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RÉSUMÉ
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES
La zone euro traverse une phase de récession prolongée, et si les tensions se sont apaisées sur les
marchés, les perspectives de croissance et d'emploi demeurent mitigées et marquées par des
différences persistantes selon les pays. Le PIB s'est contracté de 0,6 % en 2012. Selon les prévisions
économiques du printemps 2013 de la Commission, il devrait se contracter en 2013 également, de
0,4 %, même si la plupart des États membres qui sont actuellement en récession devraient à nouveau
afficher une croissance trimestrielle positive en fin d'année. Si la poursuite des efforts permet d'éviter
une recrudescence de la crise de la dette souveraine, la croissance économique devrait s'établir à 1,2 %
en 2014. La demande extérieure devrait rester le principal moteur de croissance en 2013, tandis que le
désendettement des banques, des entreprises et des ménages devrait continuer de peser sur la demande
intérieure. Le chômage devrait atteindre 12,3 % dans la zone euro en 2013.
Des progrès significatifs ont été accomplis dans la zone euro en ce qui concerne l'assainissement
des finances publiques. Pour la première fois depuis 2008, le déficit nominal devrait diminuer et
passer de 3,7 % du PIB en 2012 à moins de 3 % en 2013. En revanche, le taux d'endettement a
continué à grimper en 2012, pour dépasser 90 % du PIB, et il devrait atteindre 95,5 % en 2013 avant
de se stabiliser à 96 % en 2014.
PRINCIPAUX PROBLÈMES
La crise a fragilisé le système bancaire et affaibli l'activité économique, ce qui, couplé aux
difficultés structurelles et institutionnelles existantes, a donné lieu à de fortes perturbations sur
les marchés financiers et dans chaque État membre. Le tissu de l'Union économique et monétaire
(UEM) a été rudement mis à l'épreuve, compte tenu des ajustements très importants et des besoins de
financement extérieur dans un certain nombre de pays vulnérables.
Confrontés à ces graves difficultés, les États membres de la zone euro et les institutions de
l'Union ont agi de manière décisive pour faire face à la crise, et des progrès ont été accomplis
dans la mise en œuvre des recommandations adressées à la zone euro en 2012. Les États membres,
et plus particulièrement les plus touchés par la crise, ont poursuivi l'assainissement budgétaire et les
réformes structurelles, tandis que la gouvernance économique et budgétaire était renforcée au niveau
de l'UE. Un Mécanisme européen de stabilité (MES) permanent a été mis en place pour résoudre les
crises financières dans la zone euro, le mécanisme de surveillance unique des banques a été approuvé,
et la BCE a pris des mesures non conventionnelles telles que l'annonce des opérations monétaires sur
titres.
Toutefois, la mise en œuvre des recommandations adressées à chaque État membre de la zone
euro et à la zone euro dans son ensemble est incomplète, et le défi le plus important consiste
toujours à créer les conditions propices à une accélération de la croissance et à une diminution
du chômage. Dans ce sens, il convient de réduire la dette des banques et du secteur privé d'une
manière propice à la croissance, tout en accélérant les réformes qui contribuent au rééquilibrage, tant
dans les pays déficitaires que dans les pays excédentaires.
Rééquilibrage: Le rééquilibrage est en cours dans la zone euro. L'amélioration des résultats
nets à l'exportation des pays vulnérables découle non seulement d'une diminution de la