L’INFECTION ET LA DEFENSE ANTI- MICROBIENNE
PASTEUR (1822 1875) a pu prouver que les microbes abondent partout : dans le sol, dans
l’eau, dans l’air, sur les aliments. Il y a donc présence constante et généralisée du monde
microbien dans notre ambiance. Des millions de microbes séjournent en permanence à la
surface de notre corps et dans nos muqueuses. La plupart de ces microbes sont inoffensifs,
mais il s’en trouve cependant parmi eux des pathogènes capable d’envahir notre organisme.
I/ Infection :
L’infection microbienne est la pénétration et le développement des microbes à l’intérieur de
l’organisme.
Bien que ces microbes abondent partout ; notre organisme possède des moyens de défenses
pour se préserver des infections. Il y a deux lignes de défenses :
a) La défense extérieure
b) La défense du milieu intérieur
II/ Défense naturelle : Réaction de l’organisme
1- La défense extérieure
a) La peau :
La couche superficielle de l’épiderme imprégnée de kératine avec laquelle cornées empêche
la pénétration des microbes. Il est vrai que la pénétration des virus est plus facile car certains
virus comme de la poliomyélite peuvent traverser la peau. Malgré tout, le franchissement de
la barrière cutanée s’avère difficile et rare, même après un contact infectant, d’autant plus que
les soins de propreté éliminent la plus grande partie des microbes déposés à la surface de la
peau. b) Les muqueuses :
Les muqueuses possèdent des moyens de défense :
- Le mucus qu’elles secrètent est capable de tuer les microbes.
- Les cils volatils de leurs cellules arrêtent et rejettent constamment les microbes.
2- Moyens de lutte du milieu intérieur :
- Le milieu intérieur dispose de deux mécanismes de défense très efficaces.
- L’un immédiat assuré par des cellules spéciales : c’est la PLAGOCYTOSE
- L’autre lent ; est constitué par l’élaboration de substances antimicrobiennes « LES
ANTICORPS »
2.1 La phagocytose : C’est la défense cellulaire. Deux sortes de cellules sont
chargées ; de cette fonction.
- les globules blancs
- les cellules de défense des tissus
A- LES GLOBULES BLANCS : Leucocytes
1/ Les globules blancs sont mobiles, ils se déplacent en déformant leur cytoplasme
allongeant et raccourcissant tour à tour et en tous sens ; des prolongements épais irréguliers
appelés : PSEUDOPODES.
2/ Ces leucocytes ont la propriété de traversé par effraction la paroi des capillaires :
(DIAPEDESE) et de se répandre dans les tissus voisins. Notons que ces leucocytes sont
irrésistiblement attirés par les bactéries à phagocyter et c’est les bactéries elles- mêmes qui
provoque cette attraction.
3/ Par leurs pseudopodes, les globules blancs englobent les substances étrangères
bactérien ou non ; puis par une véritable digestion chimique à l’intérieur de leur cytoplasme,
des globules blancs les font disparaître.
B- LES CELLULES DE DEFENSE DES TISSUS
Les leucocytes forment la première vague de défense de l’organisme, tandis que les cellules
de défense des tissus en forment la seconde. Ces cellules sont sédentaires, mais leur pouvoir
phagocytaire est bien plus intense que celui des leucocytes, et elles absorbent aussi bien des
gros matériaux que des petites particules.
2.2 La formation d’anticorps : La phagocytose serait souvent un moyen bien
insuffisant de défense antimicrobienne, car les microbes n’agissent pas uniquement par leur
intense prolifération, leur nocivité est due, bien souvent aux toxines qu’ils déversent dans
l’organisme. Ainsi, pour se défendre, l’organisme régit et élaborant des anticorps, antitoxines
microbiennes.
Les anticorps, ne sont produits que tardivement. En effet, elles n’apparaissent que 8 à 10 jours
après le début de l’infection ; aussi ce moose de défense naturelle par voie chimique, présente
plus d’intérêt dans la lutte contre les maladies infectieuses que dans celle de l’infection des
plaies.
III/ Différents étapes de l’infection microbienne :
Si les microbes arrivent à pénétrer à l’intérieur de la peau par suite d’une blessure par
exemple : l’infection microbienne s’installe, elle se fait en trois étapes :
1- Infection du premier degré : Dès que les microbes ont pu fraichir la barrière
cutanée ; ils se multiplient dans le sang et la lymphe de la zone blessée. Ces microbes
secrètent des toxines qui provoquent la dilatation des vaisseaux sanguins. Ceci a pour effet de
provoquer de la ROUGEUR et de la CHALEUR. Le plasma exsude à travers des capillaires
distendus, la région se gonfle, se tuméfie autour de la plaie (TUMEUR)
Cet ensemble de réactions : ROUGEUR- CHALEUR- DOULEUR- TUMEUR constitue
« L’inflammation » Ou infection du premier degré. La lutte entre globules blancs et microbes
s’engage. L’issue de cette lutte :
1er cas : si les microbes sont peu nombreux, peu virulents, et l’organisme solide les globules
blancs arrivent à les phagocyte et à neutralise leurs toxines ; d’où on a une cicatrisation de la
plaie.
2ème cas : si les microbes sont nombreux et virulents et l’organisme faible les toxines tuent un
grand nombre de globules blancs, il se forme alors ; un abcès par accumulation de plus.
2- Infection du second degré : Si les microbes n’ont pas été arrêtés au foyer
d’inoculation (plaie) ils s’infiltrent en profondeur et peuvent gêner les vaisseaux lymphatiques
et les veines. La lutte entre les microbes et les globules blancs continue le long de ces
vaisseaux est appelé : LYMPHAGITE.
Les microbes arrivent jusqu’au niveau des ganglions où ils sont arrêtés et phagocytoses. On
observe une inflammation des ganglions (adénopathie). Si l’invasion s’arrête là, l’infection
cesse, mais l’organisme en sort affaibli.
REMARQUE : Les ganglions superficiels se trouvent surtout au niveau du cou, au niveau des
aisselles et au niveau des aines.
3- Infection du troisième degré : Si la ligne des ganglions est dépassée ; les microbes
gagent la circulation sanguine et se heurtent à une dernier centre de résistance : le foie.
Si le foie est encore vaincu ; l’infection se généralise et les microbes envahissent tous
l’organisme : c’est la SEPTICEMIE.
IV/ Les microbes de l’infection des plaies :
Ces microbes sont ceux qui se trouvent normalement sur notre peau, sur nos vêtements ou
dans la terre.
1- Les streptocoques : Les streptocoques se trouvent partout dans l’air, dans l’eau,
dans le sol.
Parasites habituels de la bouche et très fréquent sur la peau, les streptocoques peuvent
provoquer des phlegmons et des septicémies très graves et souvent mortelles ; ils peuvent
aussi s’associer à d’autres microbes pathogènes, augmentant ainsi la gravité de diverse
maladie infectieuse, c’est pourquoi on l’appelle « microbe à tout faire ».
2- Les staphylocoques (découvert par PASTEUR) : Les staphylocoques sont très
répandus : dans l’eau, dans la terre ; dans les poussières. C’est aussi des parasites habituels de
notre peau.
Les staphylocoques sont des agents du pu, du furoncle, de l’anthrax et du panaris.
3- Les vibrions septiques (découvert par PASTEUR) : Ils vivent dans les sols et
provoquent gangrène gazeuse qui se manifeste par la putréfaction de tissu avec un
dégagement d’odeur infecte.
4- Le bacille tétanique : Il vit dans la terre et les fumiers (surtout le fumier de cheval),
c’est un bacille anaérobie. Il ne pense passe pas dans le sang ; mais produits des toxines qui
s’attaquent au centre nerveux et détermine une toxémie.
La toxine du bacille tétanique s’appelle : tétano- spamine.
LA DEFENSE EXTERNE ARTIFICIELLE : LA PRESERVATION DES
PLAIES : ANTISEPSIE ET ASEPSIE
1/ Antisepsie : C’est l’ensemble de méthodes et procédés permettant de détruire les microbes
qui se trouvent dans les plaies, sur la peau ou sur les instruments chirurgicaux, à l’aide des
SUBSTANCES CHIMIQUES MICROBICIDES dites ANTISEPTIQUES.
L’antisepsie n’empêche pas totalement l’apport microbien ; elle réalise la destruction sur
place des microbes transportés sur la plaie.
Ex : Les antisepsies sont des substances chimiques microbicides comme l’acide
phénique(phénol) employé par LISTER en 1867 (Lister : créateur de la méthode aujourd’hui,
on peut employer : alcool, éther, teinture d’iode, mercurochrome, permanganate de potassium,
eau oxygénée …
2/ Asepsie : L’asepsie est plutôt une méthode préventive contre tout apport microbien dans la
plaie ; par une propreté méticuleuse et l’emploi d’agents physiques. Ainsi l’asepsie consiste à
supprimer les microbes, avant même l’opération à réaliser au préalable un milieu opératoire
sans microbes.
3/ Conclusion : L’antisepsie consiste à réaliser, par procédés chimique, la destruction sur des
microbes transportés sur la plaie.
L’asepsie : vise à réalise par procédés surtout physiques, un milieu opératoire sans microbes.
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