Balade à la découverte des arbres et des fleurs sauvages

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Balade à la découverte
des arbres et des fleurs sauvages
Cette balade commence dans le parc de Choisy et se termine à proximité du
jardin du Moulin de la Pointe. Elle permet de découvrir principalement les arbres, en
particulier dans le parc de Choisy, et la flore sauvage de l’arrondissement. Nous entendons ici par flore sauvage l’ensemble des plantes se dispersant au gré des
moyens de transport tels que le vent, les trains, les chiens, les passants …
Pour vous aider à identifier les plantes sauvages rencontrées au cours de la
balade, une photo de chaque espèce citée dans le texte est disponible dans une
annexe téléchargeable sur le site de la Mairie du 13ème, sur la même page que celle
où vous avez téléchargé ce document.
Vous pouvez également vous procurer le guide « Sauvages de ma rue », co-édité
par Le Passage et le Muséum National d'Histoire Naturelle, qui présente les principales plantes sauvages des villes d’Ile-de-France et vous donne des clés pour les
identifier. Ce guide sera offert (dans la limite des stocks disponibles et sur rendezvous) par l'association GDIE aux personnes motivées pour participer au programme "sauvages de ma rue" et alimenter la base de données botaniques du Muséum
ème
sur le 13
arrondissement de Paris (plus d’infos sur www.sauvagesdemarue.fr).
Pour contacter le GDIE : [email protected]
Remarque à propos de l’utilisation de la carte :
Afin de faciliter le cheminement et l’orientation le long du parcours, les points
de repère numérotés de
1
à 6
sur la carte sont reportés dans le texte.
Le départ de cette balade se situe à l’entrée du

parc de Choisy
1
(entrée située dans la rue George Eastman)
Métro Place d’Italie ( 3 minutes de marche),
Bus 27, 64, 83
Durée estimée: 1h45
1
Tout d’abord, avant d’entrer dans le Parc, regardez derrière vous. Les immeubles en
brique rouge de la rue Eastman sont couverts par une magnifique vigne vierge. Cette
dernière déploie une vaste palette de couleur au fil des saisons et elle abrite souvent
des oiseaux, dont une majorité de moineaux et de merles.
A
Jardin partagé Choisi
Entrez dans le parc.
Le parc de Choisy
1
Ce parc fut l'un des premiers créé dans le 13ème. Il se caractérise entre autre par son
étonnante diversité d'arbres. La carte ci-dessous vous permettra de vous orienter
dans le parc, chaque lettre mentionnée sur la carte correspondant à un chapitre.
agnan
E
D
stman
Rue George Ea
Ici, le jardin présente 4 parcelles thématiques où les noms des plantes sont indiqués
sur des étiquettes : la « parcelle du monde » (avocat, gingembre, piment oiseau, …), la
parcelle méditerranéenne (origan, aubergine, pourpier,…) la parcelle potagère
(potiron, artichaut, topinambour,…) et la parcelle aromatique (sauge, basilic, thym,…).
Rue du docteur M
C
A
F
Vous êtes devant le jardin partagé du parc,
le « jardin Choisi ». Les jardins partagés
situés dans les parcs ont l'avantage d'être
permanents, ce qui n’est pas le cas des
nombreux jardins partagés installés dans
des friches provisoires dont l’avenir dépend souvent des projets immobiliers.
Ce jardin adhère à la Charte Main Verte, ce
qui implique entre autre : une ouverture
au public quelques heures par semaine, la
réalisation ponctuelle d’animations et une
gestion écologique des parcelles.
Rue Charles Moureu
B
Le jardin partagé Choisi
B
Quelques arbres intéressants
Pterocarya
Cette zone du parc contient une importante densité
d’arbres intéressants.
G
H
J
A
I
K
Les 2 grands arbres situés à proximité du jardin partagé sont un pterocarya (sur votre droite), caractérisé
par ses longues guirlandes de noix pendantes, et un
robinier faux acacia (sur votre gauche), avec son
tronc profondément crevassé, puis ses fleurs formant
des grappes blanches pendantes et ses fruits qui ressemblent à des haricots aplatis.
Parcours
à
K
Points d’arrêts

Avenue de Cho
isy
2
3
Robinier faux acacia
Dirigez-vous à gauche, et engagez-vous sur le petit
Liquidambar
chemin au bord duquel est planté le robinier faux
acacia.
Ce chemin forme une boucle. Sur la gauche, vous verrez un liquidambar, dont les fruits sont de petites
boules épineuses marrons et dont les feuilles ressemblent à celles de l’érable. Le terme liquidambar signifie « ambre liquide », car sa résine liquide à la couleur de l’ambre. Elle servait à fabriquer des chewing-gum.
Traversez l’allée et rapprochez-vous des gingkos.
Ces arbres sont aussi appelés « arbres aux mille écus » parce que
leurs feuilles deviennent jaunes d'or à l'automne. Ici, nous avons
deux gingkos biloba femelles. On les reconnait à l'automne à leurs
pseudo-fruits, petites boules jaunes qui, à leur chute, pourrissent
en dégageant une odeur nauséabonde très caractéristique.
C'est un arbre qui supporte bien la pollution et les changements de
température.
Fruits du gingko
If (branche et arilles)
Et sur votre droite, ne manquez pas le bel if. C’est un des rares conifères dont les fruits ne sont pas des cônes mais des
arilles, petits fruits rouges composés d’une membrane charnue entourant en partie la graine (il faut savoir que tout est
toxique dans l’if sauf la membrane rouge de l’arille). Notons
que le Taxol, molécule contenue dans l’écorce de l’if, a des
propriétés anticancéreuses.
D
Entrez dans l'aire de jeux après être passé entre les deux gingkos.
Puis regardez les beaux sophoras du Japon qui entourent
toute l'aire de jeux.
Les sophoras du Japon sont reconnaissables à leurs fruits
pendants, en chapelets de petites boules vertes (attention
ils sont toxiques). Ce sont des arbres très mellifères, donc
très appréciés des abeilles, qui donnent un goût de cassis au
miel parisien ! Par ailleurs, comme ils supportent bien les
grandes variations de température, on en plante de plus en
plus dans Paris pour faire face aux changements climatiques.
Une fois arrivé sous la longue allée de tilleuls, arrêtez-vous et prenez le temps d’observer la structure du parc.
Construit en 1937 sur le terrain rectangulaire d’une ancienne usine à gaz, sa structure
très géométrique est inspirée des parcs de château. Ici, c’est l’institut dentaire en brique rouge situé sur votre droite qui joue le rôle central du château. Un grand bassin
est situé juste devant, marquant le point de rencontre de l’allée centrale et des deux
allées latérales ornées de fleurs.
Les parcs créés dans les années 30 étaient voués principalement à la détente et aux
sports. Or, cette structure en parc de château est propice à la course à pied avec ses
vastes allées, et au repos avec ses nombreux espaces aérés et ensoleillés.
C
E
Tronc de merisier
Après l’aire de jeux, contournez le manège et rejoignez la
grande allée du Parc qui longe la rue du Docteur-Magnan.
Notez le double alignement de quelques merisiers reconnaissables à leur tronc droit et brillant, aux stries horizontales caractéristiques. Au printemps, leur floraison abondante
et colorée égaie cette zone du parc.
Les Gingkos
Ensuite, remarquez la silhouette particulière des deux gingkos
biloba de l’autre côté de l’allée. Leur tronc est droit, large à la
base et pointu au sommet. C’est une caractéristique des arbres
primitifs. Ils sont les ancêtres des conifères, ce qui explique une
certaine ressemblance.
4
Sophora du Japon
Les merisiers

Les 2 gingkos femelles
Les sophoras du japon
5
F
Le pigeonnier
Poursuivez vers la droite.
Prenez le temps d’observer le pigeonnier situé dans la pelouse
de gauche. Il a été installé par la Direction des Espaces Verts et
de l'Environnement, en concertation avec le Muséum National
d’Histoire Naturelle et des associations de protection animale.
Il permet une meilleure gestion des populations de pigeons de
l'arrondissement, et il améliore la cohabitation entre citadins
et pigeons, notamment en favorisant la réduction des nuisances locales causées par ces
oiseaux.
H
Prenez le premier chemin qui part à gauche en direction des aires de jeux.
Pigeonnier
Les premiers arbres situés sur votre gauche sont des micocouliers. Leurs feuilles sont légèrement dentées et leurs
fruits sont de petites baies allant du vert au noir selon la maturité, isolées et pendantes, qui sont comestibles et appréciées des oiseaux pour leur saveur sucrée. Ces arbres sont
originaires de Provence et résistent bien aux fortes chaleurs.
Ils font partie des nouvelles essences plantées dans la capitale depuis le début des années 2000 pour faire face aux changements climatiques.
Arbre de Judée
Remarquez à gauche du pigeonnier la présence d’un arbre de Judée.
Sa particularité est la cauliflorie, c'est-à-dire que ses
fleurs, et donc ses fruits, poussent directement sur
les branches et le tronc de l’arbre.
G
Entre vous et le terrain de sport situé à droite, repérez la rangée de tulipier de Virginie. Le nom de cet arbre vient de la
forme de ses feuilles rappelant la tulipe. En l’absence de
feuilles, on le reconnaît à ses gros bourgeons ou à ses gros
fruits.
Fruits et feuilles du
micocoulier
Feuille de tulipier de
Virginie
La mineuse du marronnier
Continuez tout droit jusqu’au bout de la grande allée, et tournez à droite. Longez
alors l’allée de marronniers située sur votre gauche.
Feuilles de marronnier en
bonne santé
Micocouliers et tulipiers
I
Quelques arbres et un petit oiseau
Tournez à droite après le terrain de sport. Avancez en longeant la pelouse située sur
votre gauche et le terrain de sport sur votre droite.
L’aspect sec et malade des marronniers résulte du travail
de la mineuse du marronnier, un petit papillon qui pond
Troglodyte mignon
ses œufs dans les feuilles de l’arbre. La chenille creuse ensuite des galeries dans ces feuilles, entraînant leur assèche-
Ne manquez pas l’arbre de Judée situé dans la pelouse,
avec ses fleurs et ses fruits poussant sur le tronc et les branches (voir photo page précédente).
ment et leur chute prématurée. La solution la plus efficace
Par ici, vous aurez peut-être la chance de voir le troglodyte
mignon qui, avec ses 11 cm de long, est une des deux plus
petites espèces d’oiseaux de France. Bien campé sur une
branche, sa petite queue relevée, il aime à déclamer ses
strophes sonores. Eté comme hiver, ses tit-tit-tit aigus ou
dzerr roulés retentissent dans cette zone du parc.
pour lutter contre la mineuse est de ramasser et de brûler
les feuilles mortes afin de réduire la dissémination des individus.

Si vous regardez dans les arbres situés derrière l’allée, vous
apercevrez peut-être un nichoir. Ce dernier sert à attirer les mésanges qui sont de
bons régulateurs de la mineuse du marronnier dont elles se nourrissent.
6
7
Traversez alors l’avenue d’Italie et engagez-vous dans la rue Vandrezanne.
Févier
Avancez toujours et tentez de repérer un févier, arbre dont les
fruits forment de grandes gousses marrons courbées et pendantes (qui font penser à de grands haricots).
J
Cèdre de l'Atlas
Ortie brûlante
Un arbre très remarquable
Un peu plus loin, au bout de cette zone, vous ne pourrez
manquer le très grand cèdre de l’Atlas. C’est un arbre remarquable du fait de sa taille, de son volume, de son âge, et du
symbole qu’il représente. En effet, ce dernier a été planté en
1939, à l’occasion du 150tenaire de la révolution française.
C’est un symbole de paix. Une étiquette discrète est accrochée sur l’arbre et un panneau assez visible donne l'explication.
Cymbalaire des
murailles
Jetez un dernier coup d’œil vers l’institut dentaire en brique rouge. L’arbre planté devant l’institut à droite est un hêtre pleureur.
K
Les magnolias à grandes fleurs
Le long de la rue Vandrezanne, restez
sur le trottoir de gauche et prenez le
temps de repérer et d’identifier certaines plantes poussant au pied des murs,
dans les interstices du béton et au pied
des arbres. Voyez-vous les espèces suivantes ? ortie brûlante, vergerette, séneçon commun, cymbalaire, renouée
des oiseaux, morelle noire, morelle
douce-amère, pariétaire, matricaire, oxalis, géranium à
feuilles rondes, chénopode,
galinsoga, faux fraisier,
mouron des oiseaux, pissenlit et mouron rouge (voir
l’annexe des balades pour
les photos de toutes les
plantes sauvages).
Vergerette
Pariétaire
Morelle noire
Séneçon du cap
Dirigez-vous vers la sortie du parc située sur votre gauche.
Les deux arbres situés de part et d’autre de la sortie du parc
sont des magnolias à grandes fleurs. Leurs feuilles vertes
foncées et luisantes sont persistantes ; c'est-à-dire qu’elles
restent sur l’arbre en automne et en hiver. La floraison commence tardivement mais dure tout l’été et ses grands fruits
ovoïdes apparaissent en automne.
Le fait que le nombre de pétales varie d’une fleur à l’autre
est un indicateur du caractère primitif de l’espèce.
Fruits et feuilles du
magnolia
Tournez à gauche dans la rue Henri Michaud.
Ici, les pieds d’arbres sont souvent bien fournis et vous y trouverez probablement certaines des espèces citées dans le paragraphe précédent.
Signalons que le Muséum National d’Histoire Naturelle, grâce à une étude des espèces sauvages poussant au pied des arbres d’alignement parisiens, a mis en évidence
que ces micro-milieux favorisent la dispersion de certaines espèces. Plusieurs facteurs
conditionnent la diversité des plantes d’un pied d’arbre parisien : l'ensoleillement, le
piétinement, l'âge de l'arbre, le type de grille et l’intervention de la Direction de la
Voirie et des Déplacements, de la Propreté et celle des Espaces Verts.

Après être sorti du parc, traversez l’avenue de Choisy et prenez la rue des deux avenues, pour atteindre l’avenue d’Italie.
En observant les arbres d’alignement sur le trottoir de l’avenue d’Italie, vous pourrez
constater que l’on retrouve des tulipiers de Virginie.
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Ensuite, traversez la rue de Tolbiac et descendez dans la rue du Moulin des prés.
Repérez les quelques plantes sauvages qui poussent au pied des murs tout le long de
la rue.
Après quelques mètres dans la rue Henri Michaux, traversez et entrez dans le square
de la Montgolfière.
Le square de la Montgolfière
2
Prenez la première à droite : c’est une petite rue pavée discrète, qui marque l’entrée
du Square des Peupliers.
Crée en 1995, son nom rend hommage
au premier atterrissage officiel d'une montgolfière en 1783 qui a eu lieu dans le quartier. D’ailleurs, sa forme arrondie n’est pas
sans rappeler celle d’une Montgolfière. Il a
obtenu le label « espace vert écologique »
pour sa gestion exemplaire. Notons par
exemple que les déchets verts issus de l’entretien du square sont réutilisés pour pailler
le sol, c'est-à-dire pour le recouvrir afin de le
protéger des variations de température et de
l’enrichir en nutriments. Selon la saison, le
paillage du sol est plus ou moins visible à la
base des plantations.
Square de la Montgolfière
Le square des Peupliers
Quelle que soit la rue que vous empruntiez pour faire le tour du square des Peupliers, vous reviendrez de toute façon à votre point de départ.
Ruelles du Square des Peupliers
Traversez le square en passant sous la tonnelle, qui est recouverte de plantes grimpantes comme la glycine et le jasmin.
Avant de sortir du square, pensez à vous retourner pour voir la renouée grimpante
qui recouvre le mur de l’escalier avec ses grappes de minuscules fleurs blanches.
Lierre
Ici le végétal contribue au charme du site
ouvert sur la rue du Moulin des prés depuis
1926. Entre les pavés et au pied des murs,
on peut distinguer plusieurs plantes sauvages. Citons par exemple les espèces suivantes : pariétaire, euphorbe des jardins, cymbalaire, chénopode blanc, oxalis, laiteron,
vergerette, et chélidoine (herbe à verrues
qui sécrète un latex jaune toxique mais efficace contre les verrues).
L’ailante est un arbre qui a été introduit
pour remplacer le murier du ver à soie et qui s’est
acclimaté et pousse maintenant en ville spontané- Pariétaire
ment. Il est présent dans le square des Peupliers au
niveau des petits jardins situés devant les maisons
(par exemple au niveau de l’une des premières maisons situées à gauche).
Empruntez le passage du Moulinet, situé juste en face de la sortie du square de la Montgolfière.
Buddleia
Vous y verrez un bel érable, du
lierre et un Arbre aux papillons.
L’Arbre aux papillons, de son véritable nom Buddleia, doit son surnom à ses fleurs très parfumées qui attirent nombre de papillons, bourdons et autres
insectes. Notons qu’il fait partie de ces nombreuses espèces exotiques importées
d’autres pays à des fins ornementales, et qui peuvent parfois se révéler invasives pour
les écosystèmes locaux.
Ailante
Chélidoine
Euphorbe des jardins

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De retour dans la rue du Moulin des prés, continuez à descendre.
Sont présents le lierre, la glycine, le chèvrefeuille, Chèvrefeuille
ou encore la passiflore.
On pourra observer ici les différentes techniques
utilisées par les plantes pour « grimper » :
Elles peuvent utiliser tout simplement leurs tiges
« chercheuses », lesquelles détectent un support et
s'y enroulent (comme la glycine ou le liseron autour
des barreaux de grilles).
Ou alors leurs tiges se fixent à leur support grâce à leurs
ventouses (comme le lierre et la vigne vierge sur les façades de bâtiments).
Enfin, la tige peut présenter des vrilles -sortes de petites
ressorts- qui ont la propriété de s'enrouler autour du support pour consolider la montée de la plante (comme la Passiflore
passiflore autour de petits barreaux de grille ou autour de
tiges d’autres plantes).
Ne manquez pas sur le trottoir de droite les belles maisons au toit caractéristique. On
attribue généralement à François Mansart l’invention de ces toits brisés qui laissent à
l’intérieur des pièces habitables, appellées mansardes en hommage à l’architecte. Ici,
leurs façades sont souvent couvertes de vigne vierge. Vous
verrez également les troncs blancs des bouleaux qui dépasPlaque d'emplacement
sent des jardins privés, ainsi que des ailantes que l’on peut
du Moulin des Prés
retrouver jusque dans la rue au pied des murs.
Au croisement de la rue du Moulin des prés et de la rue Henri Pape, notez au sol sur le trottoir de droite la plaque d’emplacement de l’ancien Moulin des prés, qui était alimenté par
la Bièvre.
Descendez à droite la rue Henri Pape sur quelques mètres.
Ensuite, montez à gauche dans la rue Dieulafoy.
Dans cette rue, vous pouvez constater que
de nombreuses plantes grimpent autour
des grilles des maisons, souvent métalliques, et rarement sur les façades comme
c’était le cas dans la rue du Moulin des Prés
avec la vigne vierge.
Au bout de la rue Dieulafoy, traversez la rue du Docteur Leray et remontez-la.
Traversez et continuez dans la rue Bourgon, puis prenez la deuxième à droite : vous
voilà dans la rue de l'industrie. Au milieu de la rue, cherchez sur votre gauche l’entrée du jardin Paul Nizan.
Rue Dieulafoy
Le jardin Paul Nizan
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Avant d’y entrer, pensez à lire le panneau d’information placé sur la grille. Vous
y apprendrez notamment la présence d’une plante très rare et protégée dont la photo est affichée ; il s’agit de l'oenanthe faux boucage. Elle n'avait pas été aperçue depuis 1635 en Ile de France avant qu’on la trouve sur ce site lors des travaux d'aménagement. Sa protection fait partie des engagements de la Ville de Paris en matière de
protection de la nature.
Afin de favoriser sa présence, la parcelle située à droite en entrant n’est volontairement fauchée que 2 fois par an. Cela permet de conserver non seulement cette plante
mais également de protéger la prairie fleurie, milieu indispensable à sa survie.

En effet, les supports en métal sont particulièrement adaptés à la glycine, qui est
très présente ici, car la tige et les racines de
cette plante deviennent particulièrement
larges et puissantes avec les années, entraînant souvent la rupture de leur support s’il
n’est pas assez solide.
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Trèfle des prés
Sainfoin
Mauve sylvestre
Le jardin du Moulin de la Pointe
Dans cette prairie, vous devriez pouvoir observer facilement les espèces suivantes si la tondeuse n’est pas passée
trop récemment : trèfle blanc, trèfle des prés, sainfoin,
carotte sauvage, mauve sylvestre, séneçon jacobée, lotier corniculé, picride fausse vipérine (aux feuilles velues
avec des pustules), plantain lancéolé, achillée millefeuille, laiteron et oseille.
Jardin du Moulin de la Pointe
L’autre grande pelouse est tondue beaucoup plus fréquemment et ne présente donc que quelques pâquerettes, trèfles et graminées.
Au fond à droite, vous découvrirez les parcelles du Jardin
partagé des Mots et Merveilles. Ici, on ne fait pas que jardiner, on pratique également la collecte et la distribution
gratuite de livres d'occasion devant le kiosque Circul'Livre
situé de l’autre côté du grand mur de pierre.
Lotier corniculé
Ce dernier jardin de la balade est très différent du parc de Choisy par lequel nous avons
démarré.
Construit en 1992 et agrandi en 2005, il a
une structure plus moderne. Il est formé
d’une mosaïque de micro-espaces dédiés au
repos, au recueillement ou à la convivialité,
qui sont séparés par des haies ou par des
« rideaux » de grimpantes. Deux aires de
jeux y ont été aménagées : une pour les enfants et l’autre pour les adolescents.
Depuis l’entrée du jardin, allez tout droit et repérez au loin un
arbre au tronc beige particulièrement bosselé situé dans la
pelouse de l’autre côté de l’allée principale (au fond, à gauche
de la petite haie). Cet arbre remarquable par la beauté de son
tronc est un mûrier noir. Notez ses grandes feuilles dentelées
en forme de cœur. Originaire d’Asie, il est planté depuis l’Antiquité dans le sud de la France et il résiste bien aux fortes températures.
Dans la partie gauche du jardin, vous pourrez flâner dans
les allées et observer les plantes qui se sont installées entre les pavés. Notez au sol la présence de plaques de lichens. Les petits cupules qui dépassent sont leurs organes
reproducteurs.
Plantain lancéolé
Tournez-vous vers la droite et vous verrez à quelques mètres un autre arbre bien adapté aux fortes températures :
il s’agit du chêne vert, arbre méditerranéen qui est planté
à Paris depuis quelques années afin d’anticiper le réchauffement climatique. Remarquez ses feuilles piquantes qui
rappellent celles du houx.
Notez la présence du long treillis métallique où grimpent
des glycines. Il a été installé en 2005. Vous verrez peutêtre des plantes sauvages à sa base.
Picride fausse vipérine
Lichens
Après être sorti du jardin Paul Nizan, continuez dans la
rue de l’industrie.
Puis traversez la rue du Tage et prenez juste en face l'allée Alexandre Vialatte pour atteindre l’entrée du jardin
du Moulin de la Pointe.
Mûrier noir
remarquable
Chêne vert
Dirigez-vous ensuite vers la grille située derrière l'aire de jeux pour enfant et donnant sur la rue du Moulin de la Pointe. D’ici, on peut apercevoir l’ancienne voie ferrée désaffectée de la petite ceinture.
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La petite ceinture
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Si vous sortez dans la rue par l'escalier situé à votre droite, vous aurez un meilleur
aperçu sur la petite ceinture. Utilisée pour
transporter les voyageurs jusqu'en 1934, et
La petite ceinture
les marchandises jusqu'en 1990, elle fut ensuite fermée et laissée à l'abandon, ce qui
lui a permis de devenir un véritable « réservoir» de biodiversité. C’est une étroite forêt
qui s’étend de part et d’autre des rails. D’ici,
on peut voir plusieurs espèces d’arbres :
érable sycomore, ailante, robinier faux acacia, et l’on distingue des pariétaires et d’autres herbacées sauvages au pied des murs
longeant la voie.
Faisant quasiment le tour de Paris, elle représente un corridor écologique très intéressant pour de nombreuses
espèces de plantes, insectes, mammifères et oiseaux. D’ici, vous pourriez même observer des renards qui l’empruntent fréquemment pour se déplacer dans la capitale!
Notons également que la plus grande colonie de chauvesouris d’Ile-de-France (plus de 1500 individus !) réside
sous l’un de ses nombreux tunnels vers la porte de Vanves
(14ème arrondissement).
Signalons que l'association Espaces propose des visites de
la petite ceinture lors de la Fête des jardins.
Transports les plus proches :
Métro Maison Blanche (2 minutes de marche)
Métro et tramway place d’Italie (5minutes de marche)
Bus 47
A bientôt sur www.mairie13.paris.fr pour d’autres balades nature !
Erable sycomore
Conception et coordination : GDIE (Hervé Bressaud, Caroline Gayet)
Mise en page et réalisation : Etudiants du Master 1 ECCE du département de Géographie de l’Université Paris 8 (Alioune Sagne, Florie Parillaud , Chen
Yufeng, Aurélie Raphaël, Vincenç Choffrut), GDIE (Hervé Bressaud, Caroline Gayet)
Robinier faux acacia
Carte : Aurélie Raphaël
Plan du parc Choisy : Florie Parillaud
Crédits photographiques : Frédéric Jiguet (photo de troglodyte mignon page 7), Nathalie Machon (photos pages 9, 11, 14), Noëlie
Maurel (photos pages 9, 14), Caroline Gayet (photos pages 3, 4, 6, 8, 10, 11, 15, 16), Hervé Bressaud (photos pages 4, 5, 12, 14), GDIE
(photos pages 3, 10, 11, 12, 15, 16)
Porteur du projet
Partenaires du projet
La balade se termine donc devant ce véritable emblème de la biodiversité urbaine
qu’est la petite ceinture.
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Nous espérons que vous avez apprécié cette découverte originale de l’arrondissement.
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