NAISSANCE DE LA FRANCE : Vème – XVéme SIECLE

NAISSANCE DE LA FRANCE : Vème – XVéme SIECLE
Etat : organisation dont le but est de gouverner un territoire. Pour définir
un état il faut un territoire, un gouvernement, une armée, une langue, un
chef d’état, une monnaie…
Nation : collectivité unie sur un territoire, groupe social qui a une histoire,
une langue et des traditions communes.
La naissance de la France c’est la construction d’un état nation : une unité à
partir d’une pluralité de régions, de provinces, de langues et de religions.
I) Le moment Clovis
Avec les invasions barbares l’empire romain s’effondre et laisse place à des
royaumes barbares dont celui des Francs : peuple germanique apparu pour
la première fois au milieu du IIIème siècle né de la fusion de peuples plus
anciens qui ont combattus les romains.
Clovis (466-511)
Petit fils de Mérovée (dynastie Mérovingienne) il succède à son père qui
dirigeait un petit royaume au nord de la Gaule. Il s’impose comme le
premier roi des Francs par ses victoires sur les autres peuples barbares et
par la constitution d’un grand royaume franc. Il prend son autonomie et le
pouvoir avec l’appuie des évêques.
On est dans un pays catholique, mais problème d’une autre
religion : l’arianisme d’origine Wisigothe. Ils croient en
Dieu mais pas en Jésus comme fils de Dieu.
Le baptême de Clovis à la fin du Vème siècle à Reims
par Saint Rémy force les Wisigoths à partir en Espagne.
Ce baptême est l’évènement fondateur de son règne et permet au roi
d’avoir le soutient de l’église : la France devient « la fille aînée de
l’Eglise ».
L’administration (comtes) se replie vers les campagnes, car la source de
richesse est à l’époque l’économie rurale.
Après Clovis la dynastie des rois mérovingiens s’affaiblit progressivement,
ils sont appelés les rois fainéants sont dépourvus de tout pouvoir.
→ Epoque de symbiose entre les éléments Germaniques et Gallo-romains.
II) Charlemagne et les Carolingiens
A la fin du VIIème siècle une famille aristocratique autrichienne, les
Pippinides, accapare le pouvoir. Pépin le Bref, fils de Charles Martel qui
arrêta les Arabes à Poitiers en 732, fonde la dynastie carolingienne en 751
par son sacre et celui de son fils Charlemagne.
Charlemagne (742-814)
800, couronnement impérial de Charlemagne des mains du Pape. Il
s’appuie sur l’Eglise pour rénover l’Etat, fait de la vassalité un des rouages
de sa politique et gouverne l’empire à l’aide de comtes et de missi
dominici.
Il soumet une grande partie de l’Europe et se
dote d’une capitale grandiose Aix la
chapelle.
840, Lois le Pieux fils de Charlemagne meurt et l’aîné de ses trois fils,
Lothaire Ier, hérite de la couronne → querelle.
843, lors du traité de Verdun, l’empire carolingiens est partagé en trois
royaumes d’égale importance et totalement indépendants :
- Francie occidentale
- Lothargie
- Francie orientale
Le pouvoir carolingien s’efface.
ème
Hugues Capet
siècle les grands du royaume décident de choisir eux même
Mais au X
leur roi.
987, Hugues Capet élu par ses pairs fonde la dynastie capétienne qui
gouverne sans interruption jusqu’en 1789. Le sacre d’Hugues Capet
comme roi fait de lui un intermédiaire entre Dieu et le peuple. Il lui
donne un statut exceptionnel et l’investit d’un pouvoir thaumaturge.
Hugues Capet codifie la cérémonie du sacre.
Le roi de France est le suzerain suprême et n’est le vassal de personne.
Les premiers capétiens organisent leur succession en faisant sacré leur fils
aîné de leur vivant. A partir du XIIème siècle les rois de France agrandissent
leur royaume par des politiques de mariage et de rachat de terres.
III) Le temps de la seigneurie et de la féodalité (XIème – XIIème)
On assiste à un nouveau découpage du territoire en principauté.
Certains pouvoirs ont pris des autonomies (ducs). Morcellement de la
région parisienne.
Les capétiens s’organisent contre les vikings.
Premier morcellement = 20 à 30 seigneuries, puis 1000 nouveau
morcellement : c’est le temps des châteaux avec environ 36000
seigneuries.
Le roi existe toujours mais c’est l’éclatement du pouvoir. Régression
sociale du roi qui s’entoure de petites gens (prêtres, moines, seigneurs).
Malgré sa simplicité le roi conserve : le sacre, le fidélité envers l’église, le
pouvoir thaumaturge, l’histoire et la mémoire car l’Abbaye de Saint Denis
conserve l’histoire des rois de France.
IV) Elargissement des horizons
Louis VII (1137-1180)
Elargissement du royaume car le nord rentre en connexion avec le sud
grâce à son mariage avec Aliénore d’Aquitaine → accroissement
territorial.
Ouverture sur le sud par les croisades et les pèlerinages à Saint Jacques de
Compostelle : le roi est assez riche et confiant pour laisser son royaume. →
Développement du mystique monarchique.
L’abbé Suggère développe l’écriture de l’histoire monarchique,
propagande.
Culturellement arrivée de l’esprit troubadour et de l’amour courtois.
Philippe Auguste (1180-1223)
● Accroissement du pouvoir et affirmation de la monarchie à l’égard de
l’Europe.
Les royaumes s’affirment en Europe : recomposition territoriale qui se
manifeste par :
- victoire sur le Planta genets, lutte judiciaire, les vassaux d’Henri II
viennent se plaindre en France et Philippe Auguste en profite pour
envahir ce royaume sous domination anglaise.
- 1214, bataille de Bouvines, contre l’empereur germanique, guerre
en Flandres car ce territoire n’a pas respecté son devoir envers le
France. Les germains et anglais vont soutenir le Duc de Flandres.
→ Gloire de Philippe Auguste.
Durant les batailles, le roi est soutenu par la population : mouvement
spontané pour aider le roi (Armée de communes). → Effervescence
nationale.
● Développement économique, la France devient le plus grand royaume,
entre 17/20 millions d’habitants.
● Affirmation symbolique : le roi est intitulé Rex Franciare (roi de France)
et n’est plus Rex Francorum (roi des Francs) → unification du royaume.
« Roi empereur en son royaume », les rois se prétendent aussi important
que les empereurs.
Apparition de la Fleur de Lys, symbole de la vierge qui renforce le lien
symbolique Eglise/Royauté.
● Affirmation intellectuelle : création de l’université.
V) Saint Louis
Saint Louis (règne de 1226-1270)
Un homme de foi
Homme pieux qui va plusieurs fois par jour à la messe. Il cherche à imiter
le Christ et pratique la charité envers les pauvres.
Développement du culte eucharistique : élévation, adoration du saint
sacrement, confession. Il a deux confesseur, obsession du pêcher mortel.
Homme de réflexion qui étudie la bible et discute avec des savants.
Ebauche de la bibliothèque nationale.
Homme de la Croisade
Croisade : grande aventure des hommes du XIIIème mais déjà un peu
dépassé. 1099, première croisade.
Les chrétiens ont détenus Jérusalem 1 siècle seulement.
→ Développement des missions pour convertir les gens.
1254, première croisade de Saint Louis mais échec. 4 ans de captivité, il ne
sait pourquoi Dieu l’a abandonné. Dévotion au Christ historique, il a
touché du doigt ce qu’était le Christ historique.
Conséquences politiques
A partir du moment où il y a échec, Saint Louis veut changer les choses.
Hugues de Digues lui dit qu’il faut s’occuper de la justice. → Passion pour
la justice mais avec des déceptions.
Affaire Enguerrand de Concy qui tue enfants de 12 qui braconnaient sur ses
terres. Saint Louis veut lui faire subir le même sort mais il écope d’une
simple amende.
Saint Louis tente d’instaurer un ordre moral dans le royaume et a horreur
du blasphème.
Goût de la paix universelle, entre les nations. 1259 paix avec l’Angleterre
et restitution des terres au roi Anglais.
Amorce d’institutions judiciaires : Parlement (juges qui jugent à la place
du roi), Chambre des comptes, le trésor, la Monnaie… Procédures
d’enquêtes (recherche de preuves).
Critique du roi :
- on trouve que le roi est trop proche des mendiants.
- critique de la centralisation du royaume, écho de la féodalité.
- critique de sa dévotion et de ses autos humiliations.
- politique discriminatoire avec les juifs. Il n’est contre la race mais
la religion.
V) La mise en place d’un état moderne et la naissance de la nation
France
- Besoin d’argent pour l’Etat, volonté de passer d’un impôt féodale à un
impôt au roi car ce dernier n’a que celui de sa principauté. Philippe le Bel
(1286-1314) invente les Etats Généraux : assemblée des représentants de
la Noblesse, du Clergé et du Tiers Etat qui payent quelque chose.
La Guerre de 100 ans est un bon prétexte pour faire accepter l’impôt
royal : impôt direct (fouage, taille) et impôt indirect (les aides).
- Naissance de l’armée royale (de volontaire) permanente qui va avec
l’impôt permanent.
- Développement des institutions de Saint Louis, installation du
Parlement (cour qui juge en appel). Les juges sont les administrateurs
intérieurs du domaine royal.
→ Justice déléguée, le roi délègue son pouvoir de juger, mais il peut
toujours juger par lui-même si on dépose une requête (lettre de rémission,
justice retenue).
- Enrichissement du rituel monarchique avec la notion de couronne,
distinction entre la personne du roi et sa fonction (théorie des deux corps,
corps physique/corps mystique).
→ Développement du pouvoir royal et du travail judiciaire.
Croissance de l’Etat qui rencontre des obstacles, la fin du Moyen Age est
une période de crise :
- économique
- peste, famine
- guerre
- révolte
1350, révolte des Etats Généraux, nouvelle image du roi Etienne Marcel
Prévost des marchands (puissance de tout faire et d’ordonner comme le
roi).
1413, Révolution Cabochienne, corporation puissante qui tente de contrôler
la monarchie du roi malade.
→ Révolution populaires multiples, ils n’avaient pas le sentiment d’être
protégés par le roi.
Croissance progressive de l’Etat sous couvert de la religion. Saint
Louis fait croître la monarchie par la religion et la Guerre de 100 ans
est un accélérateur.
La Guerre de 100 ans (1337-1453), qui oppose les Anglais et les Français
- crise de succession : les trois fils de Philippe le Bel meurent sans
héritier mal. La couronne passe à leur cousin germain au détriment
des filles (loi salique) et du roi d’Angleterre Edouard III.
- conflit féodal : le roi d’Angleterre est le vassal du roi de France
pour son fief de Guyenne.
- causes économique : visées du roi du France sur le comté de
Flandre.
Jeanne d’Arc, femme qui représente et exprime l’opinion populaire, les
gens qui ne prennent pas la parole. A l’époque plein de femme ont parlés
sous couvert de visions mystiques.