aisément: ceci dit, la moyenne de la densité du peuplement n’a pas le même sens que dans les
plats- pays. D’un côté, la moyenne statistique de densité très basse de l’ensemble de l’Arc Alpin
semble coller avec le non- développement économique constaté, et l’absence de pôle
d’entraînement; de l’autre côté, une densité très forte, dans les 10 à 20% de terrains propices à
l’installation humaine, et qui excède souvent même les densités de „l’Europe du
02.03.2017 4 5 /// 02.03.2017 02.03.2017 //// AZ an DB développement“ (45 habitants/m2, entre
Londres/Hollande/Régions du Rhin/plats-pays Suisse-Milanais), constatées dès la fin du Moyen
Âge, ne deviennent pas opératoire comme fonds et réseaux d’échanges d’informations, parce
qu’il s’agit d’un tissus discontinu. Peuplement dense et non-développement peuvent donc se
conjuguer. Par ailleurs, cette discontinuité dans le peuplement permet des formes sociales de
„vivre-ensemble“ et de politique qui sont centrées, d’une part, sur le local, et qui intègrent le
supra- local, surtout parce qu’il est loin, dans le local chaque fois que c’est au profit de la
communauté. Le peuplement, fait central dans la structure matérielle humaine, semble donc tenir
tout à la fois de la normalité européenne et de la particularité alpine. c) L’Économie, comme
réalité matérielle, ne diffère fondamentalement guère avec celle de l’extérieur des Alpes: on
trouve dans les Alpes les mêmes mécanismes, les mêmes formes de travail, les mêmes
distorsions qu’ailleurs en Europe. Au niveau micro-économique, les différentiations de
l’organisation du travail et du travail lui-même, notamment dans l’agriculture, sont aussi à
l’image des différenciations hors-Alpes: localement déterminées et différenciées selon les
besoin, où les réponses aux défis matériels posés sont régionalement typés. Cependant, toutes ces
réponses économiques localement différenciées, et qui semblent nier l’idée d’un Arc Alpin, sont
quand même, à chaque fois données dans un cadre alpin, c’est à dire face à une réalité
incontournable: les exigences du relief. Il est évident que la ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00
//// AZ an DB diversité des solutions peut plaider pour une diversité radicale du monde alpin,
cependant, ces diversités, face à un problème commun, répondent à un même critère de
rendement optimal face à un défis maximal. Au fond, ce qui est central, ici, comme ailleurs, c’est
l’angle d’attaque de la question qu’on veut bien poser à l’histoire, autrement dit, à quel niveau
ontologique on veut se placer pour traiter le problème. Selon l’optique qui d’ailleurs se déjoue de
la question de „vrai“ ou „faux“, on peut donc, malgré la diversité matérielle, plaider pour une
„civilisation alpine“, intégrant les solutions locales et différenciées en une réalité les dépassant,
parce que dépassant le niveau matériel pur. 2/ Deuxième hypothèse de travail: les structures
mentales expliquent la „spécificité alpine“ La deuxième hypothèse de travail sur le monde alpin
tourne autour de la spécificité alpine supra-matérielle. En fait, on a l’habitude de subsumer les
„structures mentales“ dans les sous-catégories des expressions crées par le „monde matériel“,
liant non seulement le mental au matériel (ce qui est de toute façon correcte), mais subordonnant
directement le mental au matériel, ce qui est plus discutable. Cependant, dans une logique de
développement économique qui se joue au niveau matériel et tel que l’Europe le présente depuis
le Moyen Âge, cette option peut sembler non seulement cohérente et logique mais aussi et
surtout opératoire pour les recherches que l’on veut mener. ZURFLUH///FAX-00 33 492 10 00
//// AZ an DB Or, en examinant tout justement le monde matériel de l’Arc Alpin, on se rende
compte que, quelque part, les catégories d’entendement habituelles ne peuvent rendre compte de
toute la réalité alpin. Il apparaît notamment, pour l’exprimer dans une forme quelque peu floue,
que, dans les Alpes: Le „fait économique“ n’est pas „l’Économie“ l’„expression politique“ n’est