
organismes dont aucun membre n'a de compte à rendre à qui que ce soit...Leurs organisations s'en font
régulièrement l'écho : l'OCDE qui publie des rapports d'où émergent des recommandations néo-libérales, le
G2O, ...
Ces responsables et coupables de la crise et de l'endettement public sortent (pour l'instant)
indemnes.
Les agences de notation exercent un véritable pouvoir sur les finances des États, en influant
directement sur les primes de risques et les taux d'intérêt. Les variations de notes des agences de notations
font aussi partie de l'appareil idéologique de soumission des populations, en les mettant dans un état de
panique artificielle. Les notes attribuées ne dépendent pas seulement de critères "objectifs" : elles
sanctionnent des choix jugés défavorables aux marchés. Ce sont des pièces maîtresses dans l'imposition du
libéralisme.
Ces agences mystérieuses qui ont le pouvoir de faire "tomber" un pays, qui les paie ? Qui leur
attribue cette confiance si lourde de conséquences ? Les "marchés" spéculent désormais sur les dettes
"souveraines", dont le retour sur investissement est plus profitable que la spéculation sur les céréales.
- Le rôle de la dette
Le poids de plus en plus lourd de la dette publique dans les budgets nationaux est le prétexte
idéologique
pour légitimer les plans d'austérité auprès des populations du Nord, en évoquant un état de
nécessité (éviter préventivement les attaques des spéculateurs sur les États, comme dans le cas de la
Grèce).
C'est une occasion pour accentuer le transfert de la richesse de la poche aux pauvres au compte en
banque des riches.
Les stratégies mises en place
Les stratégies à l'œuvre dans le Sud dès les années 1970.
Il s'agissait de contrer l'influence de l'URSS, et de contrôler le développement économique, toujours
au bénéfice des puissances capitaliste (comme du temps des colonies). Dès leur indépendance, il a fallu faire
endosser les dettes des anciennes colonies par les nouveaux gouvernants. Ceux qui s'y refusaient étaient
soudoyés, évincés ou assassinés (voir les confessions de Perkins, tueur économique).
Les emprunts étaient alors à un taux d'intérêt bas, très alléchant. Ils ne venaient pas en aide aux
populations, mais permettaient l'écoulement des stocks du Nord, les investissements concernant les
infrastructures dans le Sud (financées par ces emprunts) bénéficiaient aux entreprises transnationales.
Lors qu'en 1979, Volker, directeur de la Reserve Federal états-unienne (Fed), relève brutalement les
taux d'intérêt, les États du Sud ne peuvent plus faire face. La Banque Mondiale et le FMI courent à leurs
secours, et leur proposent de nouveaux emprunts pour payer les anciennes dettes (en fait, pour sauver les
banques créditrices). C'est la spirale infernale de l'effet "boule de neige". Ces prêts sont accompagnés de
conditions très dures : les Plans d'Ajustement Structurel (PAS), qui ont obligé les pays du Sud à déréguler
leur économie et à entrer en concurrence "libre et non faussée" avec les économies du Nord. Ce qui a
aggravé la misère des peuples anciennement colonisés, on le constate sans discussion après trente ans de
d'application de ces PAS.
Les stratégies dans le Nord
1983 est le début de la dérégulation en France, d'une politique visant à désindustrialiser l'économie
au profit du secteur tertiaire. La matière première est le travail. Il s'agit de mettre en concurrence les
travailleurs "bien payés"avec ceux des autres pays d'Europe. Ce qui provoque l'émiettement de la classe
ouvrière, une pression à la baisse des salaires, une augmentation du chômage
, une nouvelle diminution des
recettes de l'État (engendrée aussi par les cadeaux fiscaux) et donc un déficit budgétaire important.
La dette publique de l'UE est passée de 7 300 milliards d'euros en 2007 à 8 700 milliards en 2009.
Les mesures du capitalisme
- Les recettes sont connues: outre la déréglementation de l'économie ce qui est déjà en bonne voie
grâce aux mesures dictées par l'OMC, il faut démanteler les services publics et la protection sociale (même
dans les pays qui n'ont pas eu l'honneur de connaître le CNR !).
Le rapport Objectif croissance" de l'OCDE (publié au premier trimestre 2010 préconise quatre
On peut dire que la dette est également un instrument de classe (à l'usage de la classe dominante) dans la guerre
sociale actuelle.
Selon l'OCDE, le nombre de chômeurs a augmenté de presque 15 millions dans l'UE, entre 2007 et juin 2009 ( le
taux passant de 5,6% à 8,3% des actifs dans la même période). Aux États-Unis, le chômage a doublé en deux ans,
atteignant 10%.