salut que Dieu destine à l’humanité tout entière ! Le prophète Esaïe écrit à
ce sujet … (Es 2) : « Un jour viendra où la montagne du temple se dressera
au-dessus des collines... Alors toutes les nations afflueront vers elle… elles
diront : « En route ! Montons à la montagne du Seigneur, à la maison du
Dieu de Jacob. Il nous enseignera ce qu'il attend de nous, et nous suivrons
le chemin qu'il nous trace. » En effet, c'est de Sion que vient l'enseignement
du Seigneur, c'est de Jérusalem que nous parvient sa parole. Il rendra son
jugement entre les nations, il sera un arbitre pour tous les peuples. De leurs
épées, ils forgeront des pioches, et de leurs lances, ils feront des faucilles. Il
n'y aura plus d'agression d'une nation contre une autre, on ne s'exercera
plus à la guerre. Vous, les descendants de Jacob, en route ! Marchons
ensemble dans la lumière du Seigneur. »
Une belle vision, et certains d’entre nous diront que ce rêve d’un lieu de
culte accueillant et chaleureux pour tous les peuples ne peut se réaliser
aujourd’hui que dans les grandes métropoles où il est plus facile de
rassembler les fonds. Oui, cela est vrai si nous pensons construire dans
des proportions très grandes. Mais en réalité, ce qui importe, ce n’est pas
la taille des bâtiments, mais l’exercice des activités qui font du lieu de
culte le lieu de vie d’une communauté accueillante et chaleureuse. Et cela
peut se réaliser dans de petites proportions et peut-être plus facilement !
Franchement, n’avons-nous pas tout à y gagner ? De nos jours, nous
entendons souvent la plainte que les lieux de culte ne se remplissent plus
comme autrefois, que beaucoup de sympathisants sont certes inscrits sur
les listes des membres, mais qu’on ne les voit pas au culte. On parle alors
de membres sociologiques et on a tendance à leur reprocher leur absence.
Je pense qu’il peut y avoir des raisons tout à fait valables de leur absence
et que les premiers à s’interroger, c’est nous qui fréquentons ces lieux et
qui en sommes responsables. A y réfléchir, n’est-ce pas souvent notre
façon de gérer la vie paroissiale et de célébrer le culte qui rebute certains ?
Comme dans la ville de Jérusalem au temps de Zacharie, des questions se
lèvent donc aussi dans notre vie. Une vie paroissiale accueillante et
chaleureuse est-elle vraiment suffisante pour nous protéger de
l’adversité ? Est-ce bien raisonnable de renoncer à toutes sortes de
protections ? N’éprouvons-nous pas parfois le besoin de construire, nous
aussi, des murs de protection, de nous défendre contre des gens jugés
malveillants, notamment en temps de crise ? Si nous avons le sentiment
que notre patrimoine est en péril, n’avons-nous pas tendance à vouloir
nous protéger. Face à ce reflex quasiment naturel, la Parole de Dieu nous
encourage : « Jérusalem ne doit pas être entourée de murailles, car les
gens… qui y vivront seront très nombreux. Le Seigneur affirme à ce sujet :