Balade à la découverte des arbres et des fleurs sauvages Cette balade commence dans le parc de Choisy et se termine à proximité du jardin du Moulin de la Pointe. Elle permet de découvrir principalement les arbres, en particulier dans le parc de Choisy, et la flore sauvage de l’arrondissement. Nous entendons ici par flore sauvage l’ensemble des plantes se dispersant au gré des moyens de transport tels que le vent, les trains, les chiens, les passants … Pour vous aider à identifier les plantes sauvages rencontrées au cours de la balade, une photo de chaque espèce citée dans le texte est disponible dans une annexe téléchargeable sur le site de la Mairie du 13ème, sur la même page que celle où vous avez téléchargé ce document. Vous pouvez également vous procurer le guide « Sauvages de ma rue », co-édité par Le Passage et le Muséum National d'Histoire Naturelle, qui présente les principales plantes sauvages des villes d’Ile-de-France et vous donne des clés pour les identifier. Ce guide sera offert (dans la limite des stocks disponibles et sur rendezvous) par l'association GDIE aux personnes motivées pour participer au programme "sauvages de ma rue" et alimenter la base de données botaniques du Muséum ème sur le 13 arrondissement de Paris (plus d’infos sur www.sauvagesdemarue.fr). Pour contacter le GDIE : [email protected] Remarque à propos de l’utilisation de la carte : Afin de faciliter le cheminement et l’orientation le long du parcours, les points de repère numérotés de 1 à 6 sur la carte sont reportés dans le texte. Le départ de cette balade se situe à l’entrée du parc de Choisy 1 (entrée située dans la rue George Eastman) Métro Place d’Italie ( 3 minutes de marche), Bus 27, 64, 83 Durée estimée: 1h45 1 Tout d’abord, avant d’entrer dans le Parc, regardez derrière vous. Les immeubles en brique rouge de la rue Eastman sont couverts par une magnifique vigne vierge. Cette dernière déploie une vaste palette de couleur au fil des saisons et elle abrite souvent des oiseaux, dont une majorité de moineaux et de merles. A Jardin partagé Choisi Entrez dans le parc. Le parc de Choisy 1 Ce parc fut l'un des premiers créé dans le 13ème. Il se caractérise entre autre par son étonnante diversité d'arbres. La carte ci-dessous vous permettra de vous orienter dans le parc, chaque lettre mentionnée sur la carte correspondant à un chapitre. agnan E D stman Rue George Ea Ici, le jardin présente 4 parcelles thématiques où les noms des plantes sont indiqués sur des étiquettes : la « parcelle du monde » (avocat, gingembre, piment oiseau, …), la parcelle méditerranéenne (origan, aubergine, pourpier,…) la parcelle potagère (potiron, artichaut, topinambour,…) et la parcelle aromatique (sauge, basilic, thym,…). Rue du docteur M C A F Vous êtes devant le jardin partagé du parc, le « jardin Choisi ». Les jardins partagés situés dans les parcs ont l'avantage d'être permanents, ce qui n’est pas le cas des nombreux jardins partagés installés dans des friches provisoires dont l’avenir dépend souvent des projets immobiliers. Ce jardin adhère à la Charte Main Verte, ce qui implique entre autre : une ouverture au public quelques heures par semaine, la réalisation ponctuelle d’animations et une gestion écologique des parcelles. Rue Charles Moureu B Le jardin partagé Choisi B Quelques arbres intéressants Pterocarya Cette zone du parc contient une importante densité d’arbres intéressants. G H J A I K Les 2 grands arbres situés à proximité du jardin partagé sont un pterocarya (sur votre droite), caractérisé par ses longues guirlandes de noix pendantes, et un robinier faux acacia (sur votre gauche), avec son tronc profondément crevassé, puis ses fleurs formant des grappes blanches pendantes et ses fruits qui ressemblent à des haricots aplatis. Parcours à K Points d’arrêts Avenue de Cho isy 2 3 Robinier faux acacia Dirigez-vous à gauche, et engagez-vous sur le petit Liquidambar chemin au bord duquel est planté le robinier faux acacia. Ce chemin forme une boucle. Sur la gauche, vous verrez un liquidambar, dont les fruits sont de petites boules épineuses marrons et dont les feuilles ressemblent à celles de l’érable. Le terme liquidambar signifie « ambre liquide », car sa résine liquide à la couleur de l’ambre. Elle servait à fabriquer des chewing-gum. Traversez l’allée et rapprochez-vous des gingkos. Ces arbres sont aussi appelés « arbres aux mille écus » parce que leurs feuilles deviennent jaunes d'or à l'automne. Ici, nous avons deux gingkos biloba femelles. On les reconnait à l'automne à leurs pseudo-fruits, petites boules jaunes qui, à leur chute, pourrissent en dégageant une odeur nauséabonde très caractéristique. C'est un arbre qui supporte bien la pollution et les changements de température. Fruits du gingko If (branche et arilles) Et sur votre droite, ne manquez pas le bel if. C’est un des rares conifères dont les fruits ne sont pas des cônes mais des arilles, petits fruits rouges composés d’une membrane charnue entourant en partie la graine (il faut savoir que tout est toxique dans l’if sauf la membrane rouge de l’arille). Notons que le Taxol, molécule contenue dans l’écorce de l’if, a des propriétés anticancéreuses. D Entrez dans l'aire de jeux après être passé entre les deux gingkos. Puis regardez les beaux sophoras du Japon qui entourent toute l'aire de jeux. Les sophoras du Japon sont reconnaissables à leurs fruits pendants, en chapelets de petites boules vertes (attention ils sont toxiques). Ce sont des arbres très mellifères, donc très appréciés des abeilles, qui donnent un goût de cassis au miel parisien ! Par ailleurs, comme ils supportent bien les grandes variations de température, on en plante de plus en plus dans Paris pour faire face aux changements climatiques. Une fois arrivé sous la longue allée de tilleuls, arrêtez-vous et prenez le temps d’observer la structure du parc. Construit en 1937 sur le terrain rectangulaire d’une ancienne usine à gaz, sa structure très géométrique est inspirée des parcs de château. Ici, c’est l’institut dentaire en brique rouge situé sur votre droite qui joue le rôle central du château. Un grand bassin est situé juste devant, marquant le point de rencontre de l’allée centrale et des deux allées latérales ornées de fleurs. Les parcs créés dans les années 30 étaient voués principalement à la détente et aux sports. Or, cette structure en parc de château est propice à la course à pied avec ses vastes allées, et au repos avec ses nombreux espaces aérés et ensoleillés. C E Tronc de merisier Après l’aire de jeux, contournez le manège et rejoignez la grande allée du Parc qui longe la rue du Docteur-Magnan. Notez le double alignement de quelques merisiers reconnaissables à leur tronc droit et brillant, aux stries horizontales caractéristiques. Au printemps, leur floraison abondante et colorée égaie cette zone du parc. Les Gingkos Ensuite, remarquez la silhouette particulière des deux gingkos biloba de l’autre côté de l’allée. Leur tronc est droit, large à la base et pointu au sommet. C’est une caractéristique des arbres primitifs. Ils sont les ancêtres des conifères, ce qui explique une certaine ressemblance. 4 Sophora du Japon Les merisiers Les 2 gingkos femelles Les sophoras du japon 5 F Le pigeonnier Poursuivez vers la droite. Prenez le temps d’observer le pigeonnier situé dans la pelouse de gauche. Il a été installé par la Direction des Espaces Verts et de l'Environnement, en concertation avec le Muséum National d’Histoire Naturelle et des associations de protection animale. Il permet une meilleure gestion des populations de pigeons de l'arrondissement, et il améliore la cohabitation entre citadins et pigeons, notamment en favorisant la réduction des nuisances locales causées par ces oiseaux. H Prenez le premier chemin qui part à gauche en direction des aires de jeux. Pigeonnier Les premiers arbres situés sur votre gauche sont des micocouliers. Leurs feuilles sont légèrement dentées et leurs fruits sont de petites baies allant du vert au noir selon la maturité, isolées et pendantes, qui sont comestibles et appréciées des oiseaux pour leur saveur sucrée. Ces arbres sont originaires de Provence et résistent bien aux fortes chaleurs. Ils font partie des nouvelles essences plantées dans la capitale depuis le début des années 2000 pour faire face aux changements climatiques. Arbre de Judée Remarquez à gauche du pigeonnier la présence d’un arbre de Judée. Sa particularité est la cauliflorie, c'est-à-dire que ses fleurs, et donc ses fruits, poussent directement sur les branches et le tronc de l’arbre. G Entre vous et le terrain de sport situé à droite, repérez la rangée de tulipier de Virginie. Le nom de cet arbre vient de la forme de ses feuilles rappelant la tulipe. En l’absence de feuilles, on le reconnaît à ses gros bourgeons ou à ses gros fruits. Fruits et feuilles du micocoulier Feuille de tulipier de Virginie La mineuse du marronnier Continuez tout droit jusqu’au bout de la grande allée, et tournez à droite. Longez alors l’allée de marronniers située sur votre gauche. Feuilles de marronnier en bonne santé Micocouliers et tulipiers I Quelques arbres et un petit oiseau Tournez à droite après le terrain de sport. Avancez en longeant la pelouse située sur votre gauche et le terrain de sport sur votre droite. L’aspect sec et malade des marronniers résulte du travail de la mineuse du marronnier, un petit papillon qui pond Troglodyte mignon ses œufs dans les feuilles de l’arbre. La chenille creuse ensuite des galeries dans ces feuilles, entraînant leur assèche- Ne manquez pas l’arbre de Judée situé dans la pelouse, avec ses fleurs et ses fruits poussant sur le tronc et les branches (voir photo page précédente). ment et leur chute prématurée. La solution la plus efficace Par ici, vous aurez peut-être la chance de voir le troglodyte mignon qui, avec ses 11 cm de long, est une des deux plus petites espèces d’oiseaux de France. Bien campé sur une branche, sa petite queue relevée, il aime à déclamer ses strophes sonores. Eté comme hiver, ses tit-tit-tit aigus ou dzerr roulés retentissent dans cette zone du parc. pour lutter contre la mineuse est de ramasser et de brûler les feuilles mortes afin de réduire la dissémination des individus. Si vous regardez dans les arbres situés derrière l’allée, vous apercevrez peut-être un nichoir. Ce dernier sert à attirer les mésanges qui sont de bons régulateurs de la mineuse du marronnier dont elles se nourrissent. 6 7 Traversez alors l’avenue d’Italie et engagez-vous dans la rue Vandrezanne. Févier Avancez toujours et tentez de repérer un févier, arbre dont les fruits forment de grandes gousses marrons courbées et pendantes (qui font penser à de grands haricots). J Cèdre de l'Atlas Ortie brûlante Un arbre très remarquable Un peu plus loin, au bout de cette zone, vous ne pourrez manquer le très grand cèdre de l’Atlas. C’est un arbre remarquable du fait de sa taille, de son volume, de son âge, et du symbole qu’il représente. En effet, ce dernier a été planté en 1939, à l’occasion du 150tenaire de la révolution française. C’est un symbole de paix. Une étiquette discrète est accrochée sur l’arbre et un panneau assez visible donne l'explication. Cymbalaire des murailles Jetez un dernier coup d’œil vers l’institut dentaire en brique rouge. L’arbre planté devant l’institut à droite est un hêtre pleureur. K Les magnolias à grandes fleurs Le long de la rue Vandrezanne, restez sur le trottoir de gauche et prenez le temps de repérer et d’identifier certaines plantes poussant au pied des murs, dans les interstices du béton et au pied des arbres. Voyez-vous les espèces suivantes ? ortie brûlante, vergerette, séneçon commun, cymbalaire, renouée des oiseaux, morelle noire, morelle douce-amère, pariétaire, matricaire, oxalis, géranium à feuilles rondes, chénopode, galinsoga, faux fraisier, mouron des oiseaux, pissenlit et mouron rouge (voir l’annexe des balades pour les photos de toutes les plantes sauvages). Vergerette Pariétaire Morelle noire Séneçon du cap Dirigez-vous vers la sortie du parc située sur votre gauche. Les deux arbres situés de part et d’autre de la sortie du parc sont des magnolias à grandes fleurs. Leurs feuilles vertes foncées et luisantes sont persistantes ; c'est-à-dire qu’elles restent sur l’arbre en automne et en hiver. La floraison commence tardivement mais dure tout l’été et ses grands fruits ovoïdes apparaissent en automne. Le fait que le nombre de pétales varie d’une fleur à l’autre est un indicateur du caractère primitif de l’espèce. Fruits et feuilles du magnolia Tournez à gauche dans la rue Henri Michaud. Ici, les pieds d’arbres sont souvent bien fournis et vous y trouverez probablement certaines des espèces citées dans le paragraphe précédent. Signalons que le Muséum National d’Histoire Naturelle, grâce à une étude des espèces sauvages poussant au pied des arbres d’alignement parisiens, a mis en évidence que ces micro-milieux favorisent la dispersion de certaines espèces. Plusieurs facteurs conditionnent la diversité des plantes d’un pied d’arbre parisien : l'ensoleillement, le piétinement, l'âge de l'arbre, le type de grille et l’intervention de la Direction de la Voirie et des Déplacements, de la Propreté et celle des Espaces Verts. Après être sorti du parc, traversez l’avenue de Choisy et prenez la rue des deux avenues, pour atteindre l’avenue d’Italie. En observant les arbres d’alignement sur le trottoir de l’avenue d’Italie, vous pourrez constater que l’on retrouve des tulipiers de Virginie. 8 9 Ensuite, traversez la rue de Tolbiac et descendez dans la rue du Moulin des prés. Repérez les quelques plantes sauvages qui poussent au pied des murs tout le long de la rue. Après quelques mètres dans la rue Henri Michaux, traversez et entrez dans le square de la Montgolfière. Le square de la Montgolfière 2 Prenez la première à droite : c’est une petite rue pavée discrète, qui marque l’entrée du Square des Peupliers. Crée en 1995, son nom rend hommage au premier atterrissage officiel d'une montgolfière en 1783 qui a eu lieu dans le quartier. D’ailleurs, sa forme arrondie n’est pas sans rappeler celle d’une Montgolfière. Il a obtenu le label « espace vert écologique » pour sa gestion exemplaire. Notons par exemple que les déchets verts issus de l’entretien du square sont réutilisés pour pailler le sol, c'est-à-dire pour le recouvrir afin de le protéger des variations de température et de l’enrichir en nutriments. Selon la saison, le paillage du sol est plus ou moins visible à la base des plantations. Square de la Montgolfière Le square des Peupliers Quelle que soit la rue que vous empruntiez pour faire le tour du square des Peupliers, vous reviendrez de toute façon à votre point de départ. Ruelles du Square des Peupliers Traversez le square en passant sous la tonnelle, qui est recouverte de plantes grimpantes comme la glycine et le jasmin. Avant de sortir du square, pensez à vous retourner pour voir la renouée grimpante qui recouvre le mur de l’escalier avec ses grappes de minuscules fleurs blanches. Lierre Ici le végétal contribue au charme du site ouvert sur la rue du Moulin des prés depuis 1926. Entre les pavés et au pied des murs, on peut distinguer plusieurs plantes sauvages. Citons par exemple les espèces suivantes : pariétaire, euphorbe des jardins, cymbalaire, chénopode blanc, oxalis, laiteron, vergerette, et chélidoine (herbe à verrues qui sécrète un latex jaune toxique mais efficace contre les verrues). L’ailante est un arbre qui a été introduit pour remplacer le murier du ver à soie et qui s’est acclimaté et pousse maintenant en ville spontané- Pariétaire ment. Il est présent dans le square des Peupliers au niveau des petits jardins situés devant les maisons (par exemple au niveau de l’une des premières maisons situées à gauche). Empruntez le passage du Moulinet, situé juste en face de la sortie du square de la Montgolfière. Buddleia Vous y verrez un bel érable, du lierre et un Arbre aux papillons. L’Arbre aux papillons, de son véritable nom Buddleia, doit son surnom à ses fleurs très parfumées qui attirent nombre de papillons, bourdons et autres insectes. Notons qu’il fait partie de ces nombreuses espèces exotiques importées d’autres pays à des fins ornementales, et qui peuvent parfois se révéler invasives pour les écosystèmes locaux. Ailante Chélidoine Euphorbe des jardins 10 3 11 De retour dans la rue du Moulin des prés, continuez à descendre. Sont présents le lierre, la glycine, le chèvrefeuille, Chèvrefeuille ou encore la passiflore. On pourra observer ici les différentes techniques utilisées par les plantes pour « grimper » : Elles peuvent utiliser tout simplement leurs tiges « chercheuses », lesquelles détectent un support et s'y enroulent (comme la glycine ou le liseron autour des barreaux de grilles). Ou alors leurs tiges se fixent à leur support grâce à leurs ventouses (comme le lierre et la vigne vierge sur les façades de bâtiments). Enfin, la tige peut présenter des vrilles -sortes de petites ressorts- qui ont la propriété de s'enrouler autour du support pour consolider la montée de la plante (comme la Passiflore passiflore autour de petits barreaux de grille ou autour de tiges d’autres plantes). Ne manquez pas sur le trottoir de droite les belles maisons au toit caractéristique. On attribue généralement à François Mansart l’invention de ces toits brisés qui laissent à l’intérieur des pièces habitables, appellées mansardes en hommage à l’architecte. Ici, leurs façades sont souvent couvertes de vigne vierge. Vous verrez également les troncs blancs des bouleaux qui dépasPlaque d'emplacement sent des jardins privés, ainsi que des ailantes que l’on peut du Moulin des Prés retrouver jusque dans la rue au pied des murs. Au croisement de la rue du Moulin des prés et de la rue Henri Pape, notez au sol sur le trottoir de droite la plaque d’emplacement de l’ancien Moulin des prés, qui était alimenté par la Bièvre. Descendez à droite la rue Henri Pape sur quelques mètres. Ensuite, montez à gauche dans la rue Dieulafoy. Dans cette rue, vous pouvez constater que de nombreuses plantes grimpent autour des grilles des maisons, souvent métalliques, et rarement sur les façades comme c’était le cas dans la rue du Moulin des Prés avec la vigne vierge. Au bout de la rue Dieulafoy, traversez la rue du Docteur Leray et remontez-la. Traversez et continuez dans la rue Bourgon, puis prenez la deuxième à droite : vous voilà dans la rue de l'industrie. Au milieu de la rue, cherchez sur votre gauche l’entrée du jardin Paul Nizan. Rue Dieulafoy Le jardin Paul Nizan 4 Avant d’y entrer, pensez à lire le panneau d’information placé sur la grille. Vous y apprendrez notamment la présence d’une plante très rare et protégée dont la photo est affichée ; il s’agit de l'oenanthe faux boucage. Elle n'avait pas été aperçue depuis 1635 en Ile de France avant qu’on la trouve sur ce site lors des travaux d'aménagement. Sa protection fait partie des engagements de la Ville de Paris en matière de protection de la nature. Afin de favoriser sa présence, la parcelle située à droite en entrant n’est volontairement fauchée que 2 fois par an. Cela permet de conserver non seulement cette plante mais également de protéger la prairie fleurie, milieu indispensable à sa survie. En effet, les supports en métal sont particulièrement adaptés à la glycine, qui est très présente ici, car la tige et les racines de cette plante deviennent particulièrement larges et puissantes avec les années, entraînant souvent la rupture de leur support s’il n’est pas assez solide. 12 13 Trèfle des prés Sainfoin Mauve sylvestre Le jardin du Moulin de la Pointe Dans cette prairie, vous devriez pouvoir observer facilement les espèces suivantes si la tondeuse n’est pas passée trop récemment : trèfle blanc, trèfle des prés, sainfoin, carotte sauvage, mauve sylvestre, séneçon jacobée, lotier corniculé, picride fausse vipérine (aux feuilles velues avec des pustules), plantain lancéolé, achillée millefeuille, laiteron et oseille. Jardin du Moulin de la Pointe L’autre grande pelouse est tondue beaucoup plus fréquemment et ne présente donc que quelques pâquerettes, trèfles et graminées. Au fond à droite, vous découvrirez les parcelles du Jardin partagé des Mots et Merveilles. Ici, on ne fait pas que jardiner, on pratique également la collecte et la distribution gratuite de livres d'occasion devant le kiosque Circul'Livre situé de l’autre côté du grand mur de pierre. Lotier corniculé Ce dernier jardin de la balade est très différent du parc de Choisy par lequel nous avons démarré. Construit en 1992 et agrandi en 2005, il a une structure plus moderne. Il est formé d’une mosaïque de micro-espaces dédiés au repos, au recueillement ou à la convivialité, qui sont séparés par des haies ou par des « rideaux » de grimpantes. Deux aires de jeux y ont été aménagées : une pour les enfants et l’autre pour les adolescents. Depuis l’entrée du jardin, allez tout droit et repérez au loin un arbre au tronc beige particulièrement bosselé situé dans la pelouse de l’autre côté de l’allée principale (au fond, à gauche de la petite haie). Cet arbre remarquable par la beauté de son tronc est un mûrier noir. Notez ses grandes feuilles dentelées en forme de cœur. Originaire d’Asie, il est planté depuis l’Antiquité dans le sud de la France et il résiste bien aux fortes températures. Dans la partie gauche du jardin, vous pourrez flâner dans les allées et observer les plantes qui se sont installées entre les pavés. Notez au sol la présence de plaques de lichens. Les petits cupules qui dépassent sont leurs organes reproducteurs. Plantain lancéolé Tournez-vous vers la droite et vous verrez à quelques mètres un autre arbre bien adapté aux fortes températures : il s’agit du chêne vert, arbre méditerranéen qui est planté à Paris depuis quelques années afin d’anticiper le réchauffement climatique. Remarquez ses feuilles piquantes qui rappellent celles du houx. Notez la présence du long treillis métallique où grimpent des glycines. Il a été installé en 2005. Vous verrez peutêtre des plantes sauvages à sa base. Picride fausse vipérine Lichens Après être sorti du jardin Paul Nizan, continuez dans la rue de l’industrie. Puis traversez la rue du Tage et prenez juste en face l'allée Alexandre Vialatte pour atteindre l’entrée du jardin du Moulin de la Pointe. Mûrier noir remarquable Chêne vert Dirigez-vous ensuite vers la grille située derrière l'aire de jeux pour enfant et donnant sur la rue du Moulin de la Pointe. D’ici, on peut apercevoir l’ancienne voie ferrée désaffectée de la petite ceinture. 14 5 15 La petite ceinture 6 Si vous sortez dans la rue par l'escalier situé à votre droite, vous aurez un meilleur aperçu sur la petite ceinture. Utilisée pour transporter les voyageurs jusqu'en 1934, et La petite ceinture les marchandises jusqu'en 1990, elle fut ensuite fermée et laissée à l'abandon, ce qui lui a permis de devenir un véritable « réservoir» de biodiversité. C’est une étroite forêt qui s’étend de part et d’autre des rails. D’ici, on peut voir plusieurs espèces d’arbres : érable sycomore, ailante, robinier faux acacia, et l’on distingue des pariétaires et d’autres herbacées sauvages au pied des murs longeant la voie. Faisant quasiment le tour de Paris, elle représente un corridor écologique très intéressant pour de nombreuses espèces de plantes, insectes, mammifères et oiseaux. D’ici, vous pourriez même observer des renards qui l’empruntent fréquemment pour se déplacer dans la capitale! Notons également que la plus grande colonie de chauvesouris d’Ile-de-France (plus de 1500 individus !) réside sous l’un de ses nombreux tunnels vers la porte de Vanves (14ème arrondissement). Signalons que l'association Espaces propose des visites de la petite ceinture lors de la Fête des jardins. Transports les plus proches : Métro Maison Blanche (2 minutes de marche) Métro et tramway place d’Italie (5minutes de marche) Bus 47 A bientôt sur www.mairie13.paris.fr pour d’autres balades nature ! Erable sycomore Conception et coordination : GDIE (Hervé Bressaud, Caroline Gayet) Mise en page et réalisation : Etudiants du Master 1 ECCE du département de Géographie de l’Université Paris 8 (Alioune Sagne, Florie Parillaud , Chen Yufeng, Aurélie Raphaël, Vincenç Choffrut), GDIE (Hervé Bressaud, Caroline Gayet) Robinier faux acacia Carte : Aurélie Raphaël Plan du parc Choisy : Florie Parillaud Crédits photographiques : Frédéric Jiguet (photo de troglodyte mignon page 7), Nathalie Machon (photos pages 9, 11, 14), Noëlie Maurel (photos pages 9, 14), Caroline Gayet (photos pages 3, 4, 6, 8, 10, 11, 15, 16), Hervé Bressaud (photos pages 4, 5, 12, 14), GDIE (photos pages 3, 10, 11, 12, 15, 16) Porteur du projet Partenaires du projet La balade se termine donc devant ce véritable emblème de la biodiversité urbaine qu’est la petite ceinture. Nous espérons que vous avez apprécié cette découverte originale de l’arrondissement. 16 17