Le temps d’attente des prestations peut s’allonger en raison du ralentissement de l’économie, selon un chef syndical MISE EN GARDE RELATIVE AUX DEMANDES D’A.-E. Traduction d’un article paru dans le Telegraph-Journal le 14 janvier 2009 OTTAWA – Il se peut que les demandeurs d’assurance-emploi du NouveauBrunswick doivent attendre plus longtemps leurs prestations en raison du ralentissement économique à mois que l’on engage plus de personnel pour traiter les demandes, selon un chef syndical national. Bon nombre des quelque 100 membres du personnel qui traitent des demandes d’a.-e.au Nouveau-Brunswick effectuent déjà 15 heures supplémentaires par semaine et travaillent le samedi pour tenter de répondre à la demande, dit Jeannette Meunier-McKay, présidente du Syndicat de l’Emploi et de l’Immigration du Canada. « Nous craignons que l’état de l’économie ne donne lieu à de nouvelles fermetures et mises à pied. Or, nos membres sont déjà débordés. « Qui va s’occuper des personnes que nous sommes censés servir? » Le gouvernement fédéral prétend que 80% des demandes sont traitées dans le délai normal visé de 28 jours. Le syndicat le conteste. « Nos membres nous disent qu’ils n’atteignent pas cet objectif », a déclaré madame Meunier-McKay. « On demande à nos membres de donner la priorité aux demandes dont le traitement peut être achevé en 28 jours et de mettre les autres en veilleuse. » Elle dit que cela accroît le nombre des demandes traitées selon l’objectif des 28 jours aux dépens des demandes qui peuvent présenter une lacune et dont le traitement peut être reporté de beaucoup. Au Nouveau-Brunswick, le traitement d’une proportion des demandes pouvant atteindre 30% -- habituellement celles qui comportent un facteur les rendant trop compliquées pour être assujetties au traitement automatisé – peut nécessiter de 50 à 60 jours, selon le syndicat. Yvon Godin, député fédéral néo-démocrate et porte-parole de son parti en matière d’a.-e., dit que le ralentissement économique devrait mettre en évidence quelque chose qu’il soutient depuis des années : il faut affecter plus de travailleurs et travailleuses au traitement des demandes. M. Godin a demandé à Thomas Mulcair, collègue du NPD, de reprendre ses arguments pour l’amélioration de l’a.-e. auprès du ministre des Finances Jim Flaherty quand ils ont tenu, mardi après-midi, une réunion de consultation prébudgétaire. La priorité pour M. Godin est que le gouvernement élimine la période d’attente de deux semaines, qui oblige les personnes dont la demande est approuvée à se passer de revenus pendant deux semaines. « Les gens m’ont indiqué pendant la campagne électorale qu’ils considéraient cela comme une punition », a déclaré M. Godin, député d’Acadie-Bathurst. « Ils disent qu’ils sont déjà punis par le fait qu’ils ne reçoivent que 55% de leur rémunération antérieure. » L’opposition libérale s’est engagée pendant la campagne électorale automnale à éliminer la période d’attente de deux semaines. Mike Savage, député de Dartmouth et porte-parole libéral en matière d’a.-e., a écrit à Diane Finley, ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, pour lui demander d’accroître la dotation en personnel. M. Godin a dit qu’il a appris que le personnel de Service Canada déclare aux habitant-e-s du Nouveau-Brunswick mis à pied qu’il faut de 35 à 40 semaines pour traiter une demande. Un de ses commettants lui a indiqué qu’il avait demandé des prestations le 2 novembre et qu’il s’était fait dire qu’il faudrait plus de 28 jours pour traiter sa demande parce que son employeur ne lui avait pas donné le relevé d’emploi nécessaire. Il n’a reçu le relevé que le 8 janvier et s’est fait dire qu’il faudrait 21 autres journées pour traiter sa demande. « Rien ne protège le travailleur ou la travailleuse », affirme M. Godin. « Il incombe à l’employeur de produire le relevé d’emploi mais c’est le travailleur ou la travailleuse qui paie le prix de son absence. » M. Godin prévoit que les retards ne feront qu’augmenter si l’aggravation de la situation économique donne lieu à de nouvelles fermetures et mises à pied, « et la seule solution consiste à engager davantage de personnes ». Le 29 octobre, 250 habitant-e-s du Nouveau-Brunswick recevaient des prestations ordinaires d’a.-e., ce qui représente une diminution de 0,3% par rapport à octobre 2007 selon Statistique Canada.