Mortalité observée par cancer dans les départements d’Outre-Mer Présentation Pour répondre à sa mission de surveillance épidémiologique des cancers, renforcée dans le cadre du plan cancer gouvernemental, l’Institut de veille sanitaire (InVS), en partenariat avec le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a développé une première analyse des données de mortalité en France métropolitaine et par région pour la période 1983 - 2002. Cet institut a poursuivi ce travail par une analyse des données de mortalité concernant les départements de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion mise à disposition sur ce site. Les données de mortalité de la Guyane ne sont pas actuellement exploitables. De même que pour la métropole, cette analyse porte, pour la Guadeloupe et la Martinique, sur les années 1983 à 2002 en raison d’une stabilité de la classification utilisée sur cette période pour coder les causes médicales de décès. Concernant la Réunion, l’analyse ne porte que sur les années 1993 à 2002 en raison de l’absence de données fiables de population pour les années antérieures. Les certificats de décès comportant en cause principale de décès, un des codes 140 à 208 de la classification internationale des maladies 9ème révision (CIM9) ou un des codes C00 à C97 de la classification internationale des maladies 10ème révision (CIM10) ont été retenus, pour les personnes résidant dans un de ces trois départements d’Outremer. L’âge au décès est l’âge révolu (âge atteint dans l’année). Les données de population ont été fournies par les antennes régionales de l’Institut national de la statistique et des études (Insee). Les indicateurs produits visent à décrire la mortalité par cancer pour la période quinquennale la plus récente 1998-2002 et son évolution entre 1983 et 2002, par l’analyse des quatre périodes quinquennales 1983-87,1988-92, 1993-97, 1998-2002 pour la Guadeloupe et la Martinique. Pour la Réunion, l’analyse portera sur les deux dernières périodes quinquennales 1993-1997, 1998-2002. Les résultats sont regroupés dans deux chapitres. > Données générales Ce chapitre permet de situer la mortalité par cancer parmi les autres causes de décès et d’évaluer son importance parmi les autres problèmes de santé publique et ce, en fonction de différents paramètres notamment, le sexe et l’âge. > Données par localisation pour 11 localisations cancéreuses chez l’homme et 14 chez la femme et pour l’ensemble des cancers. Les localisations ont été retenues en raison de leur fréquence et de leur intérêt pour la santé publique. Ce chapitre inclut pour chacun des sites cancéreux un tableau récapitulatif des indicateurs généraux de mortalité Chacun de ces deux chapitres contient successivement : - une analyse transversale de la situation pour la période 1998-2002 - une analyse longitudinale de l’évolution entre les périodes 1983-87 et 1998-2002 pour la Guadeloupe et la Martinique, 1993-1997 et 1998-2002 pour la Réunion - une comparaison des données entre départements d’Outre-Mer et avec la métropole. Date de dernière modification : 23/01/2007 1/2 Remarques > L’analyse a été réalisée à partir de deux bases de données transmises par le CépiDc comprenant : - pour la période 1983-1997, les décès des résidants des départements d’Outre-Mer survenus dans un des départements d’Outre-Mer. Les résidants de ces départements ayant décédé en France métropolitaine ne sont pas inclus pour cette période. - de 1998 à 2002 (suite à une modification du mode de recueil des certificats de décès) l’ensemble des décès des personnes résidant dans un département d’Outre-Mer, que le décès ait eu lieu en France métropolitaine ou dans les départements d’Outre-Mer. Sur la base des données 1998-2002, nous avons pu estimer que les données manquantes concernant les résidants en Outre-Mer décédés d’un cancer en métropole pourraient concerner pour la période 1983-1997 environ 32 cas par an en Guadeloupe soit 4.7 % des décès par cancer, 14 cas en Martinique soit 2.5 % et 11 cas à la Réunion soit 1.5 %. Il convient également de signaler que jusqu’en 1998 le circuit de remontée de l’information des certificats de décès ne prévoyait pas de confrontation des données venant de l’InsermInsee. Ce rapprochement des données ayant pour but d’exclure les doublons. Cette procédure pourrait ainsi conduite à surestimés légèrement les taux de mortalité avant 1998 mais cette surestimation est probablement compensée en grande partie par les décès non comptabilisés avant 1998 des résidants en Outremer décédés en métropole. > Il a été convenu de standardiser les données respectivement aux populations française, mondiale mais également européenne, ce standard étant utilisé pour l’élaboration des indicateurs de suivi de la loi de santé publique. Date de dernière modification : 23/01/2007 2/2