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Communication de Cheick Oumar Diallo
Titre : ‘’Contribution des infrastructures routières dans la constitution du
PIB des pays africains’’
Objet de l'Inventaire des sources et des méthodes pour le calcul du Revenu national brut
Le RNB est un agrégat qui est calculé dans le cadre des comptes nationaux. Il se déduit du Produit
intérieur brut (PIB), souvent considéré comme l'agrégat central des comptes, en ajoutant à ce
dernier le solde des échanges de revenus primaires avec le Reste du monde.
Son objectif est de fournir une information assez détaillée sur la façon dont sont mesurés le PIB et
le RNB.
Comment mesure-t-on le Produit intérieur brut ?
L'élaboration des comptes nationaux, dans leurs différentes versions et sous leurs modalités variées,
résulte du rassemblement et de la confrontation de nombreuses sources. Le calcul du niveau du PIB
repose sur un ensemble plus restreint, au sein duquel les données structurelles sur les entreprises
non financières jouent un rôle central.
Il est habituel de présenter le PIB selon trois approches différentes - celles de la production, du
revenu et de la demande- , qui se résument finalement à deux points de vue : celui de la valeur
ajoutée et celui des emplois finals.
La valeur ajoutée
Le calcul de la valeur ajoutée suppose, pour sa plus grande part, le repérage des unités productrices,
et la collecte de données de nature comptable sur leur activité. C'est le cas pour les administrations
publiques, les organismes financiers et les entreprises d'assurance, dont la couverture est exhaustive.
C'est aussi le cas pour les entreprises non financières, dont la valeur ajoutée contribue pour près des
deux tiers à celle de l'économie nationale ; il est toutefois nécessaire de procéder, pour elles, à des
rehaussements statistiques pour tenir compte de la couverture incomplète des sources, dans le
contexte d'une réalité par nature mouvante.
Pour le reste de l'activité économique, les sources sont plus variées. La mesure de l'activité agricole
s'appuie sur le recensement systématique des productions par la statistique agricole. Le champ des
organismes sans but lucratif est connu de façon indirecte, au moyen des financements reçus. Enfin,
l'important domaine du logement est mesuré sur la base des enquêtes menées auprès des ménages.
Les emplois finals
L'évaluation des emplois finals s'inscrit dans le cadre comptable d'un Tableau entrées-sorties, plus
précisément dans sa dimension horizontale constituée par les équilibres ressources-emplois (ERE)
de produits. Ces derniers servent de cadre de validation aux estimations menées de façon autonome,
voire de cadre d'estimation lorsque l'information directe est insuffisante.
Cette méthode suppose de connaître systématiquement la production des différents produits, qui
s'articule totalement sur la production des activités, dont on mesure, par ailleurs, la valeur ajoutée.
Les échanges extérieurs, connus par les données douanières et la balance des paiements, figurent
dans les ERE à titre de données exogènes.
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Les données d'entreprise jouent un rôle non négligeable pour mesurer directement les emplois finals
intérieurs. Les ventes réalisées par les détaillants permettent d'estimer la majeure partie des achats
de consommation finale de biens par les ménages. Les données de bilan sont la source principale
pour évaluer la formation de capital des entreprises ; elles sont complétées par des sources
analogues pour les autres secteurs (administrations, institutions financières).
Les sources et les méthodes conduisant à l'estimation des autres composantes de la demande finale
sont variées. Elles sont toujours validées dans les ERE.
Pour quelques produits particuliers, dont l'importance n'est cependant pas négligeable, la mesure
des emplois finals est largement déterminée par celle de la production : c'est notamment le cas des
services non marchands.
Un seul PIB
Les évaluations respectives du PIB par la valeur ajoutée et par les emplois finals sont menées de
façon largement autonomes jusqu'à un point avancé de l'élaboration des comptes.
Il est néanmoins nécessaire, à un moment donné, de réduire les divergences qui subsistent, de façon
à n'afficher qu'un seul PIB.
Ceci constitue la phase de la synthèse. Le choix a été fait, lors des comptes définitifs, de privilégier
l'évaluation obtenue à partir de la sommation des valeurs ajoutées.
Une mesure exhaustive
L'Inventaire consacre un développement à la question dite de l'exhaustivité. L'ambition du PIB est,
en effet, de constituer une mesure complète de l'activité économique, celle du moins qui est
reconnue comme productive par les principes de comptabilité nationale.
Sur la base de méthodes normalisées dans la plupart des pays du monde, la mesure de l'économie
est assurée par les services nationaux de la Statistique. La mesure de la richesse nationale connue
sous le nom de Produit Intérieur Brut (PIB), somme de toutes les activités de production du pays,
est faite par une approche statistique.
Pour déterminer le PIB, les services de la statistique procède à partir d'enquêtes statistiques
périodiques et d'un certain nombre de déclarations fiscales et administratives, pour la plupart
annuelles, rendues obligatoires pour les entreprises et les administrations. A partir des premières
enquêtes, des informations relatives à la croissance du PIB sont publiées chaque trimestre, mais la
mesure véritable concerne l'année civile entière.
Etant donné la place que tiennent les marchés, l'offre et la demande dans la théorie économique, il
semble très important d'appréhender les valeurs des transactions au prix du marché sans perdre de
vue les lois de l'offre et de la demande. Mais comme on est en présence d'un ensemble de produits
pour le moins très disparates, on utilise trois axes d'approche qui doivent aboutir en principe au
même résultat : l'offre ou la production des entreprises, la demande (consommation, investissement
et commerce extérieur) et les revenus (des ménages et des entreprises). Mais comme les travaux
sont conduits à partir de données puisées à des sources différentes et nécessairement incomplètes, il
y a toujours des écarts qui font l'objet d'arbitrages suivis d'ajustements.
Parallèlement à ces travaux d'élaboration du PIB, les comptables nationaux sont chargés de
déterminer les flux financiers obtenus à l'aide des comptes financiers des agents économiques, et de
préparer ainsi le cadre dans lequel il est prévu de "caser" les données statistiques relatives au PIB.
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Comme il en est de l'activité nationale, les comptes financiers font eux aussi l'objet d'autant
d'approches successives. Par contre, ils subissent d'une phase d'ajustement à l'autre des variations
souvent très sensibles, les signes positifs pouvant devenir négatifs et inversement, ce qui est pour le
moins surprenant. Ils reçoivent en définitive lors de chaque période d'ajustement les écarts appelés
opportunément "décalages comptables" existant entre l'activité de production (PIB) et l'activité
financière.
Décompositions et calcul du PIB
Le PIB est par définition une valeur comptable issue du compte de résultat (produits et coûts)
et non du bilan (actif / passif). Il ne mesure que le flux de production, et non un stock de
capital ou de dettes.
Le PIB est une mesure de la valeur de l'ensemble des biens et services produits sur le territoire d'un
pays donné au cours d'une période donnée (en général, une année, parfois un trimestre), quelle que
soit la nationalité des producteurs (ce en quoi il se distingue du PNB1).
Les revenus issus des avoirs à l’extérieur ne sont pas inclus dans le PIB, mais ils sont ajoutés au
PNB pour former le revenu national brut.
Le PIB et la croissance du PIB sont devenus deux des plus importants indicateurs économiques.
Croissance économique et croissance du PIB sont devenues synonymes. Une diminution du PIB
prolongée sur plusieurs trimestres est une récession économique.
Décompositions
Le PIB peut se décomposer de trois manières :
Par la production
Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents, calculée aux
prix du marché, à laquelle on ajoute la part de la valeur ajoutée récupérée par l'Etat (Taxe sur la
valeur ajoutée et droits de douane) ;
PIB = Somme des Valeurs Ajoutées Hors Taxe + Taxe sur Valeur Ajoutée + Droits de
Douanes
Par les dépenses
Le PIB est égal à la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services, c’est-à-dire : la
consommation finale effective (CF), l'investissement (Formation brute de capital fixe (FBCF)
dans le jargon statistique), et les variations de stocks (VS). Cette définition se déduit de l’égalité
comptable entre les ressources de l’économie (PIB) et les emplois qui sont faits de ces ressources.
En situation d'autarcie, on a :
Ressources = Emplois
PIB = CF + FBCF + VS
Dans une économie ouverte les importations (notées M) s'ajoutent aux ressources, les
exportations (notées X) aux emplois :
Ressources = Emplois
PIB + M = CF + FBCF + VS + X
PIB = CF + FBCF + VS + X - M
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À titre d’exemple, en 2004 dans l’UE-25, 59 % du PIB était consacré aux dépenses de
consommation finale des ménages, 21 % aux dépenses de consommation finale des administrations
publiques, et 19 % à l’investissement2.
Par les revenus
Le PIB est égal à la somme des revenus bruts des secteurs institutionnels : rémunération des
salariés (RS), impôts sur la production et les importations moins les subventions (T), excédent
brut d’exploitation (EBE), solde de revenu avec l'extérieur (RX).
PIB = RS + T + EBE + RX
PIB marchand et non-marchand
Par ailleurs, le PIB recense à la fois la production marchande et la production non-marchande,
composée exclusivement de services. Le PIB non-marchand est presque exclusivement le fait des
administrations publiques (sécurité, justice, santé, enseignement...). Par convention, il est évalué à
son coût de production.
Calculs du PIB
Théoriquement, il existe donc trois méthodes pour calculer le PIB d'un pays ou d'une région : par la
production, par la dépense et par les revenus. Pour des raisons pratiques, on utilise principalement la
première méthode. Selon cette technique, on additionne toutes les valeurs ajoutées3, en se basant sur
les résultats fournis par les entreprises, et les administrations publiques.
Produit intérieur brut (approche production)
Valeur ajoutée au prix de base
+ Impôts sur les produits
- Subventions sur les produits
Produit intérieur brut (approche demande)
Dépense de consommation finale
+ Formation brute de capital
+ Exportations de biens et services
- Importations de biens et services
Produit intérieur brut (approche revenus)
Rémunérations des salariés
+ Excédent brut d'exploitation et revenu mixte brut
+ Impôts sur la production et les
importations
- Subventions
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Les équipements publics contribuent à la croissance régionale
Les résultats des estimations des paramètres de la fonction de production translog sont reproduits
dans le tableau VA à l’exception de ceux de l’estimation between qui, sans surprise quand on
estime un modèle comptant 9 variables explicatives sur 20 individus observés une seule fois (en
moyenne individuelle) ne sont pas significatifs. Du fait de la forte corrélation des données , un
certain nombre de variable présentent des t de student insuffisant et ne peuvent être retenus. Sont
figurés en gras, celles qui restent significativement au seuil de 5% dans les formes réduites de
modèles, après élimination pas à pas des variables les moins significatives.
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Type d’estimation
EMI
Constante
Lnk
Lnl
Lnj
(Lnk)^2
(Lnl)^2
(Lnj)^2
Lnk)^2*lnl
(Lnk)^2*lnj
(Lnl)^2*lnj
Rcarre
MCO : moindre carré ordinaire
EMI : Estimation en écart à la moyenne individuelle
QMCG : estimation par les quasi-moindre carré généralisés
VAm : valeur ajouté marchande non agricole
K : stock de capital productif des secteurs marchands hors agriculture
L : emploi dans ces secteurs
J : stock de capital des APU
Ce tableau rappelle quelques remarques, sur les caractéristiques de la croissance dans les années 80
et sur le rôle du capital public. En premier lieu , la croissance peut être modélisée sous la forme
d’une fonction de production flexible intégrant le capital public , même s’il ne s’agit pas d’une
forme translog complète, et si l’interprétation des résultats doit être très prudente , compte tenu du
caractère très incomplet du modèle estimé en écarts à la moyenne individuelle (EMI) ce qui jette
aussi un doute sur les résultats de l’estimation par les QMCG (celle-ci dépendant partiellement de la
précédente).
Les facteurs de production présentent selon deux estimations (MCO, QMCG) pour le capital privé
et l’emploi, et trois pour le capital public , des rendements d’échelle croissants : plus le nombre de
travailleurs, le stock de capital productif et le stock d’infrastructure sont élevés dans une région
donnée, plus la production est élastique à l’embauche de travailleurs supplémentaires, à de
nouveaux investissements privés et à la réalisation d’équipements supplémentaires (les coefficients
lnL^2, lnK et lnJ^2 sont positifs). En terme simples cela signifie que la croissance impulsée par de
nouveaux investissements, privés ou publique est proportionnellement d’autant plus forte que le
tissu économique est déjà étoffé. Ce résultat peut surprendre : il est désaccord avec la théorie
microéconomique classique qui considère que ses rendements d’échelle sont décroissants. On
raisonne toutefois ici non sur des entreprises mais sur des appareils productifs régionaux.
Les infrastructures entretiendraient avec les facteurs privés de production plutôt une relation de
substituabilité. Selon deux estimations (EMI et QMCG), plus le stock de capital publique est élevé,
moins la production est élastique au travail.
Capital privé et infrastructures apparaissent également substituables dans le modèle estime par les
MCO. La nature de la relation entre emploi et capital privé est mal établie : substituabilité selon
l’estimation par les MCO, complémentarité selon l’estimation EMI.
Tableau V- B. Elasticités moyennes aux facteurs de production.
L
Estimation MCO
Estimation EMI
Estimation QMCG
0,49
0,98
0,57
0,21
0,47
0,33
1 / 26 100%
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