Balade à la découverte des arbres et des fleurs sauvages

Cette balade commence dans le parc de Choisy et se termine à proximidu
jardin du Moulin de la Pointe. Elle permet de découvrir principalement les arbres, en
particulier dans le parc de Choisy, et la flore sauvage de l’arrondissement. Nous en-
tendons ici par flore sauvage l’ensemble des plantes se dispersant au gré des
moyens de transport tels que le vent, les trains, les chiens, les passants …
Pour vous aider à identifier les plantes sauvages rencontrées au cours de la
balade, une photo de chaque espèce citée dans le texte est disponible dans une
annexe téléchargeable sur le site de la Mairie du 13ème, sur la même page que celle
où vous avez téléchargé ce document.
Vous pouvez également vous procurer le guide « Sauvages de ma rue », co-édité
par Le Passage et le Muséum National d'Histoire Naturelle, qui présente les princi-
pales plantes sauvages des villes d’Ile-de-France et vous donne des clés pour les
identifier. Ce guide sera offert (dans la limite des stocks disponibles et sur rendez-
vous) par l'association GDIE aux personnes motivées pour participer au program-
me "sauvages de ma rue" et alimenter la base de données botaniques du Muséum
sur le 13ème arrondissement de Paris (plus d’infos sur www.sauvagesdemarue.fr).
Pour contacter le GDIE : gdie.contact@gmail.com
Remarque à propos de l’utilisation de la carte :
Afin de faciliter le cheminement et l’orientation le long du parcours, les points
de repère numérotés de à sur la carte sont reportés dans le texte.
Le départ de cette balade se situe à l’entrée du
parc de Choisy
(entrée située dans la rue George Eastman)
Métro Place d’Italie ( 3 minutes de marche),
Bus 27, 64, 83
Durée estimée: 1h45
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Balade à la découverte
des arbres et des fleurs sauvages
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Le jardin partagé Choisi
Vous êtes devant le jardin partagé du parc,
le « jardin Choisi ». Les jardins partagés
situés dans les parcs ont l'avantage d'être
permanents, ce qui n’est pas le cas des
nombreux jardins partagés installés dans
des friches provisoires dont l’avenir dé-
pend souvent des projets immobiliers.
Ce jardin adhère à la Charte Main Verte, ce
qui implique entre autre : une ouverture
au public quelques heures par semaine, la
réalisation ponctuelle d’animations et une
gestion écologique des parcelles.
Ici, le jardin présente 4 parcelles thématiques les noms des plantes sont indiqués
sur des étiquettes : la « parcelle du monde » (avocat, gingembre, piment oiseau, …), la
parcelle méditerranéenne (origan, aubergine, pourpier,…) la parcelle potagère
(potiron, artichaut, topinambour,…) et la parcelle aromatique (sauge, basilic, thym,…).
Quelques arbres intéressants
Cette zone du parc contient une importante densité
d’arbres intéressants.
Les 2 grands arbres situés à proximité du jardin parta-
sont un pterocarya (sur votre droite), caractérisé
par ses longues guirlandes de noix pendantes, et un
robinier faux acacia (sur votre gauche), avec son
tronc profondément crevassé, puis ses fleurs formant
des grappes blanches pendantes et ses fruits qui res-
semblent à des haricots aplatis.
Tout d’abord, avant d’entrer dans le Parc, regardez derrière vous. Les immeubles en
brique rouge de la rue Eastman sont couverts par une magnifique vigne vierge. Cette
dernière déploie une vaste palette de couleur au fil des saisons et elle abrite souvent
des oiseaux, dont une majorité de moineaux et de merles.
Entrez dans le parc.
Le parc de Choisy
Ce parc fut l'un des premiers créé dans le 13ème. Il se caractérise entre autre par son
étonnante diversité d'arbres. La carte ci-dessous vous permettra de vous orienter
dans le parc, chaque lettre mentionnée sur la carte correspondant à un chapitre.
2 3
Rue du docteur Magnan
Avenue de Choisy
Parcours
Rue Charles Moureu
Rue George Eastman
I
H
G
F
E
D
C
B
A
A à
Points d’arrêts
Pterocarya
Jardin partagé Choisi
Robinier faux acacia
1
J
K
K
A
B
Traversez l’allée et rapprochez-vous des gingkos.
Ces arbres sont aussi appelés « arbres aux mille écus » parce que
leurs feuilles deviennent jaunes d'or à l'automne. Ici, nous avons
deux gingkos biloba femelles. On les reconnait à l'automne à leurs
pseudo-fruits, petites boules jaunes qui, à leur chute, pourrissent
en dégageant une odeur nauséabonde très caractéristique.
C'est un arbre qui supporte bien la pollution et les changements de
température.
Les sophoras du japon
Entrez dans l'aire de jeux après être passé entre les deux gingkos.
Puis regardez les beaux sophoras du Japon qui entourent
toute l'aire de jeux.
Les sophoras du Japon sont reconnaissables à leurs fruits
pendants, en chapelets de petites boules vertes (attention
ils sont toxiques). Ce sont des arbres très mellifères, donc
très appréciés des abeilles, qui donnent un goût de cassis au
miel parisien ! Par ailleurs, comme ils supportent bien les
grandes variations de température, on en plante de plus en
plus dans Paris pour faire face aux changements climatiques.
Les merisiers
Après l’aire de jeux, contournez le manège et rejoignez la
grande allée du Parc qui longe la rue du Docteur-Magnan.
Notez le double alignement de quelques merisiers recon-
naissables à leur tronc droit et brillant, aux stries horizonta-
les caractéristiques. Au printemps, leur floraison abondante
et colorée égaie cette zone du parc.
Dirigez-vous à gauche, et engagez-vous sur le petit
chemin au bord duquel est planté le robinier faux
acacia.
Ce chemin forme une boucle. Sur la gauche, vous ver-
rez un liquidambar, dont les fruits sont de petites
boules épineuses marrons et dont les feuilles ressem-
blent à celles de l’érable. Le terme liquidambar signi-
fie « ambre liquide », car sa résine liquide à la couleur de l’ambre. Elle servait à fabri-
quer des chewing-gum.
Et sur votre droite, ne manquez pas le bel if. C’est un des ra-
res conifères dont les fruits ne sont pas des nes mais des
arilles, petits fruits rouges composés d’une membrane char-
nue entourant en partie la graine (il faut savoir que tout est
toxique dans l’if sauf la membrane rouge de l’arille). Notons
que le Taxol, molécule contenue dans l’écorce de l’if, a des
propriétés anticancéreuses.
Une fois arrivé sous la longue allée de tilleuls, arrêtez-vous et prenez le temps d’ob-
server la structure du parc.
Construit en 1937 sur le terrain rectangulaire d’une ancienne usine à gaz, sa structure
très géométrique est inspirée des parcs de château. Ici, c’est l’institut dentaire en bri-
que rouge situé sur votre droite qui joue le rôle central du château. Un grand bassin
est situé juste devant, marquant le point de rencontre de l’allée centrale et des deux
allées latérales ornées de fleurs.
Les parcs créés dans les années 30 étaient voués principalement à la détente et aux
sports. Or, cette structure en parc de château est propice à la course à pied avec ses
vastes allées, et au repos avec ses nombreux espaces aérés et ensoleillés.
Les Gingkos
Ensuite, remarquez la silhouette particulière des deux gingkos
biloba de l’autre côté de l’allée. Leur tronc est droit, large à la
base et pointu au sommet. C’est une caractéristique des arbres
primitifs. Ils sont les ancêtres des conifères, ce qui explique une
certaine ressemblance.
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Les 2 gingkos femelles
Fruits du gingko
Sophora du Japon
Liquidambar
If (branche et arilles)
Tronc de merisier
C
D
E
Micocouliers et tulipiers
Prenez le premier chemin qui part à gauche en direction des aires de jeux.
Les premiers arbres situés sur votre gauche sont des mico-
couliers. Leurs feuilles sont légèrement dentées et leurs
fruits sont de petites baies allant du vert au noir selon la ma-
turité, isolées et pendantes, qui sont comestibles et appré-
ciées des oiseaux pour leur saveur sucrée. Ces arbres sont
originaires de Provence et résistent bien aux fortes chaleurs.
Ils font partie des nouvelles essences plantées dans la capita-
le depuis le début des années 2000 pour faire face aux chan-
gements climatiques.
Entre vous et le terrain de sport situé à droite, repérez la ran-
gée de tulipier de Virginie. Le nom de cet arbre vient de la
forme de ses feuilles rappelant la tulipe. En l’absence de
feuilles, on le reconnaît à ses gros bourgeons ou à ses gros
fruits.
Quelques arbres et un petit oiseau
Tournez à droite après le terrain de sport. Avancez en longeant la pelouse située sur
votre gauche et le terrain de sport sur votre droite.
Ne manquez pas l’arbre de Judée situé dans la pelouse,
avec ses fleurs et ses fruits poussant sur le tronc et les bran-
ches (voir photo page précédente).
Par ici, vous aurez peut-être la chance de voir le troglodyte
mignon qui, avec ses 11 cm de long, est une des deux plus
petites espèces d’oiseaux de France. Bien cam sur une
branche, sa petite queue relevée, il aime à déclamer ses
strophes sonores. Eté comme hiver, ses tit-tit-tit aigus ou
dzerr roulés retentissent dans cette zone du parc.
Le pigeonnier
Poursuivez vers la droite.
Prenez le temps d’observer le pigeonnier situé dans la pelouse
de gauche. Il a été installé par la Direction des Espaces Verts et
de l'Environnement, en concertation avec le Muséum National
d’Histoire Naturelle et des associations de protection animale.
Il permet une meilleure gestion des populations de pigeons de
l'arrondissement, et il améliore la cohabitation entre citadins
et pigeons, notamment en favorisant la réduction des nuisan-
ces locales causées par ces
oiseaux.
Remarquez à gauche du pi-
geonnier la présence d’un arbre de Judée.
Sa particularité est la cauliflorie, c'est-à-dire que ses
fleurs, et donc ses fruits, poussent directement sur
les branches et le tronc de l’arbre.
La mineuse du marronnier
Continuez tout droit jusqu’au bout de la grande allée, et tournez à droite. Longez
alors l’allée de marronniers située sur votre gauche.
L’aspect sec et malade des marronniers résulte du travail
de la mineuse du marronnier, un petit papillon qui pond
ses œufs dans les feuilles de l’arbre. La chenille creuse en-
suite des galeries dans ces feuilles, entraînant leur assèche-
ment et leur chute prématurée. La solution la plus efficace
pour lutter contre la mineuse est de ramasser et de brûler
les feuilles mortes afin de réduire la dissémination des indi-
vidus.
Si vous regardez dans les arbres situés derrière l’allée, vous
apercevrez peut-être un nichoir. Ce dernier sert à attirer les mésanges qui sont de
bons régulateurs de la mineuse du marronnier dont elles se nourrissent.
6 7
Pigeonnier
Feuilles de marronnier en
bonne santé
Arbre de Judée
Fruits et feuilles du
micocoulier
Feuille de tulipier de
Virginie
Troglodyte mignon
G
H
I
F
Traversez alors l’avenue d’Italie et engagez-vous dans la rue Vandrezanne.
Le long de la rue Vandrezanne, restez
sur le trottoir de gauche et prenez le
temps de repérer et d’identifier certai-
nes plantes poussant au pied des murs,
dans les interstices du béton et au pied
des arbres. Voyez-vous les espèces sui-
vantes ? ortie brûlante, vergerette, sé-
neçon commun, cymbalaire, renouée
des oiseaux, morelle noire, morelle
douce-amère, pariétaire, ma-
tricaire, oxalis, géranium à
feuilles rondes, chénopode,
galinsoga, faux fraisier,
mouron des oiseaux, pis-
senlit et mouron rouge (voir
l’annexe des balades pour
les photos de toutes les
plantes sauvages).
Tournez à gauche dans la rue Henri Michaud.
Ici, les pieds d’arbres sont souvent bien fournis et vous y trouverez probablement cer-
taines des espèces citées dans le paragraphe précédent.
Signalons que le Muséum National d’Histoire Naturelle, grâce à une étude des espè-
ces sauvages poussant au pied des arbres d’alignement parisiens, a mis en évidence
que ces micro-milieux favorisent la dispersion de certaines espèces. Plusieurs facteurs
conditionnent la diversité des plantes d’un pied d’arbre parisien : l'ensoleillement, le
piétinement, l'âge de l'arbre, le type de grille et l’intervention de la Direction de la
Voirie et des Déplacements, de la Propreté et celle des Espaces Verts.
Cymbalaire des
murailles
Avancez toujours et tentez de repérer un févier, arbre dont les
fruits forment de grandes gousses marrons courbées et pen-
dantes (qui font penser à de grands haricots).
Un arbre très remarquable
Un peu plus loin, au bout de cette zone, vous ne pourrez
manquer le très grand cèdre de l’Atlas. C’est un arbre remar-
quable du fait de sa taille, de son volume, de son âge, et du
symbole qu’il représente. En effet, ce dernier a été planté en
1939, à l’occasion du 150tenaire de la révolution française.
C’est un symbole de paix. Une étiquette discrète est accro-
chée sur l’arbre et un panneau assez visible donne l'explica-
tion.
Jetez un dernier coup d’œil vers l’institut dentaire en brique rouge. L’arbre planté de-
vant l’institut à droite est un hêtre pleureur.
Les magnolias à grandes fleurs
Dirigez-vous vers la sortie du parc située sur votre gauche.
Les deux arbres situés de part et d’autre de la sortie du parc
sont des magnolias à grandes fleurs. Leurs feuilles vertes
foncées et luisantes sont persistantes ; c'est-à-dire qu’elles
restent sur l’arbre en automne et en hiver. La floraison com-
mence tardivement mais dure tout l’été et ses grands fruits
ovoïdes apparaissent en automne.
Le fait que le nombre de pétales varie d’une fleur à l’autre
est un indicateur du caractère primitif de l’espèce.
Après être sorti du parc, traversez l’avenue de Choisy et prenez la rue des deux ave-
nues, pour atteindre l’avenue d’Italie.
En observant les arbres d’alignement sur le trottoir de l’avenue d’Italie, vous pourrez
constater que l’on retrouve des tulipiers de Virginie.
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Févier
Ortie brûlante
Cèdre de l'Atlas
Fruits et feuilles du
magnolia
Vergerette
Pariétaire
Morelle noire
Séneçon du cap
J
K
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