caractérisée par la multiplication des biens et des services et par la baisse de leur prix (due à la
production de masse et à l’amélioration de la productivité). L’offre est donc abondante, notamment
dans le domaine des transports individuels (automobiles, deux-roues) et de l’électroménager, et elle
est amplifiée par la publicité. Mais la demande est forte aussi car les augmentations de salaire, la
politique redistributrice des « Etats-providence » et le crédit permettent aux plus modestes de
consommer les produits phares de la société de consommation : « Nous en sortirons dans un régime
d’abondance […] Nous avons vu proliférer les automobiles, s’installer la télévision […] et les
hypermarchés ».
D’autre part, l’acquisition d’une automobile et l’augmentation du temps de loisirs ont
permis de s’évader pour le week-end et les vacances, on peut dès lors partir au « club Med ».
Le progrès social le plus important de cette période pour les pays industriels est sans doute
l’émancipation de la femme. Le travail féminin a permis cette évolution, car il conditionne
l’indépendance économique. Les progrès de l’instruction, les aides sociales à la maternité, la
« pilule », la production massive d’appareils électroménagers ont joué leur rôle dans ce processus.
Le document 2 permet de mettre en évidence la construction le l’Etat-providence qui accroît
la protection sociale et augmente les revenus (allocation familiale, Sécurité sociale…) : les ménage
ont moins besoin d’épargner en vue de leur retraite ou pour couvrir les risques de maladie.
Question 2 (3 pts) :
Les différents progrès mis en évidence précédemment peuvent s’expliquer tout d’abord par
le rôle de l’Etat. En effet, l’intervention de l’Etat est multiforme. Il passe des accords pour
libéraliser les échanges (dans le cadre du GATT), il subventionne la recherche et passe des
commandes aux entreprises privées. Il agit plus directement grâce à la puissance de son secteur
public. Il redistribue des richesses liées à la hausse des salaires et assurent la protection sociale.
A cela s’ajoute l’essor démographique considérable qui accroît la masse des producteurs et
des demandeurs, c’est le Baby boom.
De plus, à partir de 1945, les pays industrialisés connaissent une croissance économique si
vigoureuse (5% par an) qu’on a appelé cette période les « trente glorieuses ». Cette croissance
repose avant tout sur le développement de l’industrie et la diffusion du fordisme qui permet une
généralisation de la production de masse.
Enfin, les Etats développés décident de coopérer sur le plan économique à la conférence de
Bretton Woods afin d’établir un nouveau système monétaire international. En 1947, les accords du
GATT lancent la libéralisation du commerce mondial.
Question 3 (2 pts) :
En 1973, la conjoncture économique se retourne : c’est la fin des « Trente Glorieuses » et le
début des années « piteuses ». Le terme de « crise » est souvent utilisé pour désigner la période de
difficultés économiques et sociales qui affecte les PDEM depuis les années 1970. Cette période revêt
plusieurs aspects :
- Un faible taux de croissance, systématiquement inférieurs aux 5 % des Trente Glorieuses.
- De 1973 à 1982, la hausse des prix est très forte. Elle dépasse plusieurs fois les 10%. La
conjonction d’une croissance lente (« stagnation ») et de l’ « inflation » a crée une situation
inédite dans les années 1970 : la stagflation.
- Un chômage massif et de « nouveaux pauvres » : Le chômage passe de 2% de la population
active en France sur la période 1950 – 1973 à 5,7% sur la période 1973 – 1983 (doc 5). Les
chômeurs sont souvent des personnes faiblement qualifiées, victime notamment du progrès
techniques (robotisation dans l’industrie (doc 4), informatisation dans le tertiaire) et de la
concurrence des pays à bas salaires. Avec le développement du chômage et de l’extrême
pauvreté, une grande partie de la population est « marginalisée » et se sent « exclue ».
- Un endettement de l’Etat. (citer doc 3) Dans un contexte de stagflation, les gouvernements
luttent prioritairement contre le chômage et multiplie les dépenses et les déficits pour
soutenir l’activité et la consommation.