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1686 
— Une Ambassade siamoise vient à Ver-
sailles et défraiera longtemps la chronique de la cour.
 
1748 
— Sous Louis XV la compagnie de Law 
envoie des missions commerciales en Cochinchine 
mais il ne s'ensuit aucune relation durable.
 
1749 
— L'intendant Pierre Poivre, chargé 
par Dupleix d'étudier l'organisation des comptoirs 
en Annam, débarque à Fai-Fo au sud de Tourane 
et obtient de l'Empereur d'Annam la permission de 
s'y établir et d'y faire commerce.
 
La Métropole ne donne aucune suite à cet ac-
cord.
 
Il visite la Cochinchine qu'il étudie sous le rap-
port des possibilités d'échange et réunit sur ce sujet 
une première documentation.
 
OCTOBRE 1765 
— Le missionnaire Pigneau 
de Behaine, futur évêque d'Adran, est affecté à la 
mission d'Hatien pour évangéliser les indigènes du 
Bas-Cambodge. Il fonde à Hondat un séminaire indi-
gène.
 
1767 
— II devient coadjuteur du vicaire 
apostolique de Cochinchine.
 
1770 
— A vingt-huit ans, il est nommé évê-
que du diocèse de Cochinchine avec le titre 
d'évêque d'Adran (il aurait administré jusqu'à 
cent mille chrétiens).
 
1775 
— L'insurrection des Tay-Son ayant, 
de 1770 à 1776, chassé du Tonkin la dynastie 
des Trinh (les Seigneurs du Nord) et de l'Annam 
la dynastie des Nguyen (Seigneurs du Sud), et 
massacré le roi Due Thuong, son neveu et héri-
tier, Nguyen Anh (futur Gia-Long) se réfugie à 
Saigon.
 
En vue de rétablir la paix et d'asseoir l'in-
fluence de la France dans ce pays, l'évêque 
d'Adran le recueille.
 
Il se fixe pour but de l'aider, avec l'appui de la 
France, à reconquérir son empire.
 
1782 
— Avec une troupe recrutée en partie 
parmi les chrétiens, grâce à l'aide de l'évêque, 
Nguyen Anh attaque les Tay-Son à Saigon. Il 
échoue mais organise la guérilla autour de la 
ville.
 
Chassé de Cochinchine et du Cambodge, il 
se réfugie à Poulo-Condor. L'évêque lui conseille 
de faire appel à l'aide de la France et se rend à 
Versailles pour appuyer sa requête.
 
28 NOVEMBRE 1787 
— Un traité d'alliance 
est signé entre le "Roi de France et de Navarre" 
et Nguyen Anh "Roi de Cochinchine". La France 
organisera et équipera l'armée annamite de 
Nguyen Anh et lui fournira un encadrement de 
dix-huit cents hommes à réunir aux Indes. Elle 
obtient en échange la cession de Poulo-Condor, 
la copropriété du port de Tourane, le monopole du 
commerce sur tous les territoires à reconquérir 
par Nguyen Anh et une alliance militaire.
 
JUIN 1789 
— Les clauses françaises ne 
sont pas respectées. L'évêque d'Adran se fait 
homme de guerre.
 
Avec quelques officiers et volontaires fran-
çais venus de "l'Ile de France" (Ile Maurice) sur 
"La Méduse", il prend en mains l'organisation ces 
forces de Nguyen Anh. Il concentre, au Siam, 
troupes indigènes et volontaires français puis dé-
barque à Cap Saint-Iacques où il a donné rendez-
vous à Nguyen Anh. Un officier français, Dayot, 
qui a pris le commandement de la flotte cochin-
chinoise, armée par des annamites, détruit la 
flotte des Tay-Son.
 
1791-1801 
— En dix ans avec l'appui et 
les conseils de l'évêque d'Adran et de la mission 
militaire française Nguyen Anh reconquiert Co-
chinchine, Annam et Tonkin.
 
Victor Olivier construit la citadelle de Sai-
gon, puis celle d'Hanoi. — J.B. Chaigneau est 
nommé "Général de l'Armée du Centre".
 
En 1799, Nguyen Anh rentre à Hué dans le Pa-
lais de ses ancêtres. Il est proclamé empereur sous le 
nom de Gia-Long et se fera reconnaître par la Chine 
en 1804.
 
OCTOBRE 1799 
— Mort de Monseigneur 
Pigneau de Behaine. Il a jeté les fondements de 
notre future souveraineté en Indochine. 
1820
 — Mort de Gia-Long.
 
Ses  successeurs, à  commencer par Ming-Mang 
(1820-1841), témoignent une hostilité marquée aux 
étrangers, persécutent les chrétiens, font mettre à 
mort plusieurs missionnaires.
 
JANVIER 1833
 — Un édit de la cour de Hué 
prescrit une persécution générale des missionnaires. 
Ils sont chassés ou suppliciés. Seul, le mandarin des 
provinces du Sud Le Van Duyet, ancien compagnon 
de Gia Long, les protège jusqu'à sa mort.
 
1848 — 1851 — 1855 — Les édits 
nouveaux dé-
crètent la mort des prêtres européens et indigènes. 
Plusieurs missionnaires français et espagnols et de 
nombreux prêtres annamites sont exécutés.
 
1856 
— Napoléon III envoie à Tourane le 
"Catinat" afin d'obtenir réparation
 
pour le meurtre des missionnaires. Le Commandant 
du Catinat fait occuper les forts mais ne peut obtenir 
satisfaction.
 
1857 —.Le Consul de France à Shangaï — de Mon-
tigny — vient à Hué. Il demande l'installation d'un 
Consul en cette capitale, la liberté religieuse et des 
relations commerciales. Il se voit opposer un refus 
formel de l'empereur Tu Duc.
 
En vingt-cinq ans — 1833-1858 — sept évê-
ques et quinze prêtres français et espagnols sont as-
sassinés.
 
C'est une croisade religieuse qui, pour une 
large part sous l'influence de l'Impératrice Eugénie, 
va être à l'origine de la conquête de la Cochinchine.
 
1858
 — Tu Duc fait assassiner l'évêque ca-
tholique M. Diaz de nationalité espagnole. 
 
SEPTEMBRE 1858 
— Napoléon III décide 
d'intervenir. L'amiral Rigault de Genouilly, à la tête 
d'une escadre franco-espagnole et de trois mille 
hommes de troupe dont huit cents chasseurs ta-
gals envoyés par le Gouverneur des Philippines, 
détruit les forts de Tourane et s'empare de la ville. 
Mais il n'a pas assez d'effectifs pour marcher sur 
Hué, les troupes étant décimées par le choléra. Il 
décide d'agir en Cochinchine d'où provient le riz 
indispensable au ravitaillement de l'Annam.
 
 Restauration, Deuxième République, 
 Second Empire