Rationalisation des négociations
Le processus de négociations internationales sur le climat a été rationalisé grâce aux
conclusions constructives des groupes de travail parallèles sur le protocole de Kyoto et sur
la coopération à long terme, établis sous l'égide de la convention des Nations unies sur les
changements climatiques. La plate-forme de Durban sera donc la seule tribune de
négociation pour l'accord de 2015.
Financement de la lutte contre le changement climatique
L'Union européenne est le premier pourvoyeur mondial d’aide publique au développement
et de financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en
développement. À Doha, l'Union européenne a montré qu'elle est en bonne voie de
mobiliser la totalité des 7,2 milliards d'euros de financement «à mise en œuvre rapide»
qu'elle s'est engagée à apporter au cours de la période 2010-2012 et a assuré ses
partenaires des pays en développement que le financement de la lutte contre le
changement climatique se poursuivra après 2012. Plusieurs États membres de l'UE et
d'autres pays développés ont annoncé des promesses de financement spécifiques
pour 2013 et, dans certains cas, jusqu'en 2015. Un ensemble de décisions sur le
financement encourage les pays développés à maintenir le financement de la lutte contre
le changement climatique en 2013-2015 à un niveau au moins égal au niveau moyen de
leur financement à mise en œuvre rapide. Les décisions prolongent aussi d'une année un
programme de travail sur le financement à long terme dans le but d'aider les pays
développés à définir des moyens de porter le financement de la lutte contre le
changement climatique à 100 milliards USD par an d'ici à 2020, à partir de sources
publiques, privées et autres, dans le cadre d'actions significatives d'atténuation et de mise
en œuvre transparente par les pays en développement.
Pertes et préjudices liés au changement climatique
Doha a répondu à une préoccupation majeure des pays en développement en convenant
de mettre en place des dispositions institutionnelles, telles qu'un mécanisme international,
afin de remédier aux pertes et préjudices liés aux incidences du changement climatique
dans les pays en développement particulièrement vulnérables. Ces dispositions seront
établies lors de la conférence des Nations unies sur le climat qui aura lieu à la fin de
l'année prochaine, à Varsovie.
Protocole de Kyoto
Les résultats équilibrés obtenus à Doha ont permis à l'Union européenne de confirmer son
engagement à participer à la deuxième période d'engagement du protocole de Kyoto, qui
commence le 1er janvier 2013. La conférence a adopté un amendement énonçant les
règles concernant la deuxième période, qui doit être ratifié. La deuxième période aura une
durée de huit ans afin qu’il n’y ait pas d’interruption entre son échéance et l'entrée en
vigueur du nouvel accord mondial en 2020. L'Union européenne appliquera l'amendement
à compter du 1er janvier 2013, bien que la ratification formelle par les institutions
européennes et les États membres soit susceptible de prendre plus d'un an.