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LES STARTUPS DU NUMERIQUE A
TOULOUSE.
I. DEFINITION DU SUJET
Qu’est-ce que signifie une étude géographique de ce type d’acteur ?
Comme l’a montré le sociologue Philippe Breton dans ses travaux, les individus travaillant
dans le secteur numérique se distinguent par un certain nombre de caractéristiques qui tendent
à les regrouper sous forme de « communautés », voire de « tribus »1. Ce sont des « mondes
sociaux » qui fonctionnent avec un langage professionnel, des pratiques sociales et culturelles,
des modes d’insertion dans les organisations… qui leur sont en partie spécifiques. Ils ont
généralement un niveau de formation très supérieur à la moyenne et constituent une ressource
en compétences de plus en plus demandée par le monde de l’entreprise.
L’espace des startups
Les startups sont des acteurs qui apparaissent très typiquement liés à la culture voire à la
mythologie de la micro-société du numérique. Ils fournissent depuis quelques années
l’essentiel des grands discours sur la croissance, sur l’innovation, sur l’émergence d’une
classe créative…. Or, de même que c’est l’informaticien qui, selon Pour Marc Zune 2, fournit
le modèle de référence dans lequel vient puiser l’argumentation qui porte sur le
développement des « carrières nomades », c’est désormais l’acteur du monde numérique qui
fournit l’essentiel du contingent des startuppers. De fait, même si les startups ne sauraient se
limiter au champ de l’économie numérique, c’est bien autour de cette économie qu’elles ont
commencé à émerger.
L’accueil de ces startuppers, la mise en œuvre d’instruments, de structures susceptibles de les
attirer et de leur permettre une amorce de développement ont donc acquis une importance
toute particulière et reflète bien les différentes stratégies des acteurs territoriaux au sein de
l’espace métropolitain. L’emplacement des « pépinières », plus ou moins spécialisées dans
l’hébergement des startups du numérique reproduit de fait le schéma institué depuis plusieurs
années autour des entreprises informatiques. Tandis que la pépinière de la région MidiPyrénées est située au centre-ville, sur la Grande Rue Saint-Michel, Toulouse Métropole a
installé deux pépinières : celle de Basso-Cambo, qui est en partie dédiée aux entreprises du
numérique ; celle de Montaudran, consacrée à l’aéronautique mais aussi à la « smart city ».
Par ailleurs, le conseil départemental, avec le centre européen d’entreprise et d’innovation
(CEEI) Théogone, est venu renforcer le pôle d’attraction de l’Innopole, déjà doté de la
pépinière Prologue, mais aussi de l’IoT Valley.
Votre dossier devra porter sur le développement d’une ou deux startups et sur ces choix
et stratégies d’implantation.
1
Philippe Breton, La Tribu informatique. Enquête sur une passion moderne, Paris, éd. Métailé, 1990.
Marc Zune ; « De l'universalisme managérial à la diversité du réel : le modèle des carrières nomades face au
cas des informaticiens » ; La société flexible, Toulouse, ERES, «Sociologie économique», 2005, 464 pages
2
Vous vous intéresserez notamment :
- aux trajectoires socio-professionnelles de ses membres fondateurs,
- aux réseaux d’entr’aide sur lesquels ils ont pu s’appuyer (réseaux familiaux, réseaux
de type « junior entreprise », business angel….)
- aux structures institutionnelles qui ont pu les soutenir dans leurs démarches
Il s’agira de relier l’ensemble de ces informations avec une analyse de leurs modes de
participation à la vie de la « micro-société numérique » toulousaine : fréquentent-ils des lieux
spécifiques ? habitent-t-ils proches les uns des autres ? participent-ils à des événements
communs ? Parmi leurs relations, leurs amis, comptent-ils d’autres startuppers du numérique ?
pourquoi ? comment ? Pensent-ils avoir un mode de vie spécifique ? des goûts convergents ?
Bref, il s’agira de mettre en lumière tout ce qui contribue à l’émergence d’un phénomène de
type « micro-société »…
Vous devrez partir de la base de données qui vous est communiquée via le tableau Excel
sur les startups du numérique.
Attention, il y a deux onglets :
2015 et 2016
Comme vous le verrez, cette base est découpée en plusieurs types de start up :
Les startups travaillant dans l’ « aéronautique », dans le « e-commerce », dans l’« Economie
collaborative », dans l’« Environnement et l’Energie », dans l’« Internet des Objets », dans l’édition
de « Logiciels » et celles que l’on considère comme au cœur de cet ensemble d’enjeux et qu’on
appelle tout simplement « Numérique ».
La base de données que je vous communique a été constituée à partir des informations
compilées par le magazine « le startupper » de La Tribune ObjectifNews, dans son
édition hors-série de 2016.
Ce magazine recensait plus de 200 startups classés par secteurs. J’ai fait un travail
d’extraction pour ne retenir sur ces 200 startups que 115 d’entre elles, ne conservant que
celles qui sont liées au monde numérique, soit de façon centrale (celles qu’on appelle les
startups du numérique, mais on pourrait aussi y intégrer celles travaillant sur les logiciels ou
l’internet des objets) soit de façon indirecte (les autres).
1. Travail de préparation
1.1.
Documentation autour du sujet
Vous devez lire les articles qu’on vous propose, mais vous devez aussi aller au-delà de cette
bibliographie indicative et trouver par vous-même des articles, rapports, mémoires de
recherche… qui vous paraîtrons en adéquation avec le sujet.
Vous devez ensuite (ou en même temps) réaliser une étude de presse, à partir de la PQR ou de
tout autre média, identifier les différents outils susceptibles de vous aider à y voir clair (par
exemple les annuaires ou les associations professionnelles…).
1.2.
Approche critique de cette base.
Vous devrez en tester la fiabilité et, s’il s’avère qu’elle n’est pas suffisamment précise et
actualisée, il vous appartiendra de la corriger et de la compléter en précisant les éléments de
méthodologie qui vous auront permis de le faire.
Vous pourrez ensuite vous interroger sur l’intérêt de la typologie que propose la base. Estcelle intéressante ? Si ce n’est pas le cas, il vous appartiendra de proposer une ou d’autres
typologies possibles. On pourrait en effet concevoir d’avoir un découpage moins par secteur
d’activité que par taille et/ou ancienneté de ces startups par exemple…
Une fois que ces deux préalables sont réalisés, vous aurez à cœur de « ranger » la ou les
startups sur lesquelles vous avez choisi de travailler dans l’un ou l’autre type de ce tableau ou
dans tel autre que vous auriez proposé.
1.3.
Préparation de l’enquête de terrain
Ensuite, il vous faudra négocier des entretiens auprès de quelques startuppers afin de pouvoir
répondre aux questions posées dans la définition du sujet.
Il conviendra de réaliser un ou des guides d’entretien selon que vous allez vous adresser ou
non à la même catégorie de personnes. Par exemple, vous ne poserez pas les mêmes questions
à un responsable d’une structure type « pépinière » et à un startupper ou à un Business
angel…
2. L’enquête de terrain
Attention, vous allez vous adresser à des personnes pour lesquelles, bien souvent, « le temps,
c’est de l’argent ». Il vous faudra donc les convaincre de vous accorder un peu de leur temps.
Demandez des entretiens pour des durées entre 30 et 45 minutes. Vous serez d’autant mieux
reçus que vous aurez déjà des connaissances sur le sujet. N’y allez pas en candide ! pas
davantage en désinvolte évidemment. Pour que vous puissiez être bien reçus, il vous faudra
montrer que vous croyez dans votre sujet d’enquête, que ça vous intéresse et que vous êtes
capable de réagir de façon très pertinente aux propos de votre interlocuteur. Ce qui suppose
bien entendu que le travail de préparation ait été bien fait préalablement.
Prévoyez du temps : entre la sollicitation de rendez-vous et son obtention. N’oubliez pas que
beaucoup de vos interlocuteurs n’ont pas de secrétariat. Il faut d’abord leur envoyer une
sollicitation par courriel (gare aux fautes d’orthographe !) puis, quelques jours après, les
appeler sur leurs coordonnées téléphoniques. Réessayez autant de fois qu’il le faudra, ne vous
découragez jamais, l’opiniâtreté, en matière de recherche, si elle est doublée du tact
nécessaire, est toujours une qualité !
L’entretien doit être sécurisé par le fait que vous ayez préalablement réalisé un guide
d’entretien dans lequel vous aurez noté toutes les questions importantes. Ne lisez pas le guide,
servez-vous en pour vérifier que vous n’avez rien oublié.
Autour de l’entretien, vous pouvez demandé plusieurs éléments d’information :
-
-
un CV détaillé de l’ensemble de vos interlocuteurs. Les CV ne seront jamais
suffisants, parce que leurs auteurs n’y parlent que d’eux bien entendu, or, ce qui nous
intéresse, c’est eux en relation avec les autres qui font partie de ce que nous
considérons (hypothèse de travail) comme constituant la « micro-société du
numérique ». Ces CV seront donc des bases de travail qu’il vous faudra enrichir lors
de l’entretien par toute une série de questions sur leur vie sociale, amicale,
relationnelle et professionnelle.
La plaquette de présentation de la startup
II. CONSIGNES DE REALISATION
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Avertissement
Vous veillerez à référencer très scrupuleusement votre travail. Tout plagiat équivaudra
automatiquement à une note de 0/20.
Pensez à vous relire, les dossiers truffés de fautes d’orthographe ne sont plus admissibles à ce
niveau d’étude et seront donc sanctionnés.
TAILLE ET PRESENTATION DU DOSSIER
Pensez à inscrire votre nom et prénom sur la première page
Nous retiendrons deux formats :
Les dossiers réalisés par 1 personne feront au minimum 5 pages dactylographiées.
Les dossiers réalisés par 2 étudiants feront plus de 10 pages.
N’oubliez pas d’inscrire le nom de tous les auteurs.
Chaque dossier devra comporter :
Une introduction, présentant et justifiant le sujet choisi, en particulier en montrant qu’il
s’insère bien dans l’intitulé général portant sur « réseaux sociaux », qu’il en présente un
éclairage original….
Une fiche méthodologique, précisant la démarche que vous avez suivie, le plus précisément
possible, en recomposant l’ensemble des étapes de votre travail.
Le développement, en deux ou trois parties. Ce développement doit renvoyer à la
problématique que vous avez choisie et qui, comme vous le savez sans doute, constitue la
dernière partie de votre introduction.
La conclusion, suivie de la bibliographie (qui comportera au moins trois références).
Vous veillerez à mobiliser, dans le cadre de votre dossier, tous les outils utiles dans un travail
classique de géographie : cartes, photos, schémas…
Bibliographie indicative
Breton Ph., La tribu informatique. Enquête sur une passion moderne, Ed. Métaillé, 1990.
Dalla Pria Y. et Vicente J., « Processus mimétiques et identité collective : gloire et déclin du
"Silicon Sentier" », Presses de Sciences Po, Revue française de sociologie, 2006-2, Vol. 47,
pp. 293-317.
Estienne Y., « La mobilisation des (net)travailleurs de la "Nouvelle économie" :
gouvernement des hommes et contrainte d’autonomie », Études de communication,
Organisation, dispositif, sujet, n°28 ; 2005.
Eveno E., Vidal M., « La Cantine numérique de Toulouse. Expression spatiale controversée
d’une microsociété métropolitaine du numérique », In « Une trajectoire métropolitaine.
L’exemple de Toulouse », s/d. Fabrice Escaffre et Marie-Christine Jaillet, Popsu, Edition Le
Moniteur, 2016.
Lasch Franket al., « Les déterminants de la survie et de la croissance des start-up TIC »,
Revue française de gestion, 2005/2no 155, p. 37-56.
Le Barzic M-V. et Distinguin S., « Cantine : un espace de rencontres physiques au cœur de
l’économie virtuelle », Association des amis de l’Ecole de Paris, Le Journal de l’école de
Paris du Management, 2010/4 – N°84.
Liefooghe C., « L'économie de la connaissance et de la créativité : une nouvelle donne pour
le système productif français », L'Information géographique, 2014/4Vol. 78, p. 48-68
Roche L. et Sadowsky J., « L'esprit « start-up » » Pourquoi créer une culture d'entreprise
dans une start-up ?, Market Management, 2002/1Vol. 2, p. 13-26.
Woessner R., « La territorialisation : proposition pour la compréhension du phénomène par
une entrée systémique », Revue d’Économie Régionale & Urbaine, 2010/4 – octobre, pp. 669685
Zune M., « De l'universalisme managérial à la diversité du réel : le modèle des carrières
nomades face au cas des informaticiens », La société flexible, Toulouse, ERES, Sociologie
économique, 2005, 464 p.
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