841054716 Page 1 sur 4 TRAVAIL ET ENERGIE POTENTIELLE DE PESANTEUR I) Réflexion sur l’énergie et le travail des forces Activité : « A quoi sert l’énergie transférée au skieur ? » a) Situation-problème Un skieur est tracté à vitesse constante par un remonte-pente sur une portion de piste AB supposée rectiligne (cf. figure ci-dessous). On se propose d’étudier les transferts d’énergie, effectués entre le skieur et les objets qui l’entourent, tout au long du trajet AB. câble pylone perche B . skieur sol (piste) A b) Questions 1. Selon vous, tout au long de AB, le skieur reçoit-il ou cède-t-il de l’énergie ? Si oui, par quels objets lui est transmise l’énergie reçue et/ou à quels objets le skieur en cède-t-il ? Si non, pourquoi ? 2. Y a-t-il, selon vous, de l’énergie accumulée par le skieur et susceptible d’être récupérée, par exemple, à la descente ? 3. Y a-t-il, selon vous, de l’énergie “ perdue ” pour le skieur (c’est-à-dire irrécupérable par lui) ? REPONSES Tout au long du trajet AB, le skieur reçoit de l’énergie mesurée par le travail moteur de la force que la perche exerce sur lui. Il abandonne à l’environnement une partie de celleci en raison des frottements ; le reste est accumulé par le skieur en interaction avec la Terre.” énergie reçue de énergie accumulée énergie cédée à (non (récupérable) récupérable) la perche(travail moteur reçu : due à l’action de la pesanteur La piste ( à cause des Wr) (récupérable à la descente) frottements) accumulée par le skieur en interaction avec la Terre : Epp, énergie potentielle de pesanteur) 841054716 Commentaire Page 2 sur 4 On peut s’attendre à ce que des groupes placent, dans la première catégorie, le travail moteur de la force exercée par la perche sur le skieur, qu’ils évoquent peut-être des “ pertes ” par frottement, à mettre dans la troisième catégorie. Toute la question est de savoir ce que les groupes d’élèves feront de l’énergie liée à la pesanteur. Une discussion est alors engagée sur la question essentielle de l’énergie associée à l’action de la pesanteur. Doit-on la considérer comme un transfert ou comme une contribution au capital d’énergie récupérable ? On fait alors remarquer que la réponse suppose un choix : – compter cette énergie comme un travail cédé à la Terre, c’est, d’une certaine façon, mettre l’accent sur l’idée de transfert au détriment de celle d’accumulation ; – considérer, au contraire, cette énergie comme constitutive du capital (au même titre, par exemple, que l’énergie cinétique), c’est mettre l’accent sur l’idée de récupération possible (à la descente). On indique que la physique fait souvent le choix de la seconde proposition parce que, en mettant l’accent sur un potentiel de récupération, elle est, dans de nombreux cas, plus intéressante que la première. c) Définition L’énergie potentielle de pesanteur (notée Epp, en joules) est l’énergie d’un solide en interaction avec la Terre dont le centre d’inertie est situé à l’altitude z. Cette énergie accumulée par le solide varie donc avec l’altitude z à laquelle il se trouve. Remarques : II) Dans le référentiel terrestre, même s’il est au repos, un solide possède, du fait de sa masse et de sa position par rapport au sol une énergie potentielle de pesanteur. L’énergie potentielle emmagasinée par le système déformable {Terre + solide} augmente quand le terre et le solide s’éloignent et diminue lorsque le solide se rapproche de la Terre. Expression de l’énergie potentielle de pesanteur a) Recherche de l’expression 1. Représentez graphiquement les forces qui agissent sur le skieur tout au long de AB (vous pourrez vous aider en traçant un diagramme objets-interactions). 2. Quelles relations peut-on écrire entre les valeurs des différentes forces appliquées au skieur ? 3. Exprimez à l’aide de ces relations le travail de la force exercée par la perche sur le skieur sur AB, noté WAB FP / X . REPONSES FP/X perche P câ ble py lo nes et c . X skieur FS/X FS/'X s fr Terre sol FT/X 1- D.O.I. FO RC ES 841054716 Page 3 sur 4 2Application de la première loi de Newton : FP/ X FS / X FT / X FS / X O (1) donc : FP/ X FS / X FT / X FS / X 3WAB( F P/X) = F P/X . AB = ( FS / X FT / X FS / X ). AB = -F ‘ S/X. AB - F T/X. AB - 0 = -WAB( F ‘ S/X) - mg (zA –zB) = -WAB( F ‘ S/X) + mg (zB –zA) b) Interprétation m.g.Z B Z A correspond à l’énergie nécessaire pour élever le skieur de A à B. Cette énergie est récupérable (par exemple, à la descente du skieur). Ce terme représente donc la variation de l’énergie potentielle de pesanteur du skieur en interaction avec la Terre. Nous définirons, par conséquent, celle-ci par la relation Epp(z) = m.g.z Avec : m : masse du solide en kg g : intensite de la pesanteur en N/kg, z : altitude de G en m Epp : en J L’expression Epp (z)= m.g.z +C où C est une constante est aussi valable. L’Epp et définie a une constante près (=C), elle représente l’Epp du solide dont le centre d’inertie est à Z=0m. La valeur de Epp(0) est arbitraire. Elle n’affecte pas les variations d’énergie potentielle. Au voisinage de la Terre (où le champ de pesanteur peut être considéré comme uniforme), pour simplifier, après avoir choisi l’origine de l’axe vertical orienté vers le haut sur lequel est comptée l’altitude de G, on choisira Epp(0) =0J. L’altitude z=0 est alors appelée niveau de référence pour l’Epp. La partie de WR, représentée par le terme F ' S / X . AB , correspond à une énergie non récupérable par le skieur. Elle est, pour l’essentiel, transférée, en raison des frottements, à la neige qui est déformée et qui fond au contact des skis. non dit ! L’énergie F ' S / X . AB , “ perdue ” par le skieur, se retrouve en fait répartie en variation de l’énergie interne de la neige et en celle du skieur. C’est pour cela que l’on ne peut pas, en général, identifier ce terme à de l’énergie cédée par le skieur à l’extérieur. Cependant, si on admet que la température des skis ne varie pas au contact de la neige qui constitue un excellent thermostat (hypothèse raisonnable), l’énergie totale du skieur est constante et le terme F ' S / X . AB représente bien les transferts (ici mécaniques et thermiques) effectués vers l’environnement. Remarque : Lorsque des frottements se situent à l’interface entre le système et l’extérieur (cas d’un solide en translation qui frotte sur son support, par exemple), on ne peut évaluer séparément l’élévation de l’énergie interne du solide, celle du support et le transfert d’énergie effectué par travail 841054716 Page 4 sur 4 Le diagramme d’énergie suivant traduit le raisonnement ci-dessus : M .g.Z B M .g.Z A WR F ' S / X . AB E ppB E ppA WR F ' S / X . AB EppB EppA WR Téleski transferts non récupérables Skieur +Skis environnement E ppB E ppA WR F ' S / X . AB III) Energie potentielle de pesanteur et chute 1. Chute libre verticale z Référentiel : terrestre considéré galiléen. Système étudié :Bille de masse m, de centre d’inertie G Bilan des forces : son poids P (force de frottement de l’air négligeable) La bille est lâchée sans vitesse initiale depuis un point A, d’altitude zA : vA=m/s L’origine des altitude est prise au niveau du sol, l’axe des cotes est dirigé vers le haut. On considère que Epp(0)=0m, ainsi, Epp(z)=mgz. zA A zB B zo=0m O D’après la relation entre la variation d’énergie cinétique et la somme des travaux des forces extérieures, entre A et B: Ec(B)Ec(A)W AB(P) Ec(B) Ec(A)mg(z A z B) Ec(B) Ec(A)mg z Amg z B Ec(B) Ec(A)mg z B mg z A Ec(B)Ec(A)[EppBEpp A] car la travail du poids ne dépend que de la dénivellation Les variations d’énergie cinétique et d’énergie potentielle de pesanteur d’un solide en chute libre verticale, dont le centre d’inertie passe de A à B, ont des valeurs opposées. Ec(B) EppBEc(A) Epp A Lors du mouvement de chute libre verticale d’un solide, la somme de son énergie cinétique et de son énergie potentielle de pesanteur reste constante : 1 mV 2mgzcons tante 2 2. Etude expérimentale lors d’une chute avec vitesse initiale : VOIR TP Mêmes conclusions Lors de la chute, Ec et Epp varient en sens opposés. EXERCICES P 134 N° 7 10 (11) 13 15