SVT – TERMINALE S– THEME 1B – LE DOMAINE CONTINENTAL ET SA DYNAMIQUE 1B-2 LA CONVERGENCE LITHOSPHERIQUE COURS 1B-2 – LA FORMATION DES MONTAGNES Dans le modèle de la Tectonique des plaques, les régions en convergence sont, soit des marges actives associées à une subduction, soit une zone de collision continentale. Ces contextes géodynamiques sont étudiés pour comprendre la formation des chaines de montagnes. I. La subduction lithosphérique TP 4 – A L’ORIGINE DES CHAINES DE MONTAGNES (1) : LA SUBDUCTION LITHOSPHERIQUE A. Des régions reconnaissables aux critères On peut décrire à la surface de la Terre des régions où les reliefs sont très marqués. (excessivement élevés- chaine de montagnes ou profonds – fosses océaniques) A ces reliefs « anormaux » sont systématiquement associés une activité géologique, comme des séismes réguliers ou un volcanisme d'activité récente. Ces zones sont appelées des marges actives. Avec des mouvements lithosphériques en convergence, et des séismes alignés le long d’un plan incliné (Plan de Wadati-Benioff – cf. THEME 1B - PREMIERE S) jusqu'à des profondeurs de 670 km, nous avons à faire à une zone de subduction lithosphérique. On peut toutefois distinguer : - les subductions intra-océaniques (une lithosphère océanique plonge sous une autre lithosphère océanique, exemples Océan Pacifique ouest– Mariannes, Fidji/Tonga, Antilles) ; - les subductions côtières (une lithosphère océanique plonge sous une lithosphère continentale – exemples Japon, Andes/Rocheuses, Indonésie/Sumatra) ; - et les subductions continentales (une lithosphère continentale entre en collision et plonge sous une lithosphère continentale – exemples Alpes, Himalaya) B. Les réactions métamorphiques, indicateurs de phénomènes profonds Le métamorphisme est l’ensemble des réactions de transformations des minéraux sous l’effet de l’apport d’un fluide, des changements de pression et/ou de température. Ce sont des réactions chimiques très lentes, équilibrées et se produisant à l’état solide (sans fusion, sinon cf. THEME 1B-3). Dans les zones de subduction (récentes ou anciennes), on retrouve des roches comprenant des minéraux dont l’origine ne s’explique que par des réactions métamorphiques se produisant à forte pression (Métamorphisme de type HP/MT) , comme le grenat. On reconstitue ainsi les conditions de pression(profondeur) et de température qu'a connu la lithosphère en subduction (subduite). C. La lithosphère océanique, une structure « provisoire » En s'éloignant de la dorsale où elle est formée, la lithosphère océanique se refroidit et s'épaissit. L'augmentation de sa densité au-delà d'un seuil d'équilibre (isostatique) entraine son plongement dans l'asthénosphère. En profondeur, les transformations métamorphiques accentuent sa densité, et la lithosphère en subduction exerce une force de traction qui est la cause des déplacements lithosphériques. En surface, son âge n'excède pas 200 Ma. Toute lithosphère océanique est donc vouée à disparaitre par subduction. SVT – TERMINALE S– THEME 1B – LE DOMAINE CONTINENTAL ET SA DYNAMIQUE II. Les processus de l’orogenèse TP 5 – A L’ORIGINE DES CHAINES DE MONTAGNES (2) : LA COLLISION CONTINENTALE A. Les phénomènes associés à la collision continentale Lors d'une subduction continentale 2 lithosphères continentales entrent en collision et une s'enfonce sous l'autre. On observe : : - Une activité sismique régulière, avec des séismes en compression le long de failles dites inverses, - Des structures tectoniques comme des roches plissés, des chevauchements et des nappes de charriage sur plusieurs dizaines de kilomètres - Des transformations métamorphiques sur les roches continentales (métamorphisme de type MP/MT), pouvant aller jusqu’à une fusion partielle (granite d’anatexie et migmatites) L'épaisseur marquée de la croûte continentale résulte de ce contexte de collision, où les roches vont s’empiler (chevauchement, nappes) sous l’effet du raccourcissement engendré par la convergence. B. Reconstitution de la formation d’une chaine de montagnes Les résultats des études cartographiques, tectoniques et minéralogiques permettent de reconstituer un scénario de l'histoire de la chaîne. Les chaînes de montagnes présentent souvent les traces d'un domaine océanique disparu (ophiolites, roches sédimentaires marines) et d'anciennes marges continentales passives (formées lors d'une ouverture océanique = rifting, cf. THEME 1B - PREMIERE S). La « suture » entre 2 lithosphères continentales lors de leur collision présente des restes de ce domaine océanique. Tandis que l'essentiel de la lithosphère continentale continue de subduire, la partie supérieure de la croûte s'épaissit par empilement de nappes (de charriage) dans la zone de contact entre les deux plaques. Les matériaux océaniques et continentaux montrent les traces de transformations minéralogiques de haute pression liés à cette subduction continentale. Schéma-bilan – La mise en place d’une chaine de montagnes Limites : Ce scénario type n’est pas jamais parfaitement réalisé sur le terrain. Toutes les chaînes de montagnes ne s’expliquent pas par ce scénario (contre-exemple : Pyrénées, sans suture océanique) Relations à envisager dans le cadre d’une question de synthèse : PREMIERE S - THEME 1B : le modèle de la Tectonique des plaques THEME 1B-1 : LA CARACTERISATION DU DOMAINE CONTINENTAL THEME 1B-3 : LE MAGMATISME EN ZONE DE SUBDUCTION THEME 1B-4 : LA DISPARITION DES RELIEFS THEME 2A- GEOTHERMIE ET PROPRIETES THERMIQUES DE LA TERRE