Les soins palliatifs sont définis (décret) et ont fait l’objet d’un organigramme
par l’Assurance maladie pour ses contrôles externes (campagne 2008).
Nous avons souhaité évaluer les modalités de sollicitation de l’équipe mobile
de soins palliatifs, de création récente, par les services cliniques.
Le nombre de séjours avec un diagnostic Z51.5 Soins palliatifs (en DP ou
DAS) a augmenté de 66,0% en 2014 (244) par rapport à 2013 (147).
L’objectif de ce travail est d’analyser les séjours longs (supérieurs à 6 jours)
avec décès sans soins palliatifs décrits comme tels dans le compte-rendu
d’hospitalisation.
Il répond à un double objectif :
Identifier les situations où cette prise en charge a pu être en défaut ;
Optimiser la valorisation des séjours longs.
Ont été identifiés les séjours avec décès de plus de 6 jours, du 1er
quadrimestre 2014, sans diagnostic de soins palliatifs (en DP ou DAS) quel
que soit le niveau de sévérité, soit 40 dossiers.
Une grille multicritères a été élaborée par le groupe de travail
multidisciplinaire, piloté par les référents « soins palliatifs » et « douleur » de
l’établissement.
Ce travail a été réalisé dans le cadre d’une EPP « Soins palliatifs ».
Elle se déclinait en 4 thèmes :
Affection causale mettant en jeu le pronostic vital à un stade avancé
de la maladie ;
Prise en charge multidisciplinaire tracée dans le dossier de soins ;
Prise en charge associant au moins 3 soins de support ;
Eléments contextuels.
L’analyse des résultats a montré :
Le degré élevé de sévérité de ces séjours (niveaux 3 ou 4), même en
l’absence du code Z51.5 ;
Le caractère multi unités fréquent (30,0 %) ;
Que 8 patients auraient pu bénéficier d’une PEC en soins palliatifs
(20,0 %) ;
Que 2 dossiers seulement auraient pu être mieux valorisés.
Une procédure « optimisation soins palliatifs » a été mise en place par le
DIM pour l’ensemble de l’année 2014. Elle a confirmé le faible impact
financier de ces revues de dossiers.
L’amélioration de la prise en charge du patient avec un séjour long avec
décès passe par une meilleure sensibilisation des équipes au bénéfice des
soins palliatifs, au-delà d’un seul souci d’optimisation qui sur cet échantillon
de dossiers aurait eu un faible impact.
Un séjour long avec décès ne justifie pas systématiquement une PEC en
soins palliatifs, qui est à différentier de l’accompagnement de fin de vie.
Le groupe EPP souhaiterait identifier des situations de traitements
« curatifs » inutilement prolongés, en particulier pour certaines pathologies
chroniques en phase terminale.
3 - Prise en charge associant au moins 3 soins de support (traçabilité
dans le dossier de soins), quel que soit l’intervenant (médecin, soignant,
autres métiers)
OUI %
Traitement de la douleur 37 92,5
Plusieurs mesures de la douleur (au moins 2) 38 95
Prise en charge psychologique 1 2,5
Soins de nursing 40 100
Traitement des divers symptômes d’inconfort 34 85
Prise en charge nutritionnelle 19 47,5
Soins de kinésithérapie et rééducation physique 7 17,5
Prise en charge sociale 10 25