Le doute est la volonté de marquer un temps d’arrêt. Seule la volonté peut contraindre à s’interrompre. Seule la
volonté à pouvoir sur la volonté.
« Ce que peut la vertu d’un homme, ne se doit pas mesurer par ses efforts, mais par son ordinaire »,
Pascal
Les efforts, c'est-à-dire ce qu’il y a de grandiose et d’exceptionnel. L’homme donne le meilleur de lui-même et
ceci est trompeur. C’est l’exploit. L’homme se surpasse.
L’ordinaire c'est-à-dire le quotidien. Il le fait spontanément, sans réfléchir. C’est sa vraie nature.
Le doute est un effort de la volonté. Le doute cartésien à un certains nombres de critiques :
Le doute hypothétique (différence avec le septique)
C’est une pure hypothèse. Il va faire semblant de se tromper tout le temps.
Distinction entre le doute cartésien (hypothèse) du doute septique
Le scepticisme, c’est resté dubitatif de façon définitive car on pense qu’aucune vérité accessible à l’homme. Il
pense que le doute doit être provisoire là où il est définitif pour les septiques. Toute vérité est accessible à
l’homme.
L’argument des septiques
Peut-il exister une vérité si les opinions sont diverses et se contredisent depuis toujours ?
C’est une régression à l’infini. « Prouve ta preuve ». Il y a toujours dans la position du septique une forme de
contradiction : ils croient que la vérité est inaccessible…c’est une forme de vérité.
Le doute hyperbolique
Descartes va faire mine de douter de tout (exercice hyperbolique du doute). Faire mine est-il vraiment une
certitude ? On est sur du fait de penser. Il faut alors distinguer le contenu de la pensée, distinguer le vrai du faux.
Ici, Descartes respecte l’ordre discursif (enchaînement logique). La 1ère certitude qui permet d’enchaîner un
certain nombre de conséquence.
«Je pense donc je suis »
Le « donc » est déductif. Le « je suis » se déduit du « je pense » qui, lui-même, est une évidence. Le fait de
penser est une évidence.
Critère de vérité qui permet d’échapper au doute
Clarté et distinction (ne pas la confondre avec autre chose). Une idée est vraie si elle est claire et distincte, et si
elle ne peut plus être confondue avec une autre.
Texte de Descartes page 190, n°13, La conscience est l’essence de la pensée.
La conscience est immédiate, c'est-à-dire que sitôt qu’il se passe quelque chose dans notre esprit, nous nous en
apercevons, sans effort de réflexion, même si cela est confus.
Différence entre perception et l’aperception
La perception concerne les 5 sens, et l’aperception est la saisie immédiate de tout (les opérations intérieures, la
conscience, les pensées par elle-même).
Là où la conscience accompagne toutes les opérations de l’esprit, elle n’accompagne pas toujours celle du corps.
La douleur nous sert d’avertissement. Si elle n’était pas présente, on n’aurait pas conscience qu’on se brûle par
exemple.
Non seulement la pensée est saisie de façon médiate, toute pensée est consciente.
La petite perception
Leibniz, texte page 247, n°3 et 4
Il y a un flux permanent de sensations, définies comme une réceptivité. Elles reçoivent sans qu’il n’y ait besoin
de faire le moindre effort.
Il est indéfini d’impression sensible, c'est-à-dire la pénétration par le canal des organes des sens, et cela aboutit
au cerveau, qui reçoit les impressions en permanence.
Par exemple, le souvenir.
Toutes les impressions qui ont atteint notre cerveau ; n’ont pas forcément atteint notre conscience. Lorsque nous
sommes distraits, nous ne sommes pas attentif aux impressions. Il y a une partie de notre esprit qui n’est pas
toujours touchée par la conscience.
« Toutes les passions ont leur effet, mais tous les effets ne sont pas toujours notable. »
Les activités indélibérées comme par exemple le lapsus (sans en être conscient).
Quantitatif : Il peut faire passer d’un état qualitatif à un autre.
« C’est une source d’erreur de croire qu’il n’y a aucune perception dans l’âme que celles dont on
s’aperçoit. »