Un état des lieux de la planète : il y a urgence ! L'empreinte écologique est une mesure de la pression qu'exerce l'homme sur la nature. C'est un outil qui évalue la surface productive nécessaire à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins d'absorption de déchets. Depuis 1979, la population utilise plus d'une planète pour répondre à ses besoins. Aujourd'hui elle utilise un peu plus d'une planète et demi. Un rapport de l'ONU avertit que si la croissance mondiale reste aussi gourmande en matières premières, leur consommation triplera d'ici à 2050. L'épuisement des ressources du fait de la surconsommation humaine concerne la biodiversité (qui représente la diversité des êtres vivants et des écosystèmes.), les ressources végétales (déforestation, prélèvement végétal), l'extinction des espèces mais aussi les minerais et matières premières. On compte environ 16 tonnes de ressources naturelles englouties chaque année par chaque habitant de la planète. Dans quarante ans, les quelques 9 milliards d'être humains consommeront 140 milliards de tonnes de minerais, d'hydrocarbures et de biomasse (bois, cultures, élevage), selon le rapport du PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement). Le climat: Sur le front du climat, les auteurs estiment que la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone (CO2) ne doit pas dépasser une valeur située quelque part entre 350 parties par million (ppm) et 450 ppm. En cas de dépassement, le climat mondial augmentera de plus de 2 degrés. La teneur moyenne actuelle est d’environ 400 ppm, soit au beau milieu de la ligne rouge. Érosion de la biodiversité : L’actuelle érosion de la biodiversité est sans appel. Les auteurs estiment que la diversité du vivant peut s’éroder à un rythme de 10 espèces par an sur un capital d’un million, sans impacts majeurs pour les sociétés humaines. Cette limite est largement dépassée par le taux d’érosion actuel, 10 à 100 fois supérieur. Changement d’usage des sols : Étroitement lié à la perte de biodiversité, le changement rapide d’usage des sols est, lui aussi, globalement hors limite. Les chercheurs estiment ainsi qu’il faudrait conserver 75 % de couvert forestier dans les zones auparavant forestières ; au niveau mondial, le taux moyen actuel est estimé à tout juste un peu plus de 60 %. Cependant, cette moyenne cache de grandes disparités : alors que le Brésil (pourtant fréquemment cité comme mauvais exemple) demeure dans la zone de sécurité, l’Afrique équatoriale, et l’Asie du Sud sont largement au-delà du seuil de 75 %… Ouaamari Louiza, Parsy Gwendolyne, Detrée Valentin, Rémi Descamps