Dimanche 23 juin 2013
12ème dimanche ordinaire, année C/ CQ12
I- LECTURES BIBLIQUES
Luc 9/18-24 avec Zacharie 12-10-11, et 13/1 et Galates 3/26 à 29
II- NOTES/ COMMENTAIRES/ MÉDITATIONS
NOTES pour C:
SIGNES 98
Zacharie
Nous faisons une lecture chrétienne du texte.
Et nous y trouvons une évocation de Jésus, fils unique crucifié et transpercé par la lance, source de
salut pour les pécheurs. Le Seigneur promet à son peuple un autre esprit.
Cet esprit lui permettra de contempler celui qu'ils ont transpercé, c'est-à-dire lui-même.
Il promet aussi une source qui les purifiera tous.
Paul dit au Galates que par le baptême ils ont revêtu le Christ et que désormais ils ont tous part à la
même dignité, au même héritage des chrétiens. Les juifs n'ont plus à se prévaloir d'Abraham et de la
Loi, tous sont fils du même Dieu.
Dans l'Evangile, Jésus lui-même précise que le suivre, c'est entrer avec lui dans sa mort et sa
résurrection.
Donc, toute la vie de la foi repose sur l'idée qu'on se fait de Dieu, et plus précisément de Jésus,
quand on est chrétien.
La dominante du jour est le mystère pascal où Dieu nous appelle à trouver la vie.
Il faut
Le terme il faut ou il fallait revient plusieurs fois dans les Evangiles dans la Passion de Jésus.
On l'entend spontanément pour exprimer une fatalité, une incompréhensible décision de Dieu.
Aujourd'hui, la première lecture et l'Evangile ouvrent une autre perspective.
Il faut, il fallait, parce que Dieu est celui qu'il est.
Il est amour et ce qui arrive est la conséquence de l'amour.
Le Fils a été donné aux humains, il s'est fait homme parmi les hommes.
En Lui, Dieu est devenu vulnérable, et nous, nous avons vu jusqu'où va son amour.
Zacharie 12/ à 13/1
Il est question d'un personnage aussi mystérieux que le serviteur souffrant d'Esaïe 53.
Le transpercé semble bien être le Seigneur lui-même.
Un esprit nouveau donné par lui le fera reconnaître.
Les habitants de Jérusalem mèneront le deuil comme pour un fils unique, un premier-né, en voyant
le Seigneur dans son serviteur martyrisé.
Il y aura une grande lamentation, mais aussi une source purificatrice jaillira pour les laver tous de
leurs péchés, de leur idolâtrie.
Galates 3/ 26-29
Paul vient de montrer les grandeurs et les limites de la loi de Moïse.
Il dit aux Galates que désormais la même foi fait leur justice
vous ne faites plus qu'un dans le Christ Jésus.
Dans la foi, tous son égaux, tous ont part à la même promesse et au même héritage.
Tous sont descendants d'Abraham, tous sont fils de Dieu. Car, par le baptême, tous ont revêtu le
Christ, étant entrés avec Lui dans sa mort et sa résurrection.
Au temps de Paul, plus qu'aujourd'hui, le vêtement identifiait les classes sociales et leur dignité
respective. Mais si le baptême nous a donné à tous le Christ pour vêtement, quelles conséquences
faut-il en tirer ?
Luc 9/108-24
Jésus prie comme avant toute révélation importante. C'est après la mission des disciples et la
multiplication des pains.
Jésus pose deux questions, le thème est unique : Qui suis-je ?
On a d'abord la répétition de Luc 9/7-9. Jésus veut savoir ce que pensent les disciples.
Et vous, que dites-vous que je suis ?
C'est Pierre qui donne la réponse : le Messie de Dieu.
Jésus précise immédiatement : il n'est pas un messie comme ils peuvent en rêver, il n'est pas un
vainqueur glorieux, il est un fils de l'homme dont les autorités feront ce qu'elles voudront.
C'est ce messie-là qu'ils ont commencé à suivre.
Continuer de marcher à sa suite, c'est accepter de prendre sa croix chaque jour.
Là et le secret pour trouver la vie. Car de même que le Maître crucifié est ressuscité, c'est en perdant
sa vie avec lui qu'on la sauve.
Tel est notre Dieu, telle est la voie de l'amour.
Flash
Pour la foule, qui suis-je ? demande Jésus.
Les uns disent qu'il est Jean-baptiste, d'autres Elie ou encore quelque prophète.
Tous sons incapables de voir en Jésus quelqu'un d'autre qu'un survivant du passé ou des souvenirs.
Jésus est trahi par ses images de marque.
Comme les autres les chrétiens auront toujours du mal à accepter que Jésus puisse échapper aux
modèles que chacun a dans la tête.
Accepter que Jésus soit quelqu'un d'autre que l'idée que je me fait de lui,
C'est en même temps reconnaître que c'est aux humains que Dieu a voulu confier son visage.
Avant 1998
Jean DEBRUYNNE
Dans le texte de Luc, Jésus commence par une sorte de sondage d'opinion:
"Pour la foule, qui suis-je ?"
Mais la foi n'est pas un phénomène sociologique, elle est un acte de liberté:
"Vous, qui dites-vous que je suis ?"
Ce n'est plus on, c'est vous.
La réponse de Pierre est trop juste pour être vraie. Elle enferme Jésus dans un modèle. Elle l'habille
d'un uniforme préparé à l'avance. Il est identifié à un rôle. Il refuse. C'est que Jésus ne peut être
qu'un crucifié. C'est le passage, c'est la passion par la mort qui ouvre à la vie. Le vieux texte de
Zacharie qui rêve déjà de ce Fils de Dieu le voit bien transpercé. Mais, comme si les mots
échappaient au prophète, il voit cet homme brisé comme un premier-né et ce transpercé fait naître
en eux honte et supplication.
Lorsqu'aux Galates Paul annonce la bonne nouvelle de la libération, il s'adresse à des baptisés. Ce
n'est pas par une idéologie que passe cette libération, mais par la foi.
Il faut revêtir le Christ, c'est-à-dire passer par sa mort, s'habiller de sa passion pour revêtir sa
Résurrection, car celui qui veut sauver sa vie la perdra.
Ch.WACKENHEIM
Selon Luc, la confession de Pierre est sans doute correcte, mais inadéquate aux yeux de Jésus.
Il rectifie la réponse en annonçant qu'il devra souffrir et mourir pour accomplir sa mission d'envoyé
de Dieu.
Beaucoup de nos énoncés théologiques sont intellectuellement irréprochables.
Il leur manque souvent l'essentiel, qui est d'être éprouvés par une conversion effective et par l'entrée
dans le mystère de la croix.
Marcher à la suite de Jésus, c'est renoncer à soi-même et prendre sa croix, chaque jour.
C'est dire que la question qui est Jésus ? n'appelle pas seulement une réponse discursive. Elle
engage ma vie, c'est-à-dire mon attitude profonde à l'égard des frères et de Dieu, l'inspiration
décisive de mes projets, mon comportement devant l'adversité.
Dire qui est Jésus pour toi, c'est prendre position dans toutes les questions vitales du moment.
*****
PRESSE 2004
DIMANCHE (2004/24)
D'après Charles DELHEZ
Celui qui veut sauver sa vie la perdra !
Cela nous concerne !
Le 20 juin, c'est la Journée mondiale des réfugiés
Si l'on en croit l'évangéliste Matthieu, Jésus a commencé sa vie en étant réfugié en Egypte.
Il se pourrait donc bien qu'il y ait chez lui,
Une certaine forme de priorité en faveur de gens comme ça.
Et chez nous ?
S'en protéger ou les protéger ?
Les réfugiés ne sont pas des hommes et des femmes dont il faut se protéger,
Ils sont à protéger. Ils ne sont pas en recherche d'enrichissement, mais en fuite.
Eux aussi sont des citoyens du monde.
Un minimum d'information devrait calmer nos peurs:
C'est d'abord vers les pays pauvres que se dirigent les fleuves de réfugiés.
Les pays en voie de développement accueillent 75% de tous les réfugiés du monde.
Notre bien-être désinvolte est bien loin d'être menacé.
S'il est peut-être vrai qu'on ne peut accueillir toute la misère du monde,
Il n'est pas du tout vrai qu'on puisse garder toute la richesse du monde sans la partager.
COURRIER DE L’ESCAUT
D’après l'abbé Max VILAIN
Perdre pour gagner
Dès la première lecture, une phrase étrange du prophète Zacharie,
Va-t-elle résonner dans nos mémoires?
Ils lèveront les yeux vers Celui qu'ils ont percé !
Jean (19/37) l'appliquera cette annonce à Jésus mourant sur la croix.
Mais loin de se limiter au côté sinistre de ces mots, Zacharie montre qu'après la peine amère il y
aura une source qui jaillira pour les habitants de Jérusalem:
Elle les lavera de leurs péchés …
Jésus est la source sans pareille, il a crié dans Jérusalem:
Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive ! Jean 7/37
Le psaume 63 nous dit
Psaume de David quand il était dans le désert de Juda.
2 O Dieu, c'est toi mon Dieu, je te cherche.
Mon cœur a soif de toi, mon corps a besoin de toi
Comme une terre sèche, assoiffée, sans eau.
4 Ton amour vaut mieux que la vie. Ma bouche chantera tes louanges.
5Toute ma vie, je te dirai merci et je lèverai les mains à la gloire de ton, nom.
Ces aveux brûlants sont jetés par un véritable amoureux de Dieu.
Cela peut aussi nous concerner ?
Le chemin du Messie
Beaucoup trouvent Jésus sympathique, attachant.
Mais le Seigneur ne se satisfait pas d'un peu de bonne volonté.
Il veut faire découvrir aux disciples qui il est.
Il progresse par degré : Que disent les gens à mon sujet ?
On découvre que le peuple le met au même rang que les plus grands hommes de la tradition juive.
Alors vient la question primordiale, celle qui est posée à tous, aujourd'hui comme en ce temps-là:
Et pour vous, qui suis-je ?
On connaît bien la réponse de Pierre : Tu es le Messie de Dieu.
Luc souligne le fait que Jésus insiste pour que cette révélation ne soit pas ébruitée.
Le pays occupé par les romains attend un libérateur politique. Il pourrait exploser !
Jésus ne veut pas de ce rôle, il ne cherche pas le succès ou la célébrité.
Sa réponse est rude, elle contraste durement : il sera rejeté, mis à mort, avant de ressusciter.
Quel programme pour un Messie !
Matthieu et Marc relèvent la réaction de Pierre. Il nous ressemble tellement lorsqu'il refuse
d'admettre une telle perspective!
Luc ne rappelle pas la réprimande essuyée par Pierre.
Il insiste simplement sur les paroles de Jésus, elles sont lourdes de sens.
Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque
jour, et qu'il me suive !
Pour Jésus, prendre sa croix n'est pas une simple façon de parler.
Il doit en être de même pour nous, surtout à notre époque où l'on admire les gagnants.
Le dernier mot de Jésus, pour ce dimanche, c'est
Qui perdra sa vie pour moi la sauvera !
DIMANCHE (2004/24)
L.S.
Si tu veux …
A croire, Seigneur, que c'est chez toi une véritable manie.
Au pêcheur du lac que tu invites à te suivre tu dis: Si tu veux.
Même au jeune homme qui ne te suivra pas, tu dis: Si tu veux.
Incroyable, mais vrai. A ta mère, avant de venir habiter en son sein,
Tu envoies un ange pour lui dire: Si tu veux.
Comment se fait-il que tant d'humains te prennent pour un dictateur, un bourreau,
Un gardes-chiourme ou un gendarme ?
Alors que tu es, tout simplement, le grand amoureux de l'humanité.
Et comme tout amoureux, tu as une grande peur:
Que ce soit par obligation ou par convenance
Que nous te disions, à notre tour:
Oui, moi aussi, je t'aime !
**
PPT 2004
Inspiré par un texte de Michel LEPLAY
Et vous, qu'en dites-vous ?
Aujourd'hui, les media parlent volontiers des célébrités. Parfois même de personnalités religieuses.
Surtout lorsqu'elles qu'elles dérangent. Souvent sans y comprendre grand'chose.
Que dis-tu, toi ? Qui est Jésus, pour toi ?
Pierre a eu une réponse très biblique, très conforme: tu es le Fils de Dieu !
Pierre place Jésus bien haut, bien loin. Trop haut, trop loin ?
Jésus accepte la réponse, semble-t-il.
Mais, surtout, il a corrige.
Jésus parle d'un fils de l'homme. Un humain engagé dans une passion, entraîné par une passion:
mort …. Résurrection.
L'affaire Jésus des medias c'est surtout le mystère du Christ …
La suite a montré que pour aller jusqu'au bout du chemin du Christ, il fallait un immense courage.
Pierre et les douze l'ont reçu …. Jour après jour … aussi après leurs chutes.
C'est vrai pour nous, aujourd'hui encore, et aussi pour demain … toujours …
***
DIMANCHE
Par Philippe LIESSE
Sauve qui veut !
Qui veut sauver sa vie la perdra!
Parole dure, indécente, choquante ! En réalité, chacun veut sauver sa vie. L'homme cherche à
retarder le moment de la mort en luttant contre tout ce qui la prépare jour après jour, la souffrance et
la maladie.
Cette volonté de vivre ou de survivre va encore plus loin lorsqu'il s'agit de sauver le tout proche.
Quels sont les parents qui ne voudraient pas lutter de toutes leurs forces pour sauver la vie de leur
enfant ?
Dans n'importe quelle situation où il y a une vie humaine à sauver, celui qui ne tente rien pourra être
accusé de non-assistance à personne en danger.
Qui veut sauver sa vie la perdra!
Cette parole n'a pas été prononcée comme une petite maxime au hasard des circonstances : elle a un
retentissement universel.
Elle fait suite à la question fondamentale de Jésus Pour vous, qui suis-je ?
Question redoutable!
Non pas la question assez formelle où l'on veut situer telle personne par rapport à telle autre pour
connaître le degré de parenté, ou la situation professionnelle!
C'est la question vitale que se posent deux êtres qui s'aiment et choisissent de partager leur vie.
C'est la question posée au moment des grands bilans, après des années de vie commune, quand
l'amour et l'émotion se conjuguent encore pour dire: Qui suis-je pour toi ?
Une réponse théorique apparaîtrait comme une platitude, elle viendrait court-circuiter la fête.
Pas question d'aller chercher la réponse dans un dictionnaire ou un catéchisme.
Seul le cœur est apte à y répondre.
Pierre s'écrie: Tu es le Messie !
Le véritable cri du disciple subjugué.
Mais sa fougue ne risque-t-elle pas de l'aveugler ?
En tous cas, Jésus met en garde, il défend de répercuter la réponse, il veut qu'on ne s'y trompe pas.
Il ne s'agit pas d'un conte de fée ou d'un roman d'amour à l'eau de rose.
Le Fils de l'homme doit souffrir, être rejeté, être mis à mort, ressusciter.
La réponse du cœur engage toute la vie, elle débouche sur un accompagnement de l'être aimé.
Si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne, chaque jour sa
croix, et qu'il me suive.
Renoncer à soi-même, c'est se donner sans compromis, sans réserve, c'est se donner sans compter.
Prendre sa croix, c'est le chemin opposé à la passivité et au masochisme. Prendre sa croix ne
consiste pas à rechercher la souffrance ou la persécution comme un bien, mais c'est au contraire se
prendre en main, choisir d'être maître de son destin, assumer l'inattendu, vivre librement pour
mourir librement, comme Jésus, pour être fidèle jusqu'au bout du chemin.
Alors oui, celui qui veut sauver sa vie la perdra,
Celui qui veut compter, garder, sauvegarder, aimer avec réserve, celui-là va à sa perte.
Son chemin ne peut déboucher que sur la mort.
Bien au contraire, celui qui perdra sa vie pour moi, celui qui aime sans réserve, celui qui se donne
sans compter, celui qui donne sa vie, il la sauvera.
L'amour sans réserve ouvre le chemin à la vraie vie.
Ce n'est plus un sauve qui peut, mais une sauve qui veut !
Celui qui veut marcher à ma suite, … dit Jésus.
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