C`est coâ la mare

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Livret pédagogique – Madagascar – Cycle 3
Atelier « Madagascar»
LIVRET PÉDAGOGIQUE CYCLE 3
Madagascar : une biodiversité étonnante, précieuse et rare ! Les élèves découvriront
quelques espèces endémiques de la faune et de la flore de cette île. Ils seront amenés à
s'interroger sur les différents problèmes écologiques de cette île.
1 – PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Madagascar est un lieu unique. Tout d'abord, les enfants découvriront l'évolution géologique
de cette île et des espèces qui lui sont endémiques, en prenant comme exemple l'évolution des
lémuriens. Au cours d'une exploration dans le Parc, les élèves dessineront les makis-cattas et
les hapalémurs d'Alaotra au sein de leur milieu de vie.
Une synthèse des connaissances sera ensuite mise en place par la réalisation de deux
fresques collectives, une par espèce de lémurien, sur le thème du milieu de vie, de l'adaptation à
ce dernier par les deux espèces étudiées et du rôle de l'homme face à cette biodiversité fragile.
Niveau : Cycle 3
Période : Avril à octobre
Durée : 2 h
Organisation : classe entière avec animateur
Lieu : Parc de Clères – espace pédagogique
Objectif : comprendre l'endémisme et l'adaptation
Tenue conseillée : bottes et vêtements imperméables
Compétences en lien avec les programmes de 2008 :
Cycle 3
Observer, décrire les êtres vivants
Etre responsable face à l’environnement et au monde
vivant.
Pratiques artistiques : acquérir des savoirs et des
techniques spécifiques
Connaissances visées :
Les êtres vivants sont adaptés à leur environnement suite à une lente évolution. Ils
possèdent des adaptations anatomiques qui diffèrent selon leur mode de déplacement et selon
leur régime alimentaire. Certaines espèces sont endémiques du milieu de vie auquel elles
appartiennent.
Ces espèces sont menacées d’extinction car leurs habitats sont fragiles et détruits par
l’homme.
Déroulement de l‘atelier :
Activité 1 : Les primates sur Madagascar : question d'évolution
Activité 2 : Observation et esquisse de croquis précis des lémuriens dans le Parc
Activité 3 : Réalisation de deux fresques collectives
Lexique utile :
Régimes alimentaires : frugivore, folivore.
Relations alimentaires : proie, prédateur.
Caractéristiques physiques des animaux : adaptation, mammifère, primate, s'accrocher, sauter,
vibrisses, museau, pouce opposable.
Milieux de vie : savane arbustive, forêt de bambous, lac d'Alaotra.
Lexique spécifique à un parc animalier : plan d’élevage européen (EEP : European Endangered
species Programme).
Lexique spécifique à Madagascar : endémisme, évolution en vase-clos.
Département de Seine – Maritime / Parc de Clères – Service éducatif – Saison 2012
Livret pédagogique – Madagascar – Cycle 3
2 - DÉROULEMENT DE L’ATELIER
Liste des espèces étudiées :
Maki-catta
Hapalémur d'Alaotra
Activité 1 : les primates sur Madagascar : question d'évolution (introduction de l'atelier)
Organisation : classe entière
Durée : 15 min
Lieu : Parc
Matériel :
Tours de cou « primates »
4 planisphères
Photos de « prédateurs »
Images « continent » : Pangée, Afrique, Asie
Image « Madagascar »
Objectif : Découvrir l'évolution en vase clos et l'évolution des primates.
Déroulement :
Les élèves forment une ronde en se tenant la main avec autour de leur cou une image de
primate. L'animateur présente le premier planisphère « il y a 200 millions d'années ». Les élèves
sont amenés à commenter ce planisphère. Ils interprètent donc les primates qui vivaient sur le
même continent : la Pangée. L'image « Pangée » est placée au centre du cercle.
L'animateur présente le deuxième planisphère « il y a 132 millions d'années ». Suite à
l'observation de cette image, une partie de la classe se sépare de l'autre : le continent où est
située la future île de Madagascar se détache de l'Afrique. L'image « Pangée » disparaît.
L'animateur présente le troisième planisphère « il y a 65 millions d'années ». Une petite
partie des élèves se détache de la deuxième moitié : Madagascar devient une île en se séparant
de l'Inde.
L'animateur présente le dernier planisphère « aujourd'hui ». Les 3 groupes d'élèves se
séparent bien distinctement. Les images « Afrique », « Asie » et « Madagascar » sont placés
devant les trois groupes d'élèves. Les élèves en déduisent que les primates se sont retrouvés
« séparés » dans des milieux naturels différents. Selon ces milieux, ils ont évolué différemment.
L'animateur présente des images de prédateurs (lion, tigre, panthère, guépard) aux
élèves. Les élèves retrouvent « leurs » prédateurs par rapport à leur milieu de vie. Aucun de ces
animaux ne vivent sur Madagascar. Les élèves en déduisent que les primates de Madagascar
ont évolué plus lentement que les autres primates : ce sont les lémuriens.
L’animateur complète et termine l’activité en expliquant que les lémuriens sont devenus,
pour la plupart, des espèces en voie de disparition car un prédateur redoutable a fait son
apparition : l’homme.
Département de Seine – Maritime / Parc de Clères – Service éducatif – Saison 2012
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Activité 2 : Observation et esquisse de croquis précis des lémuriens dans le Parc
Organisation : Classe entière
Durée : 1 heure
Lieu : Parc
Matériel :
Feuilles blanches
Crayons à papier
Gommes
Planches d'appui
Crayons de couleur
Photos de flore locale entrant dans le régime alimentaire des lémuriens (si absence dans
l'enclos)
Objectif : Observer l'anatomie des lémuriens, leur comportement et leur milieu de vie.
Déroulement :
Les élèves observent, dans un premier temps, l'anatomie, le comportement et le milieu de
vie des lémuriens.
Ensuite, chaque élève dessine et met en couleur, pour chaque espèce, un lémurien avec
un élément de son régime alimentaire ou dans un élément de son habitat (exemple : l'hapalémur
mangeant du bambou ou accroché à un tronc de bambou).
Activité 3 : réalisation des deux fresques collectives
Organisation : classe divisée en 2 groupes, et en classe entière pour une synthèse
Durée : 45 mn
Lieu : espace pédagogique
Matériel :
Deux papiers fresque
Colle
Ciseaux
Crayons à papier
Feutres
Crayons de couleur
Objectif : Créer, dans le cadre d'une activité plastique, les milieux naturels des deux espèces de
lémuriens. Synthétiser les connaissances acquises lors de l'atelier.
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Déroulement :
Les deux groupes travaillent sur une espèce. Chaque groupe assemble les dessins de
l’activité 2 servant pour la réalisation de leur fresque. Ils les disposent sur le papier fresque de
façon à faire une composition structurée et les collent.
Ensuite, des images sont présentées, une par une, à la classe. Ces dernières ont pour
intitulé « Les lémuriens de Madagascar : une faune en danger » et représentent des problèmes
et leurs solutions en lien avec les lémuriens.
Les élèves sont amenés à réagir et à réfléchir sur le sens des photos par rapport aux
milieux naturels qu'ils viennent de réaliser.
Une synthèse collective est faite à l’issue de cette activité : les lémuriens sont des
espèces endémiques de Madagascar suite à une évolution particulière. Ils sont adaptés à un
milieu de vie rare et fragile qu'il faut protéger.
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3 - ACTIVITÉS ET INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Voici quelques informations complémentaires en lien avec l’atelier « Madagascar » :
Madagascar
L’île de Madagascar est un état insulaire situé dans la partie occidentale de l’océan indien. L’île se
situe du côté de l’Afrique de l’Est. Elle est séparée du continent africain par le canal du Mozambique. Sa
capitale est Antannarivo. On y parle le malgache, le français et l’anglais.
C’est une très grande île. Elle est d’une superficie de 587040 km² (ce qui équivaut à la France, aux PaysBas et au Luxembourg réunis.) C’est la 5ème plus grande île au monde après l’Australie, le Groënland, la
Nouvelle Guinée et l’île de Bornéo.
Madagascar est unique. Elle a une biodiversité très riche.
Pourquoi est-elle unique ? Voici quelques éclaircissements :
- Il y a 200 millions d’années, les continents étaient regroupés en un seul qui s’appelait la Pangée.
Madagascar était collée entre l’Afrique et l’Inde.
Les continents, qui sont en perpétuel mouvement, ont commencé à se séparer. Il y a 132 millions
d’années, Madagascar s’est détachée de l’Afrique. Ensuite, il y a 65 millions d’années, elle s’est détachée
de l’Inde. Aujourd’hui, elle est une île.
Le fait qu’elle se soit isolée au fil du temps, a permis de contenir des espèces qui ont évoluées en vase
clos.
- L’île contient des écosystèmes différents :
- la forêt sèche
- la forêt tropicale
- le désert
- la savane
- la montagne
- la mangrove
Ceci fait de Madagascar un trésor biologique.

L’île contient beaucoup d’espèces animales et végétales qui sont endémiques. On ne les trouve
nulle part ailleurs dans le monde. L’évolution sur l’île a suivi un cours très particulier. On peut comparer
les espèces de Madagascar avec d’autres. On dit qu’il y a une évolution parallèle.
Exemples d'évolution parallèle :
 Le tangue est un mammifère terrestre qui ressemble beaucoup à un hérisson. On l’appelle aussi le
tanrec ou hérisson de Madagascar.
 Le fossa est le plus grand carnivore de Madagascar. Il se nourrit de lémuriens, d’oiseaux, de
reptiles, de batraciens, d’insectes et de poissons. Il est comparé au serval qui est un carnivore
d’Afrique. C’est un félin aussi.
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Hapalémur d’Alaotra
Il vit autour du lac d’Alaotra sur les radeaux de roseaux et les marais de papyrus. Les jeunes
pousses de bambous et les feuilles de papyrus constituent son régime alimentaire. Il est donc folivore. Il
peut se nourrir également de fruits : il est aussi frugivore. L’hapalémur vit en groupe. La femelle domine.
L’hapalémur d’Alaotra est une espèce classée en danger critique d’extinction sur la liste rouge de
l’IUCN principalement à cause de la disparition de son habitat. En effet, les zones humides du lac sont
dévastées par la culture du riz.
Au Parc de Clères : les hapalémurs font partis d’un programme appelé EEP (voir l’explication ci
dessous).
Maki-catta
Il est très reconnaissable grâce à sa longue queue rayée noire et blanche. Il vit en groupe. Il aime
prendre des bains de soleil au sol. Il est très agile et saute de branches en branches. Il mange des fruits,
des feuilles et des insectes.
Au Parc de Clères : les makis-cattas sont situés sur une île où ils disposent d’une cabane chauffée
pour l’hiver.
Les missions des parcs zoologiques, provenance des animaux dans les parcs zoologiques,
actions de conservation et EEP
Le Parc de Clères est un parc animalier et botanique, il répond donc à 3 missions qui sont :
2 - Recherche scientifique sur la conservation des espèces
1a - Conservation in situ
- Participation à des programmes de
réintroduction
-Soutien de projets de conservation
dans le milieu naturel
Parcs animaliers
= Réservoirs d’animaux menacés
d’extinction dans la nature
1b - Conservation ex situ
- Mise en place de
Programme
d’élevage
européen (EEP) sur les
espèces menacées
1b - Conservation ex situ
- Mise en place de Programme
d’élevage européen (EEP) sur les
espèces menacées
3 - Education et sensibilisation du public à la nature, la biologie des
espèces et la conservation de la diversité biologique
- Ateliers éducatifs
- Participation aux campagnes de sensibilisation
La mission de conservation de la biodiversité permet de ralentir et d’éviter l’extinction d’espèces très
menacées dans la nature.
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Jusqu’au milieu du XXème siècle, de nombreux animaux étaient prélevés dans la nature pour être
exposés dans les zoos.
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, au contraire : ils sont devenus des réservoirs d’animaux pour la
nature.
La survie de nombreuses espèces dépend grandement de l’implication des parcs dans leur
reproduction, leur élevage, et le soutien de programmes de conservation in situ (sur le terrain).
Quand le milieu naturel est détruit, quand les mesures de conservation in situ ne sont pas suffisantes,
la seule chance de survie des animaux menacés d’extinction est de pouvoir se reproduire dans les parcs
zoologiques, c’est la conservation ex situ : mise en place de Plans d’Élevage Européens (EEP). La
reproduction de ces animaux en captivité a pour objectif la réintroduction à plus ou moins long terme,
quand le milieu naturel pourra de nouveau les accueillir. Cette reproduction ne doit donc pas se faire au
hasard mais selon des règles démographiques et génétiques strictes permettant de conserver des
animaux avec un patrimoine génétique le plus proche possible de la population naturelle.
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