Jeudi 25 septembre

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Jeudi 25 septembre
D.S
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Sujet : « Les mutations économiques et sociales dans les pays développés de 1945 à nos jours et
leurs limites »
 Conseils : Beaucoup de candidats, inquiets par la gestion du temps, se précipitent sur les
questions portant sur les documents. C’est risquer de passer à côté de l’exercice. L’étude
documentaire obéit à une ligne directrice, donnée par l’énoncé d’un sujet, qu’il faudra traiter
dans la réponse organisée. Comme pour une composition, il faut analyser le sujet au brouillon
pour le cerner dans le temps et dans l’espace et solliciter les connaissances nécessaires.
1ère partie : répondre aux questions
 Conseils : Il faut commencer par lire toutes les questions avant d’y répondre.
- On répond à la question de manière concise, précise en justifiant sa réponse par une citation
du texte entre guillemets.
- Chaque citation doit être analysée, c’est-à-dire expliquée.
- Il faut compléter sa réponse en commentant le document, c’est-à-dire en faisant appel à des
connaissances personnelles.
La réponse idéale à une question d’explication de document s’effectue en 4 étapes :
- Je réponds clairement à la question posée, si possible en reprenant les mots de la question.
- Je justifie ma réponse à l’aide d’une citation extraite du texte, donnée entre guillemets.
- J’analyse la citation et le document en utilisant ma réflexion personnelle, mon esprit critique
car un document n’est jamais neutre.
- En veillant à ne pas tomber dans le hors sujet, j’enrichis ma réponse en la mettant en
perspective à l’aide de mes connaissances.
Question 1 (2 points):
 Ce qu’il ne faut pas faire : faire de la paraphrase, recopier bêtement les phrases du document.
Ex : « Les progrès économiques sont l’utilisation de l’automobile, le développement de la
télévision, la création des hypermarchés. Les progrès sociaux sont les vacances avec le club
Med, la pilule pour les femmes. Il y aussi la maîtrise du nucléaire. »
 Ce qu’il faut faire :
De 1945 à 1970, les pays développés connaissent des progrès économiques et sociaux
considérables. En effet, cette période est marquée par de nombreuses innovations stimulées par les
investissements dans la recherche et développement des Etats et des entreprises. Les industries des
transports, de l’aéronautique, de l’espace, de l’électronique, du nucléaire bénéficient des progrès
scientifiques et techniques et sont des secteurs moteurs de la croissance : « aujourd’hui, nous nous
éclairons à l’énergie nucléaire. Aucune génération avant nous […] n’aura vu, de ses yeux vu, autant
de bouleversements, enregistré autant d’innovations ». Avec le texte de Jean Boissonnat, journaliste
et directeur des rédactions de l’Expansion, on se rend compte de l’ampleur du phénomène qui,
selon lui, n’a jamais eu de précédents. Les bouleversements opérés se sont faits très rapidement, en
l’espace d’une génération, il le dit lui-même en ces termes « Nous sommes nés à l’âge du charbon et
aujourd’hui, nous nous éclairons au nucléaire ».
L’apparition le la société d’abondance ou de consommation, constitue une autre mutation
majeure de cette période que jean Fourastié a qualifiée de « Trente glorieuses ». Elle est
caractérisée par la multiplication des biens et des services et par la baisse de leur prix (due à la
production de masse et à l’amélioration de la productivité). L’offre est donc abondante, notamment
dans le domaine des transports individuels (automobiles, deux-roues) et de l’électroménager, et elle
est amplifiée par la publicité. Mais la demande est forte aussi car les augmentations de salaire, la
politique redistributrice des « Etats-providence » et le crédit permettent aux plus modestes de
consommer les produits phares de la société de consommation : « Nous en sortirons dans un régime
d’abondance […] Nous avons vu proliférer les automobiles, s’installer la télévision […] et les
hypermarchés ».
D’autre part, l’acquisition d’une automobile et l’augmentation du temps de loisirs ont
permis de s’évader pour le week-end et les vacances, on peut dès lors partir au « club Med ».
Le progrès social le plus important de cette période pour les pays industriels est sans doute
l’émancipation de la femme. Le travail féminin a permis cette évolution, car il conditionne
l’indépendance économique. Les progrès de l’instruction, les aides sociales à la maternité, la
« pilule », la production massive d’appareils électroménagers ont joué leur rôle dans ce processus.
Le document 2 permet de mettre en évidence la construction le l’Etat-providence qui accroît
la protection sociale et augmente les revenus (allocation familiale, Sécurité sociale…) : les ménage
ont moins besoin d’épargner en vue de leur retraite ou pour couvrir les risques de maladie.
Question 2 (3 pts) :
Les différents progrès mis en évidence précédemment peuvent s’expliquer tout d’abord par
le rôle de l’Etat. En effet, l’intervention de l’Etat est multiforme. Il passe des accords pour
libéraliser les échanges (dans le cadre du GATT), il subventionne la recherche et passe des
commandes aux entreprises privées. Il agit plus directement grâce à la puissance de son secteur
public. Il redistribue des richesses liées à la hausse des salaires et assurent la protection sociale.
A cela s’ajoute l’essor démographique considérable qui accroît la masse des producteurs et
des demandeurs, c’est le Baby boom.
De plus, à partir de 1945, les pays industrialisés connaissent une croissance économique si
vigoureuse (5% par an) qu’on a appelé cette période les « trente glorieuses ». Cette croissance
repose avant tout sur le développement de l’industrie et la diffusion du fordisme qui permet une
généralisation de la production de masse.
Enfin, les Etats développés décident de coopérer sur le plan économique à la conférence de
Bretton Woods afin d’établir un nouveau système monétaire international. En 1947, les accords du
GATT lancent la libéralisation du commerce mondial.
Question 3 (2 pts) :
En 1973, la conjoncture économique se retourne : c’est la fin des « Trente Glorieuses » et le
début des années « piteuses ». Le terme de « crise » est souvent utilisé pour désigner la période de
difficultés économiques et sociales qui affecte les PDEM depuis les années 1970. Cette période revêt
plusieurs aspects :
- Un faible taux de croissance, systématiquement inférieurs aux 5 % des Trente Glorieuses.
- De 1973 à 1982, la hausse des prix est très forte. Elle dépasse plusieurs fois les 10%. La
conjonction d’une croissance lente (« stagnation ») et de l’ « inflation » a crée une situation
inédite dans les années 1970 : la stagflation.
- Un chômage massif et de « nouveaux pauvres » : Le chômage passe de 2% de la population
active en France sur la période 1950 – 1973 à 5,7% sur la période 1973 – 1983 (doc 5). Les
chômeurs sont souvent des personnes faiblement qualifiées, victime notamment du progrès
techniques (robotisation dans l’industrie (doc 4), informatisation dans le tertiaire) et de la
concurrence des pays à bas salaires. Avec le développement du chômage et de l’extrême
pauvreté, une grande partie de la population est « marginalisée » et se sent « exclue ».
- Un endettement de l’Etat. (citer doc 3) Dans un contexte de stagflation, les gouvernements
luttent prioritairement contre le chômage et multiplie les dépenses et les déficits pour
soutenir l’activité et la consommation.
Question 4 (2 pts) :
Dans les années 1970, des politiques keynésiennes sont encore mises en œuvre. Durant la
stagflation, les gouvernements n’ont pas enrayé la hausse des prix mais accentue le déficit en
tentant de soutenir la consommation. Les prélèvements obligatoires augmentent afin de soutenir les
politiques de relance : « citer doc 3 ». La phrase soulignée met en évidence l’échec de l’Etat –
providence et implique donc la mise en place de nouvelles politiques plus libérales. Il s’agit de
réduire le rôle de l’Etat, de lutter prioritairement contre l’inflation et de favoriser l’activité des
entreprises. Ces principes sont appliqués par M. Thatcher au Royaume Uni et par R. Reagan aux
E.U.
Question 5 (2 pt) :
Les années 1945 – 1973 correspondent à l’apogée du secteur industriel dans l’économie et de
la classe ouvrière dans la société. C’est la grande époque du travail à la chaîne, du plein emploi et
des augmentations de salaire. C’est la généralisation du fordisme.
Après le 1er choc pétrolier (1973), la récession entraîne la désindustrialisation, le chômage ou
le travail précaire pour les ouvriers non qualifiés. La révolution de l’électronique et de
l’informatique (wintelisme), la robotisation des ateliers accentue le chômage partout.
Parallèlement, le nombre de « cols blancs » augmente au fur et à mesure que diminue celui
des ouvriers et des agriculteurs.
2ème partie : paragraphe rédigé.
Sujet : Les mutations économiques et sociales dans les pays industrialisés depuis 1945 et leurs
limites.
Conseils :
 L’introduction doit comporter :
- le contexte du sujet (délimitation du sujet dans l’espace et dans le temps).
- La définition des termes du sujet.
- La problématique, il s’agit souvent de l’énoncé du sujet sous forme de question.
- L’annonce du plan
 On identifie formellement une réponse organisé grâce à :
- La présence d’alinéas en début de paragraphe. Je rappelle que chaque argument doit faire
l’objet d’un paragraphe, il ne s’agit pas de tout copier à la suite d’un seul bloc et de laisser
son prof se débrouiller, ce n’est pas à lui ou ELLE de chercher à savoir où commence une
idée et ou se termine l’autre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
- Un saut de ligne après l’introduction, avant la conclusion et entre les parties. Il est inutile
d’écrire « en conclusion », votre prof – très intelligent(e)- se doute bien qu’à la fin de votre
devoir si vous sautez une ligne et que vous rédigez 3 ou 4 lignes, il s’agit de la
conclusion !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
- La présence de connecteurs logiques qui permettent de souligner la dimension
argumentative de la réponse.
 L’exercice est réussi sur le fond quand :
- on équilibre les informations tirées des documents, les réponses aux questions posées dans la
première partie de l’épreuve, les connaissances acquises au cours de l’année.
- On peut citer les documents, mais les citations ne doivent pas remplacer l’argumentation du
candidat.
- De même, il faut se garder de réciter sa leçon en oubliant de faire le lien avec le sujet posé.
- Pour s’entraîner avant l’épreuve du Bac, il judicieux au brouillon de chercher à remplir le
tableau suivant en s’efforçant d’obtenir pour chaque partie, une ou plusieurs références aux
documents, des connaissances personnelles.
-
Connaissances : Notions, dates,
événements
Documents
Introduction
1ère partie
2ème partie
3ème partie (pas
obligatoire)
conclusion
La conclusion sert à répondre clairement à la problématique posée en introduction et à clore
le sujet. Il est inutile et dangereux pour une réponse organisée, de chercher à ouvrir le débat sur
d’autres thèmes.
Paragraphe rédigé :
- Posez vous bien la question fondamentale qui a trait au sujet : les mots clés sont mutations…et
limites…Il ne s’agit pas de raconter tout le cours, c’est impossible en deux heures. Il faut donc
faire un tri.
- Deux plans sont possibles
1°)
-
Les mutations et les innovations sociales et économiques
hausse du PIB, apogée du Fordisme, cercle vertueux de la croissance (30 Glorieuses)
progrès sociaux jusqu’en 1973, croissance partagée par tous
maintien des innovations après 73, malgré la crise, transformations de la société (passage du
secondaire au tertiaire)
Naissance d’une société de communication
2°) Mais des limites
- Même pendant les 30 Glorieuses, maintien de minorités à l’écart.
- Une société inégale avec une dépression qui a eu des conséquences terribles sur la société
(chômage, exclusion, pauvreté)
- Une société de la communication aujourd’hui, qui malgré un lien de plus en plus fort, entraîne une
dichotomie dans la maîtrise de l’information, entre le Nord et le Sud, et au sein des Nords.
____________________________________________________________________________________
1°) Les mutations des 30 Glorieuses et leurs limites
- partir de l’économie, et expliquer les acquis sociaux.
- Evoquer les difficultés de minorités, et la contestation éventuelle de la société à la fin des années
60.
2°) L’arrêt de la croissance, mais le maintien des innovations entraînent un changement de société (19751990)
- Une dépression paralyse le cercle vertueux de la croissance
- Mais des progrès sont enregistrés, des restructurations permettent un changement de société
(maintien des innovations technologiques, …)
3°) Les années 2000 : Une nouvelle société de la communication naît, mais des progrès à partager par
tous, ce qui n’est pas encore le cas
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