Second thème de philosophie
Le sujet
Chapitre 1 : La conscience
Introduction
Le terme de conscience a tout d’abord eu une signification morale, c'est-à-dire le juge. Ce juge intérieur qui peut
juger non seulement les actes mais aussi ce qu’il est le seul à connaître, les intentions. Pourquoi ? En nous, il y a
parfois des confusions, des hésitations.
HUGO
Métaphore de « l’œil de Dieu » (il nous regarde quoique l’on fasse). Dans l’épisode de la Bible, avec Caïn et
Abel. Caïn a tué son frère, puis il a eu des remords. Le sens imagé de ce remord est un reproche intérieur et
permanent. On peut échapper à une critique extérieure, mais on ne peut échapper à la critique intérieure.
RABELAIS
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »
La mauvaise foi, c’est le fit de cacher sa liberté. On peut aussi être trop sévère avec nous même. Certains
pourront tout se pardonner et d’autres ne se pardonneront rien.
Le second sens de la conscience est plus psychologique. C’est la possibilité que l’homme a d’accéder à une
certaine connaissance / image / représentation de soi.
HEGEL
Le sentiment de soi
Les animaux l’ont aussi. Par exemple, le danger. Les animaux ont la ruse de deviner le danger lorsqu’il est
présent. C’est un sentiment très fort de leur existence. En revanche, l’homme a la conscience du danger, même
lorsqu’il n’est pas présent. L’animal a cette présence réelle du danger alors que l’homme a la capacité de se
représenter des choses qui ne sont pas présentes et qui même, ne peuvent pas exister. L’imagination se libère de
« l’ici » et du « maintenant ».
La conscience de soi
Par la conscience, l’homme peut se libérer du réel et de la réalité.
Texte page 212, Pascal
Ce qui fait la caractéristique de l’homme, ce n’est pas son corps car tout vivant en possède un, et d’une point de
vue strictement matériel, l’homme n’est pas grand-chose. Par exemple, l’homme et l’espace. Il est un point dans
cet espace si vaste.
« Par l’espace, l’univers me comprend, par la pensée, je le comprends. »
Le premier sens de « comprendre » est matériel. Je suis inclus dans l’univers où je ne suis qu’un point. Le second
sens est plutôt spirituel, c'est-à-dire que, j’ai la possibilité de connaître l’univers, et les lois de la nature. C’est la
dignité de l’homme. La dignité vient de la pensée donc Pascal dit « Travaillons donc à bien penser »
I- La conscience comme réflexivité
Métaphore du miroir
On utilise la métaphore du miroir pour définir ce qu’est la conscience.
Il y a trois termes dans le face à face miroir/sujet. Le miroir est un objet qui a des propriétés physiques ; c'est-à-
dire qu’il revoie les rayons lumineux et le troisième terme est l’image renvoyée par le miroir.
Médiat : le moyen utilisé est le miroir. L’image est l’intermédiaire entre le miroir.
Si on veut définir la conscience et le travail de la conscience par la propriété physique du miroir, le miroir, est
médiat et extérieur alors que la conscience est immédiate et intérieure.
L’image de soi est immédiate. La difficulté, c’est le dédoublement dans l’unité. La partie vue et la partie qui voit
mais ce sont une seule et même personne. Tout dédoublement est pathologique. La conscience devrait parvenir à
maîtriser ce dédoublement. L’unité étant purement intérieure, il faut parvenir à se détacher de soi, tout en restant
un. Réflexivité. La dualité dans l’unité. Il y a soi, plus l’image de soi, en soi, donnée par soi. C’est l’unité qui
fait la dualité.
Chaque conscience est intérieure donc c’est l’unité. Cette unité qui est intériorisé, est capable de se séparer en
deux.
Comment notre œil peut se voir lui-même ?
C’est impossible à partir du moment où il n’y a pas de miroir.
Def de la réflexivité
C’est un retour sur soi (c’est le propre de la philosophie d’être réflexive).
SOCRATE
Il est le plus sage des hommes. Il n’a pas fait d’études très longues et il essaie de comprendre l’oracle. C’est un
retour sur soi. Il va interroger tout le monde, comme des hommes politiques ou des médecins. Ils sont loin de
savoir ce qu’ils disent qu’ils savent.
En quoi est-il le plus sage des hommes ?
Il n’a pas de qualités et il le sait. C’est ce qui fait sa sagesse. Il est conscient de son ignorance, il est lucide. Il est
conscient de sa finitude.
« Connais-toi toi-même » Etudie toi
« Je sais que je ne sais rien »
Page 84, n°2, THEETETE, de Platon (un des principaux interlocuteur de Socrate)
Le caractère intérieur de la conscience, c’est la pensée, ce qui revient à un dialogue intérieur. Là où il y a deux
personnes, deux fonctions en une.
La pensée est un dialogue intérieur. Il y a deux fonctions :
1- On se pose une question et on essaie d’y répondre.
2- C’est plus difficile quand on prolonge les questions réponses en ajoutant une
critique réflexive, des objections à ses propres idées. On se dédouble pour
s’opposer des objections à ce qu’on a à supposer. On arrête ensuite son opinion
c'est-à-dire tenir sa pensée pour vrai.
Comment faisons-nous le tri de ce qu’on trouve vrai ou faux ?
Toute la discipline scientifique a leurs vérités.
Comment arrêtons-nous une opinion à propos des autres et de nous-même ?
La réflexivité de la conscience, c’est la capacité de revenir sur soi avec un œil critique. Il est critique. Il est plus
facile de juger autrui car il est extérieur. Il y a bien une part de nous-même qui nous échappe.
II- Le cogito cartésien
Descartes
Philosophe du XVII et mathématicien. Les grands esprits sont souvent universels, c'est-à-dire qu’ils s’intéressent
tout.
Par exemple, Héraclite. « Dans la cuisine aussi il y a des Dieux. »
Descartes recherchait la vérité. En la cherchant, on risque de rencontrer l’erreur. Pourquoi ? Toutes recherches
rencontrent tôt ou tard une forme d’erreur. Descartes s’attaque aux principes même de l’erreur, pas à l’erreur
même. Il serait impossible d’éviter toutes les erreurs.
Descartes adopte une attitude de principe dans tous les domaines. La source principale de l’erreur est à chercher
dans une faiblesse de l’entendement. Pas pour lui. C’est dans son rapport avec une autre. Pourquoi ?
Par exemple, l’erreur sous forme de préjugés. La précipitation vient de l’orgueil. C’est dans ça que la source de
l’erreur est logée. La volonté ne laisse pas l’entendement le temps de la critique. Par exemple, le panier de fruit,
où un fruit est abîmé, sans que cela ne se voit (d’apparence extérieure). Le moyen radical de ne pas se tromper,
est de ne pas y toucher. Le fait de suspendre son jugement c'est-à-dire ne plus rien affirmer, dire ou nier, nous
assure de ne pas dire de bêtise mais c’est s’interdire toute vérité. Ce n’est qu’un moyen provisoire. En attendant
d’avoir une méthode qui permette de distinguer le vrai du faux. Cette opération par laquelle on suspend son
jugement, c’est le doute.
Le doute est la volonté de marquer un temps d’arrêt. Seule la volonté peut contraindre à s’interrompre. Seule la
volonté à pouvoir sur la volonté.
« Ce que peut la vertu d’un homme, ne se doit pas mesurer par ses efforts, mais par son ordinaire »,
Pascal
Les efforts, c'est-à-dire ce qu’il y a de grandiose et d’exceptionnel. L’homme donne le meilleur de lui-même et
ceci est trompeur. C’est l’exploit. L’homme se surpasse.
L’ordinaire c'est-à-dire le quotidien. Il le fait spontanément, sans réfléchir. C’est sa vraie nature.
Le doute est un effort de la volonté. Le doute cartésien à un certains nombres de critiques :
Le doute hypothétique (différence avec le septique)
C’est une pure hypothèse. Il va faire semblant de se tromper tout le temps.
Distinction entre le doute cartésien (hypothèse) du doute septique
Le scepticisme, c’est resté dubitatif de façon définitive car on pense qu’aucune vérité accessible à l’homme. Il
pense que le doute doit être provisoire là où il est définitif pour les septiques. Toute vérité est accessible à
l’homme.
L’argument des septiques
Peut-il exister une vérité si les opinions sont diverses et se contredisent depuis toujours ?
C’est une régression à l’infini. « Prouve ta preuve ». Il y a toujours dans la position du septique une forme de
contradiction : ils croient que la vérité est inaccessible…c’est une forme de vérité.
Le doute hyperbolique
Descartes va faire mine de douter de tout (exercice hyperbolique du doute). Faire mine est-il vraiment une
certitude ? On est sur du fait de penser. Il faut alors distinguer le contenu de la pensée, distinguer le vrai du faux.
Ici, Descartes respecte l’ordre discursif (enchaînement logique). La 1ère certitude qui permet d’enchaîner un
certain nombre de conséquence.
«Je pense donc je suis »
Le « donc » est déductif. Le « je suis » se déduit du « je pense » qui, lui-même, est une évidence. Le fait de
penser est une évidence.
Critère de vérité qui permet d’échapper au doute
Clarté et distinction (ne pas la confondre avec autre chose). Une idée est vraie si elle est claire et distincte, et si
elle ne peut plus être confondue avec une autre.
Texte de Descartes page 190, n°13, La conscience est l’essence de la pensée.
La conscience est immédiate, c'est-à-dire que sitôt qu’il se passe quelque chose dans notre esprit, nous nous en
apercevons, sans effort de réflexion, même si cela est confus.
Différence entre perception et l’aperception
La perception concerne les 5 sens, et l’aperception est la saisie immédiate de tout (les opérations intérieures, la
conscience, les pensées par elle-même).
Là où la conscience accompagne toutes les opérations de l’esprit, elle n’accompagne pas toujours celle du corps.
La douleur nous sert d’avertissement. Si elle n’était pas présente, on n’aurait pas conscience qu’on se brûle par
exemple.
Non seulement la pensée est saisie de façon médiate, toute pensée est consciente.
La petite perception
Leibniz, texte page 247, n°3 et 4
Il y a un flux permanent de sensations, définies comme une réceptivité. Elles reçoivent sans qu’il n’y ait besoin
de faire le moindre effort.
Il est indéfini d’impression sensible, c'est-à-dire la pénétration par le canal des organes des sens, et cela aboutit
au cerveau, qui reçoit les impressions en permanence.
Par exemple, le souvenir.
Toutes les impressions qui ont atteint notre cerveau ; n’ont pas forcément atteint notre conscience. Lorsque nous
sommes distraits, nous ne sommes pas attentif aux impressions. Il y a une partie de notre esprit qui n’est pas
toujours touchée par la conscience.
« Toutes les passions ont leur effet, mais tous les effets ne sont pas toujours notable. »
Les activités indélibérées comme par exemple le lapsus (sans en être conscient).
Quantitatif : Il peut faire passer d’un état qualitatif à un autre.
« C’est une source d’erreur de croire qu’il n’y a aucune perception dans l’âme que celles dont on
s’aperçoit. »
Texte page 246-247, texte n° 3 et 4
Une petite perception peut avoir un effet dans le temps. Il peut être reçu au présent et agir dans le futur.
En conséquence, il y a dans notre esprit en plus de la conscience, une zone où les sensations sont reçues mais il
n’y a pas d’accès à la conscience.
Le doute provisoire
Conclusion
Pour Descartes, la conscience constitue un tout, qui est permanent (Toujours cette saisie. Tout ce qui conscient,
l’est toujours), un état, délimité. La preuve, ce qui n’est pas conscient, c’est le corps (dualisme).
Or, pour Leibniz, la conscience n’est pas aussi nettement délimitée car quelque chose peut devenir conscient,
avec le changement d’état. Il peut être graduel (le quantitatif peut déterminer un changement qualitatif).
C’est l’idée de mouvement, ou processus, qui ait que ce qui est à la lisière de la conscience, par un
changement quantitatif, peut entrer dans la conscience.
Mécanisme corporel
Y aurait-il dans notre âme, une zone obscure qui échapperait à la conscience ?
Freud
Fondateur de la psychanalyse. Il a théorisé la notion de l’inconscient.
Comment peut-on prétendre étudier de façon rigoureuse un objet (la conscience) qui échappe à la
perception, à l’observation, à la description et donc, ne pas être vérifiable ?
Inconscient Ce qui relève de la psychanalyse
L’inconscience Etat dans lequel on se trouve quand on agit sans réfléchir.
Freud admet les objections mais les réfute. Il est vrai qu’il est impossible d’observer directement. En revanche, il
est possible d’observer indirectement par les effets que cet inconscient a sur notre comportement. Les effets sont
dus à des manifestations tel que les actes manqués (par exemple, le lapsus), les rêves (voie d’accès royale à
l’inconscient selon Freud) et la névrose.
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