimétisme qui consiste, pour
un organisme inoffensif, à imiter un autre organisme nocif (toxicité,
goût désagréable, etc.). Ce mode de mimétisme protège ainsi
l’organisme inoffensif des prédateurs qui ont appris, à leurs dépens,
à associer l’organisme imité à une mauvaise expérience. Le
mimétisme batésien n’est donc efficace que si les imitateurs sont
moins nombreux que les organismes nocifs imités. Cette forme de
mimétisme entre deux espèces différentes s’explique par une lente
évolution. Les individus inoffensifs ressemblant aux individus de
l’espèce nocive ont été sélectionnés, contrairement à ceux qui ne
ressemblaient pas à l’espèce nocive.
Anthony MARSON et Etienne GENDRON
Sources :
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/decouv/articles/chap7/olivieri.html
http://www.mysterieux.org/darwin-theorie-evolution.html
http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/zoologie-2/d/mimetisme-batesien_7269/
Lycée Marie Curie, Versailles
9
Évolution
L'Évolution de la Biodiversité au Cours du Temps
La biodiversité est la diversité biologique qui s’apprécie par la richesse en espèces dans un milieu incluant microorganismes, végétaux et animaux. Elle se décline en diversité écologique (les milieux), diversité spécifique (les espèces),
et diversité génétique. *De nos jours l’évolution des êtres vivants continue toujours mais nous ne la remarquons pas
forcément.
Quels sont les indices en faveur de l’évolution de la biodiversité au cours du temps ?
Les êtres vivants que nous connaissons aujourd’hui n’ont pas toujours existé :
les roches sédimentaires, les archives géologiques nous renseignent car elles
contiennent parfois des fossiles, c’est-à-dire, des restes ou des traces
d’organismes ayant vécu à la surface du Globe. Ceci est la preuve de
l’existence de groupes et d’espèces aujourd’hui disparus. **
La disparition des espèces actuelles fait beaucoup parler d’elle et le rôle de
l'Homme dans cette crise est au cœur du débat. Les fossiles offrent une
opportunité unique : celle d'étudier les variations de la biodiversité avant
l'apparition de l'Homme au cours de plusieurs centaines de millions d'années.
Ainsi l’étude des fossiles et des espèces actuelles ont permis de dégager
plusieurs arguments en faveur de leur évolution à partir d’un seul et même
ancêtre commun.
Un échantillon de la biodiversité actuelle
Malgré l’extrême diversité des formes de vie, des ressemblances morphologiques et anatomiques peuvent être observées
entres elles. Ces ressemblances auraient été héritées d’un ancêtre commun dont elles seraient issues et constituent des
indices de parenté entre les espèces qui présentent ces similitudes. Une nouvelle espèce qui naît présente une organisation
commune mais aussi des caractères nouveaux par rapport à l'espèce antérieure dont elle serait issue. Par exemple,
l’Homme et le Chimpanzé sont tous les deux des mammifères car ils possèdent des poils et allaitent leurs enfants. Ces
caractéristiques suggèrent donc qu’ils partagent un ancêtre commun. Cependant, des différences génétiques, physiques,
ainsi que le fort développement cérébral et l'usage de la parole permettent de différencier l’Homme des Chimpanzés.
Durant les processus d'évolution, des transformations progressives, ont permis d'aboutir, au sein même des Hommes et
des singes, à des espèces variées. L'homme actuel est l'unique représentant d'une lignée, la lignée humaine, qui s'est
diversifiée à partir d'ancêtres communs aux autres espèces vivantes. Cette évolution, au cours des temps géologiques, n'est
pas perceptible à l'échelle humaine.
L’étude des cellules, dont sont constitués tous les êtres vivants, a montré qu’elles étaient toutes structurées de façon
comparable. Elles sont toutes séparées du milieu extérieur par une enveloppe, appelée membrane plasmique et renferment
toutes une ou plusieurs molécules d’ADN, support de l’information génétique. L’étude de cet ADN a montré que sa
structure, ainsi que le langage dans lequel est codée l’information génétique sont les mêmes pour tous les êtres vivants.
C'est pourquoi les ressemblances aux échelles cellulaires et génétiques des êtres vivants argumentent aussi en faveur d'une
origine commune des êtres vivants. En effet, tous les êtres vivants, actuels ou passés, seraient issus de l’évolution d’un
seul et même ancêtre commun, une cellule. Les espèces apparaissent et disparaissent et leur comparaison conduit à
imaginer entre elles une ressemblance, qui s'explique par l'évolution.
L'apparition de caractères nouveaux, produits par des modifications du programme génétique dues au hasard, est un
mécanisme à la base de l'évolution des espèces ; ainsi ce caractère nouveau leur permettra de survivre et de s'adapter à
leur nouveau milieu de vie. Donc, les modifications de l'héritage génétique favorisent la propagation de certains caractères
héréditaires plutôt que d'autres. La comparaison des analyses ADN des différentes espèces est aujourd’hui très utilisée
pour confirmer ou infirmer leur lien de parenté. ***
Aude MEYER et Antonin CHEVENIER
Sources :
*Petit Robert 2011 ; **http://lewebpedagogique.com/arnaud/category/cours-de-troisieme/c-evolution-des-etres-vivants-et-histoire-de-la-terre/c1-labiodiversite-au-cours-des-temps-geologiques/ ;***http://www.monanneeaucollege.com/3.svt-evolution2.htm
Lycée Marie Curie, Versailles
10
Origine
Origine de la vie sur Terre
La terre diffère de toutes les autres planètes que nous connaissons, car elle abrite la vie sous des formes extrêmement
diversifiées. Mais les conditions qui ont permis de la créer restent encore énigmatiques et très discutées parmi les
scientifiques. Les premières traces de vie remonteraient à environ 3,5 à 3,8 milliards d'années.
Quelles sont ces premières formes de vie et quelles sont les différentes hypothèses expliquant leur apparition sur Terre ?
C’est dans l’ouest de l’Australie et au Zimbabwe qu’ont été découvertes les plus
anciennes traces de vie. Dans des roches datées de 3.4 milliards d’années, ont été
trouvées des structures biosédimentaires appelées stromatolithes que l’on interprète
comme étant le résultat de l’activité d’organismes unicellulaires, par analogie aux
stromatolithes actuels. Les stromatolithes que l’on peut observer aujourd’hui sont des
roches formées par l’empilement de feuillets calcaires résultant de l’activité de
cyanobactéries et de bactéries filamenteuses. Les premiers vestiges ne sont donc pas
des fossiles à proprement dit mais les témoignages d’une activité biologique. Les
premiers fossiles de micro-organismes ont été trouvés sur les rives du Lac Supérieur
dans la formation de Gunflint dans l’Ontario et dateraient d’environ 2.5 milliards
d’années.
La manière dont ces premières cellules seraient apparues est encore très incertaine. Il
en est de même pour les molécules du vivant qui constituent les cellules. Plusieurs
scénarios tendent à expliquer comment se sont formées les premières molécules du
vivant.
Stromatolithes actuels
La première a été présentée au même moment et de manière indépendante par le
biochimiste Alexandre Oparine et le biologiste John Haldane dans les années
1920. Ces deux scientifiques ont suggéré que les premières molécules organiques
se sont formées à partir de gaz atmosphériques sous l'action d'un rayonnement
solaire intense dans les conditions de la Terre initiale. Ces molécules auraient
ensuite été dissoutes dans les océans pour former une « soupe primitive ».
En 1953, Stanley Miller met en place une expérience en laboratoire visant à tester
l’hypothèse d’Oparine et Haldane. À l'aide d'un simple montage en verre scellé, il
parvient à synthétiser des molécules organiques à partir d'un mélange gazeux à
base d'hydrogène, de méthane, d'ammoniaque et de vapeur d'eau soumise en
circuit fermé à des décharges électriques de 60 000 volts. Aujourd’hui la notion
de soupe primitive est abandonnée car elle ne permet pas de synthétiser la totalité
des molécules caractéristiques du vivant.
Expérience de Stanley Miller en 1953
Image extraite de http://www.ldi5.com/bio/vie.php
D’autres hypothèses ont été émises comme la panspermie. Cette théorie affirme
que la Terre aurait été fécondée de l'extérieur. Des molécules présentes dans les
êtres vivants ont été retrouvées sur des météorites et des comètes.
Les sources hydrothermales, situées au niveau des dorsales océaniques, à des profondeurs variant entre 500 et 4000 m
pourraient avoir constitué un milieu favorable à la synthèse des premières molécules du vivant, et donc à l'émergence des
toutes premières formes de vie. Des traces d'acides aminés, molécules constitutives des êtres vivants, ont effectivement
été obtenues en laboratoire en soumettant un mélange de méthane et d'azote aux conditions physico-chimiques régnant
dans ces fumeurs noirs.
Les années 80 – 90 laissent la place à de nouvelles théories. Mais même si ces dernières constituent de nouvelles pistes,
nous sommes encore loin du but, loin d’expliquer la formation de la structure cellulaire.
Inès CHOUTEAU et Caroline REY
Sources :
http://paleopedia.free.fr/origine%20de%20la%20vie.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Origine_de_la_vie http://www.science.gouv.fr/fr/actualites/bdd/res/3650/des-formes-de-vie-plus-anciennes-que-prevu
http://www.geopedia.fr/origine-vie.htm
http://www.culturediff.org/conferences4.htm
http://www.astrosurf.com/luxorion/bioastro-prebiotique4.htm
Lycée Marie Curie, Versailles
11
Origine
Apparition de la vie sur Terre
La terre s’est formée il y a environ 4,5 milliards d’années mais la vie n’a débuté que 700 millions d’années plus tard
c'est-à-dire depuis environ 3,9 milliards d’années. Selon les scientifiques, une longue suite « d’accidents chimiques »
dans les océans ont entraîné la naissance de la vie sur Terre.
Quelles sont les premières formes de vie sur terre et quelles sont les différentes théories expliquant leur apparition ?
Il y a près de 3,5 milliards d’années, des micro-organismes de type
cyanobactéries seraient apparus dans les océans. Ces êtres vivants formés
d'une seule cellule, auraient été capables de faire de la photosynthèse, c'està-dire de fabriquer leur propre matière à partir de l'énergie solaire. Ces
micro-organismes se seraient multipliés rapidement et auraient formé des
structures solides en dôme, appelées stromatolithes, par dépôt de couches
concentriques de carbonate de calcium. Ils auraient bâti alors de
gigantesques formations de récifs qui donnent naissance aux premières
roches calcaires. Ces fossiles trouvés au sud de Marble Bar dans l'ouestAustralien constituent les plus anciennes roches fossiles d’origine biologique
connues.
Si la découverte des stromatolithes fossiles nous renseigne sur la période à
laquelle aurait débuté la Vie, ils ne nous expliquent pas comment ces
premières cellules sont apparues sur Terre. L’origine même des molécules
organiques ayant participé à élaborer les premières cellules est encore très
discutée. Trois théories scientifiques majeures expliquent l’apparition de la
vie.
Stromatolithes actuels
Image extraite de http://www.crikey-adventuretours.com/stromatolites.html
La première, héritée des travaux d'Oparine et d'Haldane dans les années vingt, propose de comprendre l'origine de la vie
au moment de la formation de la Terre. La « réaction chimique » entre l'atmosphère primitive, les rayonnements solaires,
les gaz et composés chimiques sur Terre auraient abouti à la naissance des premières molécules de la Vie. C'est la théorie
de la « soupe primitive ». Des molécules simples présentes dans l’atmosphère auraient été brisées par les rayons ultraviolets, ce qui aurait permis de former par la suite des molécules plus complexes et plus lourdes formées à base de
carbone, d'hydrogène, d'oxygène ou d'azote. Ces nouvelles molécules organiques formées seraient retombées dans les
océans, formant ainsi une sorte de bouillon primitif, où elles auraient progressivement évolué vers des molécules
organiques constitutives du monde vivant actuel.
Une seconde théorie, la Panspermie, affirme que les formes de vie sur Terre sont
apparues par le biais de moyens extraterrestres. Des molécules interstellaires
issues de météorites ou de comètes auraient apporté à la Terre les briques
essentielles à la vie.
Les sources hydrothermales au fond des océans ont aussi pu être le berceau de la
vie. En témoignent les bactéries qui vivent près des fumeurs noirs, dans des
conditions proches de celles existant lors de la formation de la Terre.
La vie sur Terre venue de l'espace ?
Image extraite de
http://www.spiegel.de/wissenschaft/weltall/0,1518,519164,00.
html
Si aujourd’hui plusieurs modèles résolvent le problème de l’apparition des
premières molécules organiques, nul ne connaît avec certitude tous les
mécanismes transitoires entre les briques élémentaires qui précèdent la vie
organisée et l’apparition des premières cellules vivantes et de l’ADN.
Clara NUSSBAUMER et Emma GOISNARD
Sources :
http://titereine.centerblog.net/2-Le-commencement-de-la-vie
http://www.lifestudies.org/fr/apparition.PDF
http://fr.wikipedia.org/wiki/Apparition_de_la_vie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stromatolithe
http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/univers-1/d/panspermie_4300/
Lycée Marie Curie, Versailles
12
La vie ailleurs
Mars une planète qui a peut être abrité la vie ?
Aujourd’hui, les scientifiques n’ont pas trouvé de preuves directes de l’existence de la vie sur Mars. Mais certaines
observations permettent de laisser penser que la vie a pu apparaître sur cette planète.
Mars est la quatrième planète du système solaire. C’est une planète tellurique comme Mercure, Vénus, et la Terre. Elle
présente des caractéristiques semblables à celles de notre planète, par exemple avoir eu à sa surface de l’eau liquide,
élément indispensable à l’apparition de la vie. En effet, on peut observer les traces d’un écoulement passé à la surface de
Mars. Ces structures présentent de fortes similitudes avec les
systèmes fluviaux Terrestres, et correspondraient à des chenaux et
des lacs creusés par de l’eau liquide qui se serait jadis écoulée à la
surface de la planète rouge.
Plusieurs hypothèses proposent l’apparition de cette eau
liquide à la surface de Mars. La première est qu’un changement
climatique à la surface de la planète ait fait fondre les glaciers. La
seconde propose que des bombardements de météorites et de
comètes, dont le noyau est riche en eau aient provoqué des
déluges il y a 3 milliards d’années. Enfin une troisième
hypothèse, qui est peut-être la plus probable, est celle du
professeur Philip Christens, professeur de géologie planétaire à
Les traces d’un écoulement passé à la surface de Mars
l'université de l'Etat d'Arizona. Selon lui, lorsque le globe martien
bascule jusqu'à 60° sur son axe au cours de sa révolution autour
du soleil, les pôles sont alors exposés au soleil qui les réchauffe et l'eau qui les compose s'évapore. Puis, cette vapeur
d'eau arrivant dans les régions froides, c'est à dire aux latitudes moyennes de la planète, se condense et retombe sous
forme de neige. Quelques milliers d'années après, le globe martien bascule de nouveau mais cette fois-ci les latitudes
moyennes sont ensoleillées et le manteau neigeux qui s'était formé fond, c'est à ce moment-là que se forme les ravines aux
bords des cratères. Le phénomène est un processus cyclique.
L’eau est un des éléments indispensables à l’apparition de la vie sur une planète, mais ce n’est pas parce qu’une
planète possède de l’eau liquide à sa surface qu’elle a obligatoirement abrité la vie. C’est pour cela que les scientifiques se
sont mis en quête de trouver des preuves plus solides sur l’existence d’une vie martienne en cherchant directement des
traces de vie. En 1975, deux sondes, Viking 1 et Viking 2 ont été envoyées par la NASA sur Mars. La mission avait pour
objectif de réaliser plusieurs expériences pouvant révéler la présence de formes de vie simples sur la planète. Les modules
d'atterrissage utilisèrent un godet pour creuser une tranchée peu profonde dans laquelle des échantillons de sol furent
collectés. Ensuite, les échantillons durent subir trois expériences différentes pour déterminer si le sol contenait des
organismes vivants. Dans l'une des expériences, des nutriments et de l'eau furent apportés à l'échantillon pour voir si des
formes de vie simples pourraient consommer le nutriment et être ensuite détectées par leurs produits dérivés. Les
expériences ne furent pas concluantes. Bien que certains chercheurs soutiennent encore que certains tests pouvaient
indiquer la présence d'une vie, les scientifiques n'ont aucune certitude quant à l'origine des résultats.
Le 27 décembre 1984, une météorite d’origine martienne, nommée météorite ALH84001 a été découverte, en Antarctique.
le 27 février 2001, une équipe du Ames Center de la NASA a annoncé avoir trouvé sur la météorite des preuves de
l’existence de formes primitives de vie sur Mars, peu après la formation de la planète rouge. Néanmoins, d’autres
spécialistes s’interrogent sur la véracité de cette annonce.
En juin 2003, la sonde spatiale Mars Express, de l’Agence Spatiale Européenne est lancée. Le 23 janvier 2004, la sonde
confirme l'existence d'eau sous forme de glace au pôle sud. En mars de la même année, de petites quantités de méthane
sont détectées dans l'atmosphère. La présence de ce gaz, qui a une durée de vie sur Mars de 440 ans s'il n'est pas
renouvelé, est intrigante à plus d'un titre, car il ne peut avoir que deux origines : l'une volcanique et l'autre bactérienne. La
mission d'une durée initiale de 23 mois a été prolongée à plusieurs reprises et doit désormais s'achever fin 2014. La
question sur la présence d’une vie sur Mars est toujours posée aujourd’hui. Le débat risque certainement de se poursuivre
encore longtemps. Peut-être que le retour d’échantillons probants du sol martien en 2015 et leurs analyses y mettront fin !
Sebastian MACIOLEK et Jamila DHIAB
________________________________________________________________________________________________
Sources :
Le système solaire de Gianluca Ranzini,
Astronomie de Nathalie Audard,
http://orbitmars.futura-sciences.com/
http://lycees.ac-rouen.fr/malraux/mars/marhabite.html
http://www.universcience.fr/fr/science-actualites/actualite-as/wl/1248100247023/y-a-t-il-eu-une-vie-sur-mars/
Lycée Marie Curie, Versailles
13
La vie ailleurs
Des extraterrestres sur MARS ?
Pourquoi pas ! Mars remplit plusieurs facteurs favorables à la Vie.
Pour que la Vie soit possible sur une planète, celle-ci doit réunir plusieurs conditions comparables à celles existantes sur
la Terre. Pour que la Vie superficielle existe, il faut de l'eau liquide, donc une température modérée et une pression
atmosphérique pas trop faible pour permettre l'existence de l'eau à l'état liquide en surface. Pour retenir les gaz et garder
son atmosphère, elle doit avoir une masse assez importante. La température d’une planète dépend quant à elle, de sa
distance au soleil et de la présence d’une atmosphère contenant des gaz à effet de serre. La présence d’un noyau
métallique composé majoritairement de métal et situé au centre de la planète semblerait également nécessaire. En effet, ce
noyau produirait un champ magnétique autour de la planète, protégeant ainsi les différentes formes de vie des rayons
cosmiques provenant du plus profond de l'espace et pouvant détériorer leur ADN. Ces rayons seraient néfastes au
développement de la Vie, car il semblerait qu’ils puissent avoir des répercutions sur notre ADN.
Mars est la quatrième planète de notre système solaire. Elle est plus
petite que la Terre. Néanmoins, sa masse lui a permis de retenir des gaz,
constituants ainsi une atmosphère un peu moins épaisse que celle de la
Terre. Son atmosphère est riche en dioxyde de carbone (CO 2) et
dépourvue de dioxygène (O2), comme l’atmosphère de la Terre
primitive, avant que la Vie n’y apparaisse. En effet, le dioxygène de
notre atmosphère est apparu grâce à l’apparition des organismes
photosynthétiques sur notre planète.
Mars contient à sa surface de l’eau, mais sous forme de glace car sa
température est très basse, environ -63°C. Néanmoins on sait depuis la
mission Mariner 9 en 1972 que de l'eau liquide a coulé sur Mars dans un
passé ancien. Toutes les missions ultérieures ont confirmé ce fait, ont
montré qu'il ne s'agissait pas que d'eau liquide transitoire mais d'eau
liquide pérenne pendant des millions d'années. Puis Mars a perdu
progressivement la majorité de son atmosphère, s'est refroidie par
diminution de son effet de serre et s'est asséchée. La température
Mars, la planète rouge.
D’après http://planets.oma.be/MARS/home_mars.php
moyenne de –65°C et la pression de 6 hPa (1013 hPa sur Terre) ne
permet plus la vie superficielle. Mais, c'est pendant la période où l'eau
liquide existait sur Mars que la vie apparaissait sur Terre. Il est donc raisonnable de proposer que, puisque les conditions
terrestres et martiennes étaient voisines vers - 4 Ga, la vie « superficielle » soit apparue simultanément sur ces deux
planètes, avant de disparaître de Mars et d'exploser sur Terre. Les scientifiques tentent aujourd’hui de le prouver en
cherchant des traces de vie.
Une météorite martienne, écrasée sur notre planète et retrouvée en Antarctique en 1984 contiendrait des bactéries fossiles
anciennes, datant du début de la formation de la planète. C’est ce qu’affirment certains scientifiques de la NASA.
D’autres en revanche, infirment ces faits.
À ce jour, nous pouvons dire que Mars a réuni des conditions favorables à la vie et que si Vie il y a eu, il s’agit de formes
de Vie extraterrestres microscopiques et non pas de petits bonhommes verts ou monstres, comme le montrent certains
livres ou films de science fiction.
Ghislain FAUGERE et Pierre DHENNIN
Sources :
Dictionnaire Robert 2007.
http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-habitabilite-vie-systeme-solaire.xml
http://www.Vie-sur-Mars.com
http://www.Orbitamars.futura-sciences.com/Vie
http://www.Astronome.com/les-planètes-et-la-Vie/conditions-Vie
Lycée Marie Curie, Versailles
14
La vie ailleurs
Les conditions d'habitabilité d'une planète.
Certains scientifiques s'accordent pour dire qu'il existe sans doute d'autres planètes, qui comme la Terre, seraient
capables d'abriter la vie. Ces planètes sont qualifiées de planètes habitables car elles réunissent un certain nombre de
critères, dit critères d’habitabilité, ayant pu conduire à l’apparition de la vie, sans pour autant que la présence de vie y
soit certaine.
Quelles sont les conditions qui rendent une planète habitable ?
La Vie implique la présence d’eau liquide. Or, la
présence d’eau liquide à la surface d’une planète
dépend des conditions de pression et de
température qui y règnent. La température
moyenne d’une planète dépend directement de la
masse de l’étoile et de la distance planète-étoile.
Plus une planète est proche de son étoile et plus
il y fait chaud. Cependant ce n’est pas le seul
critère qui intervient, la température d’une
planète dépend également de la présence d’une
atmosphère. En effet, une atmosphère riche en
gaz à effet de serre, comme le CO2, la vapeur
d’eau ou le méthane permet de retenir une partie
du rayonnement solaire et ainsi augmenter la
température de la planète grâce à l’effet de serre.
Ainsi, la Terre qui a une température moyenne
de + 15°C, aurait une température moyenne de
seulement – 17°C sans son atmosphère.
Représentation « classique » (et très incomplète) de la notion de zone habitable (ou
fenêtre d'habitabilité)
D’après http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-habitabilite-vie-systeme-solaire.xml
La pression atmosphérique qui ne doit pas être
trop faible, est elle-même reliée à la gravité,
donc à la masse de la planète ou du satellite qui ne doit pas être trop petite pour pouvoir garder son atmosphère. Ainsi,
autour de chaque étoile, on définit une zone où une planète possédant une atmosphère est à une distance de son étoile
telle, que la présence d’eau liquide à sa surface soit possible : c’est la zone d’habitabilité. Pour Vénus et en-deçà, il fait
bien trop chaud. Pour Mars et au-delà, il fait bien trop froid. Pour des corps situés entre Vénus et Mars, là où la
température est a priori correcte, il faut en plus que la masse de la planète ou du satellite soit suffisante pour qu'une
atmosphère dense existe, maintienne une certaine pression à la surface, et permette ainsi l'existence d'eau liquide en
surface. C'est pour cela que la Lune, idéalement placée, mais trop petite, n'a pas de vie car pas d'eau liquide.
D’autres critères doivent être réunis. Il est préférable que le système ne comporte qu'une seule étoile afin d’éviter des
perturbations et des instabilités. D’autre part l'orbite de la planète ou du satellite doit être la plus circulaire possible, sans
quoi, sa distance par rapport à l’étoile ne cesse de varier, de même que sa température passe ainsi d’une température
polaire à une température caniculaire.
Le noyau de la planète peut également jouer un rôle. Lorsqu’il est composé en grande partie de fer, comme celui de la
Terre, il crée un champs magnétique autour de la planète, qui protège celle-ci et la Vie qu’elle abrite, des agressions
extérieures comme celles des explosion solaires.
Marc GAYRAUD et Manuel BOUSQUET
Sources :
Futura-science;http://www.astronomes.com/les-planetes-et-la-vie/condition-vie/
SVT seconde, Belin édition 2010.
http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-habitabilite-vie-systeme-solaire.xml
Lycée Marie Curie, Versailles
15
Observation de la Terre
Les images satellitales
L’étude « au sol » ou à partir d’avions a permis de connaître, depuis longtemps, la plupart des environnements terrestres.
Mais la conquête spatiale et le lancement de satellites dans l’espace depuis la fin des années 50, nous permet aujourd’hui
d’avoir une vision plus globale de notre planète. Cette vision nous est fournie sous forme d’images satellitales, c'est-àdire d’images numériques élaborées à partir des signaux transmis par un satellite et susceptibles de subir des traitements.
Comment réalise-t-on une image satellitale et à quoi sert-elle ?
En cinquante ans d’histoire spatiale, plusieurs milliers de satellites
artificiels ont été lancés et mis en orbite autour de la Terre. Environ trois
cents d’entre eux sont actuellement fonctionnels à diverses altitudes.
Les satellites sont de deux types. Les satellites à défilement permettent
de balayer la totalité de la surface de notre planète en quelques jours
seulement. Ils permettent d’étudier la Terre dans sa globalité et de
pouvoir percevoir les changements qui s’opèrent dans le temps. C’est le
cas du satellite SPOT. Les satellites géostationnaires eux ont une
position fixe par rapport à la Terre. Ils permettent de surveiller une
région de globe en continu. Ce sont des satellites de communication,
très nombreux, et de météorologie, comme METEOSAT.
Les satellites embarquent divers instruments. Certains peuvent mesurer
la hauteur des reliefs, d’autres, la quantité de vapeur d’eau dans
l’atmosphère ou encore la lumière réfléchie par la surface terrestre dans
plusieurs domaines de longueurs d’ondes, c’est le cas des radiomètres.
Dans ce dernier cas, les radiations réfléchies par des surfaces
élémentaires constituent autant de tâches élémentaires appelées pixels.
Les 2 types de satellites
D’après SVT seconde, Nathan édition 2000
Une image satellitale est donc une image numérique constituée de
milliers de pixels. Les données de cette image sont transmises au sol
par un émetteur situé dans le satellite. La visualisation d’une image
satellitale consiste à attribuer à chaque valeur numérique de pixels une
couleur dont l’intensité varie en fonction de cette valeur. On utilise le
terme de fausses couleurs pour désigner la gamme de coloration
apparaissant sur une image satellitale.
Les applications des images obtenues par satellites sont nombreuses et
permettent d’étudier les différentes enveloppes externes de notre
planète. Elles nous renseignent sur la structure, la composition et la
dynamique de l’atmosphère, sur la température des eaux de surfaces et
les trajets des grands courants marins de l’hydrosphère. Elles
permettent également de suivre la biosphère, en cartographiant les
grandes formations végétales de la Terre et d’en suivre leur évolution
au cours du temps.
Principe d’obtention d’une image satellitale
D’après SVT seconde, Nathan édition 2000
Romain USMER et Victor MORIEN
Sources :
SVT seconde, Nathan édition 2000
www2.ac-lyon.fr › Ressources scientifiques › Géologie
Lycée Marie Curie, Versailles
16
Sciences et crimes
Les empreintes digitales au service
de la police scientifique
La reconnaissance des empreintes digitales est la plus ancienne méthode d’identification encore utilisée de nos jours.
Elles sont uniques et leur enregistrement sur une scène de crime ne demande aucune technologie complexe. A l’IRCGN,
Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale, près de 600 expertises sont réalisées chaque année
principalement dans le cadre d’affaires criminelles ?
Comment les scientifiques résolvent-ils des enquêtes à l’aide des empreintes digitales ?
L’extrémité de chaque doigt a un dessin unique, formé par des coussinets légèrement gonflés et
entrecoupé de lignes en relief appelées les crêtes papillaires. Une empreinte digitale est une
marque laissée par les crêtes des doigts lorsqu'elles touchent un objet. On estime que les
empreintes digitales commencent à se former aux alentours de la 13 e semaine de grossesse. Les
circonvolutions des crêtes leur donnant leur dessin caractéristique vont dépendre de nombreux
facteurs, ce qui fait que chaque doigt, a son empreinte propre. Alors si deux vrais jumeaux ont
des empreintes digitales ressemblantes, elles sont pourtant différentes. Les empreintes digitales
peuvent se diviser en trois grands types de motifs, regroupant à eux trois, 95 % des doigts
humains : les arcs, les boucles, et les verticilles. Les empreintes digitales se distinguent les unes
des autres grâce à des dessins particuliers appelés minuties.
Empreinte digitale en forme :
d’arc
La technique des empreintes digitales ou la méthode dactyloscopique a été inventée par le
criminologue Yvan Vucetic, d’où l’utilisation du terme la méthode Vucetienne toujours
employée par la police. La prem i è r e r é so lu t i o n d ’ u n c r i m e s u r la ba s e d e t r a c e
papillaire aurait eu lieu en Argentine en 1892. En France, l’empreinte digitale a été utilisée pour
la première fois par Alphonse Bertillon, chef du service de l’identité judiciaire, pour la résolution
d’un crime survenu en 1902. De nos jours, l’identification se réalise en France sur la base de
douze points de concordances. Lorsque l’on trouve douze minuties identiques entre deux traces,
on peut être sûr qu’il s’agit de la même personne.
De boucle
Adoptée par les polices du monde entier, les empreintes digitales sont une des clés de
l’investigation criminelle. En France, les fiches qui dataient d'un siècle ont été peu à peu
informatisées grâce au FAED, Fichiers Automatiques des Empreintes Digitales, mis en place en
1982 par le ministère de l’intérieur. Ce fichier est opérationnel depuis 1990 et contient
actuellement près de 2.78 millions d’empreintes enregistrées prêtes à être comparées à des
empreintes retrouvées sur une scène de crime. En quelques minutes, l’ordinateur compare les
traces retrouvées sur la scène de crime à celles qu’il a en mémoire : une prouesse qui ne pourrait
être réalisée manuellement.
De verticille
Le procédé permettant de relever des empreintes consiste principalement à utiliser de la poudre et un pinceau. La gamme
de poudre utilisée s’est diversifiée. Les dactylo-techniciens, spécialistes du relevé d’empreintes, utilisent des poudres
blanches à base d’aluminium pour les surfaces lisses et sèches, des poudres noires pour les surfaces blanches et des
poudres fluorescentes pour les fonds multicolores. Le produit se fixe aux micro-gouttelettes d’eau, de graisses
caractéristiques de la sueur que laissent les pores de la peau. Presque tous les supports peuvent être analysés. D’autres
outils permettent d'aller encore plus loin dans l'investigation, comme le crimescope, un laser lumineux qui émet des
longueurs d'onde allant de l'infrarouge à l'ultraviolet. Il permet d'éclairer les traces digitales, les fibres, les poils, et les
minuscules résidus biologiques.
Même si les fichiers informatiques s'étoffent et que les pays communiquent entre eux, l'empreinte présente encore des
failles. Son seul inconvénient c'est qu'elle utilise la méthode de comparaison, ce qui induit qu'il faut au préalable avoir en
mémoire l'empreinte correspondante, et si l’individu n'est pas encore fiché par les services de police la méthode sera
alors un échec. Seuls les récidivistes peuvent être confondus rapidement par l'ordinateur.
David MAZZOCOLI et Nathan PROSPERIN
Sources :
http://www.scribd.com/doc/16686310/Actu080avr20082627
http://www.editionstournon.fr/images/30/extrait_22.pdf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_digitale
http://www.artezia.net/technologies/empreintes/empreintes_digitales.htm
Lycée Marie Curie, Versailles
17
Lycée Marie Curie, Versailles
18
Téléchargement