ART 27 EconomieAlpes | Anselm Zurfluh

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1 /// 02.03.2017 02.03.2017 //// AZ an DB ZURFLUH Anselm//18, chemin de l'Impératrice,
1292 Pregny- Geneve, Suisse [email protected] Colloque: Storia dell’economia e
dell’imprenditorialità nelle Alpi in età moderna e contemporanea L’economia della montagna
interna italiana: un approccio storiografico Article: Quelques idées sur l’histoire et sur
développement économique des Alpes Durant ces dernières décennies, l’Histoire sur les Alpes a
considérablement augmenté nos connaissances sur cette „meta- region européenne“, de sorte que
la bibliographie sur ce sujet devient pratiquement impossible à maîtriser pour un chercheur isolé.
Cependant, nos connaissances, notamment en matière de développement économique, butent sur
deux problèmes, deux paradoxes, qui semblent s’opposer à une appréhension et une évaluation
globale de l’Arc Alpin. 1/ les Alpes semblent, historiquement depuis la Renaissance, une zone
qui possède beaucoup d’atouts en vue d’un développement économique accéléré. Or, quand la
révolution industrielle se met en place, l’Arc Alpin ne se trouve pas être une zone d’entraînement
ni un pôle de développement majeurs, et ceci jusque tard dans le XXe siècle. 2/ La diversité des
„cinquante régions“ (ce découpage étant déjà observable au temps des Romains, puisque
reposant sur des réalités physiques), semble faire obstacle à une explication ZURFLUH///FAX00 33 492 10 00 77///Courriel: [email protected] 02.03.2017 02.03.2017 1 2 ///
02.03.2017 02.03.2017 //// AZ an DB globale de l’Arc Alpin. Celui-ci paraît alors être un artefact
conceptuel qui referme des réalités locales très individualisés qui interdirait une globalisation
enfermée dans des moyennes statistiques. Ainsi, pour reprendre le problème du développement
économique, si l’Arc Alpin dans son ensemble n’est pas une zone de développement avancé, on
observe quand même des régions, comme Glarus, Belluno, Brescia ou Biella qui comportent des
industrialisations précoces; alors que d’autres, pourtant situés sur des axes de commerce
international, comme le Tyrol, la Valteline, le Tessin et Uri, en sont exclus. Or, ce sont pourtant
ces vallées qui auraient eu tous les atouts de leur côté pour se développer et non pas les
premières. Parfois même, les différences se rencontrent à l’intérieur d’une même vallée: au XIXe
siècle, Bolzano par exemple ne s’industrialise pas contrairement à Trento, qui n’est pourtant qu’à
50 km, et à Innsbruck, de l’autre côté du Brenner, les trois villes faisant de surcroît partie de la
même entité administrative, le Tyrol. Or, il me semble que nous sommes en fait devant un
problème qui découle moins de la réalité historique elle-même que du regard que nous portons
sur ce sujet: en fait, ce paradoxe semble découler du choix méthodologique des questions que
nous posons à cette région. A ce niveau, je propose trois hypothèses de travail ou de
questionnement, centrées autour de la „structure matérielle“, de la „structure mentale“ et des
„conditions de survie historique“ pour, d’un côté, suggérer que malgré la diversité, il y a une
„spécificité alpine“ (ou, à la suite des réponses qu’on aura trouvé de ses recherches,
ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00 77///Courriel: [email protected] 02.03.2017
02.03.2017 2 3 /// 02.03.2017 02.03.2017 //// AZ an DB abandonner la dénomination); et d’autre
part, essayer d’expliquer le contenu de ces „paradoxes alpins“. 1/ Première hypothèse de travail:
L’importance de la „structure matérielle“ Vu de Sirius, les conditions matérielles ne différent pas
fondamentalement entre l’Arc Alpin et le reste de l’Europe: même peuplement, même économie,
même cadre physique. a) le cadre physique: On peut avancer que c’est peut-être le cadre
physique qui fait l’essentiel de la différenciation Alpes-Plats-Pays, parce que le cadre physique
présente une particularité: la déclivité du terrain. Or, dans le cadre des Alpes, il ne s’agit pas
uniquement de „pentes“, comme c’est le cas pour les collines des bas-pays par exemple, mais il
s’agit d’une donne naturelle qui influence directement et brutalement la vie des hommes; la
différence d’influence est du même niveau que celle qui se constate dans les activités de pêche
exercées soit sur un lac soit sur la mer, par exemple. L’homme bien sûr s’adapte aux milieux
dans lequel il vit, et tout la discussion s’articule autour de la relation homme-nature. Le regard
change, selon que l’on mette l’accent de la recherche essentiellement sur les hommes qui
agissent ou sur le milieu qui les détermine. Il y a là un choix méthodologique incontournable qui
peut paraître découler plus d’une philosophie de vie que d’une nécessité méthodique. Cependant,
dans la mesure où on ne peut pas échapper à ce choix, il me semble que la tendance actuelle a
vouloir relativiser l’importance du milieu physique sur le genre de vie des Alpins
ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00 77///Courriel: [email protected] 02.03.2017
02.03.2017 3 4 /// 02.03.2017 02.03.2017 //// AZ an DB (parce que la technique d’aujourd’hui le
permet, quand tout va bien) doit être relativisée à son tour: quiconque a véritablement mis le pied
dans les Alpes, observe des similitudes dans le comportement des Alpins, comportements qui
découlent directement du milieu ambiant: ainsi, il y a „le coup d’oeil vers le haut“, que les gens
qui travaillent dans les fortes pentes (fenaisons par exemple) lancent périodiquement et presque
inconsciemment, afin de vérifier qu’il n’y ait pas de danger (bêtes qui passent, pierres, mais aussi
le temps qui peut changer); il y a la façon de poser le pied, en s’assurant de la stabilité de la
prise... tout un ensemble de détails qui traduisent non pas la hétérogénéité des espaces locaux,
mais l’unicité d’un espace (Arc Alpin). b) le peuplement: à la différence des plats-pays, où il est
plus ou moins possible de s’installer n’importe où, les Alpes ne réservent en moyenne que 10 à
20% d’espaces propices à l’habitation. Il y a donc forcément concentration de peuplement le
long des fonds des vallées, et rupture de continuité de peuplement à cause des montagnes. Il peut
donc y avoir deux pôles de peuplement, distant seulement de 15 km, mais impossible à joindre
aisément: ceci dit, la moyenne de la densité du peuplement n’a pas le même sens que dans les
plats- pays. D’un côté, la moyenne statistique de densité très basse de l’ensemble de l’Arc Alpin
semble coller avec le non- développement économique constaté, et l’absence de pôle
d’entraînement; de l’autre côté, une densité très forte, dans les 10 à 20% de terrains propices à
l’installation humaine, et qui excède souvent même les densités de „l’Europe du
ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00 77///Courriel: [email protected] 02.03.2017
02.03.2017 4 5 /// 02.03.2017 02.03.2017 //// AZ an DB développement“ (45 habitants/m2, entre
Londres/Hollande/Régions du Rhin/plats-pays Suisse-Milanais), constatées dès la fin du Moyen
Âge, ne deviennent pas opératoire comme fonds et réseaux d’échanges d’informations, parce
qu’il s’agit d’un tissus discontinu. Peuplement dense et non-développement peuvent donc se
conjuguer. Par ailleurs, cette discontinuité dans le peuplement permet des formes sociales de
„vivre-ensemble“ et de politique qui sont centrées, d’une part, sur le local, et qui intègrent le
supra- local, surtout parce qu’il est loin, dans le local chaque fois que c’est au profit de la
communauté. Le peuplement, fait central dans la structure matérielle humaine, semble donc tenir
tout à la fois de la normalité européenne et de la particularité alpine. c) L’Économie, comme
réalité matérielle, ne diffère fondamentalement guère avec celle de l’extérieur des Alpes: on
trouve dans les Alpes les mêmes mécanismes, les mêmes formes de travail, les mêmes
distorsions qu’ailleurs en Europe. Au niveau micro-économique, les différentiations de
l’organisation du travail et du travail lui-même, notamment dans l’agriculture, sont aussi à
l’image des différenciations hors-Alpes: localement déterminées et différenciées selon les
besoin, où les réponses aux défis matériels posés sont régionalement typés. Cependant, toutes ces
réponses économiques localement différenciées, et qui semblent nier l’idée d’un Arc Alpin, sont
quand même, à chaque fois données dans un cadre alpin, c’est à dire face à une réalité
incontournable: les exigences du relief. Il est évident que la ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00
77///Courriel: [email protected] 02.03.2017 02.03.2017 5 6 /// 02.03.2017 02.03.2017
//// AZ an DB diversité des solutions peut plaider pour une diversité radicale du monde alpin,
cependant, ces diversités, face à un problème commun, répondent à un même critère de
rendement optimal face à un défis maximal. Au fond, ce qui est central, ici, comme ailleurs, c’est
l’angle d’attaque de la question qu’on veut bien poser à l’histoire, autrement dit, à quel niveau
ontologique on veut se placer pour traiter le problème. Selon l’optique qui d’ailleurs se déjoue de
la question de „vrai“ ou „faux“, on peut donc, malgré la diversité matérielle, plaider pour une
„civilisation alpine“, intégrant les solutions locales et différenciées en une réalité les dépassant,
parce que dépassant le niveau matériel pur. 2/ Deuxième hypothèse de travail: les structures
mentales expliquent la „spécificité alpine“ La deuxième hypothèse de travail sur le monde alpin
tourne autour de la spécificité alpine supra-matérielle. En fait, on a l’habitude de subsumer les
„structures mentales“ dans les sous-catégories des expressions crées par le „monde matériel“,
liant non seulement le mental au matériel (ce qui est de toute façon correcte), mais subordonnant
directement le mental au matériel, ce qui est plus discutable. Cependant, dans une logique de
développement économique qui se joue au niveau matériel et tel que l’Europe le présente depuis
le Moyen Âge, cette option peut sembler non seulement cohérente et logique mais aussi et
surtout opératoire pour les recherches que l’on veut mener. ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00
77///Courriel: [email protected] 02.03.2017 02.03.2017 6 7 /// 02.03.2017 02.03.2017
//// AZ an DB Or, en examinant tout justement le monde matériel de l’Arc Alpin, on se rende
compte que, quelque part, les catégories d’entendement habituelles ne peuvent rendre compte de
toute la réalité alpin. Il apparaît notamment, pour l’exprimer dans une forme quelque peu floue,
que, dans les Alpes: Le „fait économique“ n’est pas „l’Économie“ l’„expression politique“ n’est
pas le „Politique“ la „pratique religieuse“ n’est las la „Religion“ Ces catégories centrales de la
vie humaine, dans la spécificité alpine, semblent se comporter comme „entités indépendantes“ de
leur support matériel respectif, mais sont pourtant conditio sine qua non de n’importe quelle
activité humaine et de la survie. Ce regard, qui voit dans ces légères déformations de ce que nous
avons l’habitude de considérer comme une et non- divisible, porte à privilégier une piste de
recherche en- dehors des contingences matérielles pure, en intégrant un facteur „mentalité“ dans
la recherche. Ceci n’est pas originel en soi, parce que n’importe quelle étude sérieuse sur le
monde matériel intègre les questions de mentalité. Ce qui est différent, cependant, c’est de
considérer le „mental“ comme catégorie humaine qui, tout en étant intimement liée avec le
substrat matériel, aurait un développement et une incidence sur la vie alpine quelque peu
indépendants de ce substrat. Ce décalage entre vie/réalité/contingence matérielle, et
regard/attente/nécessités mentales pourrait fournir une explication au problème concret posé:
pourquoi constatons- ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00 77///Courriel:
[email protected] 02.03.2017 02.03.2017 7 8 /// 02.03.2017 02.03.2017 //// AZ an DB
nous, malgré tous les facteurs encourageants, des difficultés économiques aux XIXe siècle? Le
problème tout d’abord est de savoir pourquoi cette „mentalité alpine“ (à supposer qu’elle existe)
n’est jamais prise en compte indépendamment des facteurs économiques, politiques, religieux.
Or, à ce niveau là, l’explication est relativement simple. Dans le monde qui fait le
développement économique, c’est à dire, les villes, la „mentalité“, ou „l’idéologie ambiante“ ou
encore la „Weltanschauung“, fait partie intégrante des processus de transformation et de
modernisation, qui eux, se résument parfaitement dans la croissance économique. La croissance,
c’est le coeur de la modernité. Il n’y a donc pas lieu de distinguer une „mentalité urbaine“ du
contexte spécifique de la croissance, puisque l’un, c’est l’autre. Ainsi, quand on traite du
„substrat matériel“ du monde urbain, on traite aussi et obligatoirement de la „mentalité urbaine“;
or cette correspondance directe et intrinsèque entre matériel et mentalité manque, ou plutôt,
s’articule différemment dans les Alpes. Quand les circonstances historiques permettent à cette
„mentalité alpine“ de s’exprimer sans être vraiment confrontée à des nécessités qui incitent au
changement - et ceci est le cas, statistiquement parlant, pour l’Arc Alpin dans son ensemble,
même si localement, nous trouvons une acceptation du changement - le développement industriel
est freiné, voire inexistant, et remplacé par d’autres expédients tels que l’émigration et la
paupérisation, souvent les deux, dans le maintien d’une organisation sociale et économique
périmée. En séparant pour les besoins de l’enquête et de la recherche ZURFLUH///FAX-00 33
492 10 00 77///Courriel: [email protected] 02.03.2017 02.03.2017 8 9 /// 02.03.2017
02.03.2017 //// AZ an DB „l’idéologie/Weltanschauung/mentalité“ du „monde matériel“, il se
pourrait que nous trouvions non seulement une clef pour la compréhension de la „différence
alpine“, mais aussi un schéma d’explication pour les mécanismes qui freinent ailleurs sur la terre
l’acceptation du „monde capitaliste“. 3/ Troisième hypothèse de travail: Les Alpes, un espace
riche La problématique du développement industriel est surtout une question du XIXe siècle, et
c’est avec les yeux du XIX siècle que nous abordons la situation des Alpes. Or, nous constatons
en général, une paupérisation assez marquée de ces régions, doublée d’une émigration soutenue,
de sorte qu’au début du XXe siècle, les Alpes se trouvent être non seulement un espace de sousdeveloppement économique mais aussi de pauvreté généralisée. Or, sur le plus long terme, on
peut lire la situation des Alpes autrement. En effet, le non-développement du XIXe siècle est la
conséquence des conditions historiques héritées des XVIIe et XVIIIe siècles, conséquence d’une
situation de réussite économique. Ce qui équivaut à un retournement de hypothèse de travail.
Quels sont les argumentations en faveur de cette hypothèse? Tout d’abord une constatation tout à
fait simple: si nous regardons lurbanisation des communautés alpines, on constate que ces villes
et villages sont parsemés de monuments baroques et notamment d’églises. Il fallait bien bâtir et
entretenir par la suite ces édifices; or la densité exceptionnelle du patrimoine monumental, même
dans les villages aujourd’hui pratiquement déserts ou en tout cas, extrêmement pauvres au
ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00 77///Courriel: [email protected] 02.03.2017
02.03.2017 9 10 /// 02.03.2017 02.03.2017 //// AZ an DB XIXe siècles, semble indiquer que les
populations disposaient d’un pouvoir d’achat conséquent. Dans ce sens, on devrait lire la
production économique des Alpes non pas en terme d’échec (ce qui est le cas pour le
développement qui devrait se faire) mais en terme de succès éclatant. D’abord, parce que ces
régions alpines sont capables de s’adapter au marché qui les environne, mais surtout, parce
qu’elles sont capables de générer les surplus économiques dont elles ont besoin pour pouvoir
financer leur „surpopulation relative“. Car, à ce niveau, l’émigration, temporaire ou définitive,
n’est pas signe de pauvreté, mais fait partie du système global de l’économie alpine. Il est tout à
fait significatif que ce sont les régions qui se trouvent sur des axes internationaux, comme Uri,
Bozen et la Valteline par exemple, qui „résistent avec succès“ à l’industrialisation: ces régions,
en effet, comptaient sur une trilogie économique performante: l’agriculture/production de
viande/produits laitiers (et la vigne pour Bolzano et la Valteline), les transports et l’émigration,
soit les services capitulés... ce qui veut dire que les Alpes ont parfaitement intégré leur style de
vie (social et politique) différent dans le contexte d’une économie de marché axée sur les villes.
L’émigration, - et dans cette catégorie nous pouvons aussi compter les compagnies des
colporteurs savoyards, les pâtissiers grisonnais, les ramoneurs piémontais, par exemple -, n’est
pas forcément „signe de surpopulation“, mais c’est une „machine à créer de la richesse“ au profit
des Alpes. Par l’émigration, nous avons une impression de surpopulation et de pauvreté, alors
que ce sont, au contraire, les nombreux enfants qui créent une partie ZURFLUH///FAX-00 33
492 10 00 77///Courriel: [email protected] 02.03.2017 02.03.2017 10 11 /// 02.03.2017
02.03.2017 //// AZ an DB de la richesse en s’expatriant. Or, le siècle problématique se trouve
être le XIXe, parce que ailleurs l’industrialisation change les conditions et les règles de
l’enrichissement collectif: les routes, et surtout les chemins de fer cassent le travail des
transports, mais aussi celui de l’agriculture autochtone, puisque les produits peuvent être importé
à moindre coût, donc moins chers, et ainsi, ils ruinent les paysans producteurs; les services
capitulés sont abandonnés par toutes les grandes puissances; les produits manufacturés
s’infiltrent et limitent l’artisanat local; l’échelle des économies joue en défaveur des Alpes.
Donc: il me semble que la pauvreté effective des Alpes, surtout vers le début du XXe siècle,
masque la richesse relative des XVII et XVIIIe siècles. Et la réussite du système existant freine
l’adaptation rapide aux nouvelles donnes économiques. Dernière indication dans cette direction:
on constate une main d’oeuvre abondante dans les Alpes (d’où émigration). Or, selon les lois du
marché, main d’oeuvre abondant voudrait dire pression sur le marché du travail, donc bas
salaires. Les industries naissantes devraient donc se précipiter dans les Alpes (au moins là ou
c’est possible grâce aux transports) pour profiter de cette main d’oeuvre soit disant bon marché.
En fait, il n’est pas certain que cela corresponde à la réalité, surtout au début du XIXe siècle. Il
en va différemment vers la fin du XIXe siècle: c’est parce que les ressources économiques ont
baissé, mais que les comportements démographiques, sociaux et politiques, n’ont pas changé
significativement (on constate par exemple aucune ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00
77///Courriel: [email protected] 02.03.2017 02.03.2017 11 12 /// 02.03.2017 02.03.2017
//// AZ an DB baisse de fécondité, d’où pression démographique réelle, cette fois) que les Alpes
sortent exsangues du XIXe siècle hyper- dynamique. Dans ce contexte, il n’est pas insignificatif
que les Alpes commencent à ressortir de ce marasme économique au début du XX siècle, acculé
à l’industrialisation, profitant de la production électrique et du développement du tourisme,
activités qui apportent l’argent dont elles on besoin pour vivre. Conclusion: Le paradoxe du nondéveloppement alpin du XIX siècle peut être traité selon deux logiques, l’une micro-économique,
l’autre macro-économique. Les exemples locaux montrent que les Alpes sont à l’image de
l’Europe conquérante, c’est-à-dire, multiples et différenciés, où la „modernité“ côtoie le
„traditionnel“. La vision macro-économique, centrée autour d’une analyse qui prend au sérieux
la „Weltanschauung“ alpine, quelque peu distincte du substrat matériel, comme donnée
fondamentale du genre de vie alpin, peut expliquer les différences constatées dans le
développement général de l’Arc Alpin. De toute façon, la vie alpine était toujours duale: locale,
autocentrée et en même temps supra-locale, nationale (surtout pour les élites) et internationale
(pour l’émigration du travail). C’est dans cette dualité qu’il faut chercher les explications. Car,
même aujourd’hui, il y a des différences qui se constatent statistiquement. Ainsi, les Alpes sont
toujours des régions au pouvoir d’achat réduit par rapport aux villes, et ceci même dans un pays
extrêmement intégré ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00 77///Courriel:
[email protected] 02.03.2017 02.03.2017 12 13 /// 02.03.2017 02.03.2017 //// AZ an DB
économiquement comme la Suisse; or, en même temps, le taux de chômage est partout
significativement plus bas que dans les régions „riches“. A ce niveau, la plasticité et l’adaptation
aux conditions extérieures semblent toujours faire partie du style de vie alpin.
ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00 77///Courriel: [email protected] 02.03.2017
02.03.2017 13
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